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Chansons et Slams
leni : La lune boit
 Publié le 15/06/23  -  8 commentaires  -  1741 caractères  -  202 lectures    Autres textes du même auteur

En fait elle trinque avec nous.


La lune boit



Ce soir la lune boit beaucoup trinquent avec elle
Ils trinquent à la santé du commun des mortels

Dans un bar quai des brumes ces deux marins givrés
Font du gringue à la lune ils veulent la décrocher
Armstrong chante pour eux What a wonderful day
Un quidam anonyme se confie à son verre
Il lui parle en sourdine en éclusant sa bière
Armstrong n’en démord pas What a wonderful day
Un sourire écarlate habille une fille en fleur
Le rimmel dégouline chez une fille en pleurs

Ce soir la lune boit beaucoup trinquent avec elle
Ils trinquent à la santé du commun des mortels

Dans un bar quai des brumes il traine entre deux âges
Et il offre à la lune un whisky douze ans d’âge
Guinsbar chante Elisa et puis la Javanaise
Un quidam déplumé a perdu au poker
Il faut dire qu’il jouait contre Johnny Walker
Guinsbar n’en finit pas d’chanter la Javanaise
Juste à l’heure du rencard un dealer discrétion
Passe de table en table déposer ses paxons

Ce soir la lune boit beaucoup trinquent avec elle
Ils trinquent à la santé du commun des mortels

Dans un bar quai des brumes un maqu’reau gominé
Perd son temps près d’la lune il voudrait l’embringuer
Maintenant Salvador leur chante faut rigoler
Un plus givré qu’un autre apostrophe Cambronne
La lune le regarde et la lune s’étonne
Salvador continue il chante faut rigoler
Le bar du quai des brumes va fermer ses volets
Le bar du quai des brumes va fermer ses volets

Lorsque la lune boit beaucoup trinquent avec elle
Ils trinquent à la santé du commun des mortels


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   jeanphi   
8/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Du Jazz !
Ces paroles sont pleines d'une espèce de sophistication nonchalante, d'une élégance vulgaire, des mots colporteurs d'un raffinement bâclé. Cette sorte de laisser aller de l'esprit esthète m'évoque totalement de bonnes paroles de jazz, qui insistent sur les lourdeurs et passent rapidement le registre de la culture en revue avec une assurance un brin déstabilisante. Une provoque tout en finesse.

   Vincent   
15/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Excuses moi d'avoir été distrait

Ta lune nous envoie nos reflets réciproques

pour mon plus grand bonheur

Merveilleux troubadour

   Myndie   
15/6/2023
Bonjour Leni,

Que de références! Que de clins d'oeil!
Je ne suis pas très à l'aise avec le commentaire en catégorie "Chansons et slam" mais ici, je n'ai pas pu résister, tant j'ai été emballée par ton texte.
C'est une parole urgente qui m'a fait voyager dans les mots, dans la musique, dans les décors de films, dans la liberté.
Liberté de fréquenter les bouges, d'y croiser des ivrognes et une lune aussi assoiffée que soi-même, des filles faciles, des filles en pleurs.
Liberté d'écouter le rythme, le swing et la désinvolture de ceux qu'on n'oubliera jamais (j'ajoute à cetableau celui que m'évoque ce vers "Le rimmel dégouline chez une fille en pleurs", le poète du jazz, Nougaro).
Liberté de se laisser ravir, dévergonder et ravager.

Il est plus facile de poser ses mots sur un tableau que de faire entrer un espace musical entier dans un poème.
Pourtant, jazz et poésie, et de manière plus générale, musique et poésie, ces routes là convergent bel et bien et tu as réussi à les marier avec une belle et insolente décontraction.

Merci pour cette lecture matinale qui mériterait un "passionnément" pour moi.

Myndie

   papipoete   
15/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Leni
Comme au " bon temps " de tes chansons, fredonnées par un certain PIZZI, je retrouve cette verve dans ce texte, avec ces adorateurs de leur verre, qui trinquent à la Lune.
NB connaissant bien ce domaine, dont je ne fus cependant jamais " membre actif ", je revois tous ces paumés et nanas en train de refaire le monde, et lever leur breuvage à Selene sous des accents de trompette, et autre chanson d'un Gainsbar " cuit à point "
Pendant ce temps-là, ça rocke dans le bar, un mac' lorgne sur la brune affalée sur le zinc... là-haut, le Mer de Tranquilité saque et ressaque ses vagues fantômes.
Du Leni à la perfection, où l'on sourit et embrume par moments nos paupières.
la strophe du " quai des brumes ", a ma préférence et le refrain est un kleenex, pour essuyer l'auréole sous la choppe de bière, sous le godet de whisky, sous les cernes occulaires.
Du très bon leni !

   Provencao   
15/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour leni,

J'ai beaucoup aimé cette illusion que produit la lune boit, avec cette esthétique presque vulgaire et musicale où l'on peut reconnaître une poétique à la Armstrong et à la Guinsbar...

Belle écriture qui nous offre une construction poétique assermentée de rythmes, de beuveries, de vulgarité élégante et de vicissitudes de la réalité humaine, et les lacérations de l'âme humaine.

Bravo l'artiste.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   senglar   
15/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Salut leni,


Une soirée ordinaire oserais-je dire, après une journée probablement très ordinaire et une nuit qui ne le sera pas moins. De l'impossibilité de se dépêtrer en quelque sorte malgré les crooners de service. Impossible de gagner contre Johnny Walker, on passe de la fille en fleur à la fille en pleurs.

Impossible de décrocher la lune Quai des brumes (on sait ce qui est arrivé à Gabin) même avec un douze ans d'âge ancré au comptoir. Faut savoir ravaler ses rêves ; on recommencera demain. C'est peut-être cela qui est bien. La répétition du malheur après tout cela peut être une forme de bonheur.

Pourquoi pas ? On peut toujours se dire qu'un soir on la décrochera la lune et ça, ça n'a pas de prix.

Une chanson qui a une gueule d'atmosphère!
Normal... avec Amstrong, Guinsbar et Salvador, Cambronne, un 12 ans d'âge et Johnny Walker.

A la bonne nôtre !
Ode à la lune !

Mais... C'est qu'elle se marre la péronnelle...



senglar qui te doit un com, patiente, c'est la Sainte Germaine :)

   Catelena   
16/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Cela fait plaisir de te revoir par ici, Leni.
C'est vrai que quelques grandes pointures nous manquent...

En tous les cas, tes textes sont toujours aussi joliment troussés.
On y retrouve la lune un peu canaille, la bande de potes autour d'un bon verre et des filles en fleurs. Le tout dit avec cette gouaille inimitable qui te caractérise si bien, en chantant Gainsbar et Amstrong.

Merci pour le partage.

signé : Cat d'avant Elena

   RoyDesLys   
11/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Leni,

nouveau sur le site je le parcours de-ci, de-là et je découvre votre texte.
J'aime beaucoup le rythme du texte, les paroles évidemment, on s'y voit, on entend chanter les Amstrong, Guinsbourg, Salvador, on voit le type qui parle à sa bière, franchement c'est un bon moment de plaisir, plein de sensibilité. Tout y est - Merci

RoyDesLys


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