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Poésie en prose
LuluDwild : Valse d'incohérence
 Publié le 31/03/19  -  11 commentaires  -  1280 caractères  -  295 lectures    Autres textes du même auteur

Voilà quelques années que j'écris sans pour autant l'exposer. C'est donc pour la première fois que je propose l'un de mes textes à des professionnels, des passionnés de la littérature. Je suis avide de toutes les critiques qui peuvent être faites. Voilà donc l'un de mes "poèmes" en prose, surréaliste. En espérant que cela vous plaise.


Valse d'incohérence



Et puis soudainement, tout n'est plus que diamant.
Une sorte de cristallisation du tout, du nuisible, du détail anodin dans un micro brillant de diamant. Une multitude de ses petites choses précieuses se substituent à la vapeur de mon café, au liquide découlant de son marc ou à celui salé des eaux marines. Je m'enivre de ce qui brille. De ce petit point imperceptible qui est le beau. L'esthétisme des micro-paillettes.
Il pousse dans ma vue un idéal embellissant, une nébuleuse de désillusion. Bonsoir la perte de contrôle, comme toujours, mon esprit se pare de ses plus beaux bijoux. Et de là naît une étonnante valse d'incohérence. La vue désabusée, les sens désenchantés.
Mes mains se décomposent en de millions d'astres et de leurs cerceaux. Comme un jeu puéril, je les guide, les regarde, ils me guident, vers un cosmos dénué de sens. Le sens n'existe plus, le sens n'est plus qu'un bouquet de lavande qui s'assèche avec le temps. Son arôme fait frémir, dépérir le valorise, c'est en trépassant que le plus beau de son être s'extériorise.
Ainsi mon esprit, vacant à ses plus plaisants loisirs, me fait voyager du monde de Maldoror à celui de notre siècle. Cet éphémère enivrant me berce de bonheur, et j'aime la volupté d'un espoir déraisonné.


 
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   Queribus   
3/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je trouve ce texte plutôt bien écrit avec de belles expressions poétiques: une sorte de cristallisation de tout, un micro brillant de diamant, liquide découlant de son marc,l'esthétisme des micro-paillettes, il pousse dans ma vie un idéal embellissant, etc. C'est aussi là, à mon avis, le défaut de votre écrit: une succession de (belles)images sans vraiment de fil conducteur: les mots s'enchainent mais on ne sait pas trop où vous nous entrainez. Plus de clarté m’aurait sembler nécessaire.

Bien à vous.

   INGOA   
10/3/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne suis ni professionnelle, ni passionnée de la littérature, pour clarifier ma position par rapport aux formulations de l'incipit.
Par contre, je sais très bien déceler les formes d'intérêt et la différence entre ce qui est brut (à l'état pur) et ce qui est factice (cherchant à briller, un peu comme du strass !).
En cherchant l'épate plus que la sobriété, cette valse ne me fait absolument pas vibrer et j'aimerais bien que l'auteur nous traduise en bon français courant ce qu'il entend par : Cet éphémère enivrant me berce de bonheur, et j'aime la volupté d'un espoir déraisonné.

   dom1   
14/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le sens ? Dans celui des aiguilles d'une montre à affichage digitale ?
Oui, le sens est bien caché.
À tel point que le rechercher serait une erreur qui n'en aurait pas, de sens...
Une sorte d’ineptie mondaine d'un lecteur diminué par un moment de lecture tendant à conforter une idée négative qu'on ne serait pas des plus intelligents.
Peu importe, ça n'a aucun sens.
Nous voilà rassurés...

domi...

   Vincente   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà des incohérences qui valsaient dans la tête du narrateur et qui imperceptiblement m'ont gagné. Je les aies devinées plus que vues, elles m'ont invité à me laisser aller à les écouter ; sauf que pour les entendre, il faut savoir que le rêveur en est d'abord le créateur. L'acte poétique de cette insufflation consiste en la concrétion du substrat émotionnel qu'offre la "perte de contrôle", quand bien même comme ici, il est fait des "incohérences", apparentes en surface, d'un "idéal embellissant, une nébuleuse de désillusion". C'est bien une recomposition qui s'opère sous l’œil empirique et produit "comme dans un jeu puéril" une réalité onirique passionnante, bien que "déraisonnée".

L'évocation est suffisamment expressive, dans un style bien tenu malgré l'évanescence du sujet, pour dire en quelques phrases la vastitude du champ expérimental. J'ai beaucoup aimé l'angle de vue que propose ce texte et sa façon modeste mais pertinente, en même temps tellement impertinente que l'on retrouve à nouveau "l'incohérence" qui joue sous nos yeux, et qui finalement se joue aussi de nous !

On n'est pas simplement dans un jeu d'ivresses qui nous affranchiraient des convenances, "la volupté" qui se voit là provient d'un voyage dans les méandres de la pensée, tout improbable qu'il soit, il est ! A celui qui le voit de ne pas le négliger.

Petit bémol pour moi dans la forme de cette phrase :"Mes mains se décomposent en de millions d'astres et de leurs cerceaux." Pourquoi pas ? Mes mains se décomposent en des millions d'astres et leurs cerceaux.

   Davide   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour LuluDwild,

Comme un instant de "magie" capté en live, j'ai eu la sensation de regarder un petit clip vidéo de science-fiction. Très visuel, ce poème !
Ce qui m'interpelle, c'est le parallèle entre ce bonheur éphémère et la psychologie du narrateur / de la narratrice : "une nébuleuse de désillusion", "La vue désabusée" (dommage pour la répétition du mot "vue") ou encore "un espoir déraisonné".
Le narrateur / la narratrice est entraîné(e), emporté(e) dans cette valse, mais ne maîtrise plus rien.
Ce texte peut se comprendre comme un désir d'atteindre à quelque chose d'absolu le temps d'un instant, d'un instant de beauté posé sur quelques mots.

L'écriture est belle, l'ensemble est poétique, les mots sont bien pesés, notamment ce "vacant" (plutôt que "vaquant"), que je trouve particulièrement bien utilisé.
On peut regretter un côté "fouillis" ou "désordonné" qui ne plaira pas à tout le monde.
Mais pour moi, la vision de cet instant de volupté m'a interpelé, l'écriture et les belles images m'ont touché.
Et j'ai dansé avec... (j'espère que personne ne m'a vu !)

Merci pour cette valse adamantine,

Davide

   senglar   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour LuluDwild,



Cette poésie en prose qui pointe des incohérences répond effectivement bien à son titre. On se dit qu'il y a des oppositions mais non elles se résolvent dans des incohérences.

J'ai remarqué qu'un fil directeur se plaçait sous la houlette arômes/atomes (C'est qu'il y a donc un berger des alpages pour diriger le cheminent forcément chaotique de ce poème) tous deux volatiles et à leur façon tous deux explosifs. Ce poème explosif n'est donc pas aussi alambiqué qu'on pourrait le croire à première lecture, non il est alambique.

Reste à opérer la distillation :)

Il m'a indirectement renvoyé à deux informations qui courent les journaux en ce moment :
- Des cendres de nos morts on pourrait faire des diamants : c'est votre poème ça non ?
- Notre dentifrice est pollué par le dioxyde de titane cancérigène, et microscopique, est-il si loin de la particule atomique ? C'est encore votre poème, non ?
Nouveaux morts, colliers de diams en perspective !...
"Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes" Leibniz était-il candide ?
Voilà où vous m'avez mené LuluDwild...

M'en vais ! Bonne soirée :)


senglar

   Corto   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelqu'un qui écrit "Cet éphémère enivrant me berce de bonheur, et j'aime la volupté d'un espoir déraisonné" entraîne immédiatement mon respect.

Voici une poésie qui donne sens et beauté à l'ordinaire et au petit: "Je m'enivre de ce qui brille. De ce petit point imperceptible qui est le beau."

L'immensité de ce qui a sens et beauté si on la regarde vraiment sans a priori est fouillée, explorée et mise en valeur. Et pour une (rare) fois on ne fait pas appel à l'archange ou au divin.

Bravo notamment pour "Et de là naît une étonnante valse d'incohérence. La vue désabusée, les sens désenchantés."

On redemande de cette incohérence pleine et complexe comme la vie !

Ce coup d'essai mérite d'être renouvelé pour un coup de maître.

Bravo.

   STEPHANIE90   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir LuluDwild,

personnellement, je me suis laissé embarqué dans cette valse désordonnée.
"Une multitude de ses petites choses précieuses se substituent à la vapeur de mon café, au liquide découlant de son marc ou à celui salé des eaux marines"
Un petit shot aux cristaux marins !?!
Un voyage astral !?!
Rire. Peut importe, on peut imaginer dans votre prose tout et n'importe quoi ; mais j'aime que l'auteur me laisse une part de création à la lecture de son texte. Et vos métaphores m'ont soufflé quelques images dé-raisonnées pas désagréables du tout.

Merci pour le spleen !

StéphaNIe

   Anonyme   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Après m'être familiarisé avec le texte, j'ai bien perçu cette " cristallisation du tout ".
" Je m'enivre de ce qui brille. De ce petit point imperceptible qui est le beau." Et les belles images s'égrènent pour donner corps à ce ressenti de l'auteure.

'' le sens n'est plus qu'un bouquet de lavande qui s'assèche avec le temps. " celle que je préfère.

De l'incohérence ? Pas certain...

   Andre48   
31/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai beaucoup apprécié ce texte, un hymne à la rêverie, à l’imaginaire. En laissant l’esprit libre de vagabonder hors de notre réel, ses apparentes incohérence nous ouvrent d’autres univers « mon esprit, vacant à ses plus plaisants loisirs, me fait voyager ».
La dernière phrase résume si bien le texte « Cet éphémère enivrant me berce de bonheur, et j'aime la volupté d'un espoir déraisonné »

   Castelmore   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour LuluDwild, 

J’ai valsé avec vous ... ou plutôt vos brillants de diamants et me suis laissé bercer par des espoirs déraisonnés ... à la volupté trop éphémère...
Merci


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