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Poésie libre
letho : Comment dire ?
 Publié le 24/04/16  -  10 commentaires  -  532 caractères  -  206 lectures    Autres textes du même auteur

L'aveuglement du "terrorisme".
Tous atteints ? tous blessés ?


Comment dire ?



Au plus obscur des obscurs,

le sombre arrachement,
l'effarante anarchie des significations,
qui ne vivent plus
dans les mêmes mots,

le choc des douleurs qui piétinent,
désertées désormais
d'yeux qui les reconnaissent,
et les nomment,

la sirupeuse agonie,
l'asphyxie déchirante,
la virulence des mortes larmes,
mortes pleureuses d'un mort,
cent fois tué…

Et par moments, de clairs oiseaux
qui doutent.

Et lisent le silence.


 
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   Lulu   
3/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce texte très fort. Il rend bien compte de cette question : "Comment dire ?". Les mots sont comme en attente ou dans l'impossible. Face au pire, ils sont comme insignifiants. C'est "l'asphyxie déchirante".

J'ai adoré ce passage :
"Et par moments, de clairs oiseaux / qui doutent."
Une belle métaphore des hommes que ces oiseaux...

ou encore ces mots :
"la virulence des mortes larmes" qui signifient aussi fortement.

C'est le mot "silence" qui clôt le poème, mais c'est la musicalité du texte qui l'emporte au final quand j'ai achevé de lire ce poème.

   Anonyme   
6/4/2016
 a aimé ce texte 
Pas
"Et par moments, de clairs oiseaux
qui doutent."

Cette strophe est très jolie, et devrait servir de base de départ à la construction du poème. En effet, je n'ai pas aimé le reste que j'ai trouvé lourd et pompeux: une multiplication d'adjectifs (sombre, effarante, sirupeuse etc...) qui alourdissent considérablement le texte.
Or, c'est dommage parce que la strophe citée au début est très belle et porteuse de sens.

Il y a donc matière à faire quelque chose de meilleur, mais ce n'est que mon avis.

   Mourmansk   
11/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai lu ce texte sans avoir lu au préalable la phrase de présentation.
J'ai bien fait car je n'aime pas qu'on m'explique un texte, surtout quand il s'agit d'actualité.

J'aurais préféré rester dans le mystère de ce texte que j'ai trouvé très poétique.

Je ne suis pas sûre de l'utilité de toutes ces virgules.

J'ai beaucoup apprécié les trois derniers vers.

Bonne continuation,

Mourmansk

   Robot   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour entrer dans ce poème, il faut avoir lu l'incipit. Voilà un texte fort avec des mots efficaces et qui soulignent l'incompréhension des uns envers des actes injustifiables que d'autres ancrés dans une logique absurde voudraient légitimer.
La seconde strophe sur le sentiment d'abandon et de négation est superbe.

   bouloche   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
des images fortes, le goût, la couleur, les sentiments…des morts qui n’en finissent pas d’agonir… c’est bien
(attention au mot anarchie...note perso)

   Anonyme   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour letho,

Comment dire, justement... Bizarrement ce texte ne m'a pas du tout ému. Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas bon, car ce sont là deux choses bien différentes. Les mots sont là, mais ils n'évoquent rien de précis. Ce que je veux dire c'est que s'il n'y avait pas l'incipit, il serait impossible de faire la relation entre votre poème et le terrorisme. Cela aurait pu évoquer mille autres choses. La mort, oui, mais décrite de mille et une façons. Or, même avec l'incipit, je n'arrive toujours pas à faire la relation entre les deux. C'est, selon moi, le principal défaut de ce poème... Pourtant je ne peux pas dire que ce poème soit mauvais.

Bonne fin de journée,

Wall-E

   Anonyme   
24/4/2016
Bonjour, Letho,

J'ai ouvert par hasard la porte menant à votre poème. Je ne le noterai pas car, comme d'autres commentateurs, je n'ai pu le relier au sujet que par l'incipit. Surtout, je ne le noterai pas par une certaine forme de pudeur ou de réserve car il se trouve que nous avons été publiés le même jour et que j'ai l'impression que votre texte (poème) et le mien (nouvelle) disent à peu près ou peut-être tout à fait la même chose, mais je peux me tromper.

Tout de même, si je peux me permettre ce petit commentaire : je rejoindrais le commentaire de MonsieurF : j'aurais pris la dernière strophe comme point départ, et même comme sujet exclusif. Enfin, c'est ce que moi, j'ai voulu faire, mais je suis le plus mal placé, surtout aujourd'hui, pour faire ce commentaire-là. Et, bien entendu, chacun reste maître de ce qu'il veut écrire et de la manière par laquelle il entend le faire.

En tous cas, je ne vous connaîs pas, mais ceci nous rapproche le temps d'une journée.

   lala   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour letho,
J'ai ressenti beaucoup de peine, de douleur, d'injustice, intensément, par une lente lecture de vos mots, je dirais même un lent cheminement au-travers de vos mots.
Ils sont lourds, souvent comportent deux sens parce que le champ lexical de l'horreur est toujours très présent.
Les mots sont impuissants, les douleurs durent, interminablement.
"la sirupeuse agonie", la mort est là, toute proche, déjà son goût est dans la bouche.
Aujourd'hui ne sera plus comme hier, et pourtant on entend des oiseaux, faut-il y trouver un mot, une lueur, d'optimisme ?

   Curwwod   
25/4/2016
J'ai eu moi aussi bien du mal à relier ce poème empli d'images sombres ou plus légère parfois à ce que vous nous annoncez dans l'incipit. L'ensemble me paraît intéressant sans que je sache bien pourquoi. C'est sans doute de ma faute, la poésie libre me restant souvent par sa forme comme par sa façon d'exprimer les idées, les significations, imperméable. C'est un peu le cas ici.

   Vincente   
29/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Letho,
Je n'ai pas lu l'incipit avant ma première lecture, je trouve que c'est généralement préférable, il ne devrait servir qu'à donner un éclairage ultérieur éventuel. Je l'ai lu avant ma deuxième lecture, il m'a été utile.
Je ne regrette pas son évitement pour la première fois, j'ai trouvé en première immersion une poésie lumineuse de son clair-obscur, une sorte d'universalisme de l'affection douloureuse formulée sans la moindre surcharge. La forme est légère, effacée. L'évocation y est belle et très abstraite.
L'incipit a alors renforcé mon ressenti, j'ai lu cette fois ci-une histoire très proche, la douleur n'étant plus alors un sentiment diffus, et très touchant, mais une émotion déchirante où m'a replongée, réactivée votre puissante formulation.
Le final, de sa douce espérance, nous rassurent gentiment, on en avait besoin !...
"Et par moments, de clairs oiseaux qui doutent.
Et lisent le silence"


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