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Poésie contemporaine
troupi : Errances
 Publié le 15/04/16  -  12 commentaires  -  1583 caractères  -  193 lectures    Autres textes du même auteur

La nuit.


Errances



La nuit…

À l'ombre des parfums je regarde aujourd'hui
mes mains qui se fissurent et j'écoute la vie.
Celle qui durera l'espace d'un instant
ou bien l'éternité d'un fleuve de géants.

Et la nuit m'ouvrira au désert de lumières
qui enivrent les sols saturés d'aubes tendres.
Un jour gris fermera l'inutile destin
des ambres bleus noyés sous des eaux cimetières.

Un Rêve…

Je remonte le temps, celui des cathédrales,
quand je croyais mourir et que je visitais
seulement le passé qui ronge mon futur.

Des fleurs mauves s'étirent au bord de mes chemins,
quand un neurone noir assassine les blancs.
J'aime toujours autant quand je perds aux échecs.

Je joue…

Si je perds aux échecs je suis curieux de voir
la prochaine partie. Je relève des os
que j'ai aimés un jour, pas si lointain d'ailleurs.
Les années vont toujours chercher les souvenirs.

Et le temps n'ose pas effacer la mémoire
de granit effrité au fond des peurs enfouies.
Les souvenirs sont ceux que nous savons garder.
Une pierre qui pèse enfermée dans un os.

J'ai peur…

Les souvenirs sont lourds quand je ferme les yeux.
Dans une maison vide, sur un lit de hasard,
un tremblement m'effraie et je sais bien pourquoi.

Il me reste pourtant une image d'espoir,
au bord de tes jardins peuplés de lueurs mauves,
quand tu perds à la vie juste à côté de moi.

Le temps est un échec que l'on suit pas à pas.


 
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   StayinOliv   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Poème intimiste et lancinant ( enfin que j'ai perçu comme tel ) sur le temps qui passe. Même si toutes vos images ne me parlent pas j'ai bien aimé le rythme et l'atmosphère général. C'est seulement dommage que dans la 1iere strophe vous commenciez par des rimes et puis ensuite non. Pour plus de cohérence mieux vaut partir sur l’absence totale de rimes pour ma part.

   Ramana   
30/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Que sommes nous, d'où venons nous, où allons nous ? "Une pierre qui pèse enfermée dans un os" ? Où ne serons-nous, pour finir, que des os enfermés sous une pierre qui pèse ?
"Perdre à la vie", est-ce comparable à perdre aux échecs ? Le départ de nos proches est lourd de questionnements sur notre propre départ, après quoi il ne resterait en définitive, selon les plus pessimistes, que des os ! Heureusement, ce rêve qui vous apporte des "jardins peuplés de lueurs mauves", pourquoi serait-il moins réel que votre état de veille ?
Vos images sont très poétiques, et j'apprécie votre symbolique autour du temps, du jeu d'échecs, de la vie, du rêve. Pas d'expressions alambiquées, on se nourrit facilement de vos émotions. Moi, la nuit, je dors, mais bon...

   Robot   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle écriture pour ce texte pessimiste (un peu trop à mon goût) mais le fond appartient à l'auteur. Perso je ne considère pas le temps qui passe comme un échec mais comme un enrichissement... jusqu'à ce que mon corps et ma tête ne suivent plus je m'efforce de prendre tout ce que le temps me donne.
Mais vraiment, ce texte chapitré est d'une grande force avec des métaphores et des qualificatifs qui prennent aux tripes.

   Pouet   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une bien belle écriture ma foi, fluide et imagée comme je l'aime.

Alors je vais chipoter un peu quand même...

La première strophe me plaît dans son entier, sauf "l'espace d'un instant"... M'enfin, c'est trop commun ça! :)

Pas trop fan de ceci non plus:

"Je remonte le temps, celui des cathédrales,
quand je croyais mourir et que je visitais
seulement le passé qui ronge mon futur."

Enfin, les répétitions (celles que j'ai remarquées du moins), "vie, "souvenir" , "'os","échec" me gênent un peu.

Sinon j'aime tout, c'est superbe n'ayons pas peur des mots...

Si un dernier truc, j'aime beaucoup: "J'aime toujours autant quand je perds aux échecs." Mais j'aime moins du coup quand cette idée est reprise au début de la strophe suivante. Perso j'aurais changé d'idée, je serais resté sur le vers que je cite, point barre.

Quel dernier vers mes aïeux!

Tout ce que j'ai pu relever ne sont que des détails... Comme quoi on peut chipoter mais adorer quand même!
Un plaisir de lecture, bien sincèrement.

Bravo!

   placebo   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai beaucoup aime les 2 premiers quatrains, ils installent une vraie atmosphere.

Plus de mal avec les tercets, sans doute a cause de la construction, les 3 "quand" et surtout le "seulement" en debut de vers, je le verrais bien a la fin du vers precedent, le rythme se conserve et la logique est plus grande...

J'aime que les parties creent une suite mais les echecs ne m'ayant pas convaincus dans les tercets, j'ai decroche un peu pour la suite ; le "tu" apparait a la fin, je pense qu'il aurait gagne a venir un peu plus tot.

Bonne continuation,
placebo

   leni   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut troupy
Bel écrit structuré de lecture aiséeAvec comme à l'accoutumée de belles images

quad je croyais mourir et que je visitais
seulement le passé qui ronge mon futur.

Quand un neurone noir
Les années vont toujours...

Les souvenirs sont ceux...


ET la finale:le temps est un échec C'est troptriste!!!

Joli moment de lecture Merci et salut cordial Leni

   Anonyme   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut troupi... Quoi qu'en dise le poète, oui la solitude ça existe et les regrets aussi ! C'est ainsi que je résume ce poème.
J'ai aimé les quatrains de "La nuit", les tercets de "Un Rêve", beaucoup moins ce qui matérialise "Je joue", peut-être pas indispensables...
J'aime également les sept vers de chute hormis... "quand tu perds à la vie juste à côté de moi.", un vers dont je ne saisis pas bien le sens car que veut dire perdre à la vie... à moins que ça ait un rapport avec les échecs ?

Merci pour ce poème chargé de nostalgie qui reflète aussi parfois mes états d'âme mais ce n'est que ma lecture, peut-être pas la bonne...

   Vincendix   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte aussi complexe provoque une lecture compliquée, j’ai aimé les deux premiers quatrains et les deux dernier tercets, beaucoup moins le reste.
Une évocation douloureuse qui, à mon avis, pouvait se passer de certaines images mais je pense que l’auteur veut nous entrainer dans ses errances, on peut le suivre ou pas, je me suis contenté de le regarder.

   Anonyme   
15/4/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé le parallèle entre le jeu d'échecs et l'"échec" de la "bataille" livrée contre le temps (ce que dit la dernière strophe). Du reste, à partir de "J'ai peur..." jusqu'à la fin du poème, les images sont d'une tristesse infinie...

"quand un neurone noir assassine les blancs.
J'aime toujours autant quand je perds aux échecs."

Blancs contre Noirs, neurone dégénérescent (noir) détruisant les bons (blancs).

"Si je perds aux échecs je suis curieux de voir
la prochaine partie."

J'y vois un jour sans, plus difficile à supporter que les autres, avec l'espoir toutefois de jours meilleurs, malgré le poids des ans et les difficultés inhérentes à l'âge, ce qui pousse à toujours lutter.

"Le temps est un échec que l'on suit pas à pas."

La fameuse dernière strophe, dont je faisais mention au début, est criante de vérité car, au bout du compte, c'est le temps qui nous met en échec.

Wall-E

   Alcirion   
16/4/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Rien à dire sur le rythme et les sonorités, il y a une fluidité certaine, le court interlude entre les strophes est également une bonne trouvaille. Sur le fond, par contre les images n'ont pas vraiment percuté mon imagination, un peu trop douces pour moi sans doute. L'ensemble reste très cohérent.

   emilia   
16/4/2016
Perdre à la vie comme l’on perd aux échecs quand les saisons se déclinent à la recherche des souvenirs, « que mes mains se fissurent…/ que le passé ronge mon futur », quand les pions noirs et blancs symbolisent à la fois les conditions de vie et de mort ainsi que la dualité entre le jour et la nuit « quand le jour gris fermera l’inutile destin… et que la nuit m’ouvrira au désert de lumières… » ; une jolie métaphore que ce désert obscur qui ravive la peur ultime du cimetière et « de la pierre qui pèse enfermée dans un os », d’où le combat quotidien contre le temps qui « n’ose pas effacer la mémoire… quand les peurs enfouies ressurgissent… », dans cette confrontation aux épreuves de la vie et plus particulièrement « une maison vide et un lit de hasard… », avec cependant une image d’espoir dans la présence de l’être cher à ses côtés, un chemin partagé en restant dans la curiosité de la prochaine partie à jouer, malgré ces lueurs mauves qui évoquent peut-être le deuil et son ultime échec…

   troupi   
20/4/2016


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