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Chansons et Slams
madawaza : T’es pas mon père
 Publié le 03/10/15  -  18 commentaires  -  2381 caractères  -  332 lectures    Autres textes du même auteur

Mots et maux d’ado.


T’es pas mon père



Lâche-moi, t’es pas mon père
Pas mon père, pas mon père.
J’ai grave le seum quand j’ pense à lui
Quand tu la r’gardes, je m’ dis t’es qui ?
J’ te kiffe pas, tu nourris ma haine
Petit boloss d’ la quarantaine.
Lâche-la, lâche-moi
T’es pas mon père.

Je sais, il est parti
Trop tôt, sans expliquer,
Un soir qu’on s’était pris la tête ;
On s’était pas tout dit,
On s’était embrouillés,
J’avais sorti la baïonnette.
Les mecs, ça part pour rien,
C’ soir-là j’étais brouillon,
J’avais enfilé ma coquille.
Lui le chat, moi le chien,
On s’est foutus des gnons,
Je me suis retrouvé guenille.

Lâche-moi, t’es pas mon père
Pas mon père, pas mon père.
J’ai grave le seum quand j’ pense à lui
Quand tu la r’gardes, je m’ dis t’es qui ?
J’ te kiffe pas, tu nourris ma haine
Petit boloss d’ la quarantaine.
Lâche-la, lâche-moi
T’es pas mon père.

Mais qu’est-ce que t’es pour moi ?
Tu n’ m’as jamais appris
Comment on fait avec les filles,
Et puis, qu’est-ce que tu crois
T’es venu dans ma vie
Comme un voyou dans un jeu d’ quilles.
Tu pourras dire et faire
Tout ce que tu crois bien
Je n’ croirai jamais tes paroles.
J’ te dis pas mon enfer
Quand tu lui tiens la main,
Je cherche partout ma camisole.

Lâche-moi, t’es pas mon père
Pas mon père, pas mon père.
J’ai grave le seum quand j’ pense à lui
Quand tu la r’gardes, je m’ dis t’es qui ?
J’ te kiffe pas, tu nourris ma haine
Petit boloss d’ la quarantaine.
Lâche-la, lâche-moi
T’es pas mon père.

Cherchant un compagnon
Pour oublier ses peurs,
Elle ne s’aimait pas toute seule,
Elle a oublié son
Fils qui cachait ses pleurs
Disant je t’aime sans faire la gueule.
Et toi tu t’imagines que
La présence c’est l’amour,
Pour moi tu n’es qu’un adversaire.
T’es ouf de penser que
J’ pourrais t’aimer un jour,
Tu n’es que l’amant de ma mère.

Lâche-la, lâche-moi
T’es pas mon père
Pas mon père, pas mon père, pas mon père, pas mon père.



Glossaire
J’ai grave le seum : je suis très mal
J’ te kiffe pas : je ne t’aime pas
Boloss : ringard, naïf
Ouf : fou


 
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   Vincent   
10/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Lâche-moi, t’es pas mon père
Pas mon père, pas mon père.
J’ai grave le seum quand j’ pense à lui
Quand tu la r’gardes, je m’ dis t’es qui ?
J’ te kiffe pas, tu nourris ma haine
Petit boloss d’ la quarantaine.
Lâche-la, lâche-moi
T’es pas mon père.

bonjour

je suis embrouillé

ce texte est à des années lumières

de ce que je ressens

cette écriture de gamin par la main d'un adulte

et puis j'en veux tellement à mon père le vrai

je suis dérouté

et en même temps votre texte est très fort

il est tellement vivant

on le sent on le voit on l'écoute ce gamin

j'ai adoré

   leni   
11/9/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai pris ce texte comme on prend un coup de poing à l'épigastre (ou dans la gueule) C'est écrit vrai ça sonne juste Des histoires comme celle-ci y en a des mille et de cents Je ne vais pas recopier tous les passages mais j'ai entendu ce cri ce déchirement tout au long des propos Chapeau l'artiste Un style peu fréquent
Merci Merci
Salut cordial Leni

   Anonyme   
3/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je trouve extraordinaire cette façon de se glisser dans la peau d'un ado qui vit un drame psychologique (de plus en plus répandu dans notre société actuelle) et qui le crie, avec son langage propre, avec une espèce de rancoeur haineuse qui n'a d'égale que sa peine.

J'aime beaucoup ce texte étonnant de vérité dans son fond et sa façon de l'exprimer.

   Robot   
3/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ça c'est un slam qui ne fait pas dans la chansonnette. Quelle expressivité et qu'elle force ! J'ai tout apprécié, le fond et la forme de ce cri révolté.

   Pimpette   
3/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Wasa

J'en chiale!
Tu nous manquait,ici, sur Onir'

je ne cite que dalle car rien n'est à jeter!
je suis de bonne humeur pour six mois aumoins!
MERCI

Et les célèbres Zous de Pimpête pour toi

   papipoete   
3/10/2015
bonjour madawaza;un cri du coeur que je connais, peut-être pas en langage d'jeune, mais si familier des couples reconstitués!
Ma fille n'accepta pas sa "belle-mère"
Mes belles-filles ne m'acceptèrent pas.
:
Ma femme n'est pas sa Mère
Je ne suis pas leur Père
:
Elle n'aime pourtant guère sa Mère
Elles n'aiment pourtant guère leur Père
;
Celui, celle qui prend la place de l'autre (sans la voler) est toujours " comme un voyou dans un jeu d'quilles " dès lors qu'il faut partager l'Amour en 3, en 4...
Il, elle aura beau faire, même se faire tout petit, et " le, la r'garder d'un seul oeil; garder l'autre pour un sourire à celui, celle qui n'en veut pas...
Le coeur se brise, se lézarde à force, mais on ne lâche pas, lâche pas...
Je ne vous en veux pas d'écrire ces mots, je m'y suis fait, et la vie court, court tellement vite que j'en aperçois, parfois le bout qui "leur" rendra leur Mère.

   Anonyme   
4/10/2015
Bonjour madawaza

Votre texte donne un sacré coup de jeune à la poésie
l'émotion est à son paroxysme
le drame, hélas, très actuel
le vocabulaire et le ton sont très justes
Un des meilleurs poèmes de la saison

Merci madawaza et bravissimo

   Francis   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le cri d'un cœur lézardé , la révolte d'un adolescent blessé qu'on trouve sous chaque mot. Oui, une situation conflictuelle qu'on rencontre souvent dans les familles recomposées. Le langage exprime avec vérité et force la souffrance d'un fils qui n'accepte pas l'intrus, l’ersatz. Vous êtes totalement dans la peau du personnage ! Bravo.

   Anonyme   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
On connait tant de situations semblables, que ce poème ne peut être lu sans une émotion intense.
D'autant qu'il est criant de vérité et de naturel, dans son expression.

   Anonyme   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème, cette chanson, ce slam, appelons-le(là) comme nous voudrons, est un CRI !!!

Un cri d'alarme, de désespoir, de révolte, d'incompréhension, un cri pour dire qu'on aime sa mère et que ce père n'est pas le nôtre.

Quelle puissance dans les mots !

Bravo,

Wall-E

   Curwwod   
5/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Remarquable de vérité et de sincérité. Une violence qui maquille sûrement une forme de désespoir, celui du manque et quelque part de la trahison. Ce texte est d'une force qui laisse pantois et d'une modernité dans le langage et la construction qui mettent en relief le talent indéniable de son auteur.
Bravo!

   funambule   
6/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Puissant, direct, ...un peu trop de "termes" (à mon sens) pour s'adresser au plus grand nombre... mais peut-être me tromp'je au vu des commentaires. Laissons de côté ! J'ai "croisé" quelques comm's sans vraiment lire, je pense que le texte est possible hors slam avec une bonne interprétation que le texte d'ailleurs induit. Dans tous les cas le texte est atypique et se moque un peu des codes lissants, politiquement corrects en usage; j'apprécie !

J'aime...

   Anonyme   
6/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Pas mal ce slam (ou ce rap), un peu dans la même veine que Papaoutai de Stromae. Il y a de l'énergie, de la hargne, balancées brut comme un cri du cœur. Bon, évidemment ce n'est pas de la haute littérature mais ce n'est pas ce qu'on demande non plus dans ce style.

Par contre je ne m'explique pas quelques coupures qui paraissent étranges :
"Elle a oublié son
Fils qui cachait ses pleurs"

C'est dommage de ne pas mettre de lien Youtube pour voir ce que ça donne à l'écoute.

   Dolybela   
3/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ce texte est tout simplement magnifique, les mots crient d'eux même et se gravent profondément en moi, très loin de ce que je dis, là où vont les choses qui nous atteignent le plus. Merci pour ces secondes glissées dans la vie de cet ado et mille bravos !

   cervantes   
9/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Comme Jano, je n'ai pu m’empêcher de penser à Papaoutai de Stromae. Le texte est fort et correspond bien à notre époque d’excès : d'émotion, de sentiments non maitrisés.
Comment ne pas être sensible à cette détresse! Cela dit, je n'ai pas ressenti une émotion poétique à sa lecture, seulement de la compassion ou une explication psychologique de ce rejet du beau-père.

Merci pour ce partage.

   Anonyme   
27/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La recherche de repères parentaux, ressemble parfois au parcours du combattant, c'est comme un sac de nœuds, que l'on n'arrive pas à démêler et la période de l'adolescence n'arrange rien renforçant toute la confusion qui peut parfois s'instaurer dans la relation parent/enfant. Texte très intéressant.

   Kodiak   
8/5/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je continue ma découverte d'Oniris en me penchant sur des anciens textes "bien plumés" et dans ce cas-ci je dois dire que j'ai un peu de mal à comprendre les quatre plumes.

Je suis d'accord pour dire que c'est sincère, que ça sonne juste et que c'est dynamique mais pour le reste c'est de l'écriture rap assez quelconque par rapport à ce qui s'est déjà écrit dans ce registre.

Je ne note que peu de réelles trouvailles sur le plan de l'écriture et des jeux de mots (= point fort du rap généralement.)

Désolé, j'espère que mon appréciation ne vous fera pas perdre trop de plumes...

   widjet   
14/5/2016
 a aimé ce texte 
Pas
J'avoue être perplexe.

Je n'ai senti ni force ni inventivité (pas d'expressions originales à se mettre sous la rétine). J'ai déjà entendu des ados plus créatifs (lui le chat moi le chien, comme un voyou dans un jeu de quilles, je cherche partout ma camisole.. putain c'est de la rébellion ca.)

Ecriture bancale (un coup tu es, l'autre t'es...)

Un slam sans sel, ni piment.
Fade.

J'avoue je pige pas l'engouement mais forcement ça doit venir de moi

W


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