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Poésie contemporaine
melaine : Oserai-je, Madame
 Publié le 01/04/19  -  9 commentaires  -  1316 caractères  -  172 lectures    Autres textes du même auteur

Rêve ou réalité ?


Oserai-je, Madame



Oserai-je, Madame, vous conter une chose,
Survenue cette nuit quand le corps se repose ?
C'est un rêve éthéré, un rêve féérique,
Je me suis regardé jouer de la musique.
J'étais donc le pianiste, vous étiez le piano
Et mes dix doigts agiles couraient sur votre dos.
Je vous sentis frémir quand comme une caresse,
L'une de mes deux mains vint effleurer vos fesses.
D'un brusque mouvement vous vous êtes retournée
Pour m'offrir l'autre face de votre nudité.
Vous vouliez, je présume, changer de partition,
Sentir dans votre corps bien d'autres vibrations.
J'ai doucement posé ma bouche sur vos lèvres
Pour tester, je l'avoue, le degré de la fièvre.
C'était insuffisant ! Alors, j'ai décidé,
En voyant vos tétons fièrement érigés,
Qu'entre pouce et index, je les ferais souffrir,
Car un peu de douleur avive le plaisir.
Ma bouche est descendue, elle poursuivait le rêve,
Vers la source de vie : là où coule la sève !
Ce fut ravissement, vous entendre gémir,
Vous aviez dépassé l'arche du pont des soupirs.
Vous étiez enfin prête à vous donner à l'homme,
Vous étiez enfin prête à croquer dans la pomme.
Ce fut enchantement, sonate pour piano,
C'était la Marche Turque en la, en fa, en do !


 
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   Corto   
5/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Wolfgang au secours, il a osé !
Une très belle composition musicale pour piano et dix doigts !

Le début du poème tout en humilité "Oserai-je Madame vous conter une chose" accélère brutalement en pleine audace "J'étais donc le pianiste, vous étiez le piano".

Dès lors la partition se déroule sans répit, sans reprendre son souffle, comme une progression de croches en noires, de blanches en rondes.

Le narrateur ne recule devant rien "L'une de mes deux mains vint effleurer vos fesses. D'un brusque mouvement vous vous êtes retournée", "et dès lors très vite "Ce fut ravissement, vous entendre gémir".

Le final est une trouvaille: "C'était la marche Turque en la, en fa, en do!"

On aimera toujours vous entendre jouer du piano...

   INGOA   
10/3/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Les poésies érotiques, à la musicalité sensuelle, aux images polissonnes, sont loin de me déplaire. Celle-ci, à la rythmique aléatoire, est pour moi beaucoup trop convenue et sans originalité.
Certains vers sont falots : Je vous sentis frémir quand comme une caresse, l'une de mes deux mains vint effleurer vos fesses. ou encore : Vous étiez enfin prête à vous donner à 'homme, vous étiez enfin prête à croquer dans la pomme…
Difficile pour moi d'adhérer à une forme de poésie primaire.

   Anje   
11/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Contemporain.
La construction du vers 7 est maladroite. "Quand comme une caresse" semble insinuer que les "doigts agiles" courant sur le dos ne sont pas caresse et que celle-ci n'est donc là que pour la rime.
"Mes dix doigts"... Oui, tant mieux !...
Les rimes, banales dans leur ensemble, ne sont malheureusement pas décorées d'images originales pour donner un peu d'élan au texte qui reste une jolie description.
Un thème éternellement difficile.
Anje en EL

   papipoete   
12/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
contemporain
" oserai-je Madame, vous dire le rêve de cette nuit ? "
L'auteur-musicien imagine la dame, piano sur lequel il joue de ses doigts, sur toute la gamme des vibrations ; et inévitablement l'instrument réagit, présente ses touches extrêmes, que le maestro s'empresse d'explorer !
NB un poème à l'érotisme délicat, où Eve consent peu à peu, sans dire un mot, à s'offrir à son " découvreur " .
Au vers " ma bouche est descendue ", j'aurais préféré " ma bouche descendit " ?
Un poème " douceur ", alors que la radio ne nous parle que de viols !
papipoète

   Vincente   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai été très séduit par le champ poétique qui s'invitait dans le titre et les six premiers vers. Et puis j'ai senti mon plaisir de lecteur dans un texte érotique se tarir ou s'évaporer à chaque vers suivants. A peine je retrouvais le flambeau, par exemple dans :
"Vous vouliez, je présume, changer de partition,
Sentir dans votre corps bien d'autres vibrations.
J'ai doucement posé ma bouche sur vos lèvres
Pour tester, je l'avoue, le degré de la fièvre."
à peine je replongeais et me perdait dans une expression trop narrative. Pas ou peu d'images pour instiller le "rêve". J'ai trouvé qu'un certain prosaïsme ou des convenances comme dans "Car un peu de douleur avive le plaisir." ou "Vers la source de vie : là où coule la sève !" ou "Vous étiez enfin prête à vous donner à l'homme, / Vous étiez enfin prête à croquer dans la pomme." nous ramenaient systématiquement au pied du firmament !
Désolé mais je n'ai pas pu me laisser emporter dans cette trop brute "Marche Turque en la, en fa, en do !"

   Annick   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème ludique tant par le fond que par la forme : jeu érotique, jeu avec les champs lexicaux musicaux, ton badin :

"D'un brusque mouvement vous vous êtes retournée
Pour m'offrir l'autre face de votre nudité.
Vous vouliez, je présume, changer de partition,
Sentir dans votre corps bien d'autres vibrations..."

Le narrateur raconte un rêve qui en fait est un fantasme, où la notion de plaisir transpire à chaque vers :

"J'étais donc le pianiste, vous étiez le piano
Et mes dix doigts agiles couraient sur votre dos.
Je vous sentis frémir quand comme une caresse..."

Pour tout ce que je viens d'évoquer, j'ai aimé votre poème. Le déroulé de votre narration coule de source. C'est limpide, clair, structuré, joliment écrit.

Par contre, le rapprochement de "quand" et "comme" me semble peu heureux, musicalement parlant :

"Je vous sentis frémir quand comme une caresse..."

Et puis et surtout, le passé simple et le passé composé, temps de la narration au passé, apparaissent ensemble dans votre texte. C'est soit l'un, soit l'autre car ils n'ont pas le même emploi.

J'attends de vous lire une autre fois avec impatience.

   senglar   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Melaine,


Audacieux et charmeur... Espérons pour ce rêveur que la réalité soit à la hauteur de ses espérances. Au vu de ses connaissances il a toutes ses chances assurément. Qu'il installe en hâte un piano dans son salon, je le vois devenir femme, j'entends la Marche Turque.

Si ses voisins apprennent ça il y aura bientôt en France pénurie de pianos et pléthore d'amantes. Et de la France au monde...

C'est sûr qu'avec Mozart c'était gagné d'avance :)))


senglar

   Anonyme   
1/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
L'idée est plaisante.

Si j'ai perçu une certaine finesse dans les huit premiers vers, j'ai trouvé la suite sans trop d'originalité, avec des images où, parfois, la poésie est mise de côté.
" En voyant vos tétons fièrement érigés,
Qu'entre pouce et index, je les ferais souffrir,
Car un peu de douleur avive le plaisir." C'est carrément la pince ! (sourire).

Je n'ai pas trouvé la chute très originale.

Toutefois, une lecture intéressante.

   BlaseSaintLuc   
5/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Le début ma foi est une trouvaille, mais l'on tombe rapidement dans plus classique polissonnage, je m'attendais plutôt à deux colombes pour parfaire le décalage, amour lesbien, bien plus corrosif, après l’image du piano,le reflet d'une autre femme, jeux de miroirs dans le rêve ...

"là où coule la sève !"
ça ne coule pas bien là justement (enfin pour moi).

"Car un peu de douleur avive le plaisir."
Choix de penser ou d'écriture ?

"Vous aviez dépassé l'arche du pont des soupirs."

Maladroit (le pont des soupirs passage vers une prison...)


La fin est d'un machisme suranné.

Mozart, c'est bien, mais bon (sacré coquin celui-là, mais les choix musicaux pour la bagatelle ça ne se discute pas ...)
Moi, j'aime bien le trio pour cordes et piano de Schubert (mais ni voyer rien de coquin surtout !)


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