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Poésie néo-classique
papipoete : Elle aimait Zola
 Publié le 23/04/16  -  9 commentaires  -  1051 caractères  -  241 lectures    Autres textes du même auteur

Inspiré par le film "The Reader", voici le récit de cet avocat, qui jeune collégien s'éprit d'une femme naïve, dont le passé sombre l'emmènera en prison ; elle paiera pour d'autres "consentantes".


Elle aimait Zola



Tu m'avais tiré par la main,
Jusqu'à ton cœur sans état d'âme ;
Toi la femme, moi le gamin,
Avant que notre amour s'enflamme.

Dans l'évier mon bouquet de fleurs,
Posé là, faisait triste mine ;
Peut-être à cause des couleurs…
Du rouge de la balsamine ?

Dans mon sac tu pris ce roman,
Insistant pour que je te lise
L'aventure de cet amant,
Troublant aumônier d'une église.*

Puis nos corps en tisons ardents
S'étreignaient jusqu'à perdre haleine,
En duels fougueux, impudents ;
Jeux de main, de bouche à ma reine.

Je devinai ce lourd secret
Celé tel au fond d'un cénote ;*
Jamais tu n'ouvris un livret,
Tenant à l'envers mon bloc-notes.

On vint te prendre un matin froid ;
Zola, ouvert sur une page,
Montrait un cœur et une croix,
Ton premier, ton dernier message.


Pierre
02 04 2015


* « La faute de l'abbé Mouret »
* gouffre plein d'eau, sépulture péruvienne


 
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   lala   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoète,

Vous nous emportez dans des amours irraisonnées et passionnées !
Mes quatrains favoris sont le premier et le dernier, justement ceux qui doivent être particulièrement soignés !
Des petits riens m'ont gênée à la lecture :
- des fleurs rouges / triste mine ?
- peut-être « Le rouge de la balsamine » au lieu de « du rouge... »
- « celé tel au fond d'un cénote » : l'emploi de « tel » après celé annonce un élément de comparaison.
- bloc-notes : terme un peu familier qui se démarque du style général.
Beaucoup de fluidité, un peu de libertinage, et un message à méditer en conclusion !
Très bonne journée !

   Vincendix   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoete
C’est le printemps, les bourgeons bourgeonnent et les Papys papillonnent.

Jeux de mains, jeux de vilains mais pas dans ce cas et puis la « bouche à la reine » donne de l’appétit.

Des quatrains agréables à la lecture, bien rimés, à part peut-être le bloc-notes qui dénote un peu mais que mettre à la place pour rimer avec cénote ?

   Anonyme   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Salut papi... Pas évident de retracer en quelques vers un épisode historique d'autant que tu as choisi une anecdote pratiquement inconnue du "grand public" !
Au point de vue écriture il y aurait quelques améliorations à apporter mais après-coup c'est toujours facile de voir là où le bât blesse que ça soit dans les tournures ou le vocabulaire... genre bloc-notes par exemple.
Pas grand chose à ajouter si ce n'est que le choix du sujet est souvent primordial.
Peut-être que le titre n'est pas non plus des mieux choisi...
Conclusion, je dirais "Peut mieux faire" comme c'est le cas de chacun d'entre nous... de temps à autre.
Bonne continuation en attendant ton prochain opus !

   Robot   
24/4/2016
Si on a pas vu le film il est difficile de comprendre le fond de ce texte et l'histoire tragique qu'il veut nous raconter.
D'autant que si on va par exemple sur des sites ou se trouve des références le récit qui est fait de la cinématographie n'est pas exactement le même que le poème.
Surtout que sa rédaction a nécessité des ellipses (notamment sur la vie antérieure de cette illettrée gardienne de camp nazi qui s'est suicidée en prison et qui expliquerait "on vint te prendre un matin froid.")

Je crois que cela peut dérouter le lecteur s'il n'a pas envie d'aller chercher les références. Peut-être aurait-il fallu situer plus clairement le contexte dans l'incipit ou en note en fin du poème.

Difficile de résumer un film dans un court poème. Il reste un bon texte qui nous parle du malheur de l'illettrisme.

L'entrée du texte est très belle:
"Tu m'avais tiré par la main,
Jusqu'à ton cœur sans état d'âme ;"

Je ne mets pas d'appréciation cette fois, espérant que mon commentaire suffira à l'auteur pour comprendre mon point de vue.

   Anonyme   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete,

Je ne connais pas cet épisode historique et ne comprends donc pas de quoi il s'agit, et ce malgré l'incipit. Pourtant ce poème éveille mon intérêt et j'attends déjà avec impatience vos explications.

Cependant, j'aime bien l'atmosphère qui se dégage de ces vers finement ciselés.

Bien à vous,

Wall-E

   MissNeko   
24/4/2016
Bonjour !

J ai beaucoup aimé ce film et c est un bel hommage que vous lui rendez.
Un beau moment de lecture, merci !

   emilia   
25/4/2016
Le narrateur est sensible à cette histoire d’amour passionnée et singulière entre deux personnages (une femme plus âgée dont il ignore le passé, qui l’attire irrésistiblement, et un jeune garçon qui ressent ses premiers émois) dont le rituel amoureux tourne autour de la lecture ; le lourd secret et le mensonge coupable de l’illettrisme seront révélés et très bien résumés dans les deux derniers vers qui traduisent toute la tension dramatique bouleversante vécue par le personnage féminin face au fruit empoisonné de l’ignorance et de la culpabilité qui ont fait d’elle une criminelle honteuse : « …un cœur et une croix, ton premier, ton dernier message… » ; une belle référence que ce film qui pose la question de la responsabilité, de l’obéissance aux ordres et du rapport entre comprendre et juger…

   Curwwod   
25/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau texte qui ne manque pas de références multiples et pas seulement littéraires. J'ai adoré "la faute de l'abbé Mouret", les films comme "The Reader" et les "Mal Partis". On pourrait aussi penser à "Roméo et Juliette" et "Manon Lescaut". Ces amours impossibles ou interdites constituent un fond dramatique éternel et toujours aussi bouleversant si le contexte historique est différent. Ne croyons pas que ce genre de situation est révolu.
C'était il y a pas si longtemps sous la présidence de Georges Pompidou ; Gabrielle Russier... ne l'oublions pas!
" Comprenne qui voudra, Moi, mon remords, ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés " Paul Eluard cité par Georges Pompidou.

   LeopoldPartisan   
11/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Pour des raisons de santé, je n'ai pour ainsi dire rien commenté et même je me suis tenu assez éloigné du site.

Que dire sinon que ce texte est pour moi génial. une écriture limpide maîtrisée avec une quasi perfection, un sujet qui me laisse carrément sur le cul. Surtout après avoir lu un supplément du Figaro sur Camus dont les images brossées, léchées même m'évoque cette époque qui comme la notre pouvait être équivoque.

"dans l'évier mon bouquet de fleurs
posé là, faisait triste mine;
peut-être à cause des couleurs
du rouge de la balsamine"
(Jeanne Moreau dans moderato cantabile)

Quelle finesse dans les références, quelle beauté dans cette histoire où passion et transmission communie avec maestria

Bravo, mille fois bravo

après mon post j'ai été lire de quoi s'inspire le texte et bien cela ne change rien à mon sentiment d'émerveillement


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