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Chansons et Slams
Liryc83 : Face sombre
 Publié le 15/03/23  -  5 commentaires  -  1634 caractères  -  129 lectures    Autres textes du même auteur

Quand j’ai les idées noires…


Face sombre



Je suis poussières d’étoile,
Forgées dans le feu solaire,
Ni humain, ni terrien, mais lumière,
Étincelle de vie sidérale.

Un poète m’a dit
De parler de mon côté noir.
C’était un samedi,
Il était trois verres et quart.

Je suis la face cachée
D’une lune amochée,
Le sourire penché
D’un timide éméché.

Pâle pendu dans le ciel,
L’œil vide, exorbité,
J’observe, démentiel,
Mourir l’humanité.

Je suis le fond de l’océan,
Noir, glacial, inconnu.
La température de mon sang,
C’est le zéro absolu.

Le silence permanent
Recouvre ma carcasse,
Pas d’écho dans le néant
Quand mes os se fracassent.

Je ne suis qu’un atome
Crevé, coagulant.
Je flotte avec les fantômes
Tel un cadavre ambulant.

Je suis déchet toxique,
Enfoui en terre arable.
C’est avec le lexique
Que je pollue les fables.

Nul ne peut me recycler,
J’irradie un puissant poison
Bientôt inoculé
Dans l’esprit et la raison.

Je suis le ver dans la pomme
Pourrissant le trognon.
Je ronge le cœur des hommes
N’en laissant qu’un moignon.

Je suis la sécheresse
Dans les yeux crevassés
Sur une terre en détresse
Où l’on crève harassé.

Compagnon des mauvais soirs,
Je m’installe et me diffuse
Dans les cœurs sans espoir
Qui ont perdu leur Muse.

Je suis poussières d’étoile,
Forgées dans le feu solaire,
Ni humain, ni terrien, mais lumière
Étincelle de vie sidérale.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Cyrill   
9/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J’imagine volontiers ce texte déclamé à la manière d’un slam.
J’y vois le thème du concours n°33, dommage que vous n’y participiez pas.
L’entame est très bonne, je trouve. Les couplets sont inégaux. Par exemple, je ne vois pas très bien ce que signifie : « C'est avec le lexique / Que je pollue les fables ».
La reprise du premier couplet en fin de texte, selon moi, aurait mérité une petite variante : j’étais poussière d’étoile.

Merci pour le partage.

   Corto   
15/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Lyric83,
Aucun doute vous avez les "idées noires" prolixes. Les images s'enchainent à toute vitesse pour nous faire descendre encore plus vite dans l'obscur, le terrifiant, l'inévitable catastrophe.
Les descriptions sont très créatrices et percutantes. Grâce au rythme soutenu l'horreur et l'angoisse sont digérées sans trop de problème par le lecteur. Bravo. Le tout bien déclamé pourrait nous donner une construction finie de belle qualité.

J'ai trouvé la seconde strophe très savoureuse, mais au final j'applaudis l'ensemble.

   papipoete   
15/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Liryc83
Le moins que l'on puisse dire, à vous lire ci-dessous, c'est que votre pseudo colle à vos lignes, que vers après vers après verre sur verre, votre chanson confirme avec lyrisme, qu'elle n'est pas un hymne à la joie !
Rien ne trouve grâce aux yeux du héros, qui broie noir sur noir, n'est qu'un déchet toxique... non, pas tout-à-fait puisque " il peut être le compagnon des mauvais soirs... "
NB Etienne Daho, plus que Patrick Sébastien put chanter cette lamentation, sur un air de fado...
Chaque strophe étant plus pathétique que sa voisine, j'en choisis une entre-deux, la seconde justement où l'on n'a pas encore sorti un mouchoir après toute assonance.

   jeanphi   
15/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Liryc83,

J'aime l'originalité de la situation initiale, ce texte est très particulier, un égo trip pas classique.
Lumière noire vers trois et quart, d'abord en grand angle, irradiant partout, là où nul ne peut l'observer, mais peut-on seulement observer la lumière, "j'observe, dementiel, mourir l'humanité", dit-elle.
Pour ce qui est de le chanter, cela ne manque-t-il pas de coercition ? Vous savez sans doute cela mieux que moi, le slam pose un décor solide pour mettre du lourd par dessus, si j'ose dire. Une chanson qui pose un concept plutôt qu'un décors perd de sa crédibilité si le pourquoi du concept n'apparaît pas de manière très ostensible à chaque rime ... ce qui est presque le cas et bravo ! De même qu'un narrateur qui n'est pas humain recquière à un dispositif narratif particulier ou spécifique, afin qu'il ne soit pas nécessaire de recontextualiser en permanence.
Par exemple, par son côté impromptu : "je flotte avec les fantômes tel un cadavre ambulant" est très beau et très évocateur pour faire parler la lumière 'en berne' par écrit, mais, en chanson, cette lumière aux mille emprises pourrait soudain perdre de sa résonance spectrale ...
Ce n'est que mon avis. Les métaphores sont d'une inventivité lumineuse. On sent que l'auteur se chauffe, trouve sa profondeur et son rythme de croisière, repose sans en faire trop, mais le chant paraît difficile à assumer dans son ensemble à moins de bénéficier d'une interprétation contributive à resituer ostensiblement le contexte, afin que l'auditeur, même distrait, puisse arriver en cours sans tomber des nues ...

Merci à vous

   Atom   
17/3/2023
À mon avis, le poème aurait gagné à s'arrêter sur le septième vers.
Après ça devient moins intéressant et je dirais même moins au niveau des premières strophes qui me semblent plus inspirées, plus dynamiques.
La deuxième partie se traine et n'apporte rien de plus à mon sens.
Autrement j'aime le thème; l'idée du mec bourré qui sort du bistrot et qui s'interroge sur sa place dans l'univers...


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