Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
kiralinconnu : Avant même l'éclat du jour...
 Publié le 03/05/17  -  5 commentaires  -  763 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

La hantise de l'Homme est de se retrouver seul face à lui-même.


Avant même l'éclat du jour...



Avant même l'éclat du jour,
Lorsque la nuit s'endort repue d'amers récits
Dissimulés au matin sourd,
Germe une silhouette aux contours imprécis
Des frustes langueurs du faubourg.

Et par-delà les rues acides,
Elle avance, insensible à leur plainte lascive,
Au levant mû de rais limpides ;
Poursuivant l'horizon, lieu d'une aube plus vive
Où le feu noie les cieux placides.

Pourtant la peur l'étreint ;
Le jour laisse entrevoir le quai, fiévreux, austère,
Acerbe et renfrogné comme un traîne-misère
Quand arrive le train.

Soudain devenue blême,
Perdue dans les vapeurs d'un lointain souvenir,
Elle embarque et frémit, puisqu'elle doit finir
Seule avec elle-même.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve que ce poème a une belle tenue, des expressions qui me parlent :
amers récits
Dissimulés au matin sourd
les rues acides
Acerbe et renfrogné comme un traîne-misère
Quand arrive le train.

Le rythme balancé me plaît aussi, il apporte une douceur, une mélancolie qui selon moi sied bien au sujet.

Je regrette la pléthore d'adjectifs, qui paradoxalement tendent à affaiblir le propos à mon avis : je compte, par strophes, 8 + 9 + 5 + 2 = 24 substantifs, et 5 + 6 + 4 + 4 = 19 adjectifs, presque autant.
Certes, à la lecture on ne pratique pas un comptage grammatical, mais l'impression d'ensemble n'en est pas moins réelle. Si j'apprécie que le quai soit qualifié quatre fois (cela lui donne de l'importance correspondant à sa situation de frontière symbolique), je trouve que cela ressortirait mieux dans des vers plus avares en adjectifs. Je reconnais, cela dit, que ceux-ci représentent un recours bien tentant dans les vers à scansion classique, je le sais d'expérience...

Quelques clichés dommageables à mon avis :
l'éclat du jour (et "jour" revient onze vers plus loin, je trouve que cela se voit)
silhouette aux contours imprécis
plainte lascive
cieux placides

Le premier quatrain est ma strophe préférée, peut-être parce qu'il se concentre sur une unique image que je trouve poignante.

EDIT : Pour que ce commentaire rédigé en Espace Lecture soit bien clair, je parle de l'avant-dernière strophe.

   Anonyme   
3/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
J'ai aimé " les rues acides", " les cieux placides", " elle avance... poursuivant l'horizon."
Il y a de belles images bien glauques du petit matin "sourd". L'ambiance est bien rendue, réelle. pour moi qui ais connu beaucoup de ces matins "quai de gare".
Une jolie impression, un tableau aux tons bien délavés aux profondes nuances de gris.
J'ai apprécié...

   Anonyme   
3/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Lorsque la nuit s'endort repue d'amers récits ". Je trouve cette image très éloquente pour définir ces nuits ou une multitude de pensées nous assaille quand on est seul avec soi-même symbolisé ici par cette " silhouette aux contours imprécis " que la peur étreint ".

" Acerbe et renfrogné comme un traîne-misère
Quand arrive le train." belle image aussi.

   papipoete   
3/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour kiralinconnu,
Quel joyeux pseudonyme !
Et pourtant, sous votre plume se dessine une silhouette, que je craindrais de suivre la nuit, dans les ruelles du faubourg ! Ici, la scène se déroule " aux rais limpides du levant ", mais on frissonne pourtant !
NB l'alternance des octosyllabes et des dodécasyllabes semblent un souffle qui naît puis enfle ; une vague retirée et son ressac !
Des images singulières telle celle du lever du jour " lorsque la nuit s'endort repue d'amers récits " et l'aube plus vive " où le feu noie les cieux placides " .
Un " néo-classique " de bonne facture, à la ponctuation appliquée !

   fried   
11/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Belle et poétique description de ces lieux au petit jour où vient se mêler une mystérieuse silhouette.
Bravo pour l'ambiance.


Oniris Copyright © 2007-2023