Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Lebarde : Pingrerie [Sélection GL]
 Publié le 10/07/22  -  12 commentaires  -  871 caractères  -  243 lectures    Autres textes du même auteur

Pire que l'avarice ?


Pingrerie [Sélection GL]



Amasser de l’argent, son souci quotidien !
Il susurre les mots pour s’épargner le souffle,
En faisant croire ainsi qu’il est dans la mistoufle,
Et n’achète jamais sans savoir le combien.

Il se prive de tout pour ne manquer de rien,
Son gilet est râpé, ses sabots sans panoufle.
Le pingre est un bougon, un horrible maroufle
Qui refuse le lard, tel un végétarien.

Il consomme très peu parce que cela coûte,
Dans la miche de pain il grignote la croûte,
Se contente d’un plat tout comme un miséreux.

Avec ses doigts crochus, il cultive son vice
Et conserve boutons et clous par avarice.
Lui quémander un sou ? Surtout pas malheureux !

Assis sur son trésor il couve sa richesse,
Des pièces et billets qu’il recompte sans cesse.
La mort seule pourra le rendre généreux.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
11/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un sonnet Estrambot classique, c'est assez rare pour que je le commente.
Les tares du pingre en général sont bien décrites même si je pense
que les rimes en oufle sont par trop restrictives pour être
démonstratives.
Mais ce qui me manque le plus malgré cette juste description
est de ne pouvoir pénétrer jusque dans l'esprit de ce défaut.
Voir ses pensées et pas toujours ses actes.
Je ne suis pas certain non plus que la mort le rende généreux,
j'aurais préféré un final avec encore des économies sur le cercueil.

Bref, un poème qui se lit sans déplaisir mais qui ne va pas, selon moi, jusqu'au bout de sa démarche.

EDIT le 11/07 : après relecture j'ai compris que ce sont par
les héritiers que la mort pouvait le rendre généreux.

Hananké en E.L.

   Queribus   
3/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Voilà un Harpagon revisité façon XIX me siècle; qui sait peut-être que certains se reconnaitront dans ce portrait actualisé. La forme classique quant à elle me semble parfaite dans une forme originale; un sonnet classique aurait-il donné le même résultat? Quoi qu'il en soit, le texte se lit facilement avec des mots simples bien agencés (il est toujours difficile de faire simple). J'ai particulièrement aimé le dernier vers: "La mort seule pourra le rendre généreux. Bilan donc très positif en ce qui me concerne.

Bien à vous.

   papipoete   
4/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
classique
Plus rat que lui, tu meurs ! Il amasse, pour ne pas manquer ; il grignote plus qu'il ne mange ; il ne jette rien, ni clous rouillés ni vieux boutons ; seule la mort ouvrira sa bourse !
NB très bonne peinture du pingre, où certains traits pourraient sembler exagérés ? non, la moindre miette comme le plus petit sou chez lui ne se jette !
le 3e tercet est mon passage préféré de ce " sonnet estrambot "
cette facilité à manier le " classique " me fait penser à un " pro " du genre, et envie son savoir-faire !
papipoète

   Anonyme   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
À mon sens, votre poème patine, ressasse son propos, et je trouve cela dommage. Ainsi, il me semble que le deuxième quatrain et le premier tercet disent exactement la même chose ; du coup, vos vers se révèlent peu avares de paroles et illustrent mal selon moi ce qu'ils veulent exprimer.

Sinon, je salue les rimes en "oufle", cela n'a rien d'évident, regrette un peu qu'elles semblent avoir entraîné les sabots qui m'apparaissent franchement archaïques pour dénoncer un vice intemporel. À notre époque porter des sabots dénoterait, je crois, une recherche de sophistication dans l'habillement (le "vintage"), et ce n'est pas du tout le personnage.

Se contente d’un plat tout comme un miséreux.
Je ne suis pas sûre de la signification de ce vers : est-ce à dire qu'aux repas il ne prend pas de dessert ? Je n'appelle pas cela de la misère pour ma part, un miséreux tendrait plutôt à ne pas manger à tous les repas. Pour moi, il y a ici un problème de perspective.

Vos alexandrins m'apparaissent agréablement balances, j'aime bien leur rythme.

   Miguel   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La peinture est est plaisante, avec ses aspects caricaturaux, et l'on voit là le fameux Harpagon de Molière, incarné avec génie par Louis de Funès (une prestation que l'Intelligentsia, à l'époque, avait cru devoir bouder). Certes il y a quelques clichés et redites, mais la chute est une belle trouvaille et nous ramène à la vanité de cet attachement aux biens matériels. Et je ne peux m'empêcher de penser à la joie des héritiers ...

   senglar   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Lebarde,


Bravo ! Belle description/évocation du pingre éternel, universel. C'est un ''Caractère'' qui est évoqué ici, celui de l'avaricieux qui est de tous les temps et de toutes les époques. Ce texte est dans la digne lignée de tous ceux qui ont déjà été consacrés à cette évocation, des Anciens aux Modernes en passant par les Classiques et les Contemporains.

Joli poème !

J'aime la dérision du titre : "Pingrerie".
Bravo pour "mistoufle... panoufle... maroufle" bien dans le ton d'une certaine dérision drôlatique.
"Qui refuse le lard"... Celui-là n'aurait pas eu comme le malheureux Marot de problème avec le Carême.
Bien vu le dernier vers :
"La mort seule le rendra généreux."
A l'insu de son plein gré comme dirait l'autre.
Je m'en vais voir de suite si je suis des héritiers de celui-là... Son nom ne commence-t-il pas par un H déjà ?
Voyons voir H... H... Ha... Hum je suis sur la bonne voie...

   Myo   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La lecture de ce poème me fait pense à Louis de Funès dans la folie des grandeurs ;-)

Un sonnet fort bien tourné.
Le 2e quatrain, le1er et 3e tercets sont mes passages préférés.

Bravo Lebarde, un trait de caractère décrit de bien belle façon.

Myo

   Anonyme   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lebarde,

J'aime bien ce portrait du pingre, qui, comme pour beaucoup de personnes, fait penser au célèbre personnage de l'Avare : Harpagon.
L'humour présent dans ce sonnet estrambot est plaisant et réaliste pour ce qui est de cette "pince".
Rien à dire concernant la forme classique respectée.

"Assis sur son trésor il couve sa richesse,
Des pièces et billets qu’il recompte sans cesse."

J'aime beaucoup ces deux vers et l'image - qu'on imagine aisément-de ce "rapiat" couvant son magot.

   Cristale   
10/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Lebarde,

La forme de ce sonnet prouve que le narrateur ne souffre pas de la même pathologie que son personnage, l'estrambot s'allonge généreusement d'un tercet pour élever ses deux petits quatrains au-dessus de la mêlée.
Ah tiens ! J'ai vu cette image au rugby où les joueurs soulèvent un camarade, le ballon dans ses mains, pour l'envoyer au plus loin.
Digression de ma part, je reviens au poème.

Des rimes de même nature sur les deux quatrains, c'est pas bien ça.
Les tercets ...non, je passe, bien que le troisième vers de chacun présente un mot à la rime au rythme identique sur trois syllabes.
Beaucoup de "e" qui se prononcent, à moins d'avoir "l'asssent du sudeu".
Les "e" sont sonores et ne sont pas "naturels" du tout car, en langage parlé, on ne les prononcerait pas :
Cet écart entre langage parlé et poésie est donc inévitable. Mais il est fortement conseillé de réduire le nombre de "e" sonores à sa plus simple expression. En règle générale, il faut veiller à ne pas en avoir plus d'un par vers, mais moins est de loin préférable.
Je n'invente rien c'est mon prof' préféré (Pierre C.) qui me l'a dit.

Par contre, je remarque que tous les hémistiches sont privés de la fameuse élision des "e" muets pour la bonne raison qu'il n'y en a pas, c'est fortiche.
Les mots en "oufle" sont amusants et mettent une touche du genre fantaisie assez plaisante.

Ça y est, j'ai fini de faire ma critiqueuse du dimanche d'autant plus que concernant le fond, j'ai bien aimé ce poème dans ce qu'il exprime...sans pingrerie et de façon très naturelle.

Bravo et merci Lebarde,

Cristale
sans oursin dans les poches
mais avec un petit cadeau : https://www.youtube.com/watch?v=xV00y9FM9Y8

   Anonyme   
11/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Une poésie qui veut nous apprendre qu'un avare est pingre. Pour le coup ça tourne vite en constat plat qui n'apporte rien de nouveau au thème. Sans l'humour de Molière ni la folie d'Oncle Picsou, l'avare devient vite ennuyeux. J'aurais applaudi s'il n'y avait eu qu'un unique vers pour coller au sujet mais là, j'ai lu et je n'en retiens rien.

Sur autre chose certainement.

Anna

   Annick   
11/7/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
On peut être avare de mille manière, par exemple généreux avec soi-même et pingre avec les autres.
Votre personnage a un comportement extrême puisqu'il préfère vivre comme un miséreux plutôt que de dépenser un sou. Ce qui n'est pas commun.
J'ai beaucoup aimé les rimes en oufle que je trouve espiègles, surtout sur des mots comme mistoufle ou maroufle, ce qui ajoute à la cocasserie de la situation.

Le vers : "Il susurre les mots pour s’épargner le souffle," est drôle. Jeu de mot avec "s'épargner" et implicitement "épargner" : placer de l'argent à la banque.
Il a un côté oncle Picsou qui m'a fait sourire : "Assis sur son trésor il couve sa richesse"

Le tout est fluide, bien construit, agréable à lire.

Bravo pour la catégorie classique !

Une évaluation très positive pour la qualité de votre poésie et vos progrès constants qui montrent une belle persévérance.

   Bodelere   
17/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Lebarde,
Pas mal du tout quoique la répétition des "il" m'a un peu gêné.
C'est techniquement bien consu et agréable à lire.
L'originalité n'est pas vraiment au rendez-vous mais elle est comblée par un savoir faire évident.
C'est un bon poème.


Oniris Copyright © 2007-2023