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Poésie en prose
Luna-Gtrrz : Double whisky
 Publié le 15/10/12  -  5 commentaires  -  2588 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

C'est un petit poème que j'ai écrit en quelques jours. Je ne sais pas ce que ça vaut, merci de me dire comment l'améliorer.


Double whisky



Vient un temps où il n'y a plus d'image.
Juste les choses, telles qu'elles sont, dans la chaleur de l'été
et puis les étoiles
avec leur visage et leur regard de folles qui vient sur nos peaux crever nos paupières baissées et lasses,
comme celles des aveugles.

Mais, il est l'heure pour moi de retourner contre les phrases
d'étendre mon corps près de leurs chairs usées,
leurs muscles fatigués de s'être tendus vers l'infini.
Leur corps ridé, crispé comme ces arbres qui s'en vont mourir dans le ciel
et n'y arrivent jamais.

Voilà.
Il est temps pour moi de tout réécrire,
Tout ce qui vient de se passer,
Tous ces instants qui n'ont d'histoire à voler que ce cri immense
qui jaillit comme une flamme
qui ressemblent aux chants des fous abandonnés dans leur mystère
ces fous qui traînent au bord des routes là où personne ne vient,
pour que personne n'entende,
pour que personne ne voie,
leur visage défiguré de lumière.

Tu étais beau ce soir-là.
Tes yeux ne s'inclinaient plus.
Tu regardais.
Tu regardais tout sans comprendre
et puis tu ne cherchais plus à comprendre.
Chaque seconde passait sur toi comme des brûlures.
Tes yeux flambaient,
Se dépeçaient.

Je t'aimais comme on aime la Lune
À genoux
Les yeux levés comme ceux qui l'observent
et ne savent pas, et ne savent rien
du gris de ses graviers
tout doré de poèmes,
les yeux qu'on sait incapables d'y arriver
Là-bas,
Contre les roches poussiéreuses et tristes.

Je me disais : j'aurai pas le temps de voir,
J'aurai pas le temps d'y mourir,
Contre toi.

Tu n'étais jamais là.
Tu étais celui qu'on guettait par la fenêtre, dans nos hivers angoissés
où on t'attendait, et on t'attendait toujours
au fond du va-et-vient de nos paroles de nos phrases, où tu n'étais pas,
où on t'inventait.
On t'inventait mal, on t'inventait des visages et des voix. On ne savait pas dire ton nom et personne ne te donnait le même.
Quand je t'ai vu la première fois, j'ai su lequel était le vrai. Puis j'ai oublié.
On a construit toute notre maison autour de ton absence, et elle l'habitait bien plus que nous l'habitions,
nous qui n'étions rien, qui restions là à attendre chaque jour, chaque repas que tu viennes à ta place, là où on t'avait mis le couvert
Et on crevait de faim, nous, à force de t'attendre, si tu savais,
Combien de temps on a attendu pour vivre.


 
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   Pimpette   
5/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je reviens pour la troisième fois...
C'est un texte qui intrigue et dont on aimerait bien déchiffrer le sens exact, mais je n'y parviens pas....une femme douloureuse...un grand amour décevant....un homme absent définitivement après avoir été absent de la vie quotidienne d'une famille....
Le "Double Whisky" du titre ajoute, bien entendu, un élément au tableau et le désir de 'réécrire ce qui s'est passé arrive comme une confidence?
J'aime "ces arbres qui s"en vont mourir dans le ciel et qui n'y arrivent jamais";
Bref, je suis désemparée et le laisserai volontiers en rade si je ne sentais pas une souffrance derrière tout ça..et j'aime encore plus les gens que les textes.....

   Marite   
15/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Plutôt que "Double whisky" pour le titre je verrais bien "Coeur à nu" car c'est ce qui me reste comme impression après avoir lu cette poésie en prose. J'y ai trouvé de belles choses, le premier paragraphe est mon préféré. Mais j'aime aussi le second ...
J'ai toujours un peu de mal à apprécier les textes de cette catégorie et à déterminer si vraiment ils contiennent de la poésie. Ici, il me semble qu'elle est bien présente ou plutôt je la ressens comme telle : une belle façon d'exprimer la douleur et la souffrance.

   brabant   
15/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Luna-Gtrrz,


"C'est un petit poème que j'ai écrit en quelques jours. Je ne sais pas ce que ça vaut, merci de me dire comment l'améliorer."

Ben... "quelques jours" c'est pas assez pour un travail sérieux et c'est trop pour un travail inspiré. Un poème c'est du labeur et de la sueur ou bien c'est un coup de génie, un trait, un éclair, une illumination. "quelques jours" c'est un moyen terme et moyen est synonyme de médiocre, médiocre étant équivalent à milieu.
A mon avis hein, mon simple avis...

Cependant, toujours AMHA, pour valoir ça vaut !

J'aurais seulement condensé un peu, ramassé le texte où je sens parfois une certaine complaisance du dire, de l'épanchement, de l'étalement (lol). Et puis "petit poème", c'est vite dit : 2588 caractères tout de même. Je me serais personnellement contenté d'un simple whisky ; mais non je n'ai pas dit un baby ! :))

Ceci dit dit j'ai plutôt aimé et j'espère que ce poème fera des petits.
Sans ironie !

Merci pour ce chant, cette prière, ce style (oui !), cette délicatesse. Pourquoi faut-il que la beauté ne soit feu que d'elle-même ? Ici, non pas double, mais triple eau de feu !

Ughhh !

lol


ps : J'aurais bien mis TB mais B+ est bien plus facile à améliorer. Alors pour satisfaire à votre demande...

:))

   ristretto   
22/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
un très beau poème
même si j'y vois deux poèmes
ayant du mal à relier la dernière strophe au reste

mais c'est votre chemin, le mien (celui de la lectrice et de son propre imaginaire - s'arrêtait à "contre toi"

de belles images
merci et à bientôt

   Anonyme   
14/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les mots que l'on jette comme bouteille à la mer, sont remplis de nos plus fortes émotions. Là, on ne triche, cela se sent et tout au long de ma lecture, mon ressenti s’imprègne du vôtre sans pour autant en percer le mystère. J'ai connu ces moments d'urgences où il fallait "raconter" un peu pour dire beaucoup.

Il y a sans doute des imperfections dans votre écrit, mais l'important n'est pas là, d'ailleurs les corriger seraient une erreur, cela ôterait une certaine valeur à votre écrit, la spontanéité les tolèrent aisément.

Vos écrits sont attachants, et très troublants. Ils sont un peu déstabilisant.


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