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Poésie en prose
Lylah : Ils m’attendent
 Publié le 16/04/16  -  16 commentaires  -  1765 caractères  -  227 lectures    Autres textes du même auteur

Encore quelques mois de patience… ou d’impatience.


Ils m’attendent



Bien au doux dans son ventre, je me berce au roulis de son pas qui me mène aux portes de sa vie.

Elle m’attend.


Lorsque nous sommes seules, elle confie au silence ce qu’elle n’a jamais dit, et même ce qu’elle ignore.

Les notes de sa voix scandent la mélodie qu’elle chantonne pour moi de toute éternité.

Elle me pare de ses rêves, invente un univers qui parle d’infini et je bois la lumière aux sources de son cœur.

Elle m’attend.



D’un seul doigt sur mon pied qui vient tambouriner à la frontière du monde, ou de sa paume offerte à mon dos qui ondule, elle dessine en souriant un parcours de caresses.

Je l’explore en rêvant au jour où je saurai la douceur de ses mains sur mon corps révélé.

Elle m’attend.




Autour d’elle, souvent, je perçois d’autres chants.

L’un est grave et puissant, aux accents de rocaille et de grondements sourds.

Il envahit l’espace et serait effrayant sans ces flots de tendresse qui, en vagues constantes, parviennent jusqu’à moi.

Je sens son impatience, et son envie parfois pour le doux privilège qu’il ne peut partager.

Il m’attend.




L’autre est perlé de rires. La joie qui en jaillit éclabousse le ciel de mille éclats de vivre.

Du haut de ses trois ans, il m’appelle « Petite ».

Il m’ouvre le chemin, m’invite à le rejoindre, et me promet qu’un jour il m’apprendra aussi à pêcher les étoiles.

Il m’attend.





Parcelle d’éternité, je viens de l’univers.

J’ai mille noms d’ailleurs…

Mais pour cette terre, seul leur amour me nomme.


 
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   StayinOliv   
21/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé votre poème sur cette merveilleuse chose qu'est le fait de porter la vie, vu de l'intérieur. Vos images sont vraiment belles et poétiques, mais souvent bien trop longues, ce qui casse parfois le rythme de votre texte. Peut être davantage de ponctuation suffirait-il à résoudre le problème ?

   Lulu   
21/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

je suis toute charmée par ce texte qui dit bien l'attente et la douceur d'une telle attente d'un point de vue, lui, inattendu...

On s'y retrouve, ou on se représente ce que cela peut être de vivre déjà une belle aventure depuis l'univers que se crée un fœtus.

J'ai bien aimé les derniers mots : "seul leur amour me nomme". Si seulement, chaque présence humaine utérine pouvait vivre dans une telle attente bien tranquille, chargée, déjà, d'amour.

Enfin, ce que j'ai aimé, c'est le style simple de ces mots. Ils vont bien avec le regard singulier de l'enfant. Pourquoi faire compliqué, quand on peut faire simple, en effet ?

Bonne continuation.

   Ramana   
30/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bon, c'est très joliment dit... D'accord, c'est la famille idéale, un couple, deux enfants, un garçon une fille, et il manque juste un chien, une cuisine Ikéa et une caravane à Palavas-les-Flots pour que le bonheur soit total ; mais il faut avouer que c'est joliment dit !
Et puis ça nous change des poèmes gris où noirs, a tel point qu'on se demande si l'auteur n'est pas déjà pendu lorsque nous le lisons. Mais lorsque l'enfant est désiré, cela peut nous faire plus de chances de donner, quelques années plus tard, un poète heureux.
J'aime beaucoup le final, parce qu'il nous arrache tout-à-coup à l'apparent conformisme du texte, en replaçant cette "parcelle d'éternité" que nous sommes tous, au cœur d'une perspective philosophique, voire spirituelle. L'amour (ou parfois le hasard) nous donne un nom, mais c'est un nom d'emprunt. L'individualité est passagère, mais ce qui l'anime est universel et n'a pas de nom.
Bravo pour ce texte certes lumineux, et pour tout dire inspiré.

   Anonyme   
31/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est joli.
C'est plutôt tendre et bien tourné, même si pour moi c'est plus de la prose avec une soupçon de poésie, que de la véritable poésie en prose.
Ce n'est pas très original, mais je trouve que ça fonctionne plutôt bien.
En l'état je trouve ça sympathique.

   MissNeko   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel poème charmant !
Les images sont belles et fraîches, les phrases certes un peu longues mais cela rappelle la longueur de la grossesse finalement !
Une bien agréable lecture pour moi dont la grossesse ne remonte qu à un peu plus de deux ans.
Merci beaucoup

   troupi   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lylah

"Bien au doux dans son ventre, je me berce au roulis de son pas qui me mène aux portes de sa vie. "

Début très prometteur pour une bien jolie histoire vue sous un angle original mais ensuite les phrases trop longues diminuent l'effet poétique.

C'est dommage car il y a de belles images et heureusement le dernier tercet sauve l’ensemble.

"Parcelle d’éternité, je viens de l’univers.
J’ai mille noms d’ailleurs…
Mais pour cette terre, seul leur amour me nomme."

Je connais vos autres textes et peut-être que la forme utilisée auparavant convient mieux à votre écriture, ça vaut la peine de se poser la question.

Édit : Je suis allé relire vos autres textes et je sais ce qui me chiffonne dans celui-ci. Au lieu de procéder par petites touches en laissant la porte ouverte à l'imagination du lecteur vous dites tout, un peu comme si vous aviez la crainte de ne pas être comprise.
Ce qui donne cette prose pas très poétique que j'ai ressentie à la première lecture et qui se confirme.
C'est votre choix d'écriture d'aller explorer d'autres chemins mais pour ceux qui vous suivent cela peut être surprenant.

   papipoete   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Lylah ; Bien avant que je vienne au monde, au sein de Maman où si douce était ma couche, je savais qu'on m'attendait ! En effet, une grosse voix et une plus fluette parlaient alentour, ou bien même au ventre qui me portait . Maman me confiait des secrets, des mots qu'à nul autre, elle dirait . Qu'était la vie au-dehors ? mais une certitude, 3 personnes l'habitaient, 3 personnes m'attendaient ...
Le 5e vers est fort attendrissant ; j'ai l'impression que le sujet de votre poème est pour vous, histoire récente ?

   Anonyme   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je me suis laissée séduire complètement par ce texte rempli de tendresse qui me parle tant, même si cela est très loin, le souvenir reste toujours fort. J'ai beaucoup aimé ce long dialogue descriptif, il y a tant et tant à dire en neuf mois de vie intérieure perçue, c'est là le livre d'avant ma naissance, que c'est vraiment charmant.

Je me suis plu à vous lire et vous relire, agréable est la formulation de cette belle attente, tout en douceur, du bonheur en partage, tout cela est très réjouissant, que d'amour, on en a tellement besoin. Ce texte est régal, et ces quelques petits défauts le rendent encore plus beau. Merci pour ce très chaleureux moment.

   FABIO   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bravo, trés touchant, de belles images, qui expriment l'impatience, l'amour, la continuité, la vie quoi....
une belle prose avec de mots qui charment ma lecture,
bien équilibré, musical et enjôleur.

   Pouet   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lylah,

Un joli thème que j'ai vécu moi-même il y a peu, du côté de la "voix aux accents de rocaille":)

De bien jolis passages pour exprimer tout en douceur la maternité, du côté du bébé.. Vraiment sympathique et sensible.

Le côté "poétique" au sens métaphorique du terme est plus ténu, le sens est clair, bien posé, le sujet y est sans doute pour beaucoup.

Je me dis en lisant ce poème, qu'en l'étoffant, en y ajoutant peut-être un brin d'humour et de décalé, qu'il ferait une bien belle nouvelle.

Au plaisir de vous (re) lire.

   Robot   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le parti pris de donner la parole au bébé pour exprimer l'attente de ses parents est original et donne son charme au poème.
Il aurait gagné en fluidité et en poésie en découpant les longues phrases en proposition plus courtes permettant de supprimer les relatifs et les chevilles qui alourdissent un peu le texte.

"Les notes de sa voix scandent la mélodie [chantée] pour moi de toute éternité. "
On sait que c'est elle qui chante puisque c'est sa voix. Le "qu'elle" est donc peu utile et redondant.

"Elle me pare de ses rêves, invente un univers, [me] parle d’infini. [Je] bois la lumière aux sources de son cœur."

Il n'en reste pas moins que le texte est agréable à lire. Et que les trois dernières phrases sont superbes.

   emilia   
16/4/2016
Une prose très tendre sur les notes d’une berceuse qui évoque avec beaucoup de charme et de douceur l’attente impatiente de l’heureux événement qu’est la maternité quand elle est vécue comme une fête de l’amour et un partage familial au sommet du bonheur : l’arrivée d’une petite sœur… ; elle raconte aussi le lien unique et fusionnel d’une maman à son enfant, perçu comme un privilège, « paré de ses rêves », qui se laisse bercer « au roulis de son pas », au son de sa voix qui chantonne de joie…, sous la chaude caresse de ses mains, avec ce merveilleux projet d’avenir : apprendre à « pêcher les étoiles » aux côtés d’un grand frère qui ouvre le chemin… ; merci de nous faire partager avec elle cette lumière aux sources de votre cœur…

   Methos   
10/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Vous avez écrit un poème magnifique, si simple et si puissant à la fois.
Un grand bravo et un grand merci pour cette oeuvre que je relirai sans doute encore et encore les jours où j'oublierais comment on pêche les étoiles.

   Chicopn34   
13/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime le refrain du poème et sa musique toute en délicatesse.

   Epitete   
13/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé cette poésie, en fait j'apprécie beaucoup le concept. Je trouve juste dommage qu'on comprenne dès la première phrase de quoi il s'agit, j'aurais préféré que cela se dévoile au fur et à mesure.

   jfmoods   
23/6/2016
Le rythme interne au poème (hexasyllabes, alexandrins et, ponctuellement, trisyllabes) berce agréablement, en une maturation régulière, progressive, l'évocation, en focalisation interne, du lent processus de naissance de la locutrice. Ce choix de narration inscrit le propos dans une tonalité merveilleuse particulièrement bienvenue. Au centre du poème, tétrasyllabe et dissyllabe ("Autour d'elle, souvent") signalent l'ouverture de l'enveloppe intime au cercle de la famille. Le glissement de l'anaphore ("Elle attend.", "Il attend.") corrobore ce constat. L'aventure prodigieuse et bouleversante de la vie humaine se déploie, au fil du texte, devant les yeux éblouis du lecteur (prééminence des pronoms personnels sujets et compléments, adjectifs possessifs, champs lexicaux de l'ouïe et du corps, paradoxe : "elle confie... ce qu'elle ignore", hyperboles : "de toute éternité", "de mille éclats de vivre", "J'ai mille noms").

Ces quelques remarques n'épuisent évidemment pas la richesse du texte, comme dirait Louis.

Merci pour ce partage !


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