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Poésie en prose
macalys : Larmes de pluie
 Publié le 22/10/07  -  11 commentaires  -  1221 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

Petit billet d'humeur devant une tasse de thé...


Larmes de pluie



L’eau grise frémit dans la tasse, la même eau grise que l’on aperçoit par la fenêtre, qui tombe du ciel et recouvre tout, surtout l’envie de se lever, de travailler, de vivre.

Farouche, elle saisit un sachet de thé et le plonge dans le liquide bouillant. L’eau vire au brun foncé, l’humeur aussi. Le reflet de son visage tremblote à la surface du thé et à la surface de la fenêtre. Elle grimace. Cette eau grise partout l’envahit. Elle a froid, elle boit une gorgée, elle a chaud. Elle scrute les ondulations dans sa tasse, peut-être pour y trouver des indices sur les couleurs de sa journée… Le brun deviendra-t-il noir ? Les bords rouges de sa tasse lui mentent.

Et déjà, elle sent la moiteur du thé matinal exsudé par tous les pores de sa peau. Elle sent aussi l’eau grise de pluie mouiller son visage et ses vêtements, cette eau triste qui la rendra collante et maussade pour la journée. Eau dedans, eau dehors, elle essaie de surnager. Chaque jour pareil. Parfois, elle aimerait capituler, se jeter dans un fleuve, dans un lac, et laisser l’eau la vaincre. Une pensée fugitive, un reflet doré au fond de sa tasse. Puis elle oublie, enfile son manteau et part affronter les éléments.


 
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   nico84   
23/10/2007
 a aimé ce texte 
Bien
La forme du poéme m'a surpris ! (il faut que je pense à me documenter d'ailleurs) mais au dela de cette surprise, tes bonnes idées sont trés bien retranscrites.

Il ne m'a pas chaviré le coeur mais il m' fait tantôt sourire tantôt réfléchir :)

   Ninjavert   
26/10/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Grand amateur de thé, j'ai beaucoup aimé ce petit texte, à cheval entre la poésie errante de la prose et la réflexion méditative...

Ca m'a fait penser au café (un texte d'Ama, si tu veux y jeter un oeil Macalys), en beaucoup plus court et avec le thé, mais l'idée globale, le sentiment qui m'a effleuré à la lecture est le même :

Cette grande lassitude, ce désespoir (qu'on espère toujours temporaire) devant les difficultés et désilusions de la vie... Toujours teinté d'une note d'espoir, sous jacente.

Un beau texte, simple, sobre, mais touchant.

J'aurais peut être aimé que tu développes un peu plus les images que tu effleures : L'eau (grise) frémissante, trouble reflet de la conscience, qui se drape ensuite des entrelacement bruns du thé, reflets des interogations, des incertitudes soulevées par la journée à venir. J'ai moins aimé (dans la forme) la fin : tu quittes un peu la métaphore du thé, pour en venir à celle de la pluie... J'aurais trouvé ça chouette que tu continues sur la même idée, en développant la coloration progressive de l'eau, son assombrissement, l'exhalaison du parfum du thé qui se répand, de plus en plus forte etc. (Choses que tu évoques déjà, mais j'aurais trouvé ça plus cohérent de rester sur cette idée que de basculer complètement sur la pluie... Ou alors de mêler les deux images plus étroitement).

C'est un peu court, trop peut être pour te laisser le temps de réellement développer un état d'âme, une réflexion, mais c'est suffisamment beau et imagé pour que j'en ai été touché :)

Merci Macalys pour ce petit moment de prose méditative !

Ninj'

   beran   
26/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Moi, ça m'a fait mal au coeur.. je me suis sentie perdue devant cette tasse, assise face à ce grisâtre, même vue enfilant ce manteau qui oblige... Une bonne description du desespoir conscient, de l'obligation lassante, des douleurs inhérentes à la condition humaine.
La cruelle réalité, fort déplaisante avec des mots simples, réels comme l'est la vie quand il faut...
J'ai connecté (2 secondes) avec une ancienne compagne de lycée dont le père était mineur... je ne sais pas trop pourquoi.. mais cette image m'est venue en tête... je pense pour l'évocation du grisl J'ai le souvenir d'un homme effectivement gris, malade après des années de travail à la mine..
Quant à la forme, je n'y aurais pas pensé.. pour ma part, ce n'est jamais le plus important. Écrire en prose, en alxandrins ou autres, n'est, pour une personne profane comme moi et avec tous les respects pour ceux et celles qui, si, savent manipuler les vers, qu'une limite.
J'écris comme je le sens bien que j'ai toujours associé la poésie à une espèce de synthèse de sujet. Voilà... Des mots simples pour dire des choses simples. Que peut-on demander de plus?

   Anonyme   
31/10/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une tasse de thé qui n'est pas la mienne.

   minette   
1/11/2007
Personnellement je préfére un bon chocolat chaud qui réchauffe le coeur par grand froid

   clementine   
30/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup cette description d'un état d'âme.
La difficulté de vivre le quotidien qui est souvent terne et répétitif.
Les flashs qui de façon fugitive nous donne envie de cesser d'être, par lassitude essentiellement.

   Anonyme   
5/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Moi j' ai repéré de jolies allitérations comme par exemple " et laisser l' eau la vaincre " ( lola ) et " Par tous les Pores de sa Peau ", le P qui insiste, mais c' est de la musique ou je me trompe ? Et d' aileurs, je n' ai pas vraiment cerné ce que c' est qu' une allitération, mais il parait que j' en fais.
Bref, il y a un rythme assez envoutant, un amour des mots, un choix exclusif. C' est du fignolé, pour moi, et j' aime.
C' est court, mais bref LOL , et c' est très bien comme ça.
et j' édite parce qu' après relecture, je trouve là un amour des mots, une musicalité spontannée me semble-t-il. Tiens tiens ... ça me fait penser à " élise " , de moi, par rapport au thé, mais surtout par rapport aux associations d' idées qui me font découvrir celle que tu ne nommes pas, sans doute une frapadingue ...
je réitère : c' est court, mais juste suffisant pour accrocher mes ouies comme une dormeuse en or pur le ferait sur mes lobes.
Je crois bien que je vais réevaluer, en plusse positif.

   Anonyme   
31/1/2009
C'est assez aqueux, et limpide aussi. Peu de couleurs et peu d'espoir. Un jour de plus, c'est déjà ça de gagné, mais qu'en sera-t-il de demain ?

   Flupke   
7/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Prose / Rêverie agréable à lire. Le ressenti colle bien à météo maussade. Les mots dansent sans prétention avec l'eau et offrent un écho, un reflet, aux sensations. Ca sonne assez juste.

   Anonyme   
23/4/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai été touché par ce texte un peu noir...Ca m'a rappelé La Nausée de SARTRE.
Humeur cuivrée

   Anonyme   
21/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La pluie nous rend nostalgique et chagrine, elle donne l'impression de déposer de la grisaille dans et sur toutes choses, il y a des journées où l'on se sent gris à l'intérieur, moment passager qui nous effleure, sous un ciel bas, sombre, avec eau qui n'en finit pas de s'écouler sans discontinuer, le ciel pleure son chagrin en des "larmes de pluie", qui nous mouille intensément.

Texte fluide bien écrit, qui exprime fort bien cet état d'esprit momentané. Il est facile de se sentir concerner pas cette situation et donc je la partage aisément.


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