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Poésie classique
Lebarde : Sixième sens
 Publié le 15/01/22  -  11 commentaires  -  739 caractères  -  224 lectures    Autres textes du même auteur

Les cinq sens physiologiques (c’est pour faire savant !) ont leurs limites et ne peuvent pas tout.
Un petit clin d’œil sans ambitions philosophiques pour clore la série.


Sixième sens



En benêt j’ai suivi les moutons de Panurge,
Le regard englué dans des tableaux lointains,
Aveuglé par les feux quand la foule s’insurge,
À subir les clameurs et les touchers mesquins.

J’aurais donc ignoré, faut-il que je m’en vante,
Le brin d’herbe bravant un gazon bien tondu
Et la petite voix fustigeant la tourmente,
Ou même le pigment ? J’en serais confondu !

Je n’aurais pas senti la fleur narguant la fange,
Seulement respiré le parfum qui m’arrange,
Ni bien su caresser dans les jeux de l’amour ?

Les cinq sens ont besoin, pour animer les flammes,
Du sixième, le seul, qui sait toucher les femmes
Et dispenser du souffle au luth du troubadour.


 
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   Miguel   
3/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme les cordes de la guitare ou du violon, pour donner leur son, ont besoin de la caisse de résonance, les cinq sens ont besoin de ce sixième pour exister pleinement et percevoir sans faille. Sans lui, on rate souvent l'essentiel. C'est ce que nous dit joliment ce poème. Le sixième sens est la sève des cinq autres ; il est l'oeil de l'oeil, l'oreille de l'oreille, la main de la main, etc.

   Queribus   
6/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai noté tout d'abord la très belle écriture de l'ensemble, avec une prosodie et une ponctuation parfaite. J'ai quand même remarqué que vous ne respectez pas les fameuses rimes dans les deux quatrains (ABBA, ABBA) mais cela n'enlève rien à la qualité de votre écrit; j'ai aussi remarqué des rimes internes:

le brin d'herbe bravant
Ou même le pigment

Seulement respiré
Ni bien su caresser

Tout ceci,bien-sûr, ne sont que détails de "pinailleur" et n'enlève rien à la beauté de la belle réflexion poétique à l'écriture raffinée.

Bien à vous.

   GiL   
6/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah, ah ! Le voilà, celui qu'on n'attendait pas, le catalyseur des cinq premiers.
Ce pseudo-sonnet est, ma foi, fort bien troussé et j'ai passé un excellent moment à le lire ; j'apprécie particulièrement le dernier tercet.
Merci, L (respectons l'anonymat de mise en Espace Lecture...)
GiL

   Anonyme   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde,

Je ne savais pas qu'un sonnet pouvait entrer dans la catégorie classique même sans respecter l'équivalence des rimes entre le premier et le second quatrain.
J'en apprend tous les jours et peut-être m'en servirai-je?

Sinon, j'ai bien aimé ce petit"complément" aux 5 sens , le 6è, c'est vrai, a son importance pour les précédents.
Mention spéciale pour le dernier tercet qui a ma préférence.

Une belle lecture matinale.

   Cristale   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Sonnet dit "irrégulier", pour les rimes des quatrains ne se faisant pas écho mais accepté ici depuis plusieurs années dans la catégorie classique, et non plus en néo, au même titre que le sonnet français et le sonnet marotique, les seuls dits "réguliers".

Le reprise des cinq sens subtilement intégrée, et ce "sixième sens", comme la cerise sur le gâteau, agrémentent ces notions bien joliment. Mais oui, ce petit dernier existe belle et bien sous la plume de l'auteur qui nous régale les yeux et...tous nos sens.

Merci Lebarde pour cette apothéose poétique.
Cristale

   pieralun   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comment nommer ce sixième sens ?

J’hésite: - la sensibilité ou l’intuition ? peut être un mélange des deux

Je retiendrai de cette lecture agréable, fluide, le dernier tercet que j’ai beaucoup aimé, ainsi que le très beau vers 6.

Merci Lebarde

   papipoete   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Lebarde
Sixième sens que celui-ci qui nous dépasse, ne laisse pas d'écho de saveur, de musique, de chaud ou froid, de joie ou de tristesse.
Un sens que l'on ne maîtrise pas, comme l'on tendrait l'oreille ; comme on approcherait de plus près les narines ; l'on tâterait à nouveau pour chaud ou brûlant ?
NB l'auteur nous parle de ce sens, que l'on ne saurait situer ; quelque part dans le crâne nous faisant pressentir, plutôt que ressentir !
" j'ai l'impression que... quelque chose me dit... " ce sens que la femme touche du bout de son âme, quand face à elle, le timide n'ose pas, n'ose rien.
Une fois encore notre barde joue de son luth à merveille, et en alexandrins déclame son compliment.
Mais cette ode est bien plus abstraite que les cinq précédentes, et je demande à mon esprit " dis, veux-tu m'expliquer cela, et ceci ? "
J'ai bien aimé le 6e vers au milieu de ce sonnet particulier, mais aux vers bien chaussés de 12

   inconnu1   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Eh bien, je me suis fait avoir. Le dernier n'était que l'avant dernier. Y-a t-il un 7ème sens? J'avoue que c'est mon préféré dans la série, car il va au delà de la rationalité humaine. De belles rimes (Panurge s'insurge), de belles images (ce brin d'herbe qui vient braver le gazon bien tondu ou cette fleur narguant la fange).

Bon pour moi le 6ème sens est celui qui échappe aux 5 premiers, de la télépathie, du métaphysique... Vous en faites quelque chose qui a à voir avec le charme, avec l'interprétation et l'attention que peut porter le cerveau aux informations qui sont analysées par la vue ou l'ouie... Bref vous nous donnerez votre définition du 6eme sens

Bon en tout cas un bon moment très poétique

Bien à vous

   Anje   
15/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le sixième sens. Un sens irrégulier que la science ne reconnaît pas, pour un sonnet irrégulier aussi mais qu'Oniris admet. Des vers en tout cas, tournés dans le bon sens.

Six fois merci Lebarde pour cette belle série.

   Myo   
16/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sans doute mon préféré dans votre série.
Le côté moins concret, plus porté sur ce qui se ressent mais ne se sent pas.

Et si cela permet d'animer la flamme, le pari est réussi.

Bravo pour la forme et merci pour le fond.

   Anonyme   
17/1/2022
En dehors de toute poésie le sixième sens est reconnu dès l ' antiquité comme étant la réunion des cinq en un seul dirigé vers l ' amour, pas le sentimental, et précisé en 1825 comme destiné à préparer la réunion des sexes . Des le début 20eme il à été mentionné dans le livre d' un médecin intitulé ", le sixième sens génésique " En effet dans l ' espèce humaine la femelle n ' a pas de chaleurs déclenchant le besoin impératif du mâle à copuler et donc à faire perdurer son espèce Il faut donc un facteur déclenchant que l ' on a pensé comme étant ce sixième sens Sauf que l ' Eglise à mis son existence sous l ' étouffoir pendant des siècles pour de multiples raisons , la première étant qu'il échappait à la morale religieuse Aujourd'hui on trouve de nombreuses publications y compris sur le net sur la génésie qui retrouve sa place comme sixième sens
""s'il est le seul qui sait toucher les femmes Et dispenser du souffle au luth du troubadour " Je verrai dans ce luth une métaphore osée ...


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