Bonjour Larivière,

L’exergue m’a fait peur ; j’ai cru voir la vieille institutrice de mon bourg qui nous gardait en études le soir et croyait nous insuffler le goût de la poésie en apprenant par cœur de vieux sonnets tout jaunis. Heureusement, la suite est différente, ne va pas du tout dans ce sens des vieilleries érigées en totems, varie bien sur la forme libre avec une tonalité. Je ne suis pas fan du thème mais son traitement est réussi.

Merci pour le partage.

Don

bonjour Larivière
à l'inverse d'Harpagon pour qui rien n'importe plus que l'argent, l'auteur évoque sa douce et tendre, qui rend le ciel lumineux même si le ciel n'est pas de la partie ! Et de tirades en tirades, celle pour qui bat un coeur amoureux, nous apparait sous un portrait des plus charmant !
NB à travers ce jeu de déclarations enflammées, il faut lire lentement pour bien poser sa voix, et parfois je m'y reprend à nouveau ( chant de lyre frottée ) par exemple ?
Je ne veux point vous faire outrage prosodique, mais en " libre " point n'est besoin en début de ligne de " majusculer ".
Un beau poème qui je suis sûr, ne doit pas laisser Madame, de marbre...

Bonjour

Un joli texte en vers courts pour cette fête devenue maintenant
commerciale sous la férule du capitalisme, mais il ne peut en être
autrement.
Ce texte est joli, plein d'images comme un collier de perles.
J'aime bien le début avec ce : Tout ce qui brille n'est pas d'or
J'aime moins : le champ de mines, je trouve qu'il fait tache
avec tous les autres mots.

Au final, un poème tout en simplicité mais que l'heureuse élue
appréciera.

Bonjour Lariviere,

Déclaration d'amour haletante, sincère, vers courts empressés et niellés de tendresse. Pas de points, pas de ponctuation, juste un souffle murmuré, qui s'étire lascivement jusqu'au "Je t'aime" tant attendu. C'est émouvant !

Mais j'ai regretté le lyrisme convenu des images, en particulier dans ce passage : "La vie / Avec toi / Est frissons / Et diadèmes / Chant de lyre / Frottée / Et mésanges / Nuages étoilés / De mages / Et images bleues / Emmêlées" ; je n'ai d'ailleurs pas bien compris l'image - sans doute sensuelle - de cette lyre frottée (?).

J'ai davantage apprécié, beaucoup même, le champ de "mines" pour le double sens du mot (charge d'explosifs / faire grise mine, triste mine), l'une étant filée jusque dans le "cœur éclaté", l'autre dans la "déprime". Toutefois, la familiarité du mot "déprime" me déplaît.

Puis, j'ai adoré l'insistance de ces quelques vers, insistance éperdue dans un langage pourtant très enfantin :

"Pas plus
Long
Que l'infini
De mes délires
Sans fin"

C'est… trop mignon !

Dommage pour ce titre, que j'aurais préféré en exergue. Pourquoi ne pas y avoir mentionné la destinataire ("Pour toi" par exemple) ? Je suis sûr que celle-ci serait touchée par l'authenticité de cette déclaration "libre", par son lyrisme exaltant, par la passion que l'on sent sourdre de chaque vers. Moi, j'ai plutôt bien aimé !

Un joli petit poème, tout frais, tout tendre et tout mignon, que toutes les Valentines du monde aimeraient recevoir un jour. A condition que ce ne soit pas le jour de la grande braderie sentiment-à-l'eau-commerciale, bien entendu !...

Finalement ça te va bien aussi, d'être un poète amoureux et léger. ^^

Merci Lari, à te lire encore...


Cat

Je n'ai pas trop apprécié le découpage saccadé de ce texte. Il me semble qu'une telle déclaration aurait mérité un rythme plus en douceur, moins haché.

Mais peut-être est-ce moi qui n'ai pas su le déclamer en m'arrêtant en fin de chaque vers puisqu'il n'y a pas de ponctuation et que tous les vers commencent par une majuscule, ce qui indique, POUR MOI, un nouveau début de phrase dans la poésie libre.
La mise en vers courts en en renvois dessert à mon avis un texte que j'ai préféré remettre en phrase complète et en petits paragraphes selon mon goût

C'est une tricherie qui peut-être trahi l'auteur mais c'est comme celà que je l'ai préféré. Et je peux assurer que ça change énormément le rythme mais aussi le récit lui même.

Par exemple je peux lire ce passage de plusieurs manières.

"La vie
Sans toi
Serait un champ de mines
Sans autre horizon
Que la déprime
De mon cœur éclaté
La vie
Avec toi
Est frissons
Et diadèmes"

1
La vie sans toi serait un champ de mines.
Sans autre horizon que la déprime de mon cœur éclaté,
La vie avec toi est frissons,
Et diadèmes

2
La vie sans toi serait un champ de mines sans autre horizon
que la déprime de mon cœur éclaté.

La vie avec toi est frissons et diadèmes.

Dans l'une est l'autre manière de lire, le sens n'est pas tout à fait le même.

Mais c'est ce qui fait aussi la richesse de ce texte si on veut bien prendre le temps de l'interpréter.

Bonjour Lariviere,

Je trouve qu'il faut du cran, ou un brin de folie, ou les deux pour par exemple déclarer son amour à quelqu'un sur une affiche de 4m x 4m collée en pleine ville ou sur un mur du métro. Votre poème au milieu d'Oniris me renvoie à cela. Les images sont minimalistes, les mots créent des propositions très simples et peut-être trop simples mais comme dit en exergue c'est 'le coeur' et non la raison qui s'exprime. Au final, et me concernant, le poème me semble très modeste en qualité d'écriture même s'il est touchant et pour autant je ne le dissocie pas de la démarche que je trouve audacieuse (astucieuse) et qui l'a conduit sous les yeux des lecteurs, démarche qui donne encore plus de corps au propos et remue les affects. J'ai cette vision 'd'ensemble'.

Slt,

je dois avouer un sentiment plutôt mitigé à la lecture du texte.

J'ai été un peu "désarçonné" par l'entame et son expression "Tout ce qui brille n'est pas or". Je ne sais pas, je pense que j'aurais préféré que l'auteur "invente" sa propre expression. J'ai en revanche bien aimé "éclaire le jour", plutôt surréaliste et décalé à mon sens.
Je continue ma lecture et apprécie aussi ce "monts et merveilles" en filigrane, mais beaucoup moins le passage qui suit allant de "La vie" jusqu'à "Avec toi". Ce passage est à mon sens beaucoup trop convenu pour inspirer le lecteur. La suite jusqu'à la fin sera ce que je préfère du poème, l'ensemble est suffisamment joli, imagé pour retenir l'attention, inviter au romantisme et à la rêverie. Toutefois, le "Je t'aime" final tellement sous-tendu par l'ensemble du poème m'a semblé superflu.

Je retiens bien sûr la sincérité qui se dégage du poème et même si je loue cette volonté de "simplicité", je regrette pour ma part ce petit brin de folie ou d'originalité manquant à ma lecture pour emporter ma totale adhésion.

Au plaisir.

les pieds dans le plat, j'ai tendance à préférer les amours à demi-mots, mais votre récit n'est pas peu charmant