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Poésie en prose
Lulu : Nuances
 Publié le 03/04/15  -  19 commentaires  -  859 caractères  -  519 lectures    Autres textes du même auteur

...


Nuances



Sur la rive des cruciales, j'ai vu le monde. Un petit jour accroché au rempart du temps. Il avait la place fière et le pli d'un fracas, comme ces murs silencieux qui serinent le vent.

Je l'ai juste regardé.

Et j'ai pensé que je le savais ailleurs, là où le rêve reprend les grâces. Entre les sens improbables et les choses ordinaires.

Pourtant, l'écume est la même, toujours différente d'un matin à l'autre.

Dans le calme des rires, un plaisir fourrage.

Dans le corps du ciel, une lettre retarde.

Et chaque pas s'y met, dans la force du chiffre, sans comprendre la nécessité.

Car les hasards se disent parfois, en se ruant.

Je me souviens du silence et de ces notes concomitantes. Presque inaudibles, juste ouvragées.

Et le soleil avait oublié de vivre.


 
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   Anonyme   
23/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Entre les sens improbables et les choses ordinaires.
Pourtant, l'écume est la même, toujours différente d'un matin à l'autre."

C'est bien là oui que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte, à re-créer quelque chose en moi "là où le rêve reprend les grâces."

Il ne fera sans doute pas l'unanimité mais il fait partie de ces petits moments de littérature qui vous touchent on ne sait où mais ailleurs que dans le rationnel.

Bravo, merci.

   Anonyme   
3/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L’auteur tente-t-il de nous emmener là où est la Vraie Vie, c’est à dire ailleurs. Toujours ailleurs et pourtant toujours ici et maintenant. Toujours ailleurs, heureusement peut-être, car je me dis qu’on y survivrait pas. Et malheureusement aussi.

Là où le soleil a oublié de vivre ? En réalité, n’est pas nous qui avons raté sa lumière, si souvent ?

Quoi qu'il en soit c'est un très beau poème (pour moi, sur la "conscience meilleure").

C.

   Anonyme   
3/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte un peu déconcertant, qui a cependant l'agréable illogicité d'un rêve.

Bien que je n'ai pas été vraiment touchée par le poème dans sa globalité, j'ai toutefois beaucoup aimé certaines images, comme :
"Un petit jour accroché au rempart du temps",
et ces notes à peines audibles, "juste ouvragées".

Vous nous offrez un autre point de vue sur la Réalité et le temps qui passe, et j'apprécie cette idée même si, comme dit précédemment, je reste dans l'ensemble plutôt peu sensible à ce texte.

   Anonyme   
3/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte tout en "nuances", donc, mais plutôt "hermétique", en tout cas difficile à comprendre.

Il faut juste regarder le monde, le découvrir tel qu'il est et se laisser emporter par ses nombreuses nuances... Je le vois ainsi.

En tout cas les paroles employées sont très belles.

   Agueev   
4/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau poème. Un monde onirique et des visions précises. Il se lit avec facilité et délectation. Je ne veux surtout pas chercher à comprendre, juste me laisser emporter par la musique et les images.

   Purana   
6/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème impressionnant d'une grande qualité poétique !
Je l'ai lu, relu et à chaque lecture, j'ai découvert d'autres bijoux que je n'avais encore jamais vus.

J'ai été séduite dès le début et j'ai eu envie de continuer à lire ce texte, grâce à son décor et à ces images vivantes et pittoresques : "Un petit jour accroché au rempart du temps", "murs silencieux qui serinent le vent", …

Et puis vient cette petite phrase : "Je l'ai juste regardé" qui renforce la première phrase : "Sur la rive des cruciales, j'ai vu le monde".

Le narrateur regarde autour de lui, encombré par une sensation de déjà vu et il exprime cette perception d'une façon merveilleuse : "Et j'ai pensé que je le savais ailleurs, là où le rêve reprend les grâces. Entre les sens improbables et les choses ordinaires".

J'aime la contradiction "Pourtant, l'écume est la même, toujours différente d'un matin à l'autre" avant la présentation d'une liste qui ne nous est pas totalement inconnue et cela arrive comme par surprise : "Dans le calme des rires, un plaisir fourrage. Dans le corps du ciel, une lettre retarde".

Et je suis surtout fascinée par "Et chaque pas s'y met, dans la force du chiffre, sans comprendre la nécessité" qui décrit si bien ces moments, pour moi toujours précieux, où je peux regarder mes propres actions quotidiennes, comme si je ne vivais pas dans mon propre corps et comme si je jugeais mes actions avec une certaine distance, en me disant oui, "les hasards se disent parfois, en se ruant".

Juste avant la fin du poème le "silence" et "ces notes concomitantes. Presque inaudibles, juste ouvragées", laisse un sourire sur mon visage grâce à cette vérité redécouverte et mise par écrit.

Et quelle fin ! "Et le soleil avait oublié de vivre".

Mille bravos pour ce poème que je trouve beau et profond !

Purana

   Anonyme   
9/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La dernière phrase me fait penser à Aloysius Bertrand : "Et le soleil ouvrit ses cils d'or sur le chaos des mondes."

Très beau poème.

   Pussicat   
17/4/2015
bonjour Lulu,
je vais être aussi brève et vive que le souffle du fouet clinquant dans le silence d'une chambre occupée : j'aime !
j'écris des poésies en prose, mais là !... "Nuances" réunit en dix vers la force et la puissance évocatrice d'une projection poétique et sa lecture m'a mise KO.
je ne me sens pas expliquer pourquoi ce texte me touche à ce point.
C'est beau, tout simplement.
à bientôt de vous lire,

   Bidis   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est étrange. Ce texte ne m'accrochait pas du tout, jusqu'à ce que je me plonge dans le dictionnaire. Que sont les "cruciales" ? Ce substantif, peu orthodoxe, m'avait bizarrement occulté la racine du mot et l'adjectif connu. Croix, essentiel,... Et c'était comme une lumière qui a éclairé tout le texte. Pourquoi, je n'en sais rien. Tout à coup, j'ai eu pour lire le texte un tout autre état d'esprit et apprécié ce moment d'émotion, réflexion et rêverie mêlées...

   Chicopn34   
17/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime la langue et ses mots déployés avec délicatesse.

   Paul777   
10/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poésie
J'aimerais savoir écrire ainsi

   Brume   
9/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lulu
J'ai lu et relu ce petit bijou mais que dire?
Je vous lis et je flotte dans les airs, la sensation est douce, l'atmosphère paisible.Vous m'avez emportée dans un ailleurs, dans l'irréel. Un pur moment de grâce.

   Anonyme   
9/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Et chaque pas s'y met, dans la force du chiffre, sans comprendre la nécessité."

rein que pour ces mots je suis fan de ce texte, ils sont tout ce que j'aime dans la poésie: la concision, l'apparente incompréhension, la force de l'évocation.

J'ai vraiment aimé ce texte, et je dois dire que c'est bien la première fois que j'ai envie de le relire sitôt après avoir commenté...

   Anonyme   
10/9/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Lulu,
Et dire que j'ai failli passer à côté de cette merveille ! (merci MonsieurF ). Le champ lexical, les images, le fond se conjuguent admirablement dans la plus parfaite harmonie. Je pourrais tout citer !
Merci pour cette lecture d'anthologie.

   Proseuse   
10/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo Lulu!
J' ai beaucoup aimé ce voyage !
Je pense que dans tes mots on visite le "pays des poètes" , pour moi, ce moment de lecture est exquis, il suffit de se laisser aller dans tes lignes , de faire ce qu' on appelle un " lâcher prise" pour voyager
Merci pour ce très beau partage

   belaid63   
9/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
avancer à pas feutrés dans la vie, ce texte est comme une implosion douce. J'aime la manière avec laquelle les choses sont dites, comme retenues pour ne pas éclater. un texte miroir qui me parle, j'aime bien "Presque inaudibles, juste ouvragées" comme le silence qui veut geindre.

   Leverbal   
12/12/2016
L'ensemble se tient merveilleusement bien, et me fait apprécier des mots que d'ordinaire je ne place pas sous ma plume. Chapeau!

   hersen   
12/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà un texte sorti de l'ombre que je ne connaissais pas !

C'est un très beau texte, Lulu, très serein.

Des petits coups de coeur comme

"le pli d'un fracas"

" dans le calme des rires, un plaisir fourrage"

"Et chaque pas s'y met, dans la force du chiffre, sans comprendre la nécessité"

m'ont conduit à plusieurs lectures, comme ça, pour le plaisir devenu nécessité...

A part concomitantes que je ne trouve pas en accord ici, voilà de la bien belle poésie en prose !

Un grand merci pour cette lecture, Lulu.

hersen

   MioModus   
21/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Habiter poétiquement le monde ou habiter humainement le monde, au fond, c'est la même chose." dit Christian Bobin...
Il vous a fallut contempler nombre de plâtrier siffleur ou de femme étendant son linge pour pouvoir habiter vos mots de la sorte.
Contempler sans modération est l'essence de nos vies.

Le vrai savoir est dans nos yeux. Le corps du ciel sera donc toujours à la rive des temps...


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