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Poésie libre
Lariviere : Terre utérine
 Publié le 01/01/08  -  15 commentaires  -  1110 caractères  -  343 lectures    Autres textes du même auteur

Terre utérine.


Terre utérine



Terre utérine…


Comme un écho,
Je tresse à ton étoile, mes souffles sur la cage de sang
De la grande ourse

Comme un écho,
Je bois à ton étoile, mes aurores sur la chaleur séculaire
De tes hanches

Comme un écho,
Je coagule à ton étoile, mes destinées dans les vertes entrailles
De tes ocres

Comme un écho,
Je sillonne à ton étoile, mes crépuscules sur l’écorce salée
De ton aimant

Comme un écho,
Je plonge à ton étoile, mes liqueurs dans la marée vermeille
De ta poitrine

Comme un écho,
Je voue à ton étoile, mes océans pour épancher les secrets insoumis
De ton ciel

Comme un écho,
Je te vois, à ton étoile, je t’entends, je sens ta soif…

Foyer convexe de mes veillées d’hiver,
Tu remplis mes paumes amarante


Me reliant,

Comme un écho, à ton étoile…


Tu te répands envoutante, emplissant de tes entailles d’argent, l’éternité…

Sève dans la nuit fraîche d’une étincelle.


 
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   Absolue   
1/1/2008
Je n'ai quasi rien compris mais le rythme et cette étoile entêtante m'ont plongée dans un bel univers...

   clementine   
2/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et on pourrait revenir et tourner à nouveau en rond autour de la question:Est-il nécessaire de comprendre la poésie?
Moi non plus, je ne saisis pas le sens ni le lien avec la terre utérie mais c'est sûr, j'aime énormement.
Lu à haute voix, cela donne une très jolie musique et des images étincelantes de couleur.

   Pat   
2/1/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Là, pour le coup, je suis étonnée... Cette poésie n'est quand même pas si hermétique que ça... Bien sûr, on n'est pas dans le littéral terre à terre (quoique...). Mais les métaphores ici sont assez claires, il me semble...
Evidemment les images sont fortes, crues, passionnées... sensuelles et cosmiques à la fois... On navigue sur plusieurs registres qui s'interpénètrent... qui se répondent en écho... Une belle déclaration à l'origine du monde... sans retenue, sans condition... pas toujours facile de parler comme ça, pour un homme surtout... Mais larivière ne s'encombre pas de ce genre de réticences... Les sonorités résonnent en nous en une sorte de fracas merveilleux d'où surgissent des notes cristallines et fraîches comme des gouttes bienfaisantes. Merci beaucoup pour cette musique et ces images pleines d'amour...

   nico84   
3/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'y ai vu, pour ma part, l'accouchement de l'univers de la Terre, une superbe analogie mélant "l'humanité" et le cosmos, j'y ai vu de la beauté quoiqu'il en soit même si je m'égare ...

   TITEFEE   
6/1/2008
terre utérine, nuit d'entre tous les jours à venir, accouchement de l'éternité, de la vie et de la mort...comme un enfant que l'on met au monde, j'ai beaucoup aimé

et j'ai enregistré
http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/ONIRIS/commeunecholariviere.mp3

   james   
7/1/2008
Est-il utile de trouver un sens à cette poésie qui soit partagé par tous. Chacun y trouve quelque chose selon sa sensibilité. Laissons nous emporter par les mots, laissons nous aller au gré de ces images. Vivons ce qu'il provoque en nous et ne compliquons pas les choses. Comme un écho ces mots répétés finissent par résonner en nous.
Images, sonorités. Nos sens sont à l'ouvrage. Puis le but du poète n'est-il pas de s'adresser avant tout à l'âme. Ce que fait ici l'auteur. Il le fait bien. Alors, ne boudons pas notre plaisir et au diable les exégèses.

   strega   
8/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pourquoi je vois personellement plus une référence à une terre natale qu'à l'universalité de la Terre? Cela me fait penser à une forme de poésie régionale au sens universel. Peut-être même une terre qui n'existe nulle part autre que dans l'esprit de l'auteur.

C'est effectivement plus minimaliste qu'hermétique. J'ai éprouvé la sensation de redécouvrir ma propre terre, mon "pays". Comme une découverte. Un retour nécessaire. Connais-tu Giorgio Caproni?

Ton poème m'a touché par ses répétitions lourdes de sens. J'aime l'écho justement entre la première partie des vers et la seconde, une réponse allégorique.

Je ne m'étendrais pas plus car comme cela a déjà était justement dit, poésie est affaire de coeur. Et bien mon coeur a apprécié celle-ci. Merci et bravo.

   Anonyme   
9/1/2008
Peut être fais je partie de ceux qui n'ont rien compris ,mais je crois que j'ai voulu y comprendre un voyage intra-utérin et la , je voyage et je me suis mise à penser "est ce que quelqu'un se souvient ?? " ça doit être si fort ... j'ai beaucoup aimé et oui le rythme est la , l'étoile aussi toujours et encore

   Anonyme   
17/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Entends-tu entends-tu le gypse de nos langues se coller aux parois de l'inventivité? Si mes tympans bourdonnent et ton rythme clarifié met 3 grammes de beurre au mont des surdités...
Ouais ouais gros talent mister lariviere, résonne en mon esprit le grattement de ta plume.

   Anonyme   
28/1/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
...et il fallait qu'il soit écrit, dit, entendu, cet écho.
Il fallait que ce soit Larivière qui, en montagne majestueuse, nous le restitue en belles variations.. à son étoile.

   FredericBruls   
10/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La nature est une femme, écrivait Nietzsche. Un poème qui est à mes yeux bien plus abordable que les proses enfiévrées des fragments du crépuscule. J'y trouve aussi plus de cohérence et de force. Un poème à la gloire du mystère féminin de la vie dans l'univers. Le ventre fécond de la poésie. Très beau.

   Anonyme   
26/4/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Longtemps déjà que j'avais lu ce chant magnifique, terre utérine, matricielle aussi.
Plusieurs lectures évidemment possibles, comme souvent, de toute façon un amour galactique... et magnifique, transcendé par l'écho... Un texte qui fait mal aussi aux tripes, au ventre... J'ai adoré...

Une remarque, concernant la grande ourse en minuscule... je la vois écrite ainsi comme une représentation de la mère, la maman, sans le double sens lié à la constellation. Une mise en majuscule aurait sans doute été plus forte pour le double sens, les constellations portant toujours la majuscule...
La faute n'est pas volontaire (explication de Larivière) je reprend donc (avec plaisir) le double sens cosmique.

Un texte envoutant et qui a un effet presque physique à la lecture...

Bravo

   Damy   
28/3/2010
Commentaire modéré

   Damy   
29/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème est plaisant à lire, mais son ou ses sens sont difficilement compréhensibles en première lecture. J'ai donc essayé de l'épurer, de le dénuder, de le protéger de la lumière et de lui procurer du silence.

Nous avons donc le coeur du texte, celui qui a du sens, sans le son et lumière ( l'écho et l'étoile) qui composent le décor.

Le poème apparaît alors à l'intelligence interprétative:

1-mes souffles....: cage/ours: nature ou force emprisonnée; souffles/sang: désinfection d'une blessure = libération par la lutte.
2- mes aurores...: la novicité par rapport à l'expérience érotiques ou sexuelles
3- mes destinées...: dans la mythologie grecque et romaine
le Destin, ou Destinée, est une divinité aveugle, inexorable, issue de la nuit et du chaos, à la source du devenir. Donc la fatalité. Vertes/ocres: 2 couleurs. L'une primaire, l'autre pigmentée dans des tons opposés. Ceci laisse entendre que le sujet est soumis à la fatalité dans tout le spectre de la lumière: la fatalité totale et éclairée, le sort.
4-mes crépuscules... La vieillesse aux côtés proches de l'autre à l'apparence bien conservée (la salaison des aliments - écorce=peau).
5-mes liqueurs...: éjaculation extra-vaginale = inféconde, stérile.
Marée vermeille: par un va et vient (marée) dans la gorge, entre les seins rougis (par la masturbation).
6- mes océans...: Les pleurs incontrôlables, la tristesse, la mélancolie accueillis dans une attitude de large (océan) compassion ou consolation (épancher)
7- foyer convexe =apparence grossie du coin du feu. On rencontre l'amarante souvent dans les terrains vagues, en friche.

Les sens du poème se dégage donc dans la mise en scène d'une relation amoureuse ayant 7 qualités: libérée (grâce à la lutte), initiatrice, totale, fatale,durable, charnelle ou jouissive et aimante, entre 2 personnes d'âges différents.

Capito?

Ce ou ces sens sont éclairés (raisonnables) et compris (entendus) = raisonnablement satisfaisants: "à ton étoile" et "comme un écho" sont les facteurs communs des 7 "qualités" (ou sens) décrits.

D'autre part le début de chacune des 7 "qualités" évoque un sens physique (la vue, le goût etc...).
Donc, malgré ou grâce à, l'éjaculation extra-utérine, il n'y a pas de distorsion entre les plaisirs physiques et les sentiments amoureux.

Enfin, le chiffre 7 (= même le dimanche!! .. les7 péchés capitaux) connotation biblique: le sacré ou artistique (les 7 couleurs de l'arc-en-ciel). 7 est un nombre magique, symbole de la perfection.

C'est un poème romantique, érotique et non pornographique... et ésotérique, ce qui ne fait pas partie de mon champ de prédilection...

   Anonyme   
9/4/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Très surprenant comme un poème est vraiment quelque chose qui va interpeller ou non le lecteur.
Je lis rarement du Larivière pour plein de raisons, mais souvent parce que je ne veux pas trop livrer mon ressenti que je trouve un peu béotien.

Sauf que là, je vois quatre plumes, alors je me dis que ça doit être excellent, et que mon avis aussi plat soit il sera toujours mon avis et fera peut être plaisir à l'auteur.

Bref...

Je n'aime pas du tout ce poème. Parce qu'en béotien que je suis je le trouve d'une facilité déconcertante, caché sous un verni plus ou moins poétique. Et ça je trouve que c'est un peu de la poudre aux yeux.
Le retour de "comme un écho" est certes agréable et donne une portée aux vers qui suivent, mais le souci pour moi c'est que les vers qui suivent justement ne sont pas à la hauteur de l'envoi:

" à ton étoile": j'ai simplement la mauvaise impression je suppose d'écouter un morceau de Noir Désir. Ou quand la musique parasite la lecture.

"Tu te répands envoutante, emplissant de tes entailles d’argent, l’éternité…

Sève dans la nuit fraîche d’une étincelle."

Entailles d'argent: renvoi encore une fois à une chanson de Noir Désir et toujours la même.
Séve...oxymore qui pourrait être assez belle si elle n'avait déjà un air de déjà vu, de déjà lu.
C'est dommage finalement cet hommage aux mèr/terres nourricièr(e)s qui tombe trop facilement dans le cliché.

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Commentaire du 21/04/2009

Oui un très joli écho...
Comme je lis avec les tripes, je vais juste dire que j'ai eu l'impression à ma lecture d'une boule grandissante qui aurait fini par glisser dehors...
J'ai aimé la pudeur derrière les images fortes et l'intensité des échos qui résonnent.

J'ai particulièrement aimé

- Je bois à ton étoile, mes aurores sur la chaleur séculaire
De tes hanches
- Je sillonne à ton étoile, mes crépuscules sur l’écorce salée
De ton aimant
- Me reliant,
Comme un écho, à ton étoile...

Oui Mr Lari, vous savez définitivement parler à la dame... (aux dames... puisque ça me touche), et il y a une véritable touche de génie sous vos mots.

Et toujours ces relents d'éternité qui me sont chers et que je retrouve ponctués ici aussi.
Merci Lari, ça fait du bien au réveil.
Es


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