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Poésie contemporaine
Kemo : M
 Publié le 06/01/23  -  4 commentaires  -  1321 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur

À Mémé.


M



https://youtu.be/TBfstyjWGA8


Son parapluie tombe les cendres
Sous les rayons d'un soleil mort
Et sur la tombe de Décembre
Fanent les fleurs de son vieux corps

Pluie de Juin jusqu'à l'automne
Au premier jour de la rentrée
Un cœur s'éteint et lui résonne
Les chants d'amour de ses étés

Et dans le lit des inconnus
Nuée d'oiseaux qui la déforme
À la fenêtre d'un vécu
Vaincu de n'être que des Hommes

Son œil se perd dans les soupirs
Et dans le souffle d'un meilleur
On se promet des avenirs
Que ce soit d’ici ou d’ailleurs

Et dans le fond de son drap blanc
Elle fait des trous à ses deux yeux
Pour jouer avec les enfants
Qui ont le nom de ses adieux

Dans la chambre de nos hivers
Brillent encore ses lumières
Au bout des fils et des machines
File l'étoile à nos racines

Je viens poser sur ses dessins
Les couleurs rondes de mes lettres
Des gouttes d'eau entre ses mains
Qui font les rires aux fenêtres

Je viens déposer des chansons
Qui n'ont pour titre que son nom
Et les carcasses des bateaux
Flottent encore un peu là-haut


 
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   Mokhtar   
20/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
On peut supposer que la chanson proposée (fort belle au demeurant) ne sert qu'à fixer la cadre de ce texte sur le thème inépuisable des souvenirs liés à la grand mère.

Ce qui déroute, c'est l'absence du moindre souci de rigueur grammaticale, et celle de liens pour enchainer les propositions. Il faut donc prendre le parti de s'en affranchir pour entrer dans le texte.

Ce qui séduit, c'est la poésie distribuée en flashs, la poésie tous azimuts. Une poésie qui convainc et émeut, avec de jolies trouvailles (exemple strophe 6, dans laquelle j'aurais bien vu "de" à la place de "à" pour parfaire le jeu de mots)

On peut rêver d'une écriture plus élaborée comme écrin à la plupart de ces jolis passages. Avec le risque que le gain en accessibilité se fasse au aux dépens de la fraicheur. Notons quand même un souci d'un minimum de recherche de métrique et de rimes non négligeable.

C'est particulier, c'est de la poésie "brute de coffrage" mais j'aime bien.

Mokhtar en EL

   Pouet   
7/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

je précise que je n'ai pas écouté la chanson, je me suis juste attaché au texte.

J'aime vraiment beaucoup ce passage :

"Je viens poser sur ses dessins
Les couleurs rondes de mes lettres
Des gouttes d'eau entre ses mains
Qui font les rires aux fenêtres

et particulièrement ces "couleurs rondes de mes lettres" que je trouve très inspiré, évocateur, "poétique", comme on dit.

J'aime d'autres passages bien sûr, notamment celui du drap blanc et des trous pour les yeux.

Les images sont souvent parlantes et "justes" à mon sens. Cela se lit très bien.

Au final, j'ai trouvé l'ensemble émouvant tout en demeurant dans une certaine sobriété du sentiment.

   Boutet   
25/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Poésie qui se lit bien grâce à la fluidité des octosyllabes

J'aime beaucoup ce passage

Son œil se perd dans les soupirs
Et dans le souffle d'un meilleur
On se promet des avenirs
Que ce soit d’ici ou d’ailleurs

Et j'aime bien l'ensemble de la poésie.

   Catelena   
9/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il y a une telle authenticité, une indéniable sincérité qui imprègnent les images de votre recueil, que cela rend votre poème très émouvant.

C'est un bel hommage rendu à Mémé, ces perles de mots. Des perles d'affection à en faire un collier où s'emmitoufler pour tenir chaud aux souvenirs.

Il y a aussi beaucoup de poésie toute en pudeur sur vos lignes habillées de tendresse.

J'aime beaucoup ce qu'elles font vibrer en moi, agitant le brin de nostalgie douce-amère qui accompagne inexorablement une vie faite d'amour lorsqu'elle nous quitte.

J'allais relever quelques-unes des plus belles images, histoire de retenir ce qui m'a le plus touchée, mais je me rends compte que c'est le poème en entier qu'il faudrait recopier, car dans chacun de vos vers palpite une incroyable inspiration.

Merci pour ce joli moment de lecture, Kemo.

Elena, du coté de Kerguéréva à Bréhat


PS : pourriez-vous nous en dire davantage sur la chanson qui accompagne votre poème ?


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