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Poésie contemporaine
Syzygie : L’étoffe des choses
 Publié le 23/04/16  -  10 commentaires  -  1438 caractères  -  164 lectures    Autres textes du même auteur

Ce qui existe indépendamment de l’idée qu’on s’en fait
C’est en rêvant devenir vraiment un être humain
Qu’on l’est sans forcément en avoir conscience
Car ce rêve est en soi "l’étoffe même" de l’humain…

Donc l’humour et l’autodérision sont dans ce rêve-là !


L’étoffe des choses



Vous qui palpâtes l’or du sanglant sacrifice

Laissez-moi humblement calmer ma soif en douce

Au bar du promontoire ébloui par le phare

Ce soir où pas un chat n’effleure vos mémoires !



Laissez-moi humblement calmer ma soif en douce

De marin déhalant "Va comme je te pousse",

Au soir où pas un chat n’effleure vos mémoires,

La soif d’un devenir humain quoi qu’on en dise…



D’un marin déhalant "Va comme je te pousse" !

Le beau monde se rit… Tonton, pourquoi tu tousses ?

… Ricanant de se voir sacré monstre que grise

L’entre soi sur les plages que l’On privatise.



Tout le monde comprend… Tonton, pourquoi tu tousses ?

On gagne avec le Roy peu de plaisir à vivre

L’entre soi sur les plages que l’On privatise

Au mépris de la Loi du littoral qui mousse !



On gagne avec le Roy peu de plaisir à vivre,

Moins qu’avec trois beaux rêves félins dans un livre

L’autre dansant aux bras d’une panthère noire

Et ce parfum de fleur dans mon Petit Larousse !



Or j’en fais plus que trois où ma mémoire glisse

Et me berce toujours en sirotant ma poire,

Me rêvant écrivain célèbre en pleine gloire,

Moi qui n’ai rien lâché du goût de la réglisse…


 
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   Anonyme   
8/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup aimé le rythme de ce texte, avec la reprise des vers. Par contre, j'avoue ne pas avoir compris grand chose!
L'explication du début me fait penser que ce texte est un essai sur la vraie nature des choses, mais peut être ai je mal compris.

Mais, j'avoue ne pas avoir vu la vraie nature de quoi que ce soit en lisant.

Bref, j'ai aimé le rythme, les mots et leur poésie et c'est déjà pas mal, je pense.

   hersen   
10/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voilà tout fait le genre de poème dont je ne comprends pas absolument tout, mais ça n'a aucune importance car il a sa propre dynamique et certains vers récurrents résonnent.

Je le relis et il me pousse à une réflexion vers je ne sais quoi, et je m'y sens très bien.
La poésie. Peut-être que moins on peut en parler et plus elle est poétique, par définition même ?

Je ne peux m'empêcher tout de même de souligner "On privatise".

Ce O si majuscule qui dit tout le reste.

Vous avez dit poésie ?

   Pimpette   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
"La soif d’un devenir humain quoi qu’on en dise…"

On pense au"Deviens ce que tu es" du philosophe...

guidée par ces deux éléments, pierre angulaire du reste, je me promène au milieu d'une traduction un peu elliptique mais tres poétique de votre texte...

Vous êtes quelques uns ici...Pas nombreux...à pratiquer ce genre d'écriture vraiment moderne et belle!

Continuez pour notre plaisir et pour élever le niveau d'Oniriis...

   Anonyme   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
C'est beau, c'est déjanté, c'est profond aussi, j'y vois cette désillusion du Jet-Setter ( me trompe-je ?) en fin de nuit qui s'adresse à Dieu, à Jésus (l'or du sanglant sacrifice). Il y a de l'alcool, de la dope ( tonton, pourquoi tu tousses), du beau monde qui rit, se voir sacré monstre, l'entre soi, On privatise, ce On avec une majuscule , ce nom qu'on ne dit pas mais que tout le monde connaît, ce pouvoir qui peut tout se permettre et même de mépriser la Loi (ici, c'est celle du littoral). "On gagne avec le Roy peu de plaisir à vivre", toujours cet affreux regard désabusé, mais "me rêvant célèbre en pleine gloire", on y croit encore.
Belles images, ambiance de ces soirées (plutôt matinées) avec le vague à l'âme de ce "people" en mal de réalité bien rendue ( si c'est de cela que vous vouliez nous parler, bien entendu), j'ai bien apprécié votre texte, et je me suis laissé bercé par ces vers vagues, tel le ressac de cette mer que l'on sent proche, sans doute indifférente aux propres vagues et doutes du narrateur.
Je peux avouer aussi que je n'ai peut-être rien compris.
Sens ou pas, poésie ou pas, un grand bravo à vous.
A vous relire.

   Syzygie   
23/4/2016
Commentaire modéré

   Anonyme   
23/4/2016
Tous les goûts sont dans la nature. En ce qui me concerne, je n'aime pas une poésie dont je ne comprends pas le sens ; c'est le cas ici.
Une deuxième lecture ne m'a pas éclairé pour autant.
Je m'abstiens donc.

   Vincendix   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Cet espace entre les vers me dérange un peu pour la lecture.
Une composition originale, avec la reprise de vers, serait-ce une sorte de rondel ?
J’ai vu un bord de mer, une plage privatisée, à part ça je suis dans le vague.

Pourquoi le Roy à l’ancienne ?

   Anonyme   
24/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

La reprise de certains vers pratiquement à l'identique est une bonne trouvaille et rend l'agencement plutôt intelligent. Le tout est servi par des strophes plus belles les unes que les autres. Un poème très technique, pourtant les vers sont fluides et les images naturellement poétiques...

Le tout est d'une grande fraîcheur, alors bravo !

Cordialement,

Wall-E

   Curwwod   
30/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le fond me reste un peu obscur dans le détail mais dégage pour moi une impression de décadence un peu morne, désabusée. La forme très musicale avec les reprises qui évoquent le pantoum me séduit beaucoup et me semble particulièrement bien adaptée à la tonalité générale.

   Zoe-Pivers   
30/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette soif est touchante. Il y a comme un esprit sauvage qui se rebelle contre les choses goût leurre amère.
" Tonton pourquoi tu tousses ? " Certains se marrent quand d'autres grincent des dents.
J'adore le ton, les sons, les impressions, les expressions, la progression, je finirai par émotion.
J'ai très envie d'en saisir tout le sens
Merci pour ce moment
Zoé

   Syzygie   
28/9/2016
Il s'agit au début du poème de la "guerre du Golfe" qui fit des milliers de victimes parmi les marins innocents du trafic pétrolier...L'évoquer de façon imprécise correspond au silence médiatique d'alors quant à ces "dégâts collatéraux"...
Il s'agit vers la fin du poème de cette plage de la côte d'Azur réservée à l'usage d'un "Roi du Pétrole".

Il s'agit tout le long du texte de l'état d'esprit d'un marinrescapé de cette "histoire"


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