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Poésie contemporaine
Lapsus : Rien n'est plus dur que le silence
 Publié le 10/05/10  -  16 commentaires  -  1300 caractères  -  514 lectures    Autres textes du même auteur

« Ô toi mon agitée et ma calme pensée
Mon silence sonore et mon écho secret
Mon aveugle voyante et ma vue dépassée
Je n'ai plus eu que ta présence »

Paul Éluard - Dominique, aujourd'hui présente - Le Phénix
(1950)


Rien n'est plus dur que le silence



Rien n'est plus pur que le silence
Que le silence au bord de l'eau
Quand le torrent s'est oublié
Pour que se caressent les rives

Il glisse froid l'amer chagrin
Sur tous les bords du cœur brisé
Il fige au sang et paralyse
Le cygne au regard langoureux

Rien n'est plus sûr que le silence
Que le silence sans écho
Comme la neige s'est perdue
Sur une cime désolée

Souffle la paix du temps qui passe
Au cadran fou des jours sans fièvre
Si la musique est de l'esprit
Combien le cœur aime la danse

Rien n'est plus mûr que le silence
Que le silence et la sagesse
Au seuil masqué de la vieillesse
Porte facile et sans loquet

Où sont les cris de la jeunesse
Chaque promesse se souvient
De l'air léger et du parfum
Du tremblement des grands départs

Rien n'est plus dur que le silence
Que le silence au crépuscule
Quand le poète étend les mots
Qui se draperont dans l'oubli

Toutes ces lignes sont pour toi
En triste offrande en cœur perdu
En vœu courtois montant au ciel
Pour que tu brises le silence

On raconte sans bruit
Au calme des secrets
Parfois naît un amour
Plus dur que le silence


 
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   Anonyme   
16/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
« Rien n'est plus dur que le silence »: j'ai failli reprendre le titre et dire taisez-vous ! Et puis, je me suis laissé bercer par ce silence, mais là, PAF ! Réveillé en sursaut, c'est vraiment désagréable :
On raconte sans bruit
Au calme des secrets
Parfois nait un amour
Plus dur que le silence

   belaid63   
21/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
j'aime bien le thème du silence. mais, il ne faut pas qu'il soit répété à l'infini.
la répétition de silence me gène beaucoup. Je ne peux que conseiller à l'auteur d'alléger son texte.
un peu de mélancolie qui me plais beaucoup :
"Où sont les cris de la jeunesse
Chaque promesse se souvient
De l'air léger et du parfum
Du tremblement des grands départs"

j'aime aussi ce "voeux courtois montant au ciel"

enfin, une bonne impression de ma lecture
merci

   Damy   
24/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai tout d'abord apprécié la référence à Paul Eluard que je vais aller relire.

Ensuite la musicalité rythmée par des octosyllabes qui s'enchaînent avec beaucoup d'harmonie, beaucoup de grâce.
La dernière strophe est hexasyllabique. Bizarrement elle accélère le rythme, celui des battements de coeur de l'amour naissant, tout en invitant au chuchotement, au murmure, comme s'il fallait ne pas lui faire peur, comme s'il allait être le dernier. Je trouve que c'est très bien trouvé. Je me demande juste s'il n'y a pas une coquille au dernier vers: ne faut-il pas lire: "Plus PUR que le silence"?

Cette construction poétique fait que l'absence de ponctuation n'est en rien gênante. Elle est même sûrement voulue: le silence ne se ponctue que par des bruits...

Ensuite cette immense tendresse adressée aux vieux, ici présents et déjà ailleurs. Et que

"Souffle la paix du temps qui passe
Au cadran fou des jours sans fièvre"

   Anonyme   
26/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
(par contre le titre je suis pas fan, je mets mon ps au début, je trouve que c'est un peu facile... j'aurais donné quelque chose de moins évidemment évident en évidence...)

Moi j'ai aimé... pourtant je ne suis pas du tout fan de la forme, le retour de "rien n'est plus dur/autre mot que le silence"...

Mais il se dégage des vers une tristesse (et de l'amour) qui me touchent intensément.

ça m'arrive rarement d'avoir une réaction épidermique positive à un texte, mais là c'est le cas...

Je lis, je frisonne, j'adhère complètement aux deux dernières strophes, qui pour moi mettent un joli point sur l'ensemble.

(faut dire aussi que les vers libres sont libres, et que les vers sont assez originaux... et puis ça se lit bien, c'est fluide...)
Merci pour les frissons... et au plaisir!

   bulle   
28/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les mots suivent le rythme, le rythme scande les maux..

J'aime vraiment beaucoup cette liberté-là..
Il y a dans ce texte un bel appui réciproque entre la cadence et le propos émouvant, qui m'a touchée.

L'expression est fluide, sans accroc sur ce fil musical..

"Rien n'est plus dur que le silence
Que le silence au crépuscule
Quand le poète étend les mots
Qui se draperont dans l'oubli"

"On raconte sans bruit
Au calme des secrets
Parfois nait un amour
Plus dur que le silence"

Je n'oublierai pas ceux-ci en tout cas.

   kamel   
29/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Des vers significatifs se jettent en flot dans cette poésie libre.des strophes qui engendrent des allitérations qui donnent de plus en plus une caractéristique distinctive de sons,perceptible par l'oreille.Tout parait donner une cohérence au silence sans echo dans la traduction des divers paysages du texte:"Quand le torrent s'est oublié,quand la neige s'est perdue sur une cime désolée etc.."Une mise en forme apporte une image structurale fondée sur la présentation des quatrains qui se juxtaposent dans la verticalité et s'enchaînent pour former son aspect global.

Bonne continuation

   David   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

J'ai bien aimé débuter ma lecture, et bien que de vers en vers, l'effet s'amenuise, la fin en vers plus brefs à relever le tout. Je suis frappé par la régularité, qui pour moi rend supperflue l'absence de ponctuation visible. Je veux bien mettre moi-même les virgules en fin de vers et les points en fin de strophes, mais je crois que je manque quelque chose...

   Anonyme   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ce texte, à la facture classique qui a résonné en moi d'une manière évidente. La musique affleure à chaque instant : litanies en quête d'une attente. Et si l'amour se faisait jour ?

   Chene   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lapsus

Tes publications se font rares et espacées, mais on ne les lit qu'avec encore plus de plaisir.

Une sorte de plénitude se dégage de ton poème. J'y lis de fort belles expressions qui ne déparent pas les mots d'Eluard mis en accroche. mais avant de revenir sur ce qui m'a touché, une petite remarque :

Il y a une certaine contradiction non pas de sens mais d'intensité sonore entre :
- la première strophe sur la pureté aux dures sonorités répétées (les sons "que", un à chaque vers...) qui s'entrechoquent avec l'ambiance feutrée...
- et l'antépénultième strophe sur la dureté du silence où là, oui, les sons "que" ont leur place.

Pour moi, c'est la seule remarque critique que je te ferai.

La construction me plaît avec ses octosyllabes non rimés, forme qu'Eluard affectionnait particulièrement, avec l'illsutration imagée de chaque état du silence, et avec les trophes intercalées qui elles, ont une portée plus profonde encore.

Un poème lu et relu à plusieurs reprises avec un plaisir accru à chaque lecture. C'est plutôt bon signe...

Cordialement

   shanne   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Rien n'est plus dur que le silence, je pense au corps sans nourriture, il finit par disparaitre. Le silence peut ressourcer un moment, dans ce cas, il est pur, il peu devenir mûr: souffle la paix du temps qui passe...Il devient mûr au seuil masqué de la vieillesse.
Mais, là, maintenant, je t'offre ce poème pour briser le silence qui devient dur
J'ai apprécié la dernière strophe et particulièrement les deux derniers vers :Parfois naît un amour plus dur que le silence. Ne faut-il pas dans ce cas choisir le silence ?
Merci à vous, j'ai apprécié cette lecture

   Chiffon   
10/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'abord le titre : on ne sait pas s'il cache un poème sur une vraie douleur, bien explicitée, ou si l'on va partir dans une litanie trop classique et mélodramatique.
Mais j'avais du temps devant moi alors j'ai cliqué.
Ensuite l'exergue, qui, contrairement à d'autres me déplaît : des oxymores faciles alignées à la suite, désolé Eluard, mais là, non.

Enfin le texte. Les premières strophes m'ont un peu rassuré sur les qualités de poète de l'auteur, sans pour autant me faire vivre des sensations fortes ni m'évoquer des images bien puissantes et bien prégnantes. Puis à partir de la strophe 4, les représentations commencent à monter. Enfin strophe 5 et 6 que j'ai relu plusieurs fois et même à haute voix, qui pour le coup sont tout simplement magnifiques et géniales. Si tout était de cet acabit, j'aurais opté pour "exceptionnel+". La fin retombe un peu et la dernière strophe m'a plutôt frustré.
Je note quand même "Très bien +", pour dire que l'exceptionnel n'est pas loin et est à la porté de l'auteur, s'il sait faire le tri dans ses vers et me choisir comme "genre de public". Car évidemment d'autres sensibilités auront un ressenti à l'opposé du mien.

   Anonyme   
10/5/2010
C'est très bon.
J'aime le côté un peu lancinant que produit la répétition de "silence". Jusqu'à l'obsession.
J'aime aussi la métrique impeccable qui donne à ces octosyllabes un faux air de classique, libéré de la contrainte de la rime.
La rupture de rythme du dernier quatrain surprend au premier abord.
Mais on comprend vite à quel point elle est pertinente.

   Anonyme   
13/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème très librement inspiré d'Eluard comme "Chaque promesse se souvient". Moi j'aurais aimé lire Lapsus, pour lire Eluard, j'ai ma bibliothèque et pas un de ses opus ne manque à l'appel. Mais c'est un ensemble réussi et ce poème a qquechose à dire. Rien n'est plus dur que le silence ? Rien n'est moin sûr. Mais c'est un autre débat.

   Anonyme   
13/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Premier ressenti : j'aime beaucoup ce texte, rythmé et mélodieux, avec ses variations autour de "Rien n'est plus pur / sûr / mûr / dur que le silence" et de très beaux quatrains.

Dès le premier, je suis emportée par le souffle caressant du torrent qui s'oublie, avec cette répétition que je trouve percutante et efficace de "que le silence" ...

Au second quatrain, se glisse la froideur du chagrin ; j'aime moins "Le cygne au regard langoureux", vers un peu convenu.

3ème quatrain : un peu plus convenu aussi, mais plaisant néanmoins.

4ème : j'aime beaucoup "Souffle la paix du temps qui passe", mais pourquoi le cadran "fou" des jours sans fièvre ? Ne s'agirait-il pas plutôt d'un cadran "mou" (par exemple) ? puisque ces jours sont sans fièvre ... Les deux derniers vers me gênent un peu, de par leur formulation.

5ème quatrain : j'aime assez "Au seuil masqué de la vieillesse / Porte facile et sans loquet".

Le 6ème me plaît moins, un peu "plat" peut-être, et trop sifflant dans le vers "Chaque promeSSE SE Souvient".

J'aime beaucoup le 7ème, le 8ème qui donne tout son relief au poème et dessine un début d'espérance ; quant au dernier, j'en apprécie à la fois la brièveté des vers, qui lui donne d'autant plus de force, et le retournement du titre / leitmotiv en espoir plus clairement exprimé ; en revanche le "On raconte" laisserait attendre un "Que" qui ne vient pas, pourquoi ne pas écrire par exemple "A ce qu'on dit sans bruit", la construction serait plus correcte.

Au final, malgré ces détails, j'ai réellement apprécié ma lecture.

   Lapsus   
14/5/2010
Pour faire écho à ce texte et à vos commentaires je réponds sur le forum dédié.

   Anonyme   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La dernière strophe est, selon moi, mal placée. Je pense qu'elle devrait être mise un peu plus loin des strophes précédentes car elle brise brutalement le silence que les autres avaient imposées.

Les deux premières strophes, celle sur la vieillesse, et l'avant-dernière me semblent les meilleures.
La régularité de la forme de l'ensemble me souffle. Je me suis aperçue après l'avoir relu plusieurs fois qu'il n'y a "que" des rimes intérieures. Ce qui rend le poème très bon, parce qu'il a sa propre musique.


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