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Poésie contemporaine
Joss : Effrois de trottoir
 Publié le 09/12/16  -  8 commentaires  -  1289 caractères  -  128 lectures    Autres textes du même auteur

"On a besoin dans la nuit de croire au soleil"
Jean-Yves Boulic


Effrois de trottoir



S'il faut aller plus loin, affronter des bourrasques
Et croiser la peine dans des rues bousculées,
Couvertes de corbeaux et de pieds sous des masques,
Allons trouver chimères et fous de la cité

Dans le cœur de Paris, des visages fêlés
S'oublient et s'abîment en pensées taciturnes,
Cohabitent zélés avec un verre amoché,
À moitié plein de tout et de nectar nocturne.

Tout près du grand bassin, accoudés au métro
Résistent des clochards assoiffés d'imprévus,
Qui contre un peu d'amour bazarderaient châteaux
Et matelas en soie qu'ils n'ont jamais reçus

Le brouillard s'alourdit dans les heures distendues,
Frissons sur le parcours des longs réverbères,
Dans le vide du vent sur la froide avenue,
Des sirènes hurlent leurs feux
Aux fenêtres grimacières

Drame de macadam, soir suie, noyé de plumes,
Meurt un oiseau marin dans un flash d'overdose,
L'ombre mordorée qui trouble le bitume
Pleure en écho son fils, sous les portes closes

Les larmes ont triomphé que faisions-nous là,
Les mains dans les poches à regarder passer
La douleur, le fracas, tout comme au cinéma ?
Mais mon cauchemar freine enfin,
J'entends
Grincer l'acier…


 
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   Brume   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Petite faute d'inattention j'imagine:

"S'il faut-il aller plus loin, " - " Faut-il aller plus loin," si c'est ce que vous vouliez écrire il manque donc un point d'interrogation.

J'ai bloqué dans la 5è strophe:
"Meurt un oiseau marin dans un flash d'overdose,"

si l'oiseau marin est une métaphore, je trouve qu'elle ne colle pas...
la rue, la ville, le bitume, et...l'oiseau marin...marin égale la mer, le port...bref.

Jusqu'à la fin, noir c'est noir il n'y a plus d'espoir.

J'ai lu votre poème comme un polar, la rue dans la nuit illuminée par les réverbères. Une ballade dans la rue, contemplation amère de la misère humaine dans les 2 sens du terme: sociale et affective, visible et invisible.
L'écriture est très belle, vous avez su instaurer une atmosphère sombre et torturée qui met bien en valeur cet univers désolant.

PS: Commentaire fait en EL, la petite faute d'inattention que j'ai relevé a été corrigé à ce que je vois.

   Robot   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une poésie éloquente sur la misère que l'on rencontre de plus en plus dans les rues de nos villes.
Sans appesantissement mais avec beaucoup d'émotion on suit grace aux métaphores et aux images expressives le cheminement "dans le cœur de Paris, des visages fêlés"
Je me suis beaucoup attaché à l'avant dernier quatrain expressif sans grandiloquence.

   papipoete   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Joss,
Drame ordinaire de la vie au ras du macadam, où ceux qui n'ont rien, ou qui n'ont plus rien, rêvent encore ou font des cauchemars . Ici, on ne naît pas mais il arrive qu'on y meurt !
Trop de douleur, trop de malheur , ce soir un " visage fêlé " n'en peut plus ; il entend grincer l'acier ...

   Anonyme   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Les larmes ont triomphé que faisions-nous là,
Les mains dans les poches à regarder passer
La douleur, le fracas, tout comme au cinéma "
L'habitude de voir et ne pas s'attarder sur la misère ; l'indifférence qui s'étale sur notre société.
Des images expressives pour définir " la peine dans des rues bousculées ".
" Qui contre un peu d'amour bazarderaient châteaux
Et matelas en soie qu'ils n'ont jamais reçus "

   LenineBosquet   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Un texte sombre, je crois voir un quidam dans le métro qui voit défiler sous ses yeux la misère ambiante.
Le cauchemar prend fin quand le métro freine, il est l'heure de rentrer chez soi et de fermer sa porte, ne plus voir.
J'aime beaucoup le thème, le ton mais aurait d'autant plus apprécié avec un léger effort sur la métrique (je compte plusieurs vers de 13 pieds me semble-il).
Merci!

   Anonyme   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,

De belles images pour ces "Effrois de trottoir" dans une ambiance noire et subtile propice à la mélancolie.

Wall-E

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
J'ai apprécié cette succession d'images urbaines où abondent les figures de style.
Peut-être un peu moins le rythme qui me semble parfois heurté. Mais sans doute est-ce voulu.

   Noran   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai apprécié l'ambiance sombre de ce poème urbain.
J'imaginais les phares jaunis des voitures passant sous l'orange réverbère.
Un léger côté Old School, qui ne me déplaît pas du tout, j'ai eu le sentiment de me retrouver devant le générique d'un Maigret, avec sa bande son cuivrée qui monte en tonalité ( c'est un compliment ).
Je me suis même surpris à attendre Monsieur le Commissaire au détour d'un vers.

Peut être une prochaine fois, dans une semblable ambiance ;)

Bien à vous.


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