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Chansons et Slams
macada : La demi-pendue
 Publié le 10/08/07  -  3 commentaires  -  2835 caractères  -  42 lectures    Autres textes du même auteur

Histoire d'une demi-vive , laissée pour morte, chantant sur la lande endormie.


La demi-pendue



Enfin, je suis paisible !
Qu’à moi-même nuisible.
Sous la lune inlassable,
Je creuse mon tombeau.
J’y jette des orties
Pour éloigner ceux et celles
Qu’un cœur trop chaud aurait pris
De s’y étendre avec moi.

Oh, perce-cœur, que viens-tu faire si bas ?
N’as-tu d’autre voleur à qui confier ta voix ?

Sur ma lande assoupie,
Je hurle à tue-tête
Le chant mauvais des corbeaux.
Et mon corps déjà raidi,
S’en va nu-tête
À la besogne de mon caveau.

Oh, perce-cœur, que viens-tu faire si bas ?
N’as-tu d’autre joueur à qui confier tes joies ?

Sais-tu que je n’ai rien à clamer que mon chant de damnée
Que seuls les fous de solitude se plaisent à écouter ?

Mon cou - auquel jamais
Mon ange ne daigna se pendre -
Porte encore le chanvre
D’un lacet mal ligoté.
Que le bourreau m’a ratée
N’allez point le narrer - il en serait mortifié.
Me balançant sans avoir l’air
D’y croire, mais en manquant,
Je me voyais sous terre,
La croix dessus, les pieds devant.
J’ai joué la pendule
Espérant, ridicule,
La faveur de ses trotteuses.
Je pactisais avec les fileuses
Et nous mis d’accord :
Parque rompit ma corde
Pour rallonger mon fil.
Échange subtil,
Ou vilaine promesse,
Dans l’ignorance souffrez que je vous laisse.
J’ai chancelé, ivre
Pour moitié de mort ;
J’ai titubé libre
En entière à mon sort.

Quel désordre avais-je mis ?
Pour mon cœur laid
Un cachot aurait suffit.
J’y aurais élevé
Mon cafard de compagnie,
Animal fidèle qui jamais
N’aurait manqué de mois
où me dire « je tiens à toi ».
Aucun chagrin ne m’avait noyée :
Toute seule, je l’avais fait.
Mais mes juges me sortirent des eaux
Pour me passer au fer chaud.
Mes torts me furent reprochés,
Sans raison, mes travers oubliés.
La question fut donnée :
Point de réponse abandonnée.
Car, par un ange, déçue,
D’or en plomb mon cœur s’était mu.
J’avais connu la sagesse et ses chaînes,
Et les délires du mépris ;
Le délice d’amour déchaîne
Le feu, les flammes et ses retours.
J’ai bien connu le prix
De l’humaine et ses détours.
J’ai reconnu la Faux,
Si vraie, et sans débours.
J’ai tout connu d’ailleurs,
D’ici, j’ai ôté le meilleur.

Du bout d’une corde,
La terre aussi est ronde.
J’ai à moitié quitté ce monde.
J’ai choisi la pénombre
Pour enfermer mes ombres.
À un bel hêtre, pour mon cœur las,
La corde au cou l'on me passa.
Mais elle céda.

Oh, perce-cœur, que viens-tu faire si loin ?
N’as-tu d’autre menteur à qui offrir ta main ?


 
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   TITEFEE   
16/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien
La corde au cou...ce sera pour la prochaine fois que la grande faucheuse viendra finir le travail du bourreau..
j'ai aimé.. je le dis

et en plus je le lis

http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/lademi-penduedeMacada.mp3

   Absolue   
23/8/2007
Je rajouterais bien un "m" à la fin de votre pseudo...
Sombre mais touchant

   Anonyme   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je passe, et je repasse encore et encore pour vous lire, je suis face à un texte pour moi très étrange, je n'arrive pas à accrocher, les mots ne me parlent pas du tout, malgré tous les efforts que je fais, je suis sans émotion face à votre écrit, je ressens un côté absurde, qui n'est pas engageant et propice à faire naître des images.

De plus ce texte rien de très gai, ce qui n'arrange rien et renforce mon impression désagréable.

Il y a des textes comme cela, il vous échappe, pourtant je sens un certain potentiel dans votre écrit, parce que l'écriture me semble fluide dans sa forme, c'est simplement le fond qui ne correspond en rien à mon attente de ce que j'aime lire parfois en poésie.

Mon appréciation sera pour la forme non pour le fond.


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