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Poésie contemporaine
Laurent-Paul : Sans [concours]
 Publié le 22/11/25  -  14 commentaires  -  638 caractères  -  530 lectures    Autres textes du même auteur


Sans [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 38 : Le souffle du vent
(informations sur ce concours).





Cette chambre sans
Fenêtre n’entend
Rien sinon le lent
Triste mouvement
De mon cœur qui pend.

Toujours, toujours, sans
Arrêt je ressens
L’absence du vent,
Qu’il soit comme un chant
Ou long hurlement

Quand rien ne m’attend,
Je sais que le sang
Du ciel au flux sans
Cesse en mouvement
Me rendra vivant.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Provencao   
5/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Belle tristesse en votre poésie. Simple et pleine d'espoir. Et je me suis posée la question sur quoi repose cette tristesse et émotion si particulières, et dans laquelle je me suis reconnue? Sur quelle altérité du médium repose l'altérité de l’émotion et de la tristesse?

Il est à mon sens toujours très difficile dans l'écrit à partir de la sensibilité pour en raisonner des sensations émotives et sensibles.
Mais, à contre sens, me semble-t-il on peut remonter des sensations à la cause, partir de la sensibilité poétique pour en soustraire les attributs de la poésie,

Bon courage pour le concours.

   papipoete   
10/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
contemporain
dans cette chambre sans fenêtre, me manque le bruit familier du vent, sans lequel je ne peux espérer retrouver la liberté...redevenir vivant.
NB je crois voir un prisonnier, se languissant dans un cul de basse fosse, tel Edmond Dantès...
jolie sonorité que ces hexasyllabes, sur une seule rime en " an "
la première strophe est ma préférée
papipoète

   Lebarde   
10/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un "cœur qui pend", à la peine et malheureux donc, prisonnier d'une inaction inacceptée qui a besoin du "chant" ou "long hurlement" du vent pour se sentir "vivant".

Une atmosphère de tristesse métaphorique qui mériterait peut être un plus long développement;

pour autant j'aime assez le ton ramassé et poétique des vers en cinq syllabes de ce court poème...
un peu moins la sonorité lancinante unique ("an") à la rime et trop fréquente dans le vers qui oblige à de trop nombreux rejets qui cassent le rythme.

Je sais bien que c'est la volonté de l'auteur(e) mais c'est mon ressenti personnel et je le donne.

   Ornicar   
11/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pas mal du tout ce petit poème sur le vent.
Ce qui retient mon attention et me pousse à commenter, c'est le point de vue adopté, le traitement du thème qui fait preuve ici d'une belle originalité. Combien de poèmes en effet, sans réelle imagination ni fantaisie, vont vouloir décliner le vent sous toutes ses manifestations pour satisfaire au thème ? Là, il ne se dessine qu'en creux puisque le vent brille par son absence ou, plus précisément, par l'absence de la sensation de son souffle. Le postulat de départ est simple : le vent - qu'il soit "chant" ou "hurlement" - est souffle. Et le souffle, c'est la vie. Conclusion : sentir le vent, c'est se sentir vivant. A partir de là, le poème joue sur une opposition plus classique : intérieur / extérieur ; enfermement / liberté ; immobilité / mouvement.

Le "petit plus" en plus pour moi : le choix d'une rime, ou plutôt, d'une assonnance unique. C'est une vraie prise de risque de la part de l'auteur qui peut provoquer lassitude et surtout, ne pas plaire à tout le monde, suscitant alors le rejet. Personnellement, je trouve que cette "monotonie" toute relative reflète parfaitement l'état mental du moment chez son narrateur, la forme se pliant aux exigences du fond ; ensuite, elle n'est pas vraiment gênante "sur la longueur" vu que le poème est très court. Elle crée même par moments comme un système d'écho "familier". Associé au vers de cinq pieds, un chiffre impair, il y a, comme qui dirait, une petite influence "saturnienne". Mais je n'ai rien dit.

   Donaldo75   
12/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La force de ce poème réside dans sa tonalité, déclinée dans un format court où les rares mots résonnent comme des notes tristes. Il n'y a pas besoin d'en faire des caisses pour susciter l'émotion du lecteur et c'est ce que j'ai apprécié le plus.

Bravo !
Une belle contribution au concours.

   Eskisse   
22/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Composition originale sur l'absence du vent, le vent attendu, désiré, supplié qui donnera la vie. Bien vu car, oui, le mouvement c'est la vie.

La rime unique, créant un rythme saccadé, s'accorde bien avec ce coeur intermittent et les ruptures qu'elle crée marquent le "lent triste mouvement" de la vie qui s'éteint. (Ca me rappelle la construction du refrain de la chanson d'Alain Chamfort la fièvre dans le sang. )

La "chambre sans fenêtre" est une synecdoque puisque la fenêtre vaut pour le locuteur.

   Robot   
22/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
La tristesse s'impose en raison du manque. Le poème exprime bien l'impression de vide. Les ruptures de vers, les enjambements et la répétition de la rime expriment aussi le chaos intérieur.

   Cristale   
22/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le thème du concours est le vent, rien n'empêche, comme dans ce poème, son absence.
C'est finement joué.
"Sans", sans vent, sans pas grand chose en mouvement à part ce coeur pendu.
Un récit basé sur des sensations, un arrêt sur images.
Pourquoi deux fois le mot "mouvement" dans un si court format ?
L'ensemble laisse une impression angoissante après lecture, donc le poème fait mouche, pour moi en tout cas.

   A2L9   
22/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
L'absence du vent, mouvement, celui qui rend vivant, un enfermement et ce coeur en peine.
Par contre j'ai du mal avec avec les césures et j'ai lu le poème d'un trait pour les effacer.

   RaMor   
23/11/2025
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Bonjour,

Ce texte démontre que la sobriété extrême invite le lecteur à remplir l’espace laissé vide.
Le danger, ici, est que les projections deviennent plus riches que le texte lui-même.

Bon dimanche

   BlaseSaintLuc   
28/11/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
le son (sans) reviens trop pour ne pas tout dire , un sens qui pareil àla feuille morte ,s'envole au vent (sans) rien laisser , pas une ombre , l'absence oui , mais trop !

   wancyrs   
3/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut !

Il est sombre ce texte : d'une tristesse qu'on ne peut comprendre. Est-ce le cri d'un prisonnier qui du fond de sa geôle ne peut être exposé au vent ? Ou bien est-ce un amoureux déçu qui se laisse périr dans sa chambre en l'attente de l'être aimé ? Le mystère plane sur ce texte dont la tristesse est bien rendue, même en si peu de mots.

Bonne chance pour le concours !

   AntoninMartaud   
4/12/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour !

Je trouve le traitement profondément original ! Déjà, faire un poème sur l'absence de vent le fait immédiatement ressortir dans le cadre d'un tel concours.

Ensuite, sur la forme, des pentasyllabes qui riment tous en "an", c'est non seulement difficile à faire sans être répétitif, mais d'autant plus difficile à rythmer (surtout si l'on cherche à ajouter à cela des allitérations en "s" pour faire entendre le murmure et le chuintement, le souffle étouffé qui résonne avec l'absence de vent).
Or, là, on entend facilement (ou plutôt, on peut créer aisément) une forme de prosodie intéressante, languissante dans les deux premières strophes, et plus saccadée et pulsatif dans la dernière. Les variations créés par le "toujours, toujours, sans" aident beaucoup je pense ?

Le coeur introduit discrètement dans la première strophe est le centre de la dernière et la pulsation cardiaque remplace le souffle du vent... Je ne sais pas, le tout fonctionne bien, c'est tout simple, mais ce qui semble simple et est réussi est dur à accomplir.

C'est intéressant. Je pense que ce texte fonctionne très bien dans son oralité et sa simplicité et est beaucoup plus techniquement maîtrisé qu'il n'en a l'air.

J'aime les textes qui explorent le vide, l'apathie et l'inertie, donc celui-ci me plaît.
Puisqu'il n'évoque, comme l'ont signifié certains, rien de "précis", il tend vers une universalité, ce qui ne le rend, à mon sens, que plus fort et contemporain.
Sans dire que c'est un poème majeur, j'ai beaucoup apprécié le lire.

Au plaisir de vous relire !

   Myndie   
4/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il y a dans ce poème un ressassement mélancolique quasi verlainien, la musique nostalgique et monotone du manque, de la solitude et d'un passé définitivement enfui.
La tristesse du décor et surtout l'angoissant mutisme du vent font parfaitement écho à l'âme en souffrance du poète.
« Sans » a pris le thème à rebrousse poil et c'est bien vu : ils sont rares les poèmes participant au concours qui, en se démarquant du conformisme ambiant ont réussi à me séduire vraiment. Bravo à vous.


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