Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
LeopoldPartisan : Jack the Ripper
 Publié le 20/02/09  -  11 commentaires  -  1549 caractères  -  80 lectures    Autres textes du même auteur

L'amour peut pousser à tous les paroxysmes. Ici un peu à la manière d'Ellroy, mais dans un tout autre contexte, j'ai essayé de me mettre dans la peau de Jack. A-t-il finalement osé se présenter ?
Lui a-t-elle cédé. Le mystère reste entier...


Jack the Ripper



Chaque nuit, je guette sa fenêtre tapi dans l’obscurité ;
Chaque nuit, j’écoute les notes de son piano me raconter sa vie.
Chaque nuit, je sens vibrer son corps à l’unisson de ses mélodies ;
Chaque nuit, je voudrais capturer à mains nues,
Les effluves de son parfum si délicat.
Chaque nuit, je voudrais capturer à mains nues,
Les volutes de l’air que relâche sa bouche si délicate.
Chaque nuit, je deviens fou en captant la moindre des ses ondes,
Qui ricoche sur mon émoi, le transperçant comme une sonde.
Chaque nuit, je ris, je crie…
Chaque nuit, je me renie, je me punis…
Car qui suis-je pour oser seulement la regarder,
Qui suis-je pour oser si honteusement l’espionner,
Qui suis-je pour me permettre de rêver m’en approcher,
Qui suis-je pour me commettre à penser la toucher ?
Qui suis-je ? Moi le mécréant, moi le gueux.
Chaque nuit, je suis damné,
Tant s’entrechoquent en moi de mauvaises pensées…
Chaque nuit, Dieu m’est témoin,
Je voudrais l’enlacer et m’envoler loin, loin…
Chaque nuit, moi le poète maudit, je m’enfuis
Et dans les bouges, je m’en retourne écrire,
Les plus belles rimes que toujours je lui dédie ;
Car c’est avec passion et componction,
Que je les trace sur le plus doux des vélins,
Avec le sang de ses immondes putains
Que…
Chaque nuit je violente et puis…
Chaque nuit, étrangle
Pour avoir comme…
Chaque nuit tenté de me détourner
De l’amour de sa vie…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
20/2/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ici l'auteur décrit plutôt bien les tourments qui animent le personnage. Il y a quelque chose de malsain et de beau qui plane sur ces vers.
Ce poème est réussi.

   Anonyme   
20/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Pour ma part j'aime bien la fin.
Sinon je n'ai pas bien saisi le rythme du poème, des vers libres à mon sens, "se doivent" d'être musicaux. Ici j'ai eu un peu de mal, notamment au début. Je n'ai pas forcément apprécié non plus les multiples répétitions de "rimes", "mains nues/mains nues" et "délicat/délicate" par exemple. Je n'ai pas accroché à plusieurs petites choses comme "transperçant comme une sonde", assez plat et donnant un peu l'impression de n'être là que pour la rime.
Bon je ne vais pas relever tout ce qui m'a déplu comme "avec passion et compoction" ou "moi le poète maudit"...
Je ne connais pas le style d'Ellroy et il me manque sans doute les références nécessaires pour apprécier ce texte.
Ca n'a pas trop fonctionné... Avec moi. Une prochaine fois.

   calouet   
20/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pour moi non plus ça n'a pas vraiment fonctionné. Je trouve que ce texte veut dire trop de choses pour vraiment bien les dire. Le monstre ne fait jamais aussi peur que quand on ne le voit pas vraiment. ici, tu le mets en pleine lumière, et du coup il perd de son aura...
Un truc m'a gêe, je ne sais si c'est voulu ou s'il s'agit d'une faute : "ses immondes putains"... Ne devrait-il pas s'écrire "ces immondes putains"?

Bon bref, l'intention est intéressante, mais le traitement me laisse sur ma faim. Et le titre...

   FredericBruls   
20/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le tueur peut-il aussi être un séducteur ? Intéressante question. On sait, après tout, (et c'est inscrit en toutes lettres dans les annales psychiatriques), que certaines femmes éprouvent parfois de la fascination pour leurs bourreaux. Etrange ballet sanglant et mortifère où l'âme de ce pauvre Jack danse jusqu'à en perdre la raison...où le mystère féminin volète comme un voile impudique que l'homme impuissant ne peut déchirer.
Pour ce qui est du poème en lui-même, je partage volontiers les réticences de Notrac quant à sa structure rimique et rythmique.

   Nongag   
20/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Vraiment bien!

J'aime beaucoup:
"Chaque nuit, je deviens fou en captant la moindre des ses ondes,
Qui ricoche sur mon émoi, le transperçant comme une sonde."

Moi j'ai bien senti la rythmique et elle m'a porté tout du long jusqu'à la finale où... J'ai un peu décroché quand même.

"Chaque nuit je violente et puis…
Chaque nuit, étrangle
Pour avoir comme…
Chaque nuit tenté de me détourner
De l’amour de sa vie…"

Ce n'est pas suffisamment intense. C'est un tueur, un fou furieux. Il semble plus cinglé dans l'amour qu'il porte à une femme inconnue que lorsqu'il tue...

Et, ça ne devrait pas être de l'amour de MA vie.

Sinon, le reste j'adore.

   Menvussa   
21/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ces répétitions de "chaque nuit" m'ont un peu indisposé. Mais j'ai continué ma lecture et n'en suis pas déçu.

Disons que la forme sans m'emballer réellement sert plutôt bien l'histoire. Le rythme, comme un battement cardiaque qui s'accélère, la tension qui monte, et la chute que j'ai trouvée délicieuse.

" Chaque nuit, je guette sa fenêtre tapi dans l’obscurité, j’écoute les notes de son piano me raconter sa vie, je sens vibrer son corps à l’unisson de ses mélodies ;
Chaque nuit, je voudrais capturer à mains nues, "

Cela m'aurait plu d'avantage sans pour autant, à mon avis, nuire à la force lancinante du texte.

   Raoul   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Intéressante l'idée des répétitions, glissements et assonances induisant le schéma obsessionnel, l'enfermement psychologique du personnage.
On le voit user le parquet à tourner en rond dans sa chambrette!
Cependant, les images comme "je sens vibrer son corps à l’unisson de ses mélodies ", " Les effluves de son parfum si délicat" ne sont elles pas un peu des facilités…
Dans "Chaque nuit, j’écoute les notes de son piano me raconter sa vie." est ce qu'un j'écoute les notes du piano me raconter sa vie, n'aurait pas été suffisant?..
Toute la seconde partie est, je trouve, très réussie.
Juste… Sur le dernier vers pourquoi un "sa" et pas un "ma", auriez vous oublié que vous êtes narrateur, dangereux ripper?

   Leo   
22/2/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le poème traite d'un serial killer, avec le parti-pris – tout à fait acceptable – qu'il est dominé par une obsession, une sorte de mono-manie, de fixation sur un amour impossible et/ou inaccessible. Il est construit sur une série de répétitions qui marquent bien cette obsession. À cette construction se rajoute une différence dans le rythme, qui s'accélère de plus en plus (les vers se raccourcissent), ce qui marque la précipitation et la frénésie montantes qui vont précéder le passage à l'acte. Trois des six derniers vers se terminent par des points de suspensions, comme s'il hésitait à aller au bout de sa démarche. Et le dernier vers donne une clé pas évidente à comprendre, mais finalement logique dans la démarche voulue par l'auteur.

Le seul défaut qu'on peut lui reprocher est une utilisation imparfaite de la ponctuation, qu'il pourrait mieux exploiter au service de son intention.

Au final, un poème solide, bien construit, extrêmement dérangeant sur le fond – mais c'est le privilège du poète que de nous bousculer. Un excellent travail, où l'expression et la forme se mettent pleinement au service d'une volonté précise.

   David   
23/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour LeopoldPartisan,

J'aime bien l'idée, décrire Jack l'éventreur en poète maudit, c'est très crédible. Le ton du début du poème ne m'a pas semblé aussi fort qu'il aurait pu, c'est par le titre et par les descriptions que se dessinent l'histoire, pas vraiment par la lecture des premiers vers que je me suis dit : "c'est un poète et c'est un fou".

La toute fin relève bien ce côté là par contre, les 5 dernières lignes, le fameux "sa"...

   Anonyme   
6/6/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
D'une violence rare et moi qui n'aime pas le lyrisme, ici, je lui trouve une justification. Terriblement masculin, terrible écriture qui caresse et qui casse. Le résultat est saississant.

   ikran   
8/10/2013
Vous aviez commenté mon poème sur un tueur en série il y a quelques temps, je vous rend maintenant la pareille. Et j'aime énormément, ces vers qui commencent long et rythmés, qui finissent confus, nous laissent ressentir l'espèce de confusion mentale du tueur, sa fascination aussi, empreinte de romantisme, très original, bravo.


Oniris Copyright © 2007-2023