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Poésie en prose
Macha : Transi lunaire
 Publié le 23/05/19  -  17 commentaires  -  838 caractères  -  289 lectures    Autres textes du même auteur

Sous le règne de l'astre blanchâtre.


Transi lunaire



Sur les rives du fleuve argenté
un héron danse
Et d'un furtif frémissement les larmes infiltrent ses plumes cendrées.

Dis l'oiseau, pourquoi pleures-tu ?
« Je prie, soupire-t-il, pour qu'enfin la lune s'apaise. »

Mais à ruisseler ainsi, les traînées de tes sanglots emporteront dans leur sillage désespéré l'encre de ton plumage
Et tu te noieras dans le ruisseau brumeux de ta fierté délavée.

Le transi lunaire acquiesça
Et ainsi, passèrent les heures.

Seul, l'oiseau a dansé toute la nuit.
Déplumé, nu, rampant à moitié,
Il n'est plus qu'un amas de chair à vif recroquevillé sur la terre.



La lune, dédaigneuse, lui jette un pâle rayon

Et s'enfuit dans les bras de l'Aube.


 
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   Corto   
3/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
On a du mal à percevoir le but de ce poème.
Même si le cadre de la nuit dominée par la lune est attrayant, on comprend mal ce héron souffrant tant.

Le dialogue est lui aussi énigmatique.

Et pourquoi donc la lune serait-elle si cruelle ?

Les hérons que l'on croise subrepticement si l'on est rusé ne semblent pas de même nature que celui-ci.

Beaucoup de mystères sont ici irrésolus...

   Donaldo75   
5/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J’ai bien aimé le côté fabuleux, conte, de ce poème. Et comme dans certains contes, il y a une dureté que la poésie adoucit mais qui reste prégnante à la lecture. C’est ce qui m’a plu dans ce poème, surtout la progression tragique pour arriver à une fin cruelle, dure, picturale. Il y a de l’impact, de l’image, l’utilisation intelligente des symboles pour les rendre encore plus crus. Oui, c’est ça le mot que je cherche depuis le début de ce commentaire : la crudité.

Bravo !

Merci pour la tranche de lune.

   Gabrielle   
5/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un très joli conte qui émerveillera les yeux des enfants malgré une fin chagrine.

L'oiseau occupe une place de choix dans ce poème.
Son duo avec la lune, dédaigneuse, lui coûte une danse éternelle qui ne prendra fin qu"à la fin de ses forces.

Un enchantement de vers et un délice pour les yeux qui, dans la lumière lunaire , s'offrira un tableau digne des peintres surréalistes.

Merci et bravo à l'auteur(e) de ce texte enchanteur;

   Queribus   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai, en premier lieu, apprécié cette écriture moderne et originale à la fois, propre à en déconcerter certains. Il est vrai aussi qu'on ne discerne pas très bien la finalité de votre texte mais cette part de mystère peut s'ajouter à la qualité de votre réflexion.

Le tout étant sautillant, léger, pas très long, j'ai lu avec un vrai plaisir votre poème.

Bien à vous.

   Robot   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Conte étrange et triste dont la belle écriture m'a plutôt séduit. Le mystère de cette danse tragique qui se termine par la mort ne nous est pas dévoilé, comme un rituel mystique que seul l'oiseau serait à même de nous dévoiler.

   Anonyme   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une écriture élégante, un texte assez mystérieux pour qu'il suscite un certain intérêt.
Pourquoi pleure-t-il ? ce héron, et quelle relation avec la lune ?

Transi peut être pris dans le sens de mourir.
Une lecture agréable

   papipoete   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Macha
Un héron est en train de se secouer, car chagrin, ses larmes ont infiltré son plumage étanche ! Mais à trop se trémousser, il en a perdu son plumage, et de froid mourut par cette nuit claire.
NB une prose, en voilà une catégorie rare à être publiée ! et pour s'en réjouir, lisons-la en nombre !
Un histoire étrange où l'on se demande ce qui peut bien se passer sur le corps du chasseur cendré ? On croirait que ces larmes sont des fourmis tueuses, agrippées à son plumage dont il veut absolument se libérer ? Mais la lune semble de la partie, et dédaigneuse éteindra la lumière sur son cadavre, transi...
Un conte énigmatique dont la clé m'échappe, mais le texte est finement écrit.

   Lebarde   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Voilà un texte bien mystérieux dont la compréhension se "floute" un peu mais qu'importe, il contient de belles images et un rythme qui rendent sa lecture agréable.
"Et d'un furtif frémissement les larmes infiltrent ses plumes cendrées"

" Mais à ruisseler ainsi, les traînées de tes sanglots emporteront dans leur sillage désespéré l'encre de ton plumage".

La poésie libre ou en prose n'est pas ma tasse de thé, mais je pourrais finir par y prendre goût!

merci

Lebarde

   Pouet   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bjr,

le héron amoureux transi éconduit par l'inaccessible Lune.

J'ai trouvé ici une belle capacité pour condenser l'histoire et les émotions, une sorte de mini-conte sur l'empathie et l'indifférence me semble-t-il, enfin ce que j'y vois.

J'ai trouvé ce passage particulièrement visuel et assez puissant:

"Seul, l'oiseau a dansé toute la nuit.
Déplumé, nu, rampant à moitié,
Il n'est plus qu'un amas de chair à vif recroquevillé sur la terre."

Au final, j'ai beaucoup apprécié le poème.

Décalé, mystérieux, attractif.

   Davide   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Macha,

Le cadre où l'action prend place ne manque pas de poésie : un fleuve, un clair de lune, un héron cendré, une danse...

Mais le titre m'interpelle : "transi lunaire", deux adjectifs a priori, à moins que "transi" désigne le corps sans vie, comme on le représentait au temps jadis dans les livres religieux, au Moyen-Age il me semble.

Puis, la danse sous le clair de lune a l'air d'une "danse macabre", la mort elle-même en train de danser, ronde funèbre effrayante !!!
Moi qui suis musicien, je pense à la "Symphonie fantastique" de Berlioz ; mais on connaît mieux la "Danse macabre" de Saint-Saëns.
D'ailleurs, "transi" n'est-il pas un paronyme du mot "transe" ?

Et puis, cette "Aube" à la fin du poème, n'est-elle pas un habit religieux ?
C'est une aussi un poème au Moyen-Age, un genre poétique qui a parfois été mis en musique.
Pourquoi une majuscule ?

Puis, il y a ces mots, nous enveloppant dans une atmosphère vaguement religieuse : "je prie", "sanglots", "les heures"...

La prégnance de cette lune argentée fait pleuvoir des larmes sur les plumes cendrées de l'oiseau, comme de la sueur, un acide qui le ronge.
Un poème presque mystique et qui ne manque pas d'intérêt.

Merci pour cette lecture,

Davide

   hersen   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La lune ne pourra rien pour lui, il s'est transi pour rien.

Une tristesse accablante soutenue par des images admirables. Une surprise à chaque vers, un réel plaisir de lecture qui titille l'imaginaire.

Une très belle lecture !

   Stephane   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Macha,

"Et s'enfuit dans les bras de l'Aube"... Un vers de toute beauté qui a su acquérir mon adhésion et qui transcende le poème.

Le "héron" - ou l'oiseau - est une allégorie, du moins je le vois ainsi. Car, quand la nuit s'estompe pour laisser l'aube poindre lentement à l'horizon, les ombres s'effacent et disparaissent, de même que la lune.

Une très belle écriture, bravo !

Cordialement,

Stéphane

   senglar   
23/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Macha,


Sybillin ! Etrange !

Ce que je retiens c'est que le héron a passé une bien mauvaise nuit (Il est toujours un peu le dindon de la fable le héron) Cette lune blanchâtre devait pousser à la mélancolie (pas nets les adjectifs en -âtre !) Pourquoi est-il tombé amoureux d'une reine pâlotte ? Qui ne manquait cependant pas d'appétit puisqu'elle l'a digéré, rendu, vomi, dégurgité. Transit glottique pour transi lunaire. Elle semble encore pâle qui s'enfuit dans les bras de l'Aube. Je gage que la nuit prochaine elle sera pleine, lune requinquée.

Pauvre héron qui a dansé toute la nuit pour sa belle dame blanche !

Je me demande si ça a le goût de poisson un héron. Aurait mieux fait de courtiser une poule d'eau c'est sûr. Serait encore en vie, vaseux mais vivant. Lol.


Senglar

   INGOA   
24/5/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Cette confrontation entre la lune et un héron me laisse perplexe, car je n'arrive pas à suivre la métamorphose du volatile dansant sur une rive argentée en amas de chair à vif. Mission ardue que de suivre le fil conducteur de l'auteur, donc lecture trop fastidieuse, pour ne pas dire ennuyeuse.

   poldutor   
24/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Macha
Un peu comme les collègues, je n’ai pas saisi toutes les subtilités de la métaphore. La poésie en prose n'est pas non plus celle que je préfère, mais votre poème est joliment énigmatique.
il a des fulgurances :
« sur les rives du fleuve argenté
un héron danse »
Si je ne devais retenir cependant qu’un vers se serait :
« la Lune, dédaigneuse, lui jette un pâle rayon »
« et s’enfuit dans les bras de l’aube. »
Magnifique de poésie.

   JasminKelzief   
29/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pourquoi la lune devrait-elle s'apaiser ? A moins que le héron ne serve d'allégorie à la nuit et son cycle ?

Ainsi, le "fleuve argenté" pourrait également être la voie lactée et "le ruisseau brumeux de ta fierté délavée" faire écho aux prémices de l'aube. Pour finir, "un amas de chair à vif recroquevillé sur la terre" imagerait alors le soleil au levant…
J'apprécie l'idée mais ne suis pas convaincu par la fable. Un peu mal-assurée bien que semblant désirer paraître sûre d'elle-même.

Encore une fois : pourquoi la lune devrait-elle s'apaiser ?

Pourquoi le personnage interrogeant l'oiseau ne réapparaît plus ? (bien que cela puisse être anecdotique)

Pourquoi un héron ? (car s'il s'agit bien de l'allégorie que j'ai suggérée, elle n'est pas assez mise en avant. Et s'il s'agit juste d'utiliser le héron en tant que symbole de patience et/ou pour son apparence particulière plutôt qu'en tant qu'allégorie, m'est avis que c'est trop faire l'apologie de la vacuité des choses sans image suffisamment touchante)

Mon problème avec ce texte, c'est que je ne le trouve pas pertinent, que je doute de lui et de sa poésie. Non pas qu'elle ne soit pas présente, juste qu'elle ne me touche pas là où il faudrait qu'elle me touche.

Je pense que j'aurais préféré un peu plus de scénario, de matière, et/ou une morale à cette possible fable.

Là, je trouve juste que le héron fait tache à crever au milieu de la voie lactée qui, pourtant, miroite si joliment entre la lune, ses larmes, son plumage et son fleuve. C'est comme si j'attendais davantage de le voir bouffé par les charognards plutôt que célébré par Héméra.

   Pierrotdu84   
3/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce héron est le frère de l'albatros baudelairien.
Et la lune est mon amie (normal, elle m'a prêté sa plume), comme elle est celle de l'auteur : même si, parfois, elle est, effectivement, bine dédaigneuse... !


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