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Poésie libre
Jemabi : Peur de rien
 Publié le 19/02/23  -  7 commentaires  -  800 caractères  -  161 lectures    Autres textes du même auteur


Peur de rien



Tandis que je me régalais
plein de sang et si fier
au pays des souris,
ils sont venus interrompre mon rêve,
planter l'arme par derrière,
à cet endroit précis où la plaie s'apaisait.

Les soucis renouaient avec le présent.

Tandis que je tendais la main aux grincheux,
ils me l'ont coupée,
et le tonnerre gronda en mon âme.

Depuis, la colère ne m'a jamais quitté,
elle se lit sur mon visage
comme la cicatrice d'un passé enfoui.

Depuis, j'erre sur les sentiers remplis de méfaits.

Mon cœur meurtri et maudit
se cache à jamais,
je n'ai plus peur des couleurs
ni des matins arrachés au lit,
la lumière des sentinelles n'affecte pas mes yeux,
aucune pierre ne pend à mon cou.


 
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   Pouet   
10/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

un poème de revenu.
D'un revenu toujours présent.
Plus besoin de gri-gri pour son âme.
L'instant s'est déguisé comme une souris grise.
Le soucis de la mort au rat, sans doute.
La peur est dans le trou.
Il y a du sanguinolent pour déraper ou s'engluer, mais mieux vaut un aléatoire envol poisseux qu'une reptation de lueurs aveuglantes..

Une sorte de férocité salvatrice ou obligatoire.
Une sur vie des bas fonds.

Pouet

   Vincent   
19/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Jemabi

Je n'ai aucune peur de vous dire

Que j'adore votre texte

Il faut fréquenter les tunnels de l'horreur

Les tabernacles d'impies pour ne plus avoir peur de rien

Peut être avoir un inconscient différent

Bravo

   papipoete   
19/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Jemabi
J'ai peur... de comprendre ! je faisais de l'ombre aux passants, leur demandais quelque pièce, une cloppe...quand " ils " sont venus me déloger de cet endroit où j'avais mon quartier général, mon lit, ma cave remplie de maigres oboles. " ils " m'ont pris " par derrière " ; ça fait mal mais ne laisse pas trace... Depuis, je traîne ma carcasse remplie de haine ; je ne demande plus rien mais, je n'ai plus peur de rien !
NB ceci est mon interprétation, sur un genre de " dérapage " à la Georges Floyd, sans mort au bout, mais que mépris et dégoût !
Plus rien ne peut l'effrayer, même pas la mort ! au contraire...

   Anonyme   
19/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je trouve une belle consistance à votre poème, une dureté amère, comme une gomme étouffante dans la bouche, au goût de caoutchouc brûlé. Je pense aux assassinats commis en embrasant des pneus au cou des victimes, et je ne sais pas pourquoi.
Une violence insupportable parcourt le texte de bout en bout, disant une vie sans répit. La douceur n'existe même pas en pensée, en souvenir. Noirceur accomplie. Un poème fichtrement expressif, qui a quelque chose d'irrémissible et m'effraie.

   Eskisse   
19/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Jemabi,

Une atmosphère étrange et terrifiante... Le rêve se mue en cauchemar.
J'aime l'entame qui présente ce rêve étrangement dérangeant.
J'aime que le pronom" ils" des agresseurs reste anonyme, cela donne de la force à ce qui relève du traumatisme.
Une souffrance infinie : une plaie semi fermée qui se rouvre comme dans le mythe de Sisyphe.
De belles images : " la cicatrice d'un passé enfoui" et un coeur comme endurci après ce vécu douloureux.

Merci pour ce poème au coeur du mal.

   Jemabi   
23/2/2023

   Donaldo75   
24/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Allez, vu que je suis gravement à la bourre en termes de commentaires, je vais attaquer celui-ci un peu en mode free-jazz à la sauce Ornette Coleman. Le truc, le motto en dehors de la mélodie, c’est le souffle. Les trois premiers vers impulsent ce souffle et donnent de la tonalité à ce poème ; parce que oui, c’est de la poésie, certes en forme libre où tout n’est pas si aisé à mettre en forme. Les trois vers suivants tapent encore plus dans le tonal. Et Ornette Coleman dans tout ça ? Eh bien, le gars aurait dit qu’il y a du fond au-delà de la seule tonalité. Ce n’est ni bop, ni bee, ni freecore mais plus un truc qui rentre dans les neurones et tape sur le signifiant à coup de poésie. L’ai-je déjà dit ? C’est de la poésie. Le découpage ne m’emmène pas trop loin dans un délire hermétique. Il ne plante pas non plus des petits cailloux sur mon chemin pour que je retrouve mes orteils et réconcilie les crédits avec les débits de manière à équilibrer la compréhension. J’aime le coup de la main coupée. Elle est punk ou hardcore ici. La dernière partie, celle qui amène le concept de méfaits, rend le titre du poème plus accessible. « Même pas mal ou même pas peur » ai-je envie de dire mais je ne suis pas l’auteur. La suite m’achève bien comme il faut, un peu comme les chansons de Nick Cave à ses débuts au sein du groupe australien « The Birthday Party ». Elle clôture la pièce de théâtre et balaie les symboles.

Je suis arrivé et ce fut un court mais dense voyage.

Bravo !


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