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Poésie classique
Lebarde : La paresse
 Publié le 20/04/22  -  15 commentaires  -  723 caractères  -  276 lectures    Autres textes du même auteur

Ironisons, le sujet s'y prête un peu.


La paresse



Vautré dans un hamac à l’ombre il se balance,
Sur son front apaisé, le feuillage en feston
Dépose un friselis sans élever le ton.
Chez lui, lumière et bruit frôleraient l’insolence.

Il n’a guère d’entrain… sauf pour la nonchalance
Et répugne aux efforts, fi du qu’en-dira-t-on !
Il cultive son art comme le fait Gaston,
Prend plaisir à penser, à rien de préférence.

Quand il soulève un cil, tiré de sa torpeur,
Il prolonge un instant ses désirs de langueur
Pour que l’oisiveté lui donne la sagesse.

Le paresseux comblé joue avec son ennui
Et ne prendra jamais la besogne d’autrui :
Il verra bien demain, aujourd’hui rien ne presse.


 
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   poldutor   
1/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
"Aujourd'hui peut être ou alors demain
Ce sacré soleil me donne la flemme..." ou encore
"Qu'il est bon de ne rien faire quand tous s'agite autour de soi..."
Et oui quelle magnifique qualité que la paresse...!

"Chez lui, lumière et bruit frôleraient l’insolence." bien trouvé!

Prend plaisir à penser, à rien de préférence." c'est moins fatiguant!
et les deux derniers vers :

"ne prendra jamais la besogne d’autrui :
Il verra bien demain, aujourd’hui rien ne presse ." tout à fait d'accord!

Voila un(e) auteur(e) qui sait de quoi on parle...!

De beaux alexandrains bien classiques je pense.
Merci pour ce moment d'humour.
Cordialement.
poldutor en E.L

   papipoete   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
Si un concours de paresse voyait le jour, nul doute que ce héros du hamac gagnerait le gros lot... Quand il soulève un cil, il n'ouvre pas l'autre c'est trop fatigant !
NB je crois voir ma chienne, lovée sur son fauteuil, ne cillant jamais quand Morphée l'occupe à plein temps ! un cil oui, mais pas les deux, on verra semble-t-elle dire rongée de paresse !
" il n'a guère d'entrain, sauf pour la nonchalance " résume bien cette ode à la paresse !
un sonnet au parfait " classique " ( c'eut été astreignant de commettre des fautes... )
papipoète

   Miguel   
7/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
La référence à Gaston m'échappe : est-ce celui qui ne répond jamais au "téléphon" ? Sinon ces vers nonchalants comme leur sujet ne manquent pas de charme. L'incipit donne le ton, que rien ne vient démentir. J'aime bien le vers 13 qui présente notre homme comme un honnête personnage, tout sauf un voleur. La chute rappelle une chanson oubliée de Fernand Sardou : "aujourd'hui peut-être, ou alors demain..."

   Donaldo75   
9/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai trouvé ce poème marrant et bien tourné. Il me fait penser à Gaston Lagaffe – qui d’ailleurs est cité dans le second quatrain – et je trouve que justement ce sonnet illustre bien la paresse telle que ce personnage l’incarnait, au grand plaisir de plusieurs générations d’adolescents ébahis. J’adore le dernier tercet qui me donne envie de relire les quatorze vers encore plus lentement mais j’ai peur de m’endormir.

   Annick   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

C'est un poème plein d'humour et habilement tourné.
Il y a des vers que j'ai particulierement appréciés où le paresseux est un peu chahuté par le narrateur qui a la dent dure :

"Chez lui, lumière et bruit frôleraient l’insolence."

"Il n’a guère d’entrain… sauf pour la nonchalance"

"Il cultive son art comme le fait Gaston,
Prend plaisir à penser, à rien de préférence."

(Gaston Lagaffe, je suppose.)

"Et ne prendra jamais la besogne d’autrui"

Un portrait sans concession mais sur le mode dérision qui a fait mon bonheur.

Merci.

   Anonyme   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,

Un sonnet ma foi distrayant avec l'humour qui va bien pour traiter du sujet.
Perso, cet humour est bienvenu, c'est ce qu'il fallait pour illustrer le sujet.
Je comptais remettre mon commentaire à demain, par paresse, mais mes parents m'ont toujours répété qu'il ne faut jamais remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même.
Toujours est-il que ce sonnet aux vers classiques sans faille, n'a pas été écrit dans un moment de flemmingite aiguë.
Une très belle lecture.

   Anonyme   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai senti un relâchement dans le deuxième tercet. Une répétition, un manque d'élan, un préjugé médiocre. Je regrette cette fin qui aurait pu conclure d'une toute autre manière ce bercement si bon que l'on doit protéger. Vive le Carpe Diem !
P.S: il n'y a pas que les paresseux qui dorment dans les hamacs.
ericboxfrog

   Pouet   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Slt,

j'ai bien aimé lire ce poème, même si une certaine vision stéréotypée n'est pas formellement absente, clichés qu'on peut d'ailleurs aisément passer à la moulinette de l'humour ou du second degré si le besoin s'en fait ressentir ; le premier tercet semble relever d'une "exagération espiègle" allant en ce sens.

L'ensemble m'est apparu rythmé et assez sympathique.

Les vers 5 et 12 emportent assez largement ma préférence.

Au plaisir

   pieralun   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème sur l’art de la paresse: original !

Un premier quatrain assez inégal: 2 excellents vers, le premier et quatrième; au milieu j’aime moins mais ce n’est que mon avis (beaucoup d’entre nous utilisent « friselis »…..)

J’aime bien le deuxième quatrain et la référence à Gaston Lagaffe m’a fait sourire

Les deux tercets sont excellents, jouissifs.

   Cristale   
20/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un métier d'être paresseux parce qu'il en faut du courage pour arriver à ne rien faire.

Un sonnet bien sympathique sans lourdeur, l'auteur maîtrise parfaitement la versification régulière.

Maintenant je vais faire taire la lumière et éteindre le bruit car me voici prise d'une crise de "flemmingite aïgue" (copié sur Véro^^). Je me demande si votre souriant poème, cher Lebarde, n'est pas un peu responsable du lymphatisme de ma plume^^

C'est super merci !

   Polza   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai bien aimé ce sonnet classique (à l’exception du hiatus « demain, aujourd’hui » qui me semble rédhibitoire en ce domaine).

Que n’a-t-on pas écrit sur la paresse ! On en a fait un éloge (de la), un droit (à la (pas le dieu)), un héros de BD qui l’a sublimée, etc.

Et voilà que vous apportez votre pierre à l’édifice avec votre poème qui m’a souvent fait sourire. J’ai trouvé le tempo parfait, il y a du rythme et l’ensemble m’apparait fluide (mais pas glacial)

Donc un presque sans-faute (selon mes critères d’appréciation) si ce n’était ce petit hiatus au dernier vers. Si Boileau (car il avait soif) nous disait dans son poème l’art poétique « Gardez qu’une voyelle, à courir trop hâtée… Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée », je me suis toutefois dit que c’est la paresse qui vous avait empêché de trouver une meilleure tournure afin d’éviter le hiatus ! Je ne vous en tiens donc pas rigueur !

P.-S. Une bienveillante personne m’ayant à juste titre fait remarquer qu’il n’y avait pas hiatus dans le dernier vers puisque je cite « on ne considère pas qu’il y a hiatus après une voyelle nasalisée », il me semble donc nécessaire de rectifier le tir.

J’aurais bien évidemment pu modifier mon commentaire en conséquence, mais je préfère laisser cette erreur de ma part afin qu’elle puisse éventuellement servir à d’autres oniriens ou oniriennes (voire transgenronirien). C’est la sonorité « in/au » de demain et aujourd’hui qui m’a fait m’emmêler les pinceaux dans la toile géante aux airs de labyrinthe qu’est l’art poétique et dont je ne connais pas encore tous les arcanes.

J’aurais pourtant dû repenser au fameux poème de Ronsard « Mignonne, allons voir si la rose…Qui ce matin avoit desclose » pour me rendre compte que le « in/a » était tout à fait possible. Je suis désolé pour cet excès de zèle au beau milieu de votre paresse cher Lebarde, puissiez-vous ne pas m’en vouloir !

Il m’a semblé utile d’apporter ces quelques précisions sous mon commentaire. Si toutefois elles apparaissaient ne pas être à leur place, je remercie d’avance la personne qui se chargera de lui trouver un meilleur endroit. Merci pour votre éventuelle indulgence liée à ma mauvaise interprétation des règles poétiques à l’intérieur d’un sonnet.

   inconnu1   
24/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Je trouve ce sonnet vraiment très réussi. Il y a de l'inventivité et des termes assez rares (le feuillage en feston...), de l'humour.

Comme le dit Polza, il y a toujours cette question de savoir si une voyelle derrière une diphtongue nasale correspond ou pas à un hiatus. J'ai cru comprendre que ce n'était pas le cas sur Oniris et dans le Sorgel, surtout si les deux sons sont séparés d'une virgule et donc d'un silence.

La référence à Gaston Lagaffe sans doute était-elle nécessaire, n'est-elle pas trop prosaïque?

Bien à vous

   GiL   
23/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,

Bravo pour ce sonnet humoristique et décontracté qui me rappelle celui de Saint-Amant, « Le paresseux » (https://fr.wikisource.org/wiki/%C5%92uvres_de_Saint-Amant/Le_Paresseux).
Les alexandrins sont irréprochables, les rimes riches, je ne boude pas mon plaisir. Les formules font mouche, j’adore : « Prend plaisir à penser, à rien de préférence » et « ...ne prendra jamais la besogne d’autrui ».

Un petit bémol : l’univers de la BD (Gaston) détone un peu ici, à mon goût ; je pense au compilateur qui, dans un siècle ou deux, insérera votre sonnet dans son anthologie : il aura du mal à justifier cette référence trop contemporaine…

Sinon, je me suis bien amusé, merci !

   Robot   
26/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Loin d'être un défaut ou un vice, la paresse peut être un art de vivre. Paresser c'est prendre le temps de ne rien faire. J'aime ces moments ou on laisse couler les heures en oubliant même que l'on ne fait rien.
Merci pour nous l'avoir joliment rappeler dans ce sonnet nonchalant mais bien conduit avec le tercet final qui exprime bien ce plaisir innocent du paresseux.

   Anonyme   
28/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un art de vivre plutôt qu'une dénonciation de la paresse, qui n'est plus un péché mais une chose pardonnée depuis longtemps. Le poète doute cependant que cette paresse soit vraiment un art : ironisons, a-t-il prévenu, et évidemment, l'oisiveté ne donne guère de sagesse.
Je ne sais pas pourquoi la lumière frôle l'insolence. Pas compris.
Ne pas prendre la besogne d'autrui, c'est un leitmotiv du travailleur aussi... mais élargi à une "sagesse", finalement on ne se donne plus aucun travail, seul le minimum.
Le premier quatrain a une tournure comment dire, n'était la présence de deux phrases au lieu d'une. On aurait préféré plus de nonchalance à cette dureté, toute relative, du point final. Les tercets clairs comme le solaire -- trop d'indications se bousculent dans le deuxième quatrain. Le poète est moins nonchalant que son personnage.
J'aime beaucoup.


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