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Poésie contemporaine
Lebarde : Inconvenantes considérations [Sélection GL]
 Publié le 23/08/19  -  13 commentaires  -  1825 caractères  -  176 lectures    Autres textes du même auteur

Chocking or not chocking ?
Pour changer un peu du rêve ou du temps qui passe,
Sans abus pourquoi pas, j’ai mis avec audace
Mes rimes et vers au service du grivois,
Règles du classique bien sûr, comme il se doit.
Dans ces propos d’une virile fantaisie
Certains verront peut-être un brin de poésie.

En plagiant Michel Audiard : les bardes paillards ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît.


Inconvenantes considérations [Sélection GL]



Chez nous les vrais Anciens, pas de sujet tabou,
Tout est considéré posément jusqu’au bout,
Surtout s’il s’agit de rassurer un client
Beaucoup moins concerné par les rages de dent
Que par un dégradant embarras prostatique.
Qu’ils sachent pourtant que leur cas n’est pas unique
Et que pour les gens de cet âge, c’est normal :
Se lever la nuit pour pisser est très banal
Et baguenauder dans le noir l’est tout autant.
Une question reste en suspens, c’est important :
Est-ce la grosse envie qui force le réveil
Ou le fait d’y aller qui chasse le sommeil ?

Il y a ceux qui se lèvent tôt dans la nuit
Pour éliminer la tisane au mill’pertuis.
Ceux qui préfèrent guetter l’instant opportun,
Sachant qu’ils ne pourront tenir jusqu’au matin,
Pour essorer de la vessie toutes les gouttes
Et retourner vite au lit en faisant des prouts,
Compter les moutons ou réciter leur prière,
Réservant toujours au caleçon la dernière.
Ceux qui boivent un peu d’eau à chaque sortie
Et regretteront à l’aube leur insomnie.
Et puis ceux qui ronflent, les bienheureux sonneurs
Que jamais un besoin ne sort de leur torpeur.

Enfin celui qui sait qu’avec un peu d’attente,
Il aura au petit jour, un mât dans sa tente
Créant à ses côtés une folle espérance
Dont l’épilogue n’est pas dans la confidence,
Les grands diseux étant souvent petits faiseux
Et quoiqu’ils disent, les verts-galants, besogneux.
Pas plus qu’il ne faut se fier au Booz assoupi
Ne nous trompons pas sur les vertus du pipi.
Renvoyons au passé ces viriles prestances
Et anticipons nos proches incontinences
En prenant sans honte la sage précaution
D’avoir sous la main la nocturne protection.


 
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   Anonyme   
29/7/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un poème qui ne me fera pas relever la nuit pour le lire.

Je salue le travail pour rendre copie correcte.
On peut regretter les rimes suivies, un peu monotones.

J'ai bien aimé :
"Et puis ceux qui ronflent, les bienheureux sonneurs
Que jamais un besoin ne sort de leurs torpeurs."
pour l'idée tendre à leur endroit.
mais aussi :
"Les grands diseux étant souvent petits faiseux" pour le vocabulaire.
L'allusion au "Booz".

Merci du partage,
Éclaircie

   Corto   
30/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce poème au ton farceur mérite d'être connu !

Pour aujourd'hui je dirai 'Vive le classique'. Comme quoi il serait ici mesquin de s'obstiner... Car d'ailleurs le supplément d'âme de ce poème réside dans le contraste entre le thème et la forme.

Le déroulement est réjouissant même si le volume de chaque strophe pourrait s'apparenter à un trop-plein dont on ne manquait pourtant pas...

Au sommet de la compétition entre les vers je garderai celui-ci:
"Les grands diseux étant souvent petits faiseux"
ex-æquo avec "Il aura au petit jour, un mât dans sa tente".

Bravo pour " Les bardes paillards çà ose tout ". C'est plus distingué que la réplique dans les Tontons flingueurs.

Au plaisir pour une suite.

   cherbiacuespe   
30/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
En voilà une chose amusante. Quoiqu'on en dise il fallait le faire! Et convenablement réussi.

Pour un thème qui sort de l'ordinaire, risqué, son traitement est très correct de bout en bout.

Quelques remarques quand même. Strophe 1 vers 8, j'aurais utilisé uriner plutôt que "de pisser".

Quelque doute sur la justesse des rimes : normal/banal, sortie/insomnie, sonneurs/torpeurs et faiseux/besogneux. A voir.

   poldutor   
4/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

C'est bien la première fois que je lis une poésie ayant pour thème les méfaits de" l'hypertrophie prostatique" et leur corolaire, les pipis fréquents...

La qualité de l'écrit, permet la crudité des propos, je n'oserais pas dire "qu'en termes galants ces choses là sont dites" vu le contexte, mais traitée d'une manière humoristique, ce poème est à sa façon un petit bijou.
Bravo pour avoir osé, et prenez rendez-vous chez votre urologue !
Cordialement.
poldutor en E.L


"Réservant toujours au caleçon la dernière" goute, proute ?

   Queribus   
5/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La bonne surprise du matin: tout y est, dans ces vers: la régularité et la rigueur de la poésie néo-classique, l'humour et le réalisme. Je suis certain, par ailleurs, qu'avec une bonne musique, on tient là une bonne chanson et, pourquoi pas, un superbe succès.

En un mot, de la poésie qui fait du bien, qui rend gai(mais c'est la même chose). Prenez vite votre stylo ou votre écran et faites-nous en encore de semblables. Encore une fois bravo et à très bientôt j'espère..

Amitiés.

   Anonyme   
23/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

En voilà une poésie originale !
Vous avez osé, et vous avez eu raison.
J'ai beaucoup aimé le réalisme et ce côté humoristique distrayant .
Sympathique lecture
Merci.

   papipoete   
23/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Lebarde
J'ai eu peur, lisant vos propos, que ceux-ci soient fort inconvenants ! Et puis non, rien que du normal sur la vie ordinaire de monsieur qui prend de l'âge !
Le pipi de la nuit pour qui connait la question, est ici fort bien illustré avec toutes les situations pouvant se passer !
Tous marchent à la boussole, pour ne pas " trop " se réveiller, après avoir patienté jusqu'à l'envie pressente qui ne peut plus attendre ; et celui qui attend, ( le mât levé sous la tente pouvant donner au co-pilote des envies d'escalade ? ) que l'heure de lever le camp soit sonnée !
NB nous connûmes un certain " Ludi " très talentueux, aux poésies " inconvenantes " dont les vers bien léchés provoquaient l'émoi dans ces colonnes ! Je trouve vos " considérations " bien innocentes, faisant sourire... de jour où l'on ne va pas à tatons !
Bien de vos vers sont savoureux, mais parlant " d'essorer la vessie de toutes ses gouttes ", combien de ces mâles pas heureux, se relèveront dare-dare, pour une toute petite goutte oubliée au bord du canal...
Sûr que le plus heureux est le " bienheureux sonneur qui dort " quoiqu'il puisse arriver !
Techniquement, votre texte ne peut être retenu en " classique " car,
beaucoup de hiatus
le 7e vers de l'ultime strophe mesure 13 pieds
les césures ne sont pas à leur place

   Anonyme   
23/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

Un poème drôle et original sur les envies nocturnes : il fallait oser !

Ceci dit, si "les grands diseux étant souvent petits faiseux" (phrase savoureuse !), vous me donnez l'impression d'ètre quelque peu moqueux d'gins... ;)

Bravo !

Dugenou

   senglar   
23/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,


Audacieux plagiat d'Audiard, Lebarde, car vous êtes tout sauf le personnage à qui le dialoguiste hors concours référait. Barde paillard en revanche vous l'êtes de plus en plus pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques quand la vessie devient automatique et échappe au contrôle du pauvre mâle en mal de levier car le pipi goutte-à-goutte va de pair avec la difficulté à passer les vitesses, ce qui peut désoler Madame qui ne se satisfait pas toujours du doigté, fût-il manucuré et chopinesque.

Ben oui la prostate c'est le sort commun des hommes et eux n'ont pas les couches élégantes, ultra sexy des femmes, et n'ont pour solution que de se lâcher dans une vaste barboteuse qui leur donne les fesses et le bassin d'Henri le Quatrième, un tue-l'amour le vestiaire du Vert-Galant où gît un vers moulu, émollié, émollient.

Le mill'pertuis n'aide pas vous savez, le millepertuis en tisane est l'ennemi juré de la pertuisane :(

Quant à Madame, permettez-moi de vous conter une petite histoire concernant le vit triomphant du petit matin.
C'était une tenancière d'un troquet de campagne de... 80 printemps bien comptés qui tint un jour ce propos devant sa pratique (dont j'avais l'insigne bonheur de faire partie) et son mari rigolard quant à ce "mât dans sa tente" :
"C'est rien du tout ça, c'est que d'la pisse !"
Effet garanti.
Voilà une dame qui avait de l'expérience...

Booz... Faut le citer. Heureux homme. Ai relu l'histoire de Ruth. Convertiriez un Papou, vous, Lebarde :)


Bon, faut que j'aille faire pipi moi, vais bouffer des graines de courge dès demain...
Pronto... la pharmacie Duglan ?

Lol
C'est de votre faute aussi !


Senglar
tout mouillé là

   Vincente   
24/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Eh bien nous voici emportés dans une audacieuse incontinence.
L'auteur a su la parer d'une certaine élégance pour la rendre souriante sans la moindre démence, reconnaissons là une capacité prégnante à aller débusquer jusqu'au fond de son lit les pourquoi de l'envie pressante... d'écrire sur un sujet pareil.

De l'audace donc, mais pas que ! Il y a le soin tout poétique, bien que de peu de poésie, de travailler les vers pour, d'une source maussade, faire oeuvre de réjouissance... oh pour ma part, elle m'aura surtout bien fait sourire par son astucieuse éloquence pour m'assurer de proximités problématiques qui nous rappellent nos "humanités". Bien vu et bien fait l'artiste, car l'analyse clinique est fine, le regard est soucieux de non seulement ne rien y oublier, mais surtout il a su frôler d'une caresse, en début de troisième strophe, une once d'érotisme pour rendre le sujet pas du tout ennuyeux.

   archibald   
24/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lebarde,

J'aime bien que l'on use de la forme poétique pour traiter un thème prosaïque, le contraste est toujours réjouissant. C'est justement la raison pour laquelle il me semble manquer à ce texte un peu de classicisme. Les dodécasyllabes pourraient devenir de vrais alexandrins, avec leur coupe à l'hémistiche, les rimes plates ne me gênent pas mais l'alternance des rimes masculines et féminines serait préférable, et la contraction « mill'pertuis » est un artifice assez dommageable (oui, c'est vrai, « milleupertuis », c'est moche). Je sais que tu peux assumer des contraintes autrement exigeantes que ces règles de bases (oublions hiatus et diérèses, héritage à mon sens de siècles révolus).
Je ne sais pas si tu connais le recueil de Verlaine « Hombres », pas facile à trouver en édition mais ça vaut la peine ; c'est sacrément inconvenant, mais c'est jubilatoire.

   Cristale   
28/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je me suis renseignée : "La cause principale de l’incontinence chez la personne âgée réside dans l’appauvrissement en fibres musculaires des sphincters et de la vessie. Il s’agit là d’une dégénérescence naturelle liée au vieillissement".
Et oui. Mais avant d'en arriver là, il faut semble-t-il éviter l'accident et obéir bien gentiment à son corps exigeant un ou plusieurs réveils nocturnes. Voilà pour l'histoire que je pense avoir bien cernée.

L'auteur pourrait-il écrire le même texte avec l'alternance de rimes féminines et masculines, suivies, ou croisées, ou embrassées, comme bon lui semblera et prêter une attention particulière à la concordance des finales pour tutoyer le classique tout en restant en contemporain pour le moins ? Cela me plairait beaucoup.
Les dodécasyllabes me laissent sur ma faim de vrais alexandrins.

Un poème comme celui-ci en vaudrait la peine car la narration est vive, le parler reste naturel, le sujet est bien traité.

Ma notation serait négative concernant la forme, mais positive pour le fond et cela me pose un grave problème de conscience car je sais le travail fourni pour écrire une pièce de trois strophes de douzains carrés.

Votre écriture est digne d'intérêt poète Lebarde.

Merci pour ce partage.
Cristale

   jackplacid   
22/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
poème retraçant les ennuis prostatiques, le plus difficile dans ces activités nocturnes est de ne pas réveiller son conjoint en retenant son cri quand on se prend dans le noir le petit doigt de pied dans la porte de la chambre ,on s'y croirait, les situations decrites nous renvoient tous a nos vécus .
ce qui me gêne malgre tout c'est qu'avec des alexandrins il faut une césure parfaite sinon ça casse le rythme de la lecture et la fluidité de la pensée

cela se trouve aux vers 3,6,7,8,9,10,a titre d'exemple
les 1,2,4,5,11et12 et d'autres que je ne cite pas sont par contre bien faits


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