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Poésie néo-classique
LenineBosquet : Pétrolade
 Publié le 12/06/19  -  14 commentaires  -  714 caractères  -  257 lectures    Autres textes du même auteur

K2R.


Pétrolade



Delà le tremblement de la vapeur d'essence,
Du brouillard déformant en zébrures d'éther,
J'ai vu demain, là-bas, comme j'ai vu hier
S'évaporer drapé d'aveux d'évanescence.

Aussi flou qu'un futur entrevu d'évidence,
Je m'assois réfléchir et prendre au cathéter
Le distillat d'octane qui dissout le fier
En poussières de vide et lambeaux de silence.

Le liquide inflammable étend ses mille feux,
Éclaire ma lanterne en éteignant mes yeux ;
Et je m'abandonne, ivre, au savoir des chimères.

Pour les transports gratuits, je m'abonne au solvant,
Je m'adonne au néant des rêves et du vent
Sur l'éphémère éclat des miroirs isomères.


 
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   Myndie   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Ah ! Les paradis artificiels !
Oserais-je dire que ça sent le vécu, sans m’ériger en juge (ce que je ne suis aucunement) ou sans tomber dans des filets rusés que vous auriez tendus à dessein ? - je m’explique sur ce dernier point : c’est le titre en demi-sourire qui me fait légèrement penser à « galéjade »…
J’ai du mal à déterminer ce qui l’emporte chez moi à la lecture de ce poème dont le thème, pas très politiquement correct, exhale sinon une odeur de K2R, du moins un sacré parfum de soufre.

Cela étant posé, certains passages m’ont séduite, par leur fluidité qui marque une certaine aisance d’écriture.
Ainsi, sans m’attarder sur le sujet traité, ai-je trouvé dans les 5 premiers vers de la richesse aux évocations et du relief aux images, grâce notamment aux allitérations.
J’ai aimé aussi ce que vous exprimez dans les deux derniers vers :
« Je m’adonne au néant des rêves et du vent
Sur l’éphémère éclat des miroirs isomères »

En revanche, je n’ai rien compris à ces deux là :
« Je m’assois réfléchir et prendre au cathéter
le distillat d’octane qui dissolve le fier... »
Etiez-vous à ce stade déjà abandonné (e) « au savoir des chimères » ?

En résumé, je le répète, j’ai du mal à me prononcer sur votre poème parce que je me demande si vous avez choisi d’en affaiblir les attraits en trempant délibérément votre plume dans la provocation ?
J’en veux encore pour preuve ce vers :
« Pour les transports gratuits, je m’abonne au solvant »
qui par son réalisme cru et somme toute bien banal, freine l’élan poétique que vous auriez pu valoriser en explorant tout autrement les tréfonds de votre âme.

   Mokhtar   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Sniffer du K2R. Merci Oniris pour les bonnes recettes.

Si ce texte procède volontairement de la tendance à l’hermétisme pur et dur, qu’on m’arrête tout de suite. On gagnera du temps.
J’analyse.

Zébrures d’éther ? Va pour le tremblé. Va pour le déformé. Va pour le brumeux. Mais zébrures d’éther, qui est un gaz ?

« J’ai vu demain ». Admettons. Mais « j’ai vu…s’évaporer drapé d’aveux d’évanescence ». Qui, quoi est « drapé… etc ».

« Aussi flou qu’un futur entrevu d’évidence ». C’est justement ce que j’étais en train de me dire.

« Je m’assois réfléchir, je m’assois prendre… »… Le distillat qui dissolve (subjonctif un peu camé) le « fier ». C'est quoi le « fier ». Une drogue, le surnom d’une drogue ?

Désolé, n’y voyez chez moi que de l’incompréhension, mais je n’irai pas jusqu ‘au bout, malgré les miroirs isomères qui me narguent.


Mais sans doute d’autres apprécieront.
Je m’en vais de ce pas vendre mes actions Total, et m’offrir une ou deux goulées de Protox.

Mokhtar, ou ce qu’il en reste, en EL.

   Anonyme   
13/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Une poésie plutôt bizarre que j'ai grand mal à comprendre...je ne vois pas ou vous voulez en venir.
Je salue néanmoins la forme maîtrisée .
J'espère que vous éclairerez ma lanterne !

Édit: suite à vos explications sur le fil de discution.
Comme quoi ça aide !
Bien à vous.

   Lebarde   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Il s’agit d’un sonnet a priori selon les règles requises!
Pour le reste ouf!
Je pédale complètement avec mes petits mollets qui marchent simplement à l’eau minérale et très occasionnellement à l’alcool fort. Vous croyez que je peux docteur sans être pris de tremblements nerveux!
Désolé franchement je décroche. Peut être que d’autres accrocheront.

Lebarde

   hersen   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
...ou faut-il poursuivre le progrès, ces facilités factices qu'il nous offre en nous éloignant de nous-mêmes, son feu contre celui de notre âme. L'artifice est réel ?

Un poème métal, un poème carbone.

Sans être sûre à 100% d'avoir bien interprété, je suis très fan de ce poème. Son originalité, son écriture, la maîtrise des deux combinés.

Un grand merci !

   TheDreamer   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un thème original : les paradis artificiels. Il vole autour des poètes et de la poésie, mais ne se trouve pas si souvent couché sur le papier. Combien de poètes se sont adonnés aux paradis artificiels et à l'opium en particulier : Baudelaire en fut et bien d'autres. Un sonnet de forme marotique.

J'avoue ne pas avoir de référentiel de la chose pour comparer la réalité de ce qui est donné à lire par rapport à ce qu'est la toxicomanie, mais visualise assez bien ce qui est distillé à travers vos mots. La forme de l'écriture essaie à travers vos mots de rendre le flou de l'instant et de la perception de celui qui s'y adonne. C'est plutôt réussi tout au long du poème.

Je retiens :

"J'ai vu demain, là-bas, comme j'ai vu hier".

"Le liquide inflammable étend ses mille feux,
Éclaire ma lanterne en éteignant mes yeux
Et je m'abandonne ivre, au savoir des chimères".

"Je m'adonne au néant des rêves et du vent".

Merci.

   Anonyme   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce " distillat d'octane " pris au " cathéter " cache-t-il un second degré ? que je ne perçois pas.
Comme avec le K2R, tenter d'effacer les taches de l'âme (?)

Ou bien le narrateur a-t-il découvert une substance psychoactive bien plus économique que la coc (sourire).

Pour le sujet traité (les sensations générées par la drogue) j'ai trouvé le dernier tercet évocateur.

Mais l'ensemble me laisse très perplexe..

   senglar   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour LenineBosquet,


C'est beau comme un Fernand Léger (Tout cela n'est-il pas très volatil ? Oui, je sais. lol) mâtiné de Gromaire. C'est beau comme Beaubourg et pareillement assonant même si le résultat peut clasher dissonant.

Je suis resté perplexe devant les quatrains toilés encadrés aux tubulures enchevêtrées.

Mais les tercets m'ont séduit et même plus : enflammé. Mon intellect a fait tilt : c'était donc ça que...

- "Eclaire ma lanterne en éteignant mes yeux" Ce vers est superbe qui se mord la queue comme le fameux serpent cosmogonique.
- "... l'éphémère éclat des mondes isomères" finit de me transporter "... gratuits... solvants... néant... rêves... vents..."

Merci LenineBosquet !


Senglar
enivré des glands pourrissants d'un reste d'hiver

   papipoete   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour LenineBosquet
ça plane aux vapeurs d'octane, loin des rêveries océanes, à faire fuir l'abbé en soutane !
ça plane dans la tête du héros, qui ne supporte pas l'aujourd'hui et encore moins le demain, et s'enfuit à travers les gouttes d'un cathéter...
NB on pourrait croire que l'auteur, écrit sous l'effet des vapeurs d'essence, dans le premier vers " delà... " me surprend un peu et le 4e ?
mais certains vers percutent tel " éclaire ma lanterne en éteignant mes yeux "
je pense que ce " néo " n'était pas loin du " classique " ?

   Davide   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour LenineBosquet,

Je ne suis pas certain de ce qu'a voulu dire l'auteur(e) à travers ce poème, mais j'y vois plutôt une critique de notre société moderne : pollution, consumérisme, progrès technologique, abêtissement, robotisation...
L'expression "prendre au cathéter" pourrait être une métaphore de la nourriture spirituelle de l'homme d'aujourd'hui : la bêtise ou l'indifférence comme nouvelles drogues.

Quelques passages flous, mais un ensemble qui me parle.
Des mots savants ("éther", "cathéter", "octane", "isomères"...) d'un même champ lexical et d'un emploi habile.
L'écriture est rigoureuse, hormis ce vers 7, où la césure est mal placée : "Le distillat d'octa / ne qui dissout le fier".
J'ai préféré le lire en trimètre, mais... ça reste bancal.

Un poème réussi, mais qui souffre d'un certain manque de clarté,

Merci du partage,

Davide

   jfmoods   
12/6/2019
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassées et suivies, majoritairement masculines et assonantiques. Quelques éléments-clés participent à la réussite de ce poème : allitérations (m, v/f) et assonance (en), enjambements plutôt efficaces (vers 3-4, 6-7-8, 13-14).

La tonalité comique du sonnet (jeu de mots : "dissout le fier", mise en perspective du sens propre et du sens figuré : "Éclaire ma lanterne en éteignant mes yeux", "Pour les transports gratuits, je m'abonne") accompagne une réflexion à la fois fascinée (parallélisme : "J'ai vu demain, là-bas, comme j'ai vu hier", hyperbole : "étend ses mille feux", mise en évidence de l'adjectif qualificatif "ivre" entre deux virgules avant l'hémistiche, mot à visée élective : "éclat") et désabusée (champ lexical de la vacuité : "S'évaporer drapé d'aveux d'évanescence", "dissout", "poussières de vide et lambeaux de silence", "néant des rêves et du vent", "éphémère", comparatif d'égalité : "Aussi flou qu'un futur entrevu d'évidence", allégorie : "au savoir des chimères") sur le pouvoir de diverses drogues (titre : "Pétrolade", entête : "K2R", image de la seringue : "prendre au cathéter", "le tremblement de la vapeur d'essence", "brouillard déformant en zébrures d'éther", "distillat d'octane", "Le liquide inflammable", "solvant") et sur la dépendance qu'elles suscitent (écho particulièrement significatif des sonorités : "je m'abandonne", "je m'abonne", "Je m'adonne", image du double, de l'autre soi-même : "Je m'assois réfléchir", "miroirs isomères").

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I) Un appareillage vers les paradis artificiels

1) Qu'importe le vaisseau...

image de la seringue : "prendre au cathéter", "le tremblement de la vapeur d'essence", "brouillard déformant en zébrures d'éther", "distillat d'octane", "Le liquide inflammable", "solvant"

2) ... pourvu qu'on tente la traversée !

écho particulièrement significatif des sonorités : "je m'abandonne", "je m'abonne", "Je m'adonne", image du double, de l'autre soi-même : "Je m'assois réfléchir", "miroirs isomères"

II) Le désenchantement du voyage

1) De la fascination...

parallélisme : "J'ai vu demain, là-bas, comme j'ai vu hier", hyperbole : "étend ses mille feux", mise en évidence de l'adjectif qualificatif "ivre" entre deux virgules avant l'hémistiche

2) ... au sentiment de l'inutilité

champ lexical de la vacuité : "S'évaporer drapé d'aveux d'évanescence", "dissout", "poussières de vide et lambeaux de silence", "néant des rêves et du vent", "éphémère"

Merci pour ce partage !

   Donaldo75   
13/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour LénineBosquet,

J’avoue avoir triché un peu en lisant ton message sur le forum ; ceci étant dit – mea culpa et tout le tremblement – le sens n’était pas introuvable même si certaines références sont assez personnelles, tout le monde n’ayant pas connu ce délire adolescent. Pour ma part, grâce à ce poème, je comprends mieux ce que j’appréhendais de loin pendant mon adolescence, que je ne jugeais pas mais n’arrivais pas à cerner pour autant. Et côté forme, la poésie est admirablement bien tournée, mais ça ce n’est pas une découverte.

Bravo !

Don

   poldutor   
14/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour LenineBosquet

Voila en vers, la description d'un "trip" au LSD, qui ne ressemble pas à un "good trip", un "voyage" réussi, l'individu "élucubre" à tout va.

"Le liquide inflammable étend ses mille feux,
Éclaire ma lanterne en éteignant mes yeux ;
Et je m'abandonne, ivre, au savoir des chimères.

Pour les transports gratuits, je m'abonne au solvant,
Je m'adonne au néant des rêves et du vent
Sur l'éphémère éclat des miroirs isomères."

C'est un transport gratuit qui ne semble pas transporter l'expérimentateur !

Revient sur terre oh testeur de drogues dures, et "shoote"-toi à la poésie.

Bonne technique de composition, on sent la maitrise, même si l'on ne veut pas suivre l'itinéraire du "voyageur"
Cordialement.
poldutor

   Cristale   
14/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Étrange voyage que semble être celui de la drogue.
Pour ne pas le connaître je ne puis qu'entendre le récit de voyageurs ayant embarqué à bord de ces vaisseaux spatio-temporels.
Des visons psychédéliques s'échappent de votre poème.
J'avais entendu parler du petit pot de colle blanche utilisée à l'école autrefois et qui avait un bonne odeur de pâte d'amande, mais le K2R, j'en ignorais cet usage, éther, essence, solvants...que de poisons propice à la défonce de jeunes en mal de vivre.

Pour en revenir à votre poème, je le trouve bien écrit. Peut-être qu'une virgule après "s'évaporer" permettrait une meilleur compréhension du "drapé" de l"hier"...Les rimes mériteraient un petit chouia de recherche :)

J'arrive un peu tard par manque de temps mais je l'avais lu à sa parution et m'étais promis de le commenter.

Merci LénineBosquet.
Cristale

Ma note sera relative : beaucoup pour le traitement - un peu pour le sujet qui m'effraie, donc ...


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