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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 55)
 Publié le 23/05/09  -  11 commentaires  -  1380 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment.


Fragment du crépuscule (morceau 55)



Barque de bal mauvaise nuit bruits craquements sortis de mes fièvres où les hérésies et les rêves écrasés s’empilent sur l’excentricité de leurs propres factures, articulations défaites, dards des eaux stagnantes, oiseaux de nuits décapités, vaisseaux en cales sèches, je calque mes carcasses d’enclumes et leurs couleurs, conques écrasées peaux mortes du bout du monde, machines grippées sur les piqûres des toits de l'univers ma langue se traîne et se cramponne en oasis abandonnée, lancier maniaque huissier de mes humeurs, sommet des hurlements à l’étage cette fenêtre donne sur un matin maudit le froid et des sons qui accouchent sur des rires de nains un verre fendu sur des espoirs falots mécaniques vidés de sortilèges enduits réduits sur des fissures un souffle des bruits de galop un cœur terne sourit prurigineux, coursier vert des épouvantes, harpon, mauvaise graine du soleil,

le monde court deuxième,

acte indéterminé, scène infinie derrière nos cervicales ; déroulant leurs lames de fond, nos atlas en faillite soupèsent le poids de leurs jaunisses et la balance hennissante de l’humanité s’abaisse sur ce miroir connu où se cambrent et se brisent pégases et poupées aux effluves maudits, alors... C'est le

Temps des bruissements rouges perlant dans les glaciers stériles de nos cerveaux, ses fabriques de carton bleu…


 
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   Anonyme   
23/5/2009
Le poète a passé une mauvaise nuit et le réveil, brutal, je l'imagine en sursaut, n'a pas arrangé sa vision du monde. (AMHA)
Les images entraperçues au fil des lignes sont douloureuses.
Un lit défait, des draps froissés, une fenêtre ouverte sur les tressaillements et les cris de dehors, un homme assis sur ce lit, échevelé, les mains crispées sur le visage tentant désespérément de chasser les images de cauchemars entremêlés. Du rouge, du sang, des ruines, l'abandon, la violence et rien, rien à quoi se raccrocher.

   Anonyme   
23/5/2009
Le premier fragment que je lis... je découvre un texte hautement, comment dire pour ne pas froisser l'auteur, je dirais incompréhensible... ce doit être mon pauvre cerveau qui n'est pas réceptif à ce genre de poésie. "fabriques de carton bleu"... un hommage ?

   xuanvincent   
23/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce fragment du crépuscule, comme une partie des précédents, m'a paru un peu difficile à comprendre, et je me suis un peu perdue par moments.

Atmosphère sombre, comme les précédents volets.

J'aurais une préférence pour le premier paragraphe, qui m'a davantage parlé que le suite du texte.

Pourtant l'écriture et une partie des images m'ont assez plu.

Ce fragment, après relecture, tient sur une unique, et longue phrase, de près de seize lignes.

   Marquisard   
23/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai lu quelques fragments avant d'aborder celui-ci, l'enchainement de sonorités, d'images brutes me parle, différement à chaque lecture.
Moins la longueur de certaines phrases, je me suis posé la question de l'absence de virgule après "l'étalage" de la première strophe, en vain.
Le rythme sombre, houleux, percutant, porte loin.
le cheminement qui a mené à ces fragments doit être intéressant.
Au plaisir

   marogne   
24/5/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Toujours l'impression de ne pas arriver à comprendre, c'est frustrant. Ca me rappelle la "honte" quand après avoir vu "La vie est un roman", un de mes camarades avait pu en discuter une heure sans tarir, de tout ce qu'il y avait vu. J'ai revu ensuite le film, et je l'ai apprécié, mais ne suis pas du tout sûr que tout ce qu'il y avait trouvé s'y trouve réellement. Et je me pose ici aussi la question, y a t-il vraiment quelque chose?

   Pat   
24/5/2009

   Anonyme   
24/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un amas de mots que l'on pourrait presque voir fourmiller sur l'écran.
C'est sonore et en même temps imperceptible (on pourrait presque croire à un acouphène obsédant)
De terribles images émanent une fois encore de ce fragment, comme un flot continu d'images mentales entre éveil et sommeil.
Synesthésie est peut-être un mot plus approprié.

Ce fragment fait un peu penser au sentiment étrange que l'on peut avoir le matin après avoir fait un rêve dont on ne se souviens que par flash et qui nous met mal à l'aise.

   Anonyme   
26/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Autant le sens (mon propre) m'apparait assez régulièrement, autant là je reste un poil secos...
Bon je comprends une incapacité à "dire", une profonde rebellion face à cela, et l'indifférence du monde. C'est déjà beaucoup en fait. Une ou deux tournures me semblent un peu "faciles" (bon j'exagère) comme "oiseaux de nuit décapités", ou "glaciers stériles de nos cerveau".
En revanche j'aime beaucoup (j'aime toujours au moins une phrase dans les poèmes de Larivière) " sur les piqûres des toits de l'univers ma langue se traîne et se cramponne en oasis abandonnéé", la deuxième partie est superbe. Mais je trouve que "huissier de mes humeurs" casse un brin l'élan par la suite.
Puis je revote pour les "rires de nains..." Bref.
Un poème qui j'ai lu avec plaisir.


PS: L'intérêt de la "brisure"
"C'est le
Temps[...]
m'échappe.

   David   
29/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Larivière,

Les assonances s'enchainent entrainant le dédale des mots.

"dards des eaux stagnantes"
"machines grippées sur les piqûres des toits de l'univers"

Pas de récits, de vie transcrites, encéphalogramme linéaire pour la quête de sens, si ce n'était les pics des mots. Maintenant pour dessiner ce que ça dit, le mieux c'est peut être la boite de carton bleu, à la Saint Exupery.

   widjet   
7/7/2009
Pardon.
Pardon.
Pardon, Larivière.

Autant tes nouvelles m'enthousiasment vraiment (et j'attends les Lezards avec impatience), autant ces fragments m'épuisent. Et pardon de le dire, me gonflent.

S'arrêter tous les 3 mots pour s'interroger sur le sens me fatigue, m'exaspère et finalement me désespère. J'en suis sans doute un peu responsable. Maqnue de courage, d'opiniatreté, peut-être.
De plus, la longueur (volontaire) des phrases n'arrange rien pour moi. Dois-je vraiment poursuivre dans la lecture de ces poèmes ? Je m'interroge.

Le temps que je passe à essayer de comprendre, j'en ai déjà plus pour ressentir l'émotion.

Pardon.

Widjet

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
15/7/2009

(commentaire kilométrique, scuzi)
J'ai mis le temps, j'ai du mal à commenter ce fragment...d'abord j'ai une réminiscence à un autre fragment antérieur et j'arrive pas à me souvenir duquel et ça c'est grave... ensuite à cause des doubles sens que j'y vois...
Et puis je vois beaucoup de noirceur, beaucoup de maux... ouaip c'est noir mon tout bo...
Le rythme par contre est superbement maitrisé, entre échos et mots qui se poursuivent...

- craquements sortis de mes fièvres où les hérésies et les rêves écrasés s’empilent sur l’excentricité de leurs propres factures
=> hum ça j'aime beaucoup. Le double (triple) sens du mot fièvre, du mot hérésie, de facture... les rêves écrasés s'empilent...

- je calque mes carcasses d’enclumes et leurs couleurs, conques écrasées peaux mortes du bout du monde, machines grippées sur les piqûres des toits de l'univers ma langue se traîne et se cramponne en oasis abandonnée,
=> les carcasses d'enclumes j'aime l'image, l'enclume. le retour de l'écrasement (avec les conques cette fois), j'aime les peaux-mortes du bout du monde... et la langue et son image c'est juste une des plus belles du texte.

- sommet des hurlements à l’étage cette fenêtre donne sur un matin maudit => associé aux humeurs j'aime beaucoup et en résonnance avec les rires des nains... c'est très visuel et en même temps très acoustique...

le verre, le vert, l'espoir...

- mauvaise graine du soleil,
le monde court deuxième,
=> ça c'est tout simplement des images qui me parlent. le fait d'isoler le monde...

- déroulant leurs lames de fond, nos atlas en faillite soupèsent le poids de leurs jaunisses
=> ben là je pense à la cervicale... et donc l'image d'affaissement est judicieuse (j'ai cherché l'axis ou l'apophyse mais non...)... double sens d'atlas, de faillite... lames de fond et le contexte sous-marin^^

- et la balance hennissante de l’humanité s’abaisse sur ce miroir connu où se cambrent et se brisent pégases et poupées aux effluves maudits, alors...
=> j'aime l'image des pégases et poupées aux effluves maudits qui se cambrent et se brisent... la balance hennissante de l'humanité

- C'est le

Temps des bruissements rouges perlant dans les glaciers stériles de nos cerveaux, ses fabriques de carton bleu…
=> la césure qui est juste bien placée... et les glaciers stériles de nos cerveaux qui me renvoie des correspondances personnelles...

J'ai pas adoré autant que d'autres fragments, mais j'ai beaucoup aimé pour le coté noir assumé, et toujours les mots à sens multiples, les images à sens multiples, la densité des émotions palpables...

Es


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