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Poésie néo-classique
Luz : À la nuit montante
 Publié le 26/10/12  -  19 commentaires  -  519 caractères  -  488 lectures    Autres textes du même auteur

"La nuit monte de la terre"
Joyce Carol Oates


À la nuit montante



Vent léger dans le feuillage ;
Contre le soleil couchant,
L'étang, de fils d'or, se moire.

La lune, dans son corsage
De nuages gris et blancs,
Se faufile sur l'eau noire.

Inquiétude de l'attente,
Longs souffles et bruissements
Juste avant la nuit montante.

Alors s'effacent la plage
Et la rive, lentement ;
De même que mes cent pas.

Vent léger dans le feuillage,
Lueurs d'argent sur l'étang ;
Pourquoi ne vient-elle pas ?


 
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   Pimpette   
10/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle musicalité, une simplicité de propos, c'est beau...Verlainien? j'ose à peine le dire..
Bref, un charme terrible dans ce petit morceau très délicat

   stellamaris   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Simplicité du propos et du langage, des images splendides, rythme et ponctuation parfaits, contraste entre la sérénité du tableau et l'inquiétude de l'attente... Tout coule de source, je suis envoûté. Superbe !

   domi   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Qu'ils sont beaux ces heptasyllabes...
poétique et original, malgré le thème de l'attente et de la nature, ce poème est un bijou, une merveille!
et pour moi qui cherche désespérément une définition "satisfaisante " du néoclassique, c'est décidé je l'ai trouvée ici ; on sent une maîtrise parfaite, et la liberté de formes et de rimes est ici un "plus", jamais un "moins"... Sous le charme!

   Anonyme   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle réussite que d'enfiler des haïkus (ou presque) pour faire un poème (avec atmosphère s'il vous plait).
La reprise de "Vent léger dans le feuillage" entre le premier et le dernier est même très sensée.
Mine de rien, de la belle ouvrage.

   Cendres   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je rejoins les autres commentaires. Voilà une perle qui roule sur la langue.

(Je signale juste que dans cette harmonie j'ai ressenti comme un effet malvenu sur "de même que mes cent pas", le mot "cent" venant en rime prématurée avec "lentement" un effet déstabilisant qui pourrait être intéressant dans un autre contexte mais pas trop ici où tout s'étire en douceur.)

Ce détail mis à part, c'est Splendide. J'aime et l'objet et le transport.

   leni   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est simplissime et de toute beauté C'est sonore dans un diaporama d'images:la lune dans son corsage...Alors s'effacent.... Un peu court!!

   brabant   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Luz,


C'est un beau texte, très travaillé, très construit, que j'ai cependant eu du mal à visualiser, sans doute parce qu'il y a eu cette histoire, que le lecteur (en l'occurrence moi) doit reconstruire, de l'attente. Je cherche à deviner, je m'interroge sur l'avant et le suspens des cent pas; alors que le paysage se meut plus lentement que les battements précipités, les saccades de mon coeur et que s'effacent les cent pas, impatient/e/s dans cette nature qui n'est pas au même rythme. La superposition/fusion a été laborieuse pour moi, ne s'est élaborée que difficilement. Cette nuit s'est montée contre mon intellect (ben oui quoi j'en ai un) qui s'est trouvé coincé là, sollicité à son détriment, paresseux plongé dans le sommeil d'une nuit qu'il eût voulu descendante.

C'est du beau travail tout de même hein ! lol


Formidable incipit d'une formidable auteure ! Merci !

   Anonyme   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je veux profiter de votre beau poème pour taper une nouvelle fois sur la tête de la ponctuation.
Elle me semble ici particulièrement inutile :
1. Le poème est suffisamment simple pour être compréhensible sans ponctuation.

2. Votre ponctuation est discutable (comme très souvent avec ceux qui l'utilisent). Notamment votre point à la fin de chaque strophe. Si vous récitez votre poème, vous verrez qu'il est quasiment impossible de laisser tomber complètement la voix à la fin de la strophe, par le simple fait que les vers et les strophes sont très courts, mais aussi pour une question de rythme. Or, cette pause forcée est ce qui différencie le point du point-virgule, lequel permet de ne pas baisser complètement la voix, ce qui serait assez désastreux. C'est donc à mon avis , le point virgule qui est correct, à part le point à la fin de la 3e strophe, qui lui est justifié.
Tout ça pour dire que la ponctuation diminue la valeur de votre poème. Un poème c'est un diamant qui doit être le plus pur possible, et chaque signe de ponctuation est une scorie qui lui enlève un peu de carat.

3. Vous avez choisi une versification impaire (ça nous change un peu) et courte. Le rythme est donc très important. Il est vital que le poème respire en permanence, car il n'a pas à l'origine le souffle naturel d'un alexandrin. La ponctuation comprime le poème.

4. Vous avez choisi d'évoquer la nature dans son harmonie, ses bruissements, comme un " vent léger " , une plage qui s'efface. Ce sont de belles évocations, mais là encore cet équilibre est rompu par la ponctuation. Le rythme que vous imposez est en contradiction avec le sens du poème.

5. La poésie sans ponctuation réserve quelquefois à son auteur (involontairement ou non) des doubles métaphores. Par exemple, la première strophe pourrait avoir un double sens :
" Vent léger dans le feuillage / Contre le soleil couchant " où c'est le vent qui est contre le soleil, et non plus l'étang. Cette double lecture poétique est castrée par la ponctuation, et j'en veux à l'auteur de ne pas saisir toutes les occasions d'être un vrai poète.

Vous savez ce que j'ai fait, Luz ? J'ai supprimé toute votre ponctuation et je me suis mis un " Exceptionnel ".

Cordialement
Ludi

   Arielle   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Par sa liberté apparente mais subtilement construite, par son rythme d'heptasyllabes si musicaux, l'écho des sons qui se répondent à l'intérieur des vers (en , l), par ses images chatoyantes et l'histoire qu'il nous raconte sans lourdeurs inutiles ce poème s'approche pour moi de la perfection.
Une grâce toute verlainienne (Pimpette, je suis d'accord avec toi) qu'on rencontre rarement sur le net. Je suis vraiment admirative et rêve de parvenir à une telle maîtrise tout en gardant cette simplicité remarquable.
Edition : D'accord avec Ludi pour la ponctuation que j'ai délibérément ignorée dès la première lecture.

   Marite   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très belle poésie, juste comme j'aime. La simplicité et le naturel de l'expression font penser à des vers libres et pourtant il y a vrai travail de composition. Pour preuve la régularité du rythme et des rimes. Pour ma part, le tableau de cette nuit montante s'est offert à mes yeux avec beaucoup la clarté :
" L'étang de fils d'or se moire"
" La lune ... se faufile sur l'eau noire"
La plage et la rive qui s'effacent ...
" Les lueurs d'argent ..."
Et en accompagnement les " Longs souffles et bruissements ... Vent léger dans le feuillage, "

Je partage l'avis de Ludi en ce qui concerne la ponctuation. Elle aurait pu être oubliée cela ne gêne en rien la lecture et la compréhension des vers.

   Bidis   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Les deux dernières strophes donnent une tonalité qui remonte vers les premières de sorte que l'ensemble baigne dans une très jolie mélancolie : telle est l'impression que ce poème m'a donnée et
comme mon évaluation dépend toujours du plaisir et de l'émotion qu'un texte me procure, j'y vais aussi de mon petit "exceptionnel".

   melancolique   
26/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

Ce poème est juste merveilleux : des images simples mais chargées d'émotions qui défilent, et un rythme très agréable à lire. J'aime tous les passages et je retiens surtout:

"Inquiétude de l'attente,
Longs souffles et bruissements
Juste avant la nuit montante."

Et la fin avec la répétition du vers:
"Vent léger dans le feuillage ;"
que je trouve très réussite.

Merci beaucoup pour cet instant de pur poésie.
Au plaisir de vous relire.

   Miguel   
28/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'emploi de l'heptasyllabe, surtout employé dans cette terza rima, donne au poème quelque chose de furtif qui exprime fort bien l'apparition presque imperceptible de la nuit. Tout est dans la sensation, que rendent si bien les phrases des premiers tercets, presque des haikus comme pich l'a fait remarquer.
Ces "cent pas", s'ils ne sont pas très mélodieux (un autre l'a dit), expriment une attente fiévreuse dont le mystère se résout dans l'interrogation angoissée du dernier vers.
Un vrai régal.

   Arduinna   
27/10/2012
Superbe tableau.
Mon seul regret : la ponctuation. Ce texte s'en passerait très bien et n'en serait que plus allégé, plus aérien encore.
Maintenant je reconnais que l'inversion (permettant la rime moire-noire) est complexe à assumer sans ponctuation :-)

Dans tous les cas, il ne s'agit que de chipotage. La poésie est là et bien là, et c'est tout ce qui compte.

   funambule   
27/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup la construction... dans tous les sens du terme mais particulièrement pour la structure. Les deux (trois) dernières strophes "dévoilent"... avec un crescendo qui justifie la belle (et pleine d'émotion) description précédente. Un régal pour moi, simplement!

   CharlesVerbaud   
27/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Je regrette toujours que les auteurs ne fassent pas l'effort de faire du vrai "classique", ici cela le mériterait franchement.

Cette forme très légère et le propos ne sont pas sans faire penser à certains poèmes de Verlaine.

Je ne suis absolument pas d'accord avec ceux qui veulent supprimer la ponctuation. La course au "modernisme" qui voudrait la rendre superflue est plus que dépassée. La correction de la langue passe aussi par la réappropriation de ces signes, notamment le ; que je suis ravi de vous voir employer.

Par contre la strophe centrale n'a pas de verbe conjugué. Mais elle résume à elle seule le poème, et marque le basculement entre les deux moitiés. Peut-être est-ce une volonté de votre part, mais cela semble non construit, inachevé, comme des mots jetés pour remplir dans l'attente de corrections ultérieures.

Attention aussi aux inversions : l'étang, de fils d'or, se moire
Pour le coup c'est très lourd dans ce poème léger, vous êtes obligé de mettre une double ponctuation dans un vers court. Cela sent la cheville, le remplissage pour le compte.

Vraiment, deux trois coups de pinceau en plus, et ce poème aurait plus d'éclat encore.

   Anonyme   
9/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
La structure est de façon certaine impeccable mais personnellement ces histoires de vent léger, de feuillage, d'étang qui se moire, d'or, d'argent et de bruissements ne me touchent pas parce que c'est du trop vu, du trop lu.

Une dextérité à regarder sur un autre thème.

   jfmoods   
7/7/2018
Ce poème de cinq tercets est constitué d'heptasyllabes reposant sur un jeu de cinq rimes (1-4-10-13 / 2-5-8-11-14 / 3-6 / 7-9 / 12-15), suffisantes et pauvres, majoritairement féminines, le vers 13 reprenant le vers 1.

Le décor s'esquisse à un moment charnière du jour ("Contre le soleil couchant" / "Juste avant la nuit montante"). Par un jeu de contrastes saisissants, le champ sensoriel se pare d'une tonalité fantastique (ouïe : "Vent léger dans le feuillage" × 2 / "Longs souffles et bruissements", vue : "L'étang, de fils d'or se moire", "La lune, dans son corsage / De nuages gris et blancs, / Se faufile sur l'eau noire", "s'effacent la plage / Et la rive lentement" / "Lueurs d'argent sur l'étang").

Le coeur du poème dévoile les contours d'un rendez-vous amoureux ("l'attente", vers 7) préparé, aux strophes 1 et 2, par l'image du vêtement ("fils" au vers 3, "corsage" au vers 5). L'impatience gagne le locuteur (métonymie : "mes cent pas"). La perte des repères générée par le décor finit par se communiquer à l'histoire intime (nom commun : "Inquiétude", question ouverte : "Pourquoi ne vient-elle pas ?").

Le rythme, bancal, épouse l'instabilité du moment décrit.

Merci pour ce partage !

   papipoete   
12/12/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Luz
Je vais et je viens, près de l'étang où nous avons rendez-vous, elle et moi. Je ne suis pas vraiment seul, Dame Lune tient la chandelle, alors que mon coeur manque de feu. Le vent me souffle un petit air, me tient compagnie... mais peu à peu, je désespère ; " pourquoi ne vient-elle pas ? "
NB quel soupirant ne fit-il pas ces cents pas, bientôt multipliés par X ? Et le portable n'existant pas, le pigeon voyageur dans son nid, se ronger les sangs et songer " c'est foutu ! te voilà bien eu ! "
Mais ces pas contés comme une ballade, où comptent les pieds, nous offrent un bien joli poème, dans ce décor suranné où " l'étang, de fils d'or, se moire "
le second tercet est pur délice !
Des heptasyllabes si rares, vêtent ce moment de si belle façon !


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