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Poésie contemporaine
Kemo : Chaque nuit, l’océan
 Publié le 22/01/23  -  12 commentaires  -  1236 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur


Chaque nuit, l’océan



Aux poussières du rien origine de tout
Sous le vent des naissances et disparitions
Il n’est rien de serein dans un monde trop flou
Quand on est au-devant de nos vains horizons

Les fragments disent vrai de nos os et du temps
À l’échelle de nous, il n’y a de barreaux
Seulement une corde de rouille et de sang
Dans un nylon trop court pour suivre les oiseaux

Les hallucinations au gré de nos épaves
Souviens-toi les couleurs n’ont jamais existé
Le brouillard est malgré tout teinté de nos âges
Quand l’amour et la peur ne font que l’unité

Il n’y a d’autres rêves que ceux qu’on oublie
Au divan de la houle et des vagues du temps
Il n’y a pas de trêve à nos guerres enfouies
Aux lumières des foules des ombres d’avant

Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre
Et le cœur trop léger pour le poids de nos peines
Je n’ai rien en dedans de ma main qui ne s’ouvre
Et qui laisse échapper ces mots-là de mes veines

Mais pour quelques quatrains je laisserais couler
À mes joues le néant d’un univers éteint
Je desserre le poing pour mieux embrasser
Chaque nuit l’océan de ces tristes refrains


 
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   Miguel   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je n'ai pas tout compris de cette méditation car certaines images sont un peu hermétiques. Mais il y a des vers charmants, et cette idée, "Le cerveau set plus grand que le ciel qui le couvre"; j'aime bien cette célébration de la pensée humaine, et en effet il n'y a rien de plus grand qu'elle. Cela me rappelle la pensée de Pascal selon qui si l'univers écrase l'homme, ce dernier est toujours le plus grand, car l'homme sait q'il meurt, alors que l'univers ne sait pas qu'il écrase l'homme.

   Anonyme   
22/1/2023
Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre
Voilà le vers dans votre poème qui me convainc de le commenter : illustration élégante et puissante, à mes yeux, de l'immensité du monde intérieur dont chacun et chacune de nous, humains et humaines, dispose.

Pour le reste, je regrette ; je n'ai perçu ni cohérence, ni trajectoire, ni progression. Je n'ai compris aucun vers en dehors de celui cité ci-dessus et n'ai en conséquence pas été intéressée ni touchée. Il me paraîtrait injuste, dans ces conditions, de porter une évaluation sur l'ensemble, aussi m'en abstiens-je.

   Vincent   
22/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Kemo

SUBLIME , je ne serais quoi dire de plus

Certainement le plus profond et le pus beau texte que j'ai lu de ma vie

   Quistero   
22/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
L'expression et son ultra-spleen entretient le poème dans une sorte d'atonie. Même si l'écriture me semble travaillée, la construction où tout parait se noyer dans le sombre manque de ressort, d'attraits à mes yeux. Merci.

   papipoete   
22/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
bonjour Kemo
Je ne vais pas discourir sur votre écriture, dont les lignes m'évoquent des coups de pinceaux, sur une toile " aux poussières de rien origine de tout "
NB j'ai traité de ce thème, comme tant d'autres où la main serrée, renferme du vide ; même grand-ouverte, l'illusion s'en échappe...
Vous comprendrez que votre style, est à des années-lumière de mes humbles octosyllabes ; les connaisseurs boiront vos paroles comme un divin nectar !

   Corto   
22/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Cette mélodie intimiste impressionne. Elle n'est pas facile à pénétrer, ce qui est son meilleur défaut.
De nombreuses expressions sont perlées d'imagination et de créativité.
Dès la première strophe on se sent entraîné dans l'immense voire vers l'infini. L'être vivant se sent petit, réduit à son réel d' "os et du temps".

Faut-il vraiment accepter ce "les couleurs n’ont jamais existé" un peu désespérant mais bien sûr "l’amour et la peur ne font que l’unité".

On va à l'extrême avec
"Je n’ai rien en dedans de ma main qui ne s’ouvre
Et qui laisse échapper ces mots-là de mes veines".

Le quatrain final n'apporte aucun réconfort.

Belle et terrible vision du vivant qui ne sait que l'attend dès maintenant "le néant d’un univers éteint".

Poème courageux et illuminé de lumière noire.
A ne pas relire chaque jour !

   inconnu1   
22/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour,

Je sais que nous sommes dans du contemporain et du coup que beaucoup de choses sont permises. Mais, si j'ai bien lu, vous souhaitez que le lise votre poème comme des dodécasyllabes. Vous avez raison, le dodécasyllabe possède une rythmicité qui permet une fluidité et une musicalité particulière qui vont bien avec la tournure syntaxique de votre texte. Mais alors, très vite je décroche. Entre les césures au milieu d'un mot (au 2eme vers, je lis Sous le vent des naissan... ces et disparition ; au 7eme Seulement une cor...de de rouille et de sang et ce ne sont pas les seuls). Du coup cela achoppe trop et je perds la musique.

De plus l'avant dernier vers de 11 pieds finit de me perdre

Du coup, il y avait sans doute un vent épique mais je n'ai pas pu l'apprécier à sa juste valeur.

Bien à vous

   Myo   
22/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Tout ne serait qu'illusion, vide, ... souviens-toi que tu es poussières...
Ne sommes nous que chair sans âme... ?
Ces vastes questions existentielles sont le fil rouge de votre écrit mais sans nulle autre issue que le néant.

L'écriture est complexe dans ses métaphores et assez perturbante dans ses maladresses poétiques ( ça ressemble à du classique sans en être)

Mais, la flamme qui vous anime et ces mots dans vos veines ... ne sont pas du vent.

Myo

   Cyrill   
23/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je ne suis pas insensible à cette poésie qui évoque avec une certaine grâce des questions existentielles comme celle de nos origines, du temps, ainsi que leur charge triste, un peu solennelle. Et j’ai apprécié que vous parsemiez vos vers de sortes d’aphorismes assez doux pour ne pas être sentencieux :
« Les fragments disent vrai de nos os et du temps »
« Il n’y a d’autres rêves que ceux qu’on oublie »
«  Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre »…
Ne me sentant donc pas embrigadé par ces vérités personnelles, j’ai pu apprécier la métaphore océanique qui me semble représenter l’immensité de notre ignorance et notre incompréhension.
Je reste dans le flou avec ce commentaire, mais le texte, relativement hermétique, ne me permet pas vraiment d’embrasser des certitudes. J’ai aimé cette part de mystère et l’ampleur qu’il dégage.
Par contre j’ai eu plus de mal avec la scansion de certains vers, probablement parce qu’ils m’obligent à prononcer des diérèses peu agréables à l’oreille : dispariti-on, si je veux rester dans le dodécasyllabe.
Merci pour le partage.

   Vincente   
23/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai entendu les 3 premières strophes comme une suite d'affirmations qui ne m'ont ni ému ni interloqué ni renseigné. Alors que le regard existentiel m'intéresse, m'importe et me soucie, j'ai cru croiser dès le premier vers une interrogation que je partagerais avec l'auteur, l'inquiétude ontologique face aux inépuisables variations d'un "océan" d'occurrences nous entourant, nous composant, et puis ensuite, j'ai attendu...
En fait, cette matière réflexive très généralisée est noyée dans des interprétations qui pêchent par trop de quantité mais aussi d'un embrassement trop vaste du sujet. Un ou deux vers parsemés dans une évocation plus directe aurait eu ma préférence ; alors que là vraiment, on peut se dire, "oui bien sûr, mais encore…".

Mais heureusement dans la deuxième moitié, il en va tout autrement. Pourtant l'expression reste très universaliste dans cette 4ème strophe, mais un petit "rien" (peut-être un "presque rien" quelque part dans "l'inachevé" cher à Jankelévitch, ou une de ces "poussières du rien origine du tout" qui s'annonçait dans le premier vers ?) prépare l'inflexion de l'incarnation qui se révélera au cœur de la 5ème et s'approfondira dans le final. Le narrateur s'investit alors de tout son être et nous emporte avec lui.

Cette deuxième moitié est très convaincante. Je me demande si elle ne se suffirait pas à elle-même, si en se soustrayant au balayage des champs existentiels des trois premières, elle n'en sortirait plus forte, plus impactante encore, je me demande…

Plus ponctuellement, deux vers m'ont beaucoup séduit :

"Il n’y a pas de trêve à nos guerres enfouies"

"Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre"

Mais c'est surtout cette suite là qui m'a emporté :

"Le cerveau est plus grand que le ciel qui le couvre
Et le cœur trop léger pour le poids de nos peines
Je n’ai rien en dedans de ma main qui ne s’ouvre
Et qui laisse échapper ces mots-là de mes veines

Mais pour quelques quatrains je laisserais couler
À mes joues le néant d’un univers éteint
"

   Anonyme   
28/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Kemo,
J'aurais changé certains vers. Ce commentaire, est-il acceptable?
Je pense que ces changements rétablissent la scansion de ton poème.
Cela n'est que mon avis et bien évidemment, il n'engage que moi. Regarde et si tu le désires, dis-moi :

[... ] Sous le vent des naissances et DES disparitions
[...] À l’échelle de nous, il n’y a PAS de barreaux
Seulement une corde de rouille et PUIS de sang
[...] Le brouillard est teinté MALGRÉ TOUT de nos âges
[...] Il n’y a d’autres rêves que ceux quE L'on oublie
[...] Aux lumières des foules de CES ombres d’avant

J'espère que mes remarques seront acceptées.
Félicitations Kemo.

ericboxfrog

   Vicomte_Bidon   
2/2/2023
Je pense que je n'ai pas tout compris, mais j'aime vraiment beaucoup, je ne sais pas trop pourquoi ça me parle. C'est très beau, et encore mieux lu à voix haute.
Je suppose que c'est très travaillé, pourtant j'ai un peu l'impression d'une écriture automatique par moments.

(je préfère cette version à celle proposée par ericboxfrog , tout au moins pour les 3 premières propositions (je me suis arrêté là) qui à mon sens ajoutent des mots inutiles)


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