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Chansons et Slams
julimar : Quand j'étais vieux
 Publié le 18/08/20  -  11 commentaires  -  2125 caractères  -  195 lectures    Autres textes du même auteur

Pour mon premier écrit proposé sur le site, je vous envoie ce texte sans grande prétention.


Quand j'étais vieux



On est gagné par le dépit en apercevant son image.
Les rides n’offrent pas de répit : on ne peut plus cacher son âge.
À mesure que passe le temps on commence à se sentir mal ;
On constate que ses vingt ans se sont bel et bien fait la malle.

Sauf que tout ça c’était hier, j’ai enclenché la marche arrière.
Elle m’a redonné de l’allant, en un jour j’ai perdu dix ans.
Pour rajeunir il n’y a rien de mieux car avant elle, moi j’étais vieux.

On est plus souvent fatigué et ça peut nous rendre irascible.
Se voir senior ça n’est pas gai, bien vieillir ça semble impossible.
La vue qui baisse, l’ouïe qui faiblit, les poignées d’amour apparaissent.
Ses jeunes années on les oublie, on s’abandonne à la paresse.

Ça c’était dans une autre vie, j’ai enfin retrouvé l’envie.
Depuis peu tout est différent, en trois mois j’ai perdu vingt ans.
Pour rajeunir il n’y a rien de mieux car avant elle, moi j’étais vieux.

On s’habitue à ses douleurs, on regrette, on est nostalgique.
On marche aux antidépresseurs ou on carbure aux antalgiques.
On mûrit, on franchit un seuil, on se prépare à autre chose ;
De sa jeunesse on fait son deuil et l’avenir paraît moins rose.

Elle est derrière moi cette époque, je me sens solide comme un roc.
Désormais je vais de l’avant, en six mois j’ai perdu trente ans.
Pour rajeunir il n’y a rien de mieux car avant elle, moi j’étais vieux.

Je ne suis pas dans le déni : enfin libre du poids des ans,
De mon vieux « moi » c’en est fini, aujourd’hui vient le changement.
Terminés les doutes et les peurs, les coups de blues et les hantises :
Je veux profiter de chaque heure, la vie est une friandise.

Plus de souci d’obsolescence, je revis mon adolescence.
Je ne crains plus les bleus, les bosses ; je vais redevenir un gosse,
Elle est ma cure de jouvence et moi je retombe en enfance.
Dans mes bras je tiens ma princesse et j’étais impatient qu’elle naisse !
Je sors de la maternité, je renais pour l’éternité !


 
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   Queribus   
7/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Des vers de 16 syllabes, à ma connaissance, il n'y a que qu 'Aragon qui s'était lancé dans l'aventure; je trouve que c'est une très bonne idée; malheureusement, toutes les rimes intérieures entre sixième syllabes ou entre sixième et douzième syllabes ne me semblent pas une bonne idée.
En effet, à la lecture, on a l'impression de lire:

On est gagné par le dépit
en apercevant son image;
Les rides n'ont pas de répit:
On ne peut plus cacher son âge.
À mesure que passe le temps
on commence à se sentir mal
On constate que se vingt ans
Se sont bel et bien fait la malle. etc.

De plus,l' octosyllabe me semble bien mieux adapté au slam et à la chanson.

Le contenu, bien que très souvent traité, me semble plutôt original avec plein d'images fortes sur le temps qui passe et la vieillesse. Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé le dernier vers qui termine sur une note d'espoir et conclut très habilement le poème.

Je pense qu'avec de la pratique, vous pourriez nous offrir à l'avenir d'excellents textes. Bon courage.

Bien à vous.

   Donaldo75   
8/8/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne sais pas si c'est une chanson, un slam, un poème contemporain mais ce dont je suis certain c'est que la lecture de ce texte m'a paru bien longue. C'est raconté, peut-être tellement personnel qu'en tant que lecteur je n'ai pas eu envie de monter à bord parce que je n'étais pas dans le trip à lire un texte où un inconnu me raconte sa vie. Et après une seconde lecture, beaucoup plus tard, dans un autre contexte, le sentiment persiste. Ce n'est donc pas une impression aléatoire, éphémère mais quelque chose de bien ancré dans mon esprit de lecteur, dans mon exigence de commentateur et dans les raisons qui me poussent à lire de la poésie. Et comme en espace lecture on doit mettre un avis, je m'excuse d'avance que le mien ne soit pas laudatif au possible.

Une autre fois.

   Vincent   
19/8/2020
Modéré : Commentaire hors charte (se référer au point 6 de la charte).

   Corto   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Si on prend le temps de lire ce texte à voix haute on y trouve un allant certain.
Bien sûr le rythme serait plus maniable si les vers étaient plus courts, ce qui semble parfaitement réalisable.

J'ai bien aimé cette avancée dans l'âge puis tout d'un coup "j’ai enclenché la marche arrière" qui tend sans complexe à remettre le compteur à (presque) zéro.
Un petit coup de lyrisme avec "il n’y a rien de mieux car avant elle, moi j’étais vieux" confirmé avec "en trois mois j’ai perdu vingt ans".

Pour moi la dernière strophe est superflue, et si l'on pouvait éviter la naissance miraculeuse ce serait bien. En remplacement de la dernière strophe je répéterais par exemple "la vie est une friandise".

Ce premier texte a un contenu recevable qui mériterait d'être repris en améliorant la forme.

Merci pour ce partage et à bientôt.

   Provencao   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bienvenue à vous julimar,

Votre démarche développée dans cette poésie s’inscrit dans une interrogation menée sur la vieillesse avec ses rides, l'image du vieux qui renaît avec sa princesse.... Particulière présentation et analyse de lui- même...

J'avoue ne pas avoir décelé la finalité, la sensibilité de votre écrit...une prochaine fois peut-être.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   LeMat   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bienvenue Julimar sur Oniris !
Merci pour ce premier partage, où il est question de renaissance. Là, c'est une renaissance dû à l'amour pour une femme. D'autre renaissent grâce au désir de participer à une noble cause. Pas sûr qu'ils remontent jusqu'à la petit enfance, mais là est l'humour qui finalise votre texte. Des vers de huit pieds aurait mieux valu, alors bien sûr cela aurait doublé la longueur du poème mais l'aurait, dans la forme, affiné, allègé, lui offrant une autre respiration. Mais ce texte est un slam, voilà peut-être pourquoi vous avez préférez des vers de seize pieds. ?
J'ai aimé lire votre texte.

   papipoete   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour julimar
vieillir quelle affaire ! se rendre compte que bien des possibilités, des capacités nous lâchent, et que demain n'est pas certain de nous faire se " retrouver sur la place des grands hommes ! "
NB bien sûr que l'on ne peut que se faire une raison, et se dire quand la morosité nous prend par la main, " à quand la suite ? "
Mais vouloir jouer le scénario de " Benjamin Button ", n'est pas forcément dans toutes les têtes grisonnantes ? Et accepter de voir s'approcher la sortie " sans rappel " n'est-elle pas la logique des choses ? Et dire à la jeunesse " je vous cède la place, allez-y ! " est bien naturel ?
Craquer de tous les côtés, mais garder ses neurones et son âme sans ride, est pour moi l'objectif à tenir ! J'y veille !
La morale de votre récit n'est guère optimiste, et devenir vieux ressemble sous votre plume à une terrible déchéance...
Alors, je pense à Jean d'Ormesson, Charles Aznavour et bien d'autres, qui bien que fort vieux sourirent à la vie au-delà du " raisonnable " sans jamais se lamenter sur leur présent, et court futur à venir...
Mais si votre texte est triste à mourir, je relève pourtant que celui-ci est bien tourné, et vos tercets " refrains "...rigolos !

   dream   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour julimar,

Eh bien, moi, n'en déplaise à certains, j’ai bien aimé votre poésie. Et je dirai même plus "Pour une première, c’est assez réussi et même très drôle. Ne désespérez pas et surtout, ne vous arrêtez pas aux commentaires plus ou moins négatifs, sinon, vous n'avez pas fini de souffrir. Bien mieux, je sens que votre prochaine production sera parfaite".

Là, je sens que ça va nettement mieux... n'est-ce pas ? Courage !

En tout cas, Merci pour votre passage et encore BRAVO !

dream

   Angieblue   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Hello,

La forme chanson est maîtrisée:
Il y a une accroche, une phrase-refrain qui revient en boucle:

"Pour rajeunir il n’y a rien de mieux car avant elle, moi j’étais vieux."

Et, bien vu le jeu avec "J'ai perdu 10 ans"...."20 ans"..."30 ans".

Par contre, il aurait fallu garder la même construction à la fin de la chanson. Elle doit se terminer par la phrase-refrain pour ne pas perdre l'auditeur.

Au niveau du rythme et des rimes, ça va aussi.

Cependant, au niveau du texte, techniquement, essayez d'éviter les hiatus comme:

"On est plus souvent fatigué et ça peut nous rendre irascible."
Fatigué/et
ça n'est pas joli à l'oreille...

Je n'ai pas compris la fin.

"Elle est ma cure de jouvence et moi je retombe en enfance.
Dans mes bras je tiens ma princesse et j’étais impatient qu’elle naisse !
Je sors de la maternité, je renais pour l’éternité !"

En fait, je pense que le personnage devient grand-père ou à nouveau papa...

Voilà, l'ensemble fait quand-même un peu amateur et trop simple ou terre à terre dans la formulation, mais la technique est globalement maîtrisée.

   ANIMAL   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Certes, le portrait de ce senior semble amalgamer tous les clichés du genre mais je pense que c'est pour que chacun s'y retrouve un peu au fil de la chanson. L'un à ses douleurs, l'autre plus de dents, ou encore le moral en berne parce qu'il se trouve moche en "vieux". On cumule rarement le tout.

Ici, je vois un homme qui se laissait peu à peu glisser vers la vieillesse sans réagir, ne faisant que constater les "dégâts" car il n'avait pas grand chose à quoi se raccrocher dans la vie. Et voilà qu'il lui naît une petite fille qui illumine son existence. C'est la fin du laisser aller, il rajeunit littéralement grâce à ce bout de chou dont il tombe amoureux fou, comme bien des papy avec leur "princesse". En voilà, une bonne raison de revivre.

J'ai bien aimé le cheminement de cet homme qui réagit car il a enfin une motivation pour le faire. Il suffit d'un déclic pour changer une vie, comme souvent.

   Dolybela   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Oui, des clichés. C'est drôle parce que ma grand-mère m'a dit il y a peu (je fais dans le personnel mais en même temps, votre texte traite un sujet intime) que vieillir c'était ne plus se reconnaître. Avoir l'impression que le temps nous dépossède de nous-mêmes. Évidemment, mamie n'est pas poétesse, mais j'ai l'impression que le narrateur ne fait en effet qu'effleurer la vieillesse, ne rentre pas dans la sensibilité d'une personne âgée, n'est pas authentique.
Sinon le rythme évoque bien le slam. Je reproche un peu d'ordinaire aux textes de cette catégorie sur le site de ne pas évoquer assez cette langue étrange entre le parler et la poésie. Je sens un peu de Grand Corps Malade. J'ai lu le texte avec sa voix et les accents tombaient pile sur les mots. Surtout le "moi j'étais vieux" rejeté en fin de vers qu'on sent bien comme un de ces refrains auxquels les couplets aboutissent toujours comme une conclusion logique chez grand corps malade ("j'écris à l'oral" "ça peut chémar" "définitivement"). Apres j'imagine que c'est un procédé récurrent dans le slam. Et tout le monde a ses inspirations, il n'y a pas de mal. Ça m'a fait du bien de retrouver un ton plus habituel mais le poème ne m'a pas dépaysée. Et le but d'un poème est bien de nommer le monde différemment.


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