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Poésie classique
Lebarde : La colère
 Publié le 03/02/22  -  12 commentaires  -  755 caractères  -  273 lectures    Autres textes du même auteur

Émotion impulsive et explosive qui serait un péché.


La colère



Dans son berceau l'enfant pleure, crie et s’agite,
L’angoisse, la douleur, un caprice, un vaccin ?
Maman sait qu’il suffit quand la rage s’invite,
De lui tendre les bras et proposer son sein.

Taper des pieds, rugir, cracher des mots sans suite,
Teint blême, poings serrés, dans la poche un oursin,
Un accès de fureur est brutal, sans limite.
L’ire envahit le corps et sonne du buccin.

Sous les yeux de Lyssa, Zeus se frappe la tête
Et Zéphyr furieux déclenche la tempête.
L’Olympe se déchaîne et c’est le branle-bas.

Ces violents courroux font tanguer la galère,
Qu’ils soient petits ou grands, là-haut comme ici-bas,
Les dieux et les humains se mettent en colère.


 
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   Anonyme   
16/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve qu'il y a une bonne dynamique dans votre poème, ça bouge, le propos m'apparaît vif et bien construit ; belle adéquation entre fond et forme à mon avis.
Cela dit, à mes yeux le dernier tercet est en dessous. Vous avez tenu à y présenter une synthèse qui selon moi n'est pas tellement utile, du coup la tension retombe, on est dans l'observation raisonnable.

Mon vers préféré, pour sa rude simplicité je crois :
L’Olympe se déchaine et c’est le branle-bas.
J'aime beaucoup l'oursin dans la poche !

Les vers m'ont semblé vigoureux, donc, bien rythmés (sauf le premier où, à cause de la structure grammaticale, j'ai envie de placer la césure après la quatrième syllabe). J'aime la rime vaccin/sein. Au final, j'ai lu un sonnet solide et maîtrisé.

   papipoete   
22/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
La colère déclinée sous maintes formes ; sous le toit quand bébé pleurant tape sur les nerfs ; hurler en gardant son poing en poche ; le vent qui se lève et se déchaîne ; tous ces facteurs font tanguer la galère, qui pourrait bien prendre l'eau...
NB toutes ces ires peuvent faire des ravages, mais trouvent un calmant qui apaise, à l'image de la première strophe, quand maman offrant le sein à bébé, met un couvercle sur le " volcan " en éruption !
Celle-ci est ma préférée !
classique parfait !
papipoète

   poldutor   
24/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
J'aime ce sujet peu fréquent je pense en poésie, "la colère",quatrième pêché capital il frappe tous les âges et tous les milieux.
J'aime le rythme saccadé de vos alexandrins
"Dans son berceau l'enfant pleure, crie et s’agite,
L’angoisse, la douleur, un caprice, un vaccin ?"
de même
"Taper des pieds, rugir, cracher des mots sans suite,
Teint blême, poings serrés, dans la poche un oursin,"
Les deux tercets explicitent bien l'universalité de la colére.
Bravo.
poldutor en E.L

   Miguel   
25/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est joliet, un peu naïf, un peu enfantin, mais au moins ça ne manque pas de fraîcheur. Les symptômes de la colère sont décrits avec une sorte de précision clinique, mais il y a dans tout cela une distanciation qui la rend presque sympathique ; même si les divins exemples cités ici nous rappellent que, péché ou pas, elle est mauvaise conseillère.
Le classicisme de cette pièce est irréprochable.

   Anonyme   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lebarde,

Il ya différentes manières d'exprimer sa colère :
Elle est plutôt bien décrite dans ce sonnet sans aucun doute classique.
Pour ma part, mais ce n'est que mon avis, la colère peur aussi être silencieuse, gardée au fond de soi.
On l'exprime ainsi d'une autre façon, par la peinture, les écrits, le silence, aussi, et j'en passe...

Mais l'essentiel est dit et c'est le principal.

   Cyrill   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lebarde,

J’ai bien entendu la colère dans ce poème, dans les sonorités et l’écriture hachée de virgules, comme une respiration qui se cherche.

Mais celle d’un enfant, d’un bébé ? Pas tout à fait. Le ton est trop distancié, surtout dans les tercets, mais aussi dans les quatrains où une expression comme dans la poche un oursin, un mot comme ire conviendraient mieux à un adulte, selon moi.

C’est le reproche que je ferai à ce sonnet, outre le fait que je ne crois pas que le sein soit à tout les coups le calmant idéal : j’en connais, des bébés emportés par leurs hurlements, qui ne peuvent ou ne veulent même pas téter et se tortillent d’autant plus.

   Pouet   
3/2/2022
Slt,

après les cinq sens, l'auteur nous proposerait-il les sept péchés capitaux?

C'est intéressant de "s'attaquer" à la colère. Sentiment -comme tous les autres - forcément complexe. Il n'est pas aisé de "décrire", d'écrire un "sentiment" si ce n'est à travers d' "exemples" comme ici. Pas aisé, mais sans doute "approchable", peut-on faire "ressentir", plutôt que d'exposer? Par la forme par exemple. En ce sens il me semble que la "sagesse coulante" de la forme classique ne reflète guère le chaos du sentiment, son explosivité, l'imprévisibilité. Ou bien encore se laisser tenter par l'irrationnel dans le choix des images, des alitérations qui martèlent et explosent... Certainement que toute forme ne convient pas à tout fond. Enfin, peut-être. Ce n'est qu'une piste qu'humblement, je soumets.

Voilà, sinon j'aime assez bien le deuxième quatrain, plutôt aigre-doux, assez léger dans sa "fureur".
Les deux tercets en mode "mythologique" me paraissent "attendus" au vu du sujet et ne me parlent guère finalement et j'ai été un peu gêné par le premier quatrain: pour moi un bébé ne faisant pas de "caprices", et le sein de la maman n'étant pas forcément la panacée. (mais peut-être un trait d'humour que je n'ai point saisi ?...)

Bien à vous.

   Ioledane   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je suppose que c’était l’un des effets recherchés, en tout cas ce poème m’a fait sourire, avec Maman qui tend le sein pour calmer bébé, l'oursin dans la poche de l’adulte hystérique, Zeus qui se frappe la tête et Zéphyr qui met le bazar dans l’Olympe.
Les vers sont bien ficelés, la plume est maîtrisée. Néanmoins, je n’ai pas été totalement convaincue par l’exercice. Dans le premier quatrain, s’agit-il vraiment de colère ? L’auteur évoque lui-même d’autres hypothèses : angoisse, douleur ... J’aurais préféré que ce quatrain nous donne à ‘voir’ une pure rage enfantine.
Dans le second quatrain, j’ai été un peu gênée par l'oursin dans la poche, une expression que je trouve savoureuse mais qui pour moi s’applique plutôt à l’avarice (une personne qui n’aime pas mettre la main à la poche). Quant à l’ire qui sonne du buccin, j’ai un peu de mal avec l’image.
Le premier tercet est assez sympathique. En revanche, le second manque selon moi d’aspérité, et la pointe de ce sonnet est beaucoup trop sage à mon sens, surtout au vu du sujet.
Enfin, je trouve la rime « branle-bas » / « ici-bas » un peu facile.
Reste le plaisir d’avoir lu des vers classiques sans défaut, et souri face à quelques évocations bien troussées de ces personnages courroucés.

   Anje   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
La colère... Un sonnet suffit-il à ce thème ? C'est audacieux me suis-je dit. A moins qu'il me fasse entendre des éclats de voix, voir des coups de poing sur un mur, des envolées de bras, des éclairs dans le regard, une agitation aussi excessive qu'irrépressible, la raison sortie de ses gonds, les remous de l'âme... Mais le poète a fait le choix d'une description posée.

Par exemple, le buccin est une jolie trouvaille mais me semble moins approprié dans ce qu'il est censé représenter que le tocsin. J'imagine moins bien un trombone s'agiter bruyamment qu'une cloche.

Le courroux est, pour moi, une sentiment violent alors le qualifier de violent, je trouve que çà fait trop. J'imagine que çà devait ajouter à la brutalité mais j'ai plutôt ressenti un pléonasme qui m'a flouté l'image.

Ce ne sont que quelques petites remarques d'un modeste lecteur. Celà n'enlève rien au travail remarquable d'écriture et je salue des vers bien posés dans leur écrin classique (malgré un petit doute sur la rime "branle-bas/ici-bas").

Merci Lebarde.

   hersen   
3/2/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne suis pas vraiment convaincue par ces colères, je ne trouve pas qu'elles vont chercher très profond en l'être.
Je trouve aussi curieux qu'un bébé qui a besoin de sein de la mère soit vu comme un nourrisson faisant une colère, cet exemple, le premier du poème, confond peut-être le réconfort d'une odeur salvatrice plutôt qu'une colère, puisqu'elle n'a pas lieu d'être envers quoi que ce soit; c'est simplement un appel.
L'ire envahit le corps. Oui, d'accord avec ça, mais le travail intérieur qui sous-tend cette colère est éludé, et pourtant, une colère, ça vient d'un noyau à l'intérieur.
La mythologie bien sûr a sa place dans ce sentiment de colère, puisqu'on prêtait aux dieux les "colères" de la nature. Mais la encore, on reste dans une description plus quue dans la sensation colère.
Pour tout dire, je ne me suis pas sentie en colère.
Après tout, c'est peut-être le but, étant donné qu'on ne gagne jamais à provoquer la colère ! :))))
Merci de la lecture.

   pieralun   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Lebarde,

Un sonnet dont le fond est rarement abordé, c’est une bonne chose.

Sur les quatrains, autant la rime féminine me semble bien choisie et les terminaisons des 4 vers semble fluide et sans effort, autant la rime masculine me semble difficile à manier sur 4 vers.
Il s’en suit 3 mots qui donnent l’impression de prendre leur place au forceps: vaccin, oursin, buccin.

Sur les tercets, mettre en parallèle la colère des hommes et des Dieux est une bonne façon de clôturer ce poème.

   Cristale   
4/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'un des sept péchés capitaux traité de façon originale dans un sonnet régulier. Les commentateurs précédents ayant quasiment déjà tout dit je me joins à l'avis général.

Je sais l'auteur passionné de versification aussi je me permets, espérant ne pas l'offenser et toujours dans le but modeste du partage, de souligner la présence de 12 substantifs à la rime (sur 14 rimes) qui de plus, présentent peu de variation en nombre de syllabes, 2 en majorité, et deux verbes au tempo identique. Branle-bas et ici-bas ne sont pas des rimes heureuses.

J'aime beaucoup les deux tercets aux images très expressives ainsi que le vers final qui joue bien son rôle de médaillon pour clore le récit.

Je ne serai pas trop sévère au vu des progrès évidents de l'auteur, juste lui dire que le sonnet est l'un des plus jolis fleurons de la poésie et qu'il mérite le plus grand soin tant sur la forme que sur le fond.


Cristale


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