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Poésie libre
LouValette : Règles
 Publié le 10/01/23  -  9 commentaires  -  378 caractères  -  263 lectures    Autres textes du même auteur

Comme une souffrance qui te rappelle à l’ordre : RÈGLES.


Règles



J’ai le ventre qui me défonce
Et qui m’assomme
Chaque mois,
De chaque année,
J’ai le ventre qui me défonce
Et qui m’assomme.
Mes reins s’écartèlent,
Ma tête hurle,
Mon estomac grogne,

La pluie m’ensevelit

Chaque mois,
De chaque année,
Au bord du gouffre
Du sang longe MON SEXE : vivant et vanné.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Boutet   
25/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Bien. Comment dire sans vexer que ce texte manque cruellement de poésie, que le sujet proposé est assez spécial même si pourquoi pas, que le traitement n'est pas à mon goût.

À vous relire.

Comme on n'est pas obligé d évaluer a ce que j'ai vu ça m'arrange

   papipoete   
10/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
bonjour LouValette
je crois deviner que vous êtes fille, femme dont chaque mois, la nature à Vous se rappelle !
des hommes en soutane noire, purent dire " il faut souffrir pour gagner son Paradis "... tu penses ! C'est pas eux que le sang inonde, mensuel/truellement ! à part ces ignobles créatures, souillant une petite fille !
NB mais ceci est une autre histoire, et vous décrivez votre mal ( commun à vos semblables ) de manière spectaculaire ! autant que ce sang qui longe votre sexe...
comme je plains le " sexe faible... " que le Bon-Dieu a nanti de désagréments, dont vous pûtes avec joie vous passer !
pas besoin d'en dire plus madame, je comprends que vous en bavez !
L'homme ce veinard ne connait rien de tout cela, mais la prostate saura répartir un peu ce fardeau, chez le beau, le moche, le gentil et j'espère le méchant !
j'ai une préférence pour l'ultime strophe

   Malitorne   
10/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
De la poésie comme je l’aime, au plus près du vivant, qui sort des thèmes soporifiques mille fois rebattus. Elle n’est plus là pour célébrer le beau mais l’organique, celui qui nous anime tous, dont la pensée n’est que l’expression ultime. Ne jamais oublier les fondamentaux, ce que vous réussissez ici fort bien. La forme simple et directe n’a pas besoin de fioritures, le sang en a-t-il ? Rouge, tout simplement.
Content d’être un homme, bien que nous ayons aussi nos tracas...

   arigo   
10/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour LouValette,

Le titre était annonciateur, le thème était donc bel et bien celui auquel je m'attendais.

Le titre, comme l'écrit dans son ensemble, vont droit au but. Peut-être un peu trop ? Je pense comprendre l'idée d'être franc, chercher quelque chose de brut, de concret, comme une douleur est france et concrète.

L'écrit est court. Aussi je regrette la répétition "J’ai le ventre qui me défonce / Et qui m’assomme". Dans ces deux vers, on a encore une répétition du mot "qui". Dommage, sur si peu de vers.

Dans l'ensemble, je trouve l'idée intéressante, le thème original (j'ai peu souvent lu de poèmes sur les menstruations) mais la forme n'est pas, à mon sens, aboutie.

Merci du partage,
Arigo

   poldutor   
10/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour LouValette
Comme Boutet, je trouve que ce poème manquant par top de poésie...
Bien sûr, étant un garçon je ne peux qu'essayer d'imaginer ce pensum imposé aux filles par la nature avec ses désagréments de toutes sortes...
Le paradoxe est que lorsqu'il cesse, inconsciemment, ses victimes regrettent (un peu ?) leur "jeunesse" qui s'enfuit...
mais regrettent-elles :
"Chaque mois,"
" le ventre qui me défonce"
"Mes reins s’écartèlent,
Ma tête hurle,..."
Poème court qui décrit sans atermoiement ce que ÈVE doit endurer, tout est dit !
Avec tout mon respect Mesdames.
poldutor

   hersen   
10/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je trouve excellente cette poésie sur un sujet où il est fort facile de se rater.
Entre les symptômes, réels, et le dernier vers, il y a tout ce qui ne nous offre pas de choix. Les corps sont ainsi faits qu'ils ont une vie qui parfois nous envahit trop, mais on n'y peut rien.
Ce poème est d'autant plus courageux que souvent, les règles qui peuvent aller de l'inconfort à une réelle douleur difficilement supportable n'est pas vraiment reconnue, ni prise en compte.

J'aime l'écriture, les mots qui se répètent qui marque l'impuissance à s'échapper de cette douleur. je trouve le dernier vers magnifique, il a pour moi quelque chose de poignant : vivant mais vanné.

Merci de la lecture, et bravo pour avoir oser ce sujet sans se fourvoyer dans des considérations inutiles. On va droit au but.
Nous sommes ici dans l'essence de ce qu'est la poésie. (pour moi)

   Catelena   
12/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Oui, et alors ? Ai-je envie de dire...
Il faut souffrir pour être femme, non ? (je plaisante)

Rien de nouveau donc sous le soleil, mais au moins cela a le mérite d'être clamé haut et fort.

De quoi ramener les choses à leurs justes places, en cette ère de la mode du transgenre, où l'on voudrait tout inclure en nivelant par le bas (si je peux me permettre) et en gommant la richesse de nos différences.


Elena,
qui n'a pas choisi le bain de sang, mais qui se débrouille très bien avec...

   Atom   
13/1/2023
Pas convaincu par ce poème.
Ce n'est pas le sujet qui me dérange mais la façon de l'évoquer.
Je ne suis pas contre la poésie "brut de décoffrage" mais là, sur quelques vers vous trouvez le moyen de vous répéter (même si je peux admettre qu'il est sans doute ici question de montrer le caractère lancinant de la douleur) et surtout de laisser une impression vaguement gothique sur cette fonction physiologique.
Je suis un gars et après tout, peut-être que tout cela m'échappe...

   EtienneNorvins   
17/1/2023
Décidément, le rouge vous sied :)

Je n'ai pas souvenir d'avoir lu quelque chose d'aussi direct et cru sur la 'question' menstruelle depuis La Joie de Vivre, roman injustement malaimé de Zola, moins flamboyant que Nana mais aussi dérangeant à sa façon.

Ce qui m'a parlé : le travail sur la violence du mot même, jeté dès le titre. A la fois 'rule' et 'regular', comme un petit chef sadique à férule et chronomètre. Puis les sonorités "dures" 'r', 'k', 't' ou comme "gluantes", 'g', 'd' au fil des vers, pour tenter d'en traduite l'impact physique : sans cesse ça revient et frappe, tape, fait plier cisaille - douleur 'totale' qui va du ventre à la tête en passant par les reins et l'estomac. Pour finir sur l'ambivalence de la vie / vitalité et de son (progressif ?) épuisement, ce 'gouffre' qui donne au texte une tonalité très sombre.

Ce qui ne m'a pas parlé : la description même de la douleur, en particulier des 'reins' qui 's'écartèlent', quand j'attends qui 'écartèlent' ou 'sont écartelés', car il est impossible de s'écarteler soi-même... - et la 'pluie' qui 'ensevelit' (quand j'attendrais plutôt une 'crue', une 'marée', quelque fluide qui sourd d'un intérieur qui se vide, mais ne tombe pas du ciel)...

Mais comme il existe en effet des analgésiques efficaces qui permettent de 'manager' l'affaire - et que je ne crois pas vos mots 'gratuits', 'hasardeux' - cette description est forcément pensée, choisie donc :
- ça tombe du ciel comme la malédiction biblique ? une sorte d'anti-manne ?
- cette incompréhension de ma part : parce que je suis un homme, en conséquence, incapable de se 'représenter' ce que 'cela' fait au corps... Et cela file vers une sorte d'envers sexuel qui (p)longe dans les capitales finales du texte - le plaisir féminin, ce continent noir et rouge ? - la sexuation qui nous divise : la Règle non négociable, avec la Mort ?

Bref, je renoue avec la fascination qu'ont exercés sur moi certains de vos précédents textes, et j'en suis fort heureux. Je suis assez mal à l'aise avec la nouvelle grille d'évaluation. Ce poème fait plus que me plaire : il m'intrigue, il m'interroge. Ce qui est pour moi le plus positif de tous les commentaires.

Merci beaucoup pour ce partage.


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