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Poésie libre
LeopoldPartisan : Dépression suivie d'anticyclone
 Publié le 13/04/18  -  5 commentaires  -  1521 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur

Autre mal être.


Dépression suivie d'anticyclone



Dans l'équinoxe mauve
d'une tempête tropicale
j'ai puisé d’abord à bâbord
une rose diaphane
dépression toujours sans appel
d'un anticyclone jaune et salé

Les boutiques sont définitivement fermées
en ces temps berbères où de curieuses
bergères étendent la laine que des quidams
infâmes ont récoltée à même
la peau des animaux blessés

J'ai la plume volage
tandis que mes doigts
se crispent sur mon stylo à bille
de verre et de terre

Combien de désastres
mon écriture a-t-elle éludés
pour que maintenant la note
soit si salée

À l'orée de ces camions bâchés
qui transportent des réfugiés anémiés
bientôt translucides
et aux yeux de notre société
subitement devenue aveugle
je me dois de te confesser
combien je t'ai mal aimée
combien je t'ai malmenée

Il y avait ce soir-là
une sacrée bura qui soufflait
sur Dubrovnik
l’inextinguible
Des marins chantaient
et se lamentaient
de leurs tziganes
mauvaises manières
Du vin et des filles
de petites vertus en jubilaient
tandis que des mains curieuses
les visitaient et plus si affinité

Cigarette du condamné
comme je te priais
de ne jamais plus me consumer
Cigarette du proscrit
comme je te suppliais
d'encore te priser
avant que je ne crie : « Liberté »
et que le préposé hurle
« en joue, tirez !!! »


 
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   Damy   
27/3/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai assez de mal à m'y retrouver entre les tropiques, la Kabylie (ou du moins les berbères) et Dubrovnik; entre le stylo et la cigarette; entre les filles de petites vertus et le préposé.
Néanmoins une grande émotion se dégage à la lecture de "Dépression suivie d'un anticyclone" qui tue la liberté que vous regrettez d'avoir mal aimée ou mal utilisée:
"combien je t'ai mal aimée
combien je t'ai malmenée".
Dans ce désordre allant de "l'équinoxe mauve" à la cigarette du condamné il y a le regret et sa confession imprégnant le texte douloureux et mon empathie.

   papipoete   
13/4/2018
bonjour Leopold
Je t'avoue tout de suite que je ne sais pas, quand et où situer ce récit dont les vers n'évoquent pas une bluette, avec prince et mignonne au bois joli !
je saisis la violence qui peut être celle " d'ailleurs ", avec camions de condamnés, et celle de chez nous, presque banale d'un monstre tuant par " accident " une fillette un soir de noce ...
Je ne peux objectivement donner une appréciation à un écrit pour moi abscons, mais connaissant la plume de l'auteur ( la fille à la gabardine ), cela ne peut pas être un texte mauvais !

   Anonyme   
14/4/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour,

Une très belle plume que la vôtre. Le texte est bien travaillé dans le sens où les images sont très évocatrices et les tournures recherchées. Les vers sont précis et le traitement du sujet plutôt atypique et surprenant, dans le bon sens du terme.

BRH_CORP

   Robot   
14/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans ce texte que j'ai lu plusieurs fois, je me suis appliqué à séparer les strophes afin de trouver ce qui pouvait les relier.
Ce qui en fait l'unité me semble-t-il c'est le sentiment du narrateur de n'avoir pas agi ou d'avoir agi à contre sens. Une sorte de complaisance dans le remords qui l'incite à battre sa coulpe en oubliant peut-être que si l'individu peut sauver le monde, ce ne sera jamais en demeurant seul. Oui, j'ai l'impression que l'on nous présente ici l'idée que la liberté ce serait la solitude de celui qui croît la détenir en intériorisant une culpabilité collective comme si elle lui était personnelle.

C'est un point de vue qui m'apparaît tout à fait dans de ce texte dont la structure ainsi que les métaphores donnent à la poésie une force expressive assez singulière.

   Anonyme   
22/4/2018
Ce n'est jamais très facile de comprendre en son entier ce que le "je", exprime, nous ne sommes pas dans la "tête de l'auteur".

Je me suis senti un peu perdu dès le départ, et peu à peu cela se complique au fil des mots, du fait de la diversité des informations proposées. Celles-ci entrecoupées par les états-d'âme du "je".

Plusieurs lectures me laissent un peu perplexe, je dois reconnaître que ce texte m'a tenu à distance.


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