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Poésie néo-classique
Lyl_mystic : Pluie
 Publié le 10/06/13  -  7 commentaires  -  1505 caractères  -  186 lectures    Autres textes du même auteur

Mauvais temps…


Pluie



Les routes de pluie noire aux pavés ruisselants
Demeurent dans l’air lourd d’humide couleur fraîche ;
Les passants ont les yeux aiguisés d’aigles blancs,
Et les cieux tout autour sont éclairés de brèches.

Des ultimes idées semblent lécher les murs
Des maisons délaissées qui croulent sous le poids
De l’eau envahissant tous les moindres murmures ;
Le ciel s’étire bleu à la blancheur des pois.

Le quai est suspendu comme une éternité,
Les rails sont écorchés par des pigeons de pierre,
Le soleil blanc s’est lové comme un ours polaire
Dans un champ de coton au matin d’un été.

Les esprits volent bas sous les cieux gras, immenses,
Qui emplissent les yeux de mornes paysages.
Les déluges huilés sont ceux des journées rances,
Qui semblent diluées au soleil de passage,

Comme un cierge tout blanc qui nous verse sa cire,
De soleil et de pluie et de graves soupirs,
Brûlant nos cœurs éteints de vent et puis de liège,
Comme un souffle marin grisé de sortilèges.

Et je vois la mer bleue dans le ciel enrhumé,
Qui déborde des nues sur l’avenue déserte,
Les toits sont parcourus de lignes parsemées,
De la pluie égouttée sur les poubelles vertes.

Et la fenêtre est bleue, écrasée par les gouttes,
Lente est la dérision du monde qui se noie,
Qui brouille nos yeux morts, nos yeux comme des voûtes,
Ô torrents asséchés de cœur ou bien de foi.


 
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   rosebud   
10/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme c'est bon de respirer à l'aise dans des alexandrins légers, dépourvus de chevilles voyantes et de tournures grotesques.
Ca tourne rond, ça coule de source (ou plutôt de nuage).
Et voyez comme une vertu, la simplicité, en contient une autre: l'inspiration. Débarrassée du lest des complications (on se demande comment elle fait), l'auteur se permet des envolées inattendues et stupéfiantes comme la blancheur des pois, les pigeons de pierre ou nos coeurs de liège.
J'aime particulièrement les 4ème et 5ème quatrains.
Merci beaucoup Lyl_Mystic!

   Laroche   
10/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour. Un paysage belge verlainien, même si la versification paraît plutôt baudelairienne.
Il y a de la classe dans ces sept strophes d'alexandrins à rimes croisées. Je ne vais pas vous assommer avec le lancinant rappel des contraintes formelles supposément exigées, et vous dirai seulement que je ne trouve pas très joli le "Des ultimes" du vers 5.
Cordialement.
Marc Laroche

   Cyrill   
10/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Malgré des images très fortes que j'ai beaucoup appréciées dans ce poème essentiellement descriptif, je me sens un peu écrasé par ces alexandrins qui parfois me semblent relever d'un bavardage intarissable. Je m'explique : tout est dit en somme, rien n'est laissé vraiment à l'imaginaire du lecteur.
Certains mots par exemple ne semblent se justifier que pour faire le compte de 12 syllabes ( "tous les moindres" , "de vent et puis" ) et alourdissent de ce fait une lecture qui est déjà rendue difficile par des sonorités assez agressives.
Bien sûr, nous ne sommes pas ici sur une plage des Caraîbes, et je suppose que ce parti pris de consonnes dures est un choix réfléchi de l'auteur.

J'ai cependant beaucoup aimé, prises séparément, les métaphores qui jalonnent ce poème.

Cyrill

   Sansonnet   
10/6/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un hymne à la pluie assez décevant ! Même après une deuxième lecture (histoire de voir plus en profondeur)

Certes c'est fluide, mais je ne suis pas garant du "tout sur l'image" qui contraste avec la logique et la cohérence utile à la compréhension globale du texte.

Au final, je me trompe peut-être à chercher une histoire dans la poésie. Peut-être que seules les nouvelles peuvent m'apporter ces voyages de quelques lignes...

Bref, selon MOI,
Techniquement, c'est bien
Le rythme, pareil
La musicalité, pas transcendante, loin de là
les images, moyen
Un final qui ne me parle donc pas.

   brabant   
10/6/2013
Bonjour Lyl_Mystic,


ça me donne l'impression de regarder un Vlaeminck et ça c'est bien...
ça me donne l'impression de lire du Verhaeren et ça c'est bien aussi...
Mais vous n'êtes ni l'un ni l'autre et ça ça l'est moins, mais non ! je plaisante, vous avez bien le droit d'avoir votre spécifité et je dirais même que c'est heureux :)
Ceci dit il est bien lourd ce ciel et elle est bien lourde cette pluie, ça cumule, ça accumule, il y a beaucoup à trancher et retrancher (essorer ?) mais je casse vos pieds à dire cela :) et rajoute à cette "Pluie" qui déjà suffit à assécher le coeur et la foi par un curieux retour des sens.

Je n'évalue pas en bonne poule mouillée :))

Mais tout de même il fallait oser ces si nombreuses surprenantes images, très très décalées à mon modeste avis. Le "soleil blanc" un "ours polaire" dans un "champ de coton", "Les esprits volent bas" valent leur pesant de sel. Je pourrais relever de tels décalages super audacieux pour chaque strophe. Surprenant, possiblement déstabilisant (dans le sens de dubitatif) en ce qui me concerne.

A vous lire cependant envers et à l'endroit car finalement je crois que j'aime bien ce que vous faites :)

Mais si ! :)))


Lol

   In-tenebris   
13/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème plein de perspicacité. Je le vois dénoncer par de belles métaphores la bataille entre le bien et le mal; ainsi que le monde reniant le coeur et la foi. Mais l'auteur est la preuve que quelques lumières parviennent encore à s'élever, ce qui me donne beaucoup d'espérance. Merci pour ce joli poème.

   David   
19/6/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Lyl_mystic,

J'ai eu du mal à rester près des vers, je ne sais pas si je lis un état d'âme ou bien la description onirique d'un paysage. L'un pourrait être l'image de l'autre, je crois qu'il y a un lien larme/pluie, le mot larme n'apparait pas mais la fin le laisse penser je trouve.

"Le soleil blanc s’est lové comme un ours polaire"

Bon, je le trouve "moche" ce vers, outre la césure en travers du mot "lové", les enchainements "solei[l bl]anc" et "ou[rs p]olaire" ont trop de consonnes et je crois qu'à lire à haute voix, on prolongerait naturellement en "soleille blanc" et "ourse polaire" ce qui va renforcer l'arythmie avec les autres alexandrins mieux équilibrés.

Sinon, j'aime bien l'ours blanc dans le champs de coton, c'est très original et bienvenu.

"Les routes de pluie [noire] aux pavés [ruisselants]
Demeurent dans l’air [lourd] d’humide couleur [fraîche]"

Les vers sont surchargés de qualificatifs, entre crochets, c'est pas un mal un à un mais c'est le rassemblement sur les deux vers qui alourdit le tout.

Il y a des répétitions sensibles aussi : "soleil" trois fois, "blanc" trois fois et un "blancheur", autant que le mot titre "pluie" qui apparait trois fois également.

   XM   
19/6/2013
Commentaire modéré


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