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Poésie libre
letho : Encore vivant
 Publié le 05/03/16  -  18 commentaires  -  797 caractères  -  371 lectures    Autres textes du même auteur

La Méditerranée, une mère aussi.


Encore vivant



La mer,
cette balafre bleue
aux épaules du vent,
remet à l'endroit
les pas du voyageur.

Jusqu'à la grève il venait
par des routes inventées,
plus ferventes chaque saison,
et portant loin son poids d'ombres.

Il arrivait comme d'autres
naissent,
et tendait vers les joues de sel,
des mains pleines de scories.

L'eau, entre ses écorces,
le prenait, le lavait,
le rendait à sa marche,
comme une barque à sa plus large voile.

Ainsi, dans l'iris dilaté
des fenêtres marines,
il augurait
de ses plus fidèles prisons.

Puis il s'en retournait
sur les places écrites,
où demeure, résolue,
la patience.
La Patience.


24/12/2015


 
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   Anonyme   
15/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'ai adoré pèle mêle : "les fenêtres marines, les mains pleines de scories, les épaules du vent, les fidèles prisons, les places écrites, la balafre bleue." Des images lumineuses et fugitives. Et même "ces routes inventées".
Même si je pense n'avoir pas tout compris de cette poésie, il me reste une impression étrange et reposante, comme un passage en enfer qui se termine, après une vie difficile enfin une saison au repos devant la mer, le plus beau des cadeaux que la nature peut nous faire...
J'ai ressenti beaucoup d'émotions, un souffle de liberté, une exaltante intensité liée à vos mots légers.
Bravo pour ce bon moment qui porte loin.
A vous relire.

Jaseh

   Lulu   
15/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

j'ai bien aimé ce poème qui raconte la présence d'un personnage ; car il s'agit bien avant tout d'une présence face à la mer avec tout ce qu'on peut supposer comme bienfaits dûs à la contemplation.

Je n'ai pas cherché à tout comprendre... Ainsi en est-t-il de "ses plus fidèles prisons" ou encore des "places écrites" que je n'ai guère compris.

Ce poème m'a fait penser à Jean-Valjean dans son errance au début du roman, bien qu'il ne soit pas question de la mer chez Victor Hugo.

Je suis parvenue à visualiser ce poème, ce qui m'a enchantée.

Personnellement, j'aurais enlevé le dernier vers, qui, en répétant le précédent n'apporte rien de particulier. La majuscule à "Patience" ne précise rien non plus. Il me semble que l'avant dernier vers se suffit amplement.

Bonne continuation.

   Anonyme   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'ai trouvé la première strophe magnifique.
J'ai plongé dans votre poésie et je me suis laissée portée jusqu'au bout.
Jusqu'à cette patience dont j'ai aimé l'appui par la répétition et la majuscule.
Bravo.

   Arielle   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Cette renaissance au contact de la mer, qui ne la cherche pas de vacance en vacance pour retourner ensuite aux "plus fidèles prisons" où se cultive la patience ?
Chaque image de ce poème,qui plonge en frissonnant entre ses écorces, de cette balafre bleue aux joues de sel, est un hymne à la mer et à ses pouvoirs régénérants.
Un texte magnifique dont chaque mot pèse son poids juste et qui ouvre ma journée "comme une barque à sa plus large voile."
Merci !

   Pouet   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau texte dont j'apprécie particulièrement les images, vraiment mon style de poésie.

"La mer , cette balafre bleue aux épaules du vent" Tout semble dit. La première strophe est ma préférée.

Sur le fond cela reste un peu trouble pour moi mais peu importe.

J'ai pensé à un Robinson moderne qui aurait "choisi" sa prison...

Puis, la mer purificatrice, libératrice...

Bravo

   Coline-Dé   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai lu votre poème comme un accompagnement bienfaisant : images fortes, sens profond, simplicité des mots, justesse des sentiments, rythme, tout est en place pour susciter une parfaite correspondance entre l'état d'esprit de l'auteur et et celui du lecteur.Je voudrais trouver d'autres mots que "ciselé", trop souvent employé à la légère, pour décrire l'impression que ce poème me fait...
Tout dans ce texte parle de douleur apprivoisée, assumée, soulagée par le baptême de la mer, et c'est magnifique !
Ce poème me touche au-delà de ce que je peux exprimer. Merci.

   Francis   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Première strophe magnifique :" balafre bleue aux épaules du vent". La matière : joues de sel, l'eau entre ses écorces, mains pleines de scories... semblent fusionner avec l'eau. Ce retour sur la grève semble être une thérapie. les mots balafres, poids d'ombres, prisons, patience pourraient traduire la fragilité du promeneur. Bien sûr, c'est une interprétation personnelle. J'ai aimé la poésie présente dans de belles images comme " l'iris dilaté des fenêtres marines".

   Robot   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je suis admiratif de la poésie contenue dans toutes les strophes de ces vers libres. Une succession d'images et de métaphores qui s'imprègnent sans s'imposer par le seul pouvoir des mots. A haute voix un régal dont le rythme vient naturellement.

   Anonyme   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

C'est vivant comme la mer ! Des mots d'une grande pureté, évocateurs, fluides, somptueux.

Un poème puissant.

Bravo !

Wall-E

   pieralun   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je ne suis pas un grand spécialiste de la poésie libre, je n'ai que peu de temps pour commenter, mais ce poème m'a happé, percuté.
Tout, tout est beau !
Les mots sonnent, le rythme est là.
Le sens, l'évocation sont l'essence de la poésie...
Temps de choses que je voudrais mettre en évidence, pour si peu de mots, temps de sentiments qui naissent à l'image de ce voyageur, à nouveau guidé par ce front de mer......
" le rendait à sa marche, comme une barque à sa plus grande voile "
C'est à la fois jouissif et désespérant pour celui qui aime et pensait, de temps à autre, tutoyer un peu la poésie.
Je suis très admiratif.

   papipoete   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour letho ; " il " arrivait par la mer ( parfois sans sa mère ), portant son poids d'ombres, comme d'autres ramènent du soleil plein leurs valises d'îles paradisiaques .
La grève changeait la houle en un long chemin, qu' " il " allait arpenter jusqu'à une jungle, un mur de barbelé, des bras ouverts ?
Ce serait une rencontre avec " patience ", ce mot qu'il apprendrait en grec, en turc, français ou allemand...
" Cette balafre bleue...aux épaules du vent "
Qu"en vers libres, l'écriture peut être belle !
" encore vivant ", pourrait-il ouvrir le coeur de ceux qui nient, qui injurient, en voyant ces " profiteurs " confortablement installés sur ces " boat-people " ?

   emilia   
5/3/2016
La mer régénératrice qui « remet à l’endroit les pas du voyageur », allège le poids sur ses épaules, comme pour une renaissance, personnifiée par « ses joues de sel » et sa relation humaine, et toutes les richesses aquatiques qui la constituent à travers « ses écorces » qui évoquent le monde végétal en permettant au narrateur de hisser à nouveau la grande voile et d’attendre avec patience un nouveau bain de jouvence… ; merci à vous de nous avoir transmis à travers vos belles images ces effluves ressourçantes…

   Anonyme   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De belles images habillent cette poésie.
" cette balafre bleue
aux épaules du vent "

J'aime beaucoup cette strophe : " Il arrivait comme d'autres
naissent,
et tendait vers les joues de sel,
des mains pleines de scories. "

La mer, l'eau source de la vie.

   Anonyme   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Texte superbe.
Seule la patience de la fin me laisse un peu sur ma faim.
La patience pour s'échapper, se libérer définitivement ou jusqu'au prochain bain ? De quoi exactement ? On ne sait pas trop, mais c'est beau.

Ça donne envie de se baigner comme pour se dénoyer de la poussière et des ombres.
Bravo !

À vous relire.

   mina   
6/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Puissance de cette évocation.
"La mer,
cette balafre bleue
aux épaules du vent,
remet à l'endroit
les pas du voyageur."
Magnifique premiere strophe , avec cette image de la balafre bleue , superbement trouvée, et une construction vers ce dernier mot répété. La patience.

Bravo

   Lylah   
7/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne peux que joindre ma voix à ce chœur de louanges.
Dès les premiers vers, je me suis sentie emportée...

Je ne citerai pas tout, mais, outre la première strophe, j'ai beaucoup aimé la troisième et particulièrement les deux premiers, très percutants.
Bravo et merci pour cette bouffée d'embruns, aussi vivifiante qu'apaisante...

   Anonyme   
12/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai pensé un peu à la chanson d'Aznavour - Emmenez moi - après lecture de ce poème.
Il en ressort ici une sorte d'incapacité de prendre le large malgré la forte envie.
La mer apparait d'ailleurs dès le début comme une vieille blessure.
J'aime aussi l'idée un peu cynique de la mer remettant à l'endroit les pas du "voyageur" comme pour un demi-tour vers la maison de celui qui aimerait partir et qui s'obstine visiblement au fil des saisons à croire en retournant inlassablement vers celle qui semble le refouler à chaque fois.
Une sorte de Sisyphe de bord de mer en quelque sorte.

   Anonyme   
23/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce texte raconte l'histoire d'une renaissance par la mer, ce qu'on pourrait appeler la "mer-nourricière". La mer permet au voyageur de repartir de zéro. Éternel recommencement, comme l'écriture qui nécessite la patience finale, mère de tout passager.


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