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Poésie contemporaine
LeMat : Mots d'amours mortes
 Publié le 21/08/20  -  8 commentaires  -  1326 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Les mots sur du papier sont à six pieds sous terre. La voix leur donne vie pour voler dans l'éther.


Mots d'amours mortes



Les plus beaux mots écrits, sous silence, se dorent,
sous des raies de lune pour une éternité.
Tels de lourds souvenirs ces traits, comme mes morts,
revenaient en surface en nombre m'occuper.

O mi amor un temps tu hantais ma mémoire.
Par ma male diction tu n'en ressortais pas.
Impuissant que j'étais à vivre une autre histoire.
En cause l'écrit vain resté en l'au-delà.


L'onde posée à plat, s'endurcit tout le corps,
que nul tracé ancien n'a l'art de relever.
Quand le son débité a pouvoir sur le sort,
alors l'incantation force à ressusciter.

Les mots exécutés, empêchés de parler,
bâillonnés comme ils sont par du papier de soie,
font que les momifiés ne peuvent se dresser,
si de profanation n'existe par la voix.

Mes plus beaux mots d'amour sont pour toi qui es forte.
De nous deux c'est bien toi qui fus la mieux armée,
à t'ouvrir à la vie dès que franchie la porte
d'une langue morte où je voulais t'enterrer.


Le mot nous mate à mort pour être créatif.
Celui qui tient la plume a le don du passeur,
grave à même le sol des mots d'hier aux glyphes,
donnant vie aux momies dans l'antre du conteur.

Je viens à ta surface pour te motiver.


 
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   Anje   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Néo-classique
Graver aux glyphes ne me paraît pas très français. Il me semble que l'on grave des glyphes plutôt.
L'ensemble du poème du même acabit ne m'a pas intéressé du tout.
Anje en EL

   Myo   
8/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Une lecture laborieuse comme l'écrit a du l'être...
De nombreux jeux de mots qui ne servent pas toujours le propos.. mais qu'il fallait trouver.
De nombreuses références à l'Egypte Antique, sa magie, ses momies, ses hiéroglyphes arrachés à leur tombe dorée et à déchiffrer.
Mais l'ensemble reste pour moi fort tortueux, et trop "chargé".
J'ai eu un peu de mal à trouver l'issue de ce labyrinthe.

En néo-classique, je crois qu'il faut choisir la diérèse ou la synérèse pour tout le poème. Ici, pour respecter les 12 pieds, il faut faire la diérèse sur "diction" et la synérèse sur "incantation" et " profanation"
Je pense qu'un classement en poésie contemporaine serait plus judicieux.


En EL Myo

   Corto   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai ressenti dans ce poème une virtuosité de jongleur.
Comme si les mots servaient à la fois le sens et le jeu.

Dès la seconde strophe "En cause l'écrit vain" nous emmène dans la farandole, jusqu'à l'audacieux "mots d'hier aux glyphes".
Ce poème danse sur les mots, la vie, l'amour, la créativité.

Belle analyse que ces mots écrits peuvent rester "bâillonnés" s'ils ne sont pas vivifiés "par la voix". Il s'agit au moins d'une interrogation.

Le dernier quatrain est remarquable.

Bravo à l'auteur.

   Donaldo75   
10/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien l'exergue qui prend du sens à mes yeux quand je lis la suite. Ce poème joue beaucoup sur les mots et les sonorités, comme dans certaines chansons d'Alain Bashung; c'est ce qui fait son charme. Et contrairement à d'autres qui se sont essayés à la performance, il n'atteint pas les limites du genre, ne sonne pas préfabriqué mais conserve - malgré des artifices parfois difficiles à masquer - une forme d'authenticité. Sa fluidité aide bien en cela.

Bravo à l'auteur.

   Provencao   
21/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
" Les mots exécutés, empêchés de parler,
bâillonnés comme ils sont par du papier de soie,
font que les momifiés ne peuvent se dresser,
si de profanation n'existe par la voix. "

Ces "mots d'amours mortes "sont être de souvenirs.

Un tel souvenir si personnel, si absolu , si ample, ne peut s’assouvir que dans le beau.

Comme la poésie du mot, le songeur du mot vit dans l’espoir et la joie de l’Être.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
21/8/2020
bonjour LeMat
Il y a de la recherche dans votre texte, pas le genre fabulette que j'écris...et je lis, relis à voix haute pour que mes oreilles, elles, parviendraient peut-être à traduire ce que mes yeux seuls, n'arrivent pas à faire !
Je ne puis m'exprimer sur ce contenu, qui me semble trop " profond " !
Je ne donnerai donc pas de notation, laissant à ceux qui vous liraient avec facilité, le faire...

   Robot   
21/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'exercice n'est pas inintéressant. Je retiendrai plus le fond que la mise en écriture et ses excès de jeux de mots dont le manque de subtilité alourdi un peu trop le propos.

   Davide   
22/8/2020
Bonjours LeMat,

Complainte amoureuse et deuil impossible (deuil de relation).
Mutisme et mots inhumés, la tristesse ne trouve plus les mots pour se dire et pour s'écrire...

De jolis vers, qui dévoilent l'intention :

"Impuissant que j'étais à vivre une autre histoire"

"Les mots exécutés, empêchés de parler"

Outre la syntaxe souvent approximative - c'est dommage - les nombreux jeux de mots me paraissent totalement détonner dans cet ensemble plein de recueillement, par exemple :
- "O mi amor" (pour rimer avec "morts" ?)
- "male diction" (au lieu de "mauvaise diction", mais... pourquoi pas !) ;
- "mate à mort" (?) ;
- "hier aux glyphes" (?) et tout le champ lexical de l'Egypte ancienne ;
- "raies de lune" :O (non non, c'est pas possible ! On écrit "rais de lune" !).

Peut-être qu'un langage un peu plus simple, moins hétéroclite, aurait été plus approprié pour ce poème. J'ai eu l'impression d'un mélange de "styles" pas très heureux, me faisant douter de la sincérité de l'auteur(e).


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