Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
LenineBosquet : Sur le fil
 Publié le 26/01/19  -  11 commentaires  -  483 caractères  -  273 lectures    Autres textes du même auteur

Le fer et le feu.


Sur le fil



Dans les brumes du Rhin d'atmosphère épousée
D'usine et de rosée,
Arbres noirs, soleils blancs, sont reflets de miroir
Que l'onde écoule au soir,
Comme un rêve évadé dans les vapes de vêpre
Devient lambeau de lèpre.

Si la mort rôde elle est le sens et le courant.
Comme l'eau fait le sang
Et contient en son sein le poison du remède,
Le peuplier concède
Une ligne de fuite étriquant l'horizon
Vers la fin de saison.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   INGOA   
16/1/2019
 a aimé ce texte 
Pas
S'il faut puiser dans ce texte des miasmes d'industrie sidérurgique dans une région bien déterminée avec ses séquelles, c'est pour moi complètement raté. Les clichés sont brumeux et leur légende n'apporte rien que de la pâleur.
Avec un titre aussi puissant, j'attendais un développement du même acabit. Je trouve qu'on en est bien loin et que cette usine s'époumone à passer pour une léproserie.

   Vincente   
26/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est étonnant comme mon ressenti peut être à la fois très positif et confus.
Positif, car je trouve le tableau séduisant, enfin je parle de la qualité du verbe et de l'originalité des images qu'il provoque (en particulier dans la belle première strophe).
Confus parce que j'ai bien du mal à suivre un fil. Bon ! Acceptons que ce poème ne soit pas narratif, mais tout de même, j'aurais aimé être effleuré par une intention de l'auteur et ce n'est pas la deuxième strophe qui m'y aura aidé (j'y ai pourtant bien aimé "Une ligne de fuite étriquant l'horizon"), pas plus que l'incipit qui signale le fer et le feu.

Edit : Oui l'éclairage qu'apporte la citation de Balzac recadre bien l'intention. Du coup, la mort qui rôde est celle d'abord des scories du passé, elle est le sens et le courant comme l'eau fait le sang (joliment dit). Mais je ne suis pas non plus convaincu qu'un exergue trop garni soit bénéfique, peut-être une strophe supplémentaire... ? ou deux trois mots de plus dans l'exergue auraient-il été simplement nécessaires.

   LenineBosquet   
26/1/2019
Commentaire modéré

   papipoete   
26/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour LenineBosquet
Au fil de l'eau, la Lorelei n'est pas au rendez-vous de cette croisière, où le noir est couleur dominante, et la mort rôde de la surface au trait de l'horizon .
NB un sombre tableau où pourrait planer l'odeur du Fûhrer, la nuit des longs couteaux...
l'alternance dodéca et hexasyllabes est assez harmonieuse dans ce décor des plus intrigants !

   jfmoods   
27/1/2019
Le poème est composé de 2 sizains alternant l'alexandrin et l'hexasyllabe. Les rimes sont suivies, pauvres, suffisantes et riches, tour à tour féminines et masculines, équitablement réparties entre vocaliques et consonantiques.

Comment faire pour commenter ce poème sans (trop) en dénaturer le contenu ?

Penchons-nous d'abord sur cette petite musique intrigante, insinuante, obsédante des mots... Un champ lexical s'impose : celui de l'eau ("les brumes du Rhin", "rosée", "reflets de miroir / Que l'onde écoule", "le courant", "l'eau", "peuplier", "Une ligne de fuite"). Le fil du titre serait-il donc le fil de l'eau, cette contemplation dans laquelle le regard se perd, tracté par la puissance de l'imaginaire ? Hypothèse plausible si l'on s'appuie sur le point de départ du poème : ce passage de roman mentionné par le poète sur un autre... fil.

"Les deux jeunes gens s'étaient donc abandonnés à cette admiration profonde dont sont saisis les hommes instruits à l'aspect des rives du Rhin et des paysages de la Souabe, entre Mayenne et Cologne ; nature forte, riche, puissamment accidentée, pleines de souvenirs féodaux, verdoyante, mais qui garde en tous lieux les empreintes du fer et du feu." ("L'Auberge rouge", Honoré de Balzac)

Le Rhin s'inscrit dans une mythologie complexe, ambivalente. C'est un terreau sur lequel se mêlent sans cesse obscurité et clarté ("atmosphère épousée / D'usine et de rosée", "Arbres noirs, soleils blancs"), force d'anéantissement ("lambeau de lèpre", "mort", "sang", "poison") et source d'épanouissement ("rêve évadé dans les vapes de vêpre", "remède").

Aussi loin que porte le regard du contemplateur sur ce fleuve mythique, il verra toujours se dessiner, derrière la vigueur de l'efflorescence, le terrible profil de la dévastation ("Le peuplier concède / Une ligne de fuite étriquant l'horizon / Vers la fin de saison").

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Malgré les explications de l'auteur je reste mitigé sur l'appréhension
de ce texte dont j'aime beaucoup la première strophe.
Je pense que la région est bien dépeinte par cette dernière.

J'ai plus de mal avec la suite, peut-être que ce texte eût mérité
au moins une strophe de plus pour une meilleure compréhension.

Mais j'aime bien l'image du peuplier et sa ligne de fuite étriquant
l'horizon : image qu'on retrouve souvent sur le bord des canaux.

   Stephane   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour LenineBosquet,

Un poème propice à la contemplation et à la réflexion, bien que l'atmosphère soit assez pesante. Les brumes du Rhin sont assez évocatrices de cette douce tension qui recèle bien des mystères...

Une belle écriture,

Stéphane

   Miguel   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
J'espérais être éclairé par le commentaire de jfmoods qui apporte souvent du sens là où on en cherche ; mais lui-même ici reste un peu vague et flou, face à ce poème qu'on ne sait trop par ou saisir. Mais je dois dire que je me suis laissé porter par la musique des vers qui sont dans l'ensemble fort beaux. En poésie, c'est déjà suffisant.

   STEPHANIE90   
27/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir,

Je suis déjà venu lire à divers moments votre poème. J' espérais en comprendre mieux le sens mais malheureusement cela reste bien trop flou pour moi qui suis pourtant proche de ce fameux Rhin que je connais donc assez bien. Ce premier vers me plaît beaucoup :
"Dans les brumes du Rhin d'atmosphère épousée
D'usine et de rosée,", j'y retrouve parfaitement la ligne d'eau entre dans la brume et les zones industriels qui l'entoure.
Chaque vers pris indépendamment des autres est très beaux, mais je ne trouve pas toujours le lien entre eux.
Malgré tout je trouve ces vers vraiment très beaux, donc tant pis si je n'en comprend pas tous le sens exact...

   LenineBosquet   
1/2/2019

   Anonyme   
3/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Sidérurgie ...
J'ai senti un constat, un état des lieux où l'auteur ne peut attaquer ni les usines (remèdes pour l'emploi) ni le poison qu'elles diffusent dans la nature.
Ecologie face à économie.

Voilà ce que j'ai voulu déceler dans cet écrit subtil, qui convient qu'il n'y a pas de solution. Carpe Diem et Demain est un autre jour que nous verrons bien assez tôt.

EDITION : je viens de voir votre com. de remerciement aux commentaires. J'ai lu un tout autre sujet que celui que vous avez
voulu présenter. J'ai un mauvais décodeur de poésie, sans doute. Mais je le garde en l'état, puisqu'il me convient.

   BernardG   
5/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

La concision dans l'expression, l'agencement des vers et le choix du vocabulaire imposent un "climat" qui touchera chacun différemment selon son état d'esprit au moment de la lecture.
C'est bien foutu !
Bravo

Bernard G.


Oniris Copyright © 2007-2023