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Poésie libre
Joss : Déterrer la clarté
 Publié le 28/07/16  -  12 commentaires  -  1365 caractères  -  221 lectures    Autres textes du même auteur

Une poésie sur la fragilité de la vie.


Déterrer la clarté



Au point de chute aérophane du torrent
Dans le creux mouillé de sa main tendue
Rouille
Un éclat de corail arrimé à l'écume sablonneuse
D'un entrelacs de dunes

Squelette exotique ébréché par les fonds écailleux
D'un œil de verre aquarium,
Fil animal dénudé à la dérive
Comme électrocuté par trop de tempêtes
Exemptes de courants et de marées minérales

Faire renaître entre les pierres
Dans l'eau limpide
Son regard creux de vague lisse
Éteinte sur les fonds bleus
De cette journée de printemps

Le petit gibier de verre
Arraché à la poutre de la cheminée,
Maigre trophée tordu
De vacances anciennes
A perdu son sang et son œil rouge
Transpire
Sous le tapis chaud
Des coquelicots

Se faufiler derrière les vitres embuées
Pour y boire à travers,
Décrasser la source vive
Pluie opaque plombée par le souffle pétrole
De pas d'hommes aux quatre saisons
Broyées
Par les battements d'obscurs métronomes,
Cliquetants comme autant de fantômes
Déglingués et sourds

Une journée
De verre à tenter de réanimer
L'aurore et l'éphémère

Ce soir un trapèze se balance
Dans les traînées jaunes d'une forêt de lucioles
Semblant porter le deuil.


 
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   Anonyme   
28/7/2016
Une succession d'images dont le sens m'échappe en grande partie.
Peut-être d'autres commentaires me feront percevoir cette ''clarté''.

   Vincent   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
bonjour

vous avez beaucoup d'imagination

et j'adore ça

vous m'avez pris par la main

m'emmenant dans des décors

froids et chauds

avec des matières saisissantes

les images sont merveilleuses

   plumette   
28/7/2016
Bonjour Joss

je reste totalement en dehors de ce poème.

je bute sur le sens, je suis obligée de chercher dans ma réserve personnelle de sensations, d'images et de vécu pour tenter de m'approcher de ce que l'auteur a voulu transmettre.

mon ressenti à la lecture de ce poème ressemble à ce que je peux éprouver parfois devant une oeuvre d'art contemporain conceptuelle et qui me reste hermétique.

"Une journée
De verre à tenter de réanimer
L'aurore et l'éphémère"

je relève ces quelques vers car je m'y retrouve un peu plus qu'avec le reste tout en ne sachant pas trop ce que m'évoque "une journée de verre"

une autre fois peut-être

Plumette

   Robot   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Les deux premières strophes ne m'ont pas parues engageantes. Aérophane - squelette exotique - c'est trop technique.

La suite est heureusement plus relevée et même très poétique. Elle pourrait se passer de ces deux strophes initiales.

"Se faufiler derrière les vitres embuées
Pour y boire à travers,"

"les battements d'obscurs métronomes,
Cliquetants comme autant de fantômes
Déglingués et sourd "

Sont des images que je relie facilement au thème de l'incipit, celles là me parlent.

Donc sentiment mitigé.

   hersen   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Une immense nostalgie se dégage de ce poème et le titre en est magnifique. Le mot déterrer évoque ce qu'on voudrait n'avoir jamais perdu mais qui est enfoui trop profond.

l'univers marin, frais, limpide.

Puis

Un univers dévasté s'en dégage, des vacances anciennes dont une breloque perdue traîne dans la végétation d'un jardin en friche.


venir boire ce passé à travers la vitre embuée, encrassée par les machines qui ont cassé le rythme des saisons;

Une journée
de verre à tenter de réanimer
l'aurore et l'éphémère

Regarder cette clarté du passé à travers la vitre de la vie. Aurore pour la lumière, éphémère pour fragilité.

tout s'est enfui, irrémédiablement. Le dernier mot du poème illustre l'anéantissement de cette clarté que l'on a essayé de retrouver. Deuil.

Merci de cette lecture

   Sodome   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il y a de beaux morceaux qui me frappent, des jeux de la matière réussis, mais l'ensemble est un peu faible : tout n'est pas bien lié, on a l'impression que le texte ne tient pas bien debout.
Il y a le métronome pour équilibrer tout ça, dommage que vous n'en ayez pas suivi le rythme.

   Lulu   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Joss,

comme d'autres, j'ai eu un peu de mal à me représenter ce que vous avez voulu signifier dans l'ensemble. Les images parviennent difficilement à se faire, mais malgré tout, et peut-être suis-je loin de ce que vous avez écrit, j'ai imaginé, en vous lisant, que vous relatiez un souvenir né d'une visite d'un parc aquatique... J'ai de fait perçu de belles images aux côtés d'un brin de mélancolie qui survient dans la dernière strophe, comme s'il éclairait l'ensemble.

J'ai aimé le rythme de vos vers à l'exception de ce vers que j'ai trouvé trop long, car brisant l'ensemble : "Squelette exotique ébréché par les fonds écailleux".

Bonne continuation.

   MissNeko   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup d images extrêmement poétiques et belles mais qui peuvent parfois dérouter la lecture.
Mais l ensemble du texte est vraiment très beau même si un peu sibyllin je dois l avouer.
J ai beaucoup aimé ce passage :

Au point de chute aérophane du torrent
Dans le creux mouillé de sa main tendue
Rouille
Un éclat de corail arrimé à l'écume sablonneuse
D'un entrelacs de dunes

Un moment de lecture qui flirte avec la magie des mots : on ne comprend pas tout mais la magie opère.

   Pouet   
29/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un côté surréaliste qui n'est pas pour me déplaire. C'est assez évocateur et par moment très réaliste comme le passage sur le "trophée" qui trône au-dessus de la cheminée...

On (je) imagine une journée dans une petite maison de bord de mer, on ressent la nostalgie, l'attente et une certaine angoisse, le tout n'étant pas dénué de beauté.

Beaucoup trop de passages à relever, l'ensemble me plaît en l'état.

Franchement mon style de texte, j'ai lu avec grand plaisir.

Bravo à vous, au plaisir de vous lire.

   Anonyme   
31/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

je voulais commenter votre poème, car j’en ai apprécié la richesse poétique, cette dissertation imagée et nostalgique autour du thème de la clarté, ou de la lumière…en incipit vous parlez de la vie fragile. De quelle vie parlez-vous : la lumineuse qui se laisse percevoir et vivre parfois, je suppose.

Je voulais le commenter (et quelques autres d’autres auteurs publiés sur le site récemment), mais je ne me sentais pas inspiré, alors j’ai remis…là comme vous vous plaignez un peu du manque de commentaires reçus, je me force à sortir de ma léthargie…voici donc que mon pauvre commentaire est posté.

Un dernier mot : continuer à écrire avec cette petite flamme lumineuse que je perçois…et ainsi nous éclairer…

A +

C.

   Lylah   
2/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pour moi, la "clé" de ce poème aussi touchant qu'original est dans ces vers, très beaux :

"Une journée
De verre à tenter de réanimer
L'aurore et l'éphémère "

Une douce mélancolie, ou une peine profonde ? On peut tout envisager et c'est ce qui m'a touchée dans ces lignes...

Au plaisir de vous lire encore

   Anonyme   
7/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un poème magistral, un texte riche, dense de sens et d'images que la forme libre met en avant, impossible de ne citer qu'un passage sans vouloir citer le texte entier pour sa qualité, dans l'attente de lire vos prochaines œuvres !


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