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Poésie néo-classique
luciole : Contre un chanteur que je ne bisse pas
 Publié le 07/11/17  -  25 commentaires  -  720 caractères  -  411 lectures    Autres textes du même auteur

Un sonnet vachard certes moderne mais dont la construction grammaticale peut faire penser à la poésie française de la Renaissance. Plus précisément, je me suis inspiré pour cette recherche et ce travail sur des mots et des images surprenants et insolites du poète Charles-Timoléon de Sigogne. C'était aussi l'occasion de dire ma haine de toute cette variété écœurante que l'on nous inflige dans les lieux publics (restaurants, hôtels, etc).


Contre un chanteur que je ne bisse pas



Que je ne boive plus que pipi d’orignal,
Que je me roule à poil dans la neige en décembre,
Que Roland ressuscite avec sa Durandal
Et que, pris de démence, il me tranche le membre,

Que j’apprenne la brasse à quelque caïman,
Que j’attrape typhus, scorbut ou scarlatine,
Qu’un chasseur aviné croyant voir un faisan
Me lâche en pleine poire un coup de chevrotines,

Que je vive à la colle avec un sapajou,
Que d’une tour me tombe un Steinway sur le chou,
Que j’avale des flans fourrés à la mouscaille,

Que l’on me jette enfin, pierre au col, dans le Pô
Pour que mon corps exquis nourrisse la poiscaille
Si j’écoute jamais un disque d’Obispo !


 
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   LenineBosquet   
18/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Excellent ! On se marre ! Le 1er quatrain est un "régal", le reste suit.
Je partage de plus avec l'auteur sa haine de la soupe qu'on nous déverse à longueur d'ondes, nous, cochons d'auditeurs. Et Obispo est un bon exemple en effet.
Pour la forme, les deux premiers quatrains ne riment pas ensemble, peut-être est-ce admis, et les rimes sont croisées, pas embrassées.
Dans les tercets, on dirait un sonnet marotique ou un truc dans le genre, mais franchement je m'en fous, ce poème est vraiment drôle et bien construit. Mes félicitations.

   papipoete   
20/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
néo-classique
ce n'est pas un pamphlet mais une prière adressée au diable, qui voudrait que d'entendre ce chanteur, serait offense suprême !
NB faut-il que l'auteur déteste Obispo, pour préférer " boire du pipi d'orignal/ que Roland lui tranche le membre et autres " attraper le typhus, le scorbut " plutôt qu'écouter Obispo !
Je trouve l'ensemble comique et décontractant " que d'une tour me tombe un Steinway sur le chou " ; non, Obispo n'est point ici en odeur de sainteté !
La forme néo-classique me semble parfaite !
papipoète

   Provencao   
22/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sonnet "vachard" qui me plait beaucoup....très certainement lié aux écrits de Sigogne.

"Que je ne boive plus que pipi d'orignal,
Que je me roule à poil dans la neige en décembre,
Que Roland ressuscite avec sa Durandal
Et que, pris de démence, il me tranche le membre,'

Ses vers sont de bonne facture ; leur rythme, leur organisation, font chanter une petite
musique faite de fluidité, de mesure et de légèreté, et qui sert de support à un discours d'horreur et de violence.
j 'aime cette liberté , dans le langage, nous renseignant sur le
dessein de l’auteur et de sa nature.

.Malgré le caractère démesurément baroque, inachevé, votre ecrit nous donne paradoxalement une profonde impression d'ensemble avec ces vers delicieux:

"Que l'on me jette enfin, pierre au col, dans le Pô
Pour que mon corps exquis nourrisse la poiscaille
Si j'écoute jamais un disque d'Obispo !"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   troupi   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bon, ce genre de lecture le matin me porte à sourire et rien que pour ça, merci ! Ce n'est pas si souvent qu'on se marre en lisant Oniris.
Je ne souhaite pas à Obispo de tomber sur ce sonnet ça risque de le déprimer sévèrement.
Pour moi c'est le deuxième quatrain que j'ai préféré mais l'ensemble est très bon.
A bientôt j'espère pour une autre rigolade.

   Robot   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est qui Obispo !

Bon je blague.

Féroce et surtout bien écrit, humour vache.

Un plaisir au réveil. Je me lève tard !

Ce matin j'ai réécouté du Boby Lapointe !!! Ben oui .

   Vincent   
7/11/2017
tout dans cette société est ramené à l'argent

et ça ne va pas s'arranger

à la tête de l'état on a quelqu'un qui compte

les anciennes stations de métro

sont des œuvres d'art

tout est un grand merdier, voila

je ne peux pas juger de votre texte

car je n'y connais rien

   Quidonc   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sonnet au vitriol, tellement sincère qu'on le dirait craché sur l'instant, ça glisse tout seul.
Un sonnet digne de la colère d'un Cyrano de Bergerac.

Je ne l'avais pas vu de suite, là maintenant ça me frappe.
Le jeu de mot
"que je ne bisse pas "
"Pascal Obispo"

Trop fort .

Bravo

   TheDreamer   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sonnet néo-classique du fait des rimes différentes sur les quatrains et de la non-concordance de la finale sur les rimes féminines du 2nd quatrain, l'une utilisant le singulier, l'autre le pluriel.

Un poème qui dénonce un artiste que l'auteur n'apprécie pas et la variété française contemporaine en général (il n'est pas le seul, du moins à de rares exceptions). Après, il est vrai que les goûts et les couleurs. Affaire de sensibilité personnelle. Il s'en trouvera toujours certains pour exécrer ce que nous-mêmes nous aimons.

Le ton est à l'humour. L'auteur se promet les pires sévices si d'aventure il osait écouter un titre du chanteur qu'il abhorre. J'apprécie dans cette succession de châtiments, en particulier l'image du 2nd vers du 1er tercet : ouille !!!!

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour

Connaissant et appréciant les textes de l'auteur, je n'irai pas par
quatre chemins, celui-ci est pour moi une grosse déception.

Bien que je réprouve cette société de consommation, je trouve
ce texte bien mal bâti et ces images bien mal trouvées pour lutter contre.
Un seul exemple : que vient faire ici Roland et sa Durandal ?
si ce n'est pour offrir une rime pour décembre et membre.
Et tout le sonnet est du même tonneau : un coup de Durandal dans l'eau !

N'écrit pas les Châtiments qui veut.

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Dans le film " L'insoutenable légèreté de l'être", tiré du livre du même nom de Milan Kundera, auteur que je recommande absolument, un personnage interpelle le serveur d'un restaurant pour lui demander de faire cesser ce "bruit", ce bruit étant juste la variété insipide diffusée à la radio et que plus personne n'entend vraiment.
Vous nous rappelez ce fait avec brio et humour dans ce sonnet délicieux. Vous êtes vraiment prêt à tout pour qu'on fasse taire ce brailleur. Que dire de celui que la populace encense, applaudit et adore depuis plus d'un demi-siècle, avec ce pseudo qui sonne américain comme le décidait la mode ô combien idiote des années soixante.
Vous avez trouvé la meilleure solution pour cela, le nerf de la guerre, c'est l'argent, ne pas acheter ce disque est ce qu'il y a de mieux à faire. Boycotter tous ces médias débiles, et peut-être les lieux où ils sévissent, serait l'idéal pour que ce commerce décapeur de cervelle cesse.
Merci à vous pour ce poème riche et brillant.

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour luciole ! Original le pipi d'orignal ! Un texte à charge un peu calqué (pour la forme) sur le Sonnet de Charles Timoléon de Sigogne, ce qui n'est pas pour me déplaire...
C'est un peu déjanté mais ça me plait bien et tant pis pour Obispo qui de toute façon ne s'arrachera pas les cheveux s'il venait à en prendre connaissance...

Une bonne rigolade pour commencer la journée, que demander de plus ?
Merci luciole !

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Je vous ai lu et relu, franchement je suis déçu,
le titre était plus engageant que votre écrit,
que je trouve ennuyeux, et qui n'a rien de très palpitant.

Tout ce bavardage, est tellement surfait, c'est ce qui me l'a rendu comme insipide.
Le brouhaha de vos mots est sans éclat, sans effet, il ne m'a
à aucun moment convaincu.

Lecture décevante, car elle est au finale, sans originalité,
sans relief, j'aurais aimé lire quelque chose de plus vrai,
de plus crédible dans votre discours.
J'aurais aimé une démarche qui ne tourne pas au ridicule.

Au final, la seule chose qui me fait sourire, et que vous me rendez Pascal Obispo, bien sympathique.

   Ramana   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis d'accord avec vous, nos cinq sens sont bien malmenés dans cette époque épique (et ploc !). Cette sauce indigeste qu'on nous verse dans les oreilles ne vaut pas mieux que ces pseudo architectures dis-harmonieuses imposées à nos regards et qui poussent comme des champignons vénéneux, que ces productions "culturelles" émanant de cerveaux malades que des spécialistes autoproclamés portent aux nues, ou que ces odeurs nauséabondes qui choquent nos odorats dans les rues de nos villes, ou même que ces sophismes quotidiens et bancals qui nous sont ressassés par toutes les voix de son maître, et n'ont d'autres effets que de tordre le mental des plus faibles. Tout ceci dans un contexte de marchandisation globale auquel la musique et le chant n'échappent pas, du moins en grande partie.
Les images employées sont drôles et opportunément outrancières au regard de l'objectif de ce poème.

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Une diatribe contre ce chanteur (que je n'aime pas) et qui sierrait à beaucoup d'autres que les médias nous serinent, avec l'aide de la mafia du showbiz.
Mais faut-il qu'il y ait quand même des avis contraires pour que certains accèdent à une telle notoriété.

Prenons exemple ici, un même texte peut aller du 'vraiment pas' au 'passionnément' ; comme quoi...
Le trait est grossi, mais ces... châtiments sont amusants.

   Anonyme   
7/11/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ah bonjour Luciole, tu m'a bien fait marrer... et honnêtement, moi qui ai grandi en chantant du Obispo à tue tête, j'ai du me retenir de mourir en imaginant Roland te tranchant les organes avec Durandal (qui a dit sadique ???)

Tout, du ton à la forme me convient, et pourtant mieux que presque tout le monde, tu sais que je suis pas fan de la forme en général, mais tu déchires ma petite feu follette !!!

Ne tombe surtout pas de ton SUS en voyant ma note, elle est sincère, parce que vraiment, je trouve cette poésie d'une intelligence rare !
Et oui, c'est bien MOI qui dit ça de TON poème...

Bravo, j'aurais aimé l'écrire celle là...

J'en pleure encore de rire, après l 'avoir lue et relue en EL de délectation... ponds en encore des comme ça, plein !!!

Merci et au plaisir, si si ...

   Vincendix   
7/11/2017
Bonjour Luciole,
Si je ne retiens que l’humour de ce texte, je le trouve assez réussi, l’énumération de calamités loufoques est amusante.
Par contre, préférer ces supplices à l’écoute d’un disque d’Obispo, faut pas pousser, ce n’est pas le pire des chanteurs, vous auriez pu en trouver un autre qui rime avec Don, Volga ou Tamise !
Vincent

   Absolue   
7/11/2017
Bonjour,
Oh, pauvre Obispo, dont les textes sont pourtant poétiques et sensibles. Mais je comprends que l'on puisse ne pas aimer sa voix ou son style. C'est à prendre sur le ton de l'humour et assez bien écrit mais je ne noterai pas, par "amour" pour lui:-)

   Arielle   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Que n'ai-je le souffle d'Eole
j'irais porter partout l'écho
des malicieux vers de Luciole
qui m'ont fait connaître Obispo

Un sonnet délicieusement déjanté dans son humour qui vaut, pour moi, bien des VPA traditionnelles et ronronnantes.

   silver   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luciole

Sur la forme, j'avoue avoir ri franchement a la lecture de cet extraordinnaire tirade qui pour moi releve d'une scene de theatre comique. Je l'aurais bien vue jouée par De Funes ou Luchini
Sur le fond, je ne partage pas votre aversion pour la variété en général ni pour Obispo en particulier et puis, il en faut pour tous les gouts.
Mais c'est vrai que c'est un peu agacant cette diffusion a outrance qui ne nous laisse pas le choix de la musique ou du silence

Merci du partage!

   Cristale   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Luciole,

Un programme bien rempli de situations savoureuses !

Ah ! mon rêve : apprendre la brasse à des caïmans, vivre à la colle avec un sapajou, avaler des flans fourrés à la mouscaille...s'autoflageller à sang et à mort plutôt que d'écouter....mais...si vous ne l'avez jamais écouté comment savez-vous que vous préféreriez vous imposer toutes ces tortures ?
:))))

Que je reçoive un 'pas' qu'on m'arrache les plumes
Qu'on déchire mes mots qu'on m'assène l'enclume
Si je cafte à Ronsard ce sonnet déjanté :)

La note, c'est pour le côté "je me lâche" et la propreté des alexandrins.
La flèche qui regarde le sol c'est pour dire que j'ai mal au sonnet ...et mal à la rime :)

Mais n'est pas Luciole qui veut et c'est ce qui fait votre charme.

Cristale

   solo974   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luciole,

Personnellement, je me suis tordue de rire en lisant votre sonnet et c'est un compliment !
J'aime beaucoup cet humour caustique : tout est décapant ("avec sa Durandal", "Que je vive à la colle", "un Steinway sur le chou") et cela fait du bien.
Et quelle chute ! On peut dire que vous savez tenir en haleine vos lecteurs...
Tout petit bémol pour moi : le titre, que je trouve un peu long et trop explicite pour le coup.
Bonne continuation à vous et au plaisir,
Solo974

   Anonyme   
12/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très amusant... Some more, please!

   Miguel   
15/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ces images baroques et originales évoquent bien un certain genre Renaissance. Le contexte contemporain de la chute n'en est que plus surprenant et bienvenu. Et quant à l'intention de dénoncer le harcèlement pseudo musical dont nous sommes victimes, je l'approuve totalement.

   jfmoods   
3/12/2017
Ce sonnet en alexandrins est à rimes croisées et suivies, pauvres, suffisantes et riches, majoritairement masculines.

Le titre du poème désigne d'emblée, par le recours à la litote ("que je ne bisse pas"), une victime expiatoire dont la chute confirmera l'identité suggérée.

En relisant le texte, on pense à la phrase de Bergson sur le comique...

"Du mécanique plaqué sur du vivant..."

Le même effet de relance, matraqué à l'envi (subjonctif présent marquant le second terme d'une hypothèse : "Que" x 11), et la mise en scène du locuteur dans des situations improbables, extravagantes, humiliantes, absurdes ou tragiques, constituent les ressorts comiques de ce sonnet.

Dépourvu de tout argumentaire (l'entête se chargeant de cette tâche fastidieuse), le poème se présente comme un exercice de style de belle facture, original, servi avec assez de verve, qui met les rieurs de son côté.

Merci pour ce partage !

   archibald   
3/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne connais pas ce de Sigogne et ce texte donne envie d'aller y voir. Pour ma part, le principe de l'accumulation d'images grotesques et baroques m'a fait penser à une ballade de Villon : « En réalgar, en arsenic rocher / En orpiment, en salpêtre et chaux vive […] Soient frites ces langues ennuyeuses ».
Les exégètes d'Obispo se sont trouvés bousculés, mais l'on peut tout à fait transférer à un autre musicien. Par exemple : « Qu'on fourre en mon rectum un hirsute lézard / Si j'écoute jamais une oeuvre de Mozart ».


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