C'est une nuit de septembre.
Demain matin tu seras loin.
Acidalie, mon doux linceul
Sous le soleil, la route t'appelle.
Il y a ici le ciel tout gris
Des éclats sombres dans un ciel encre,
Le soleil noir et quelques pluies, meurtries.
Il y a dans le vent des oiseaux parfois
Et un étage blanc qui te rappelle à moi.
Oh acidalie, mon doux linceul
Des mots dans une boîte
S’envolent vers toi
Et une feuille blanc-seing
Au loin dans les airs m'entonne un blâme
D’un ton acidulé.
Je croise des glaces où je frôle les autres
Mais solitaire dans la nuit
Je pense à ma vie.
Je pense à toi acidalie
Oh mon doux linceul
Demain à cette heure-ci
Tu seras ailleurs...
J'ai rêvé de ton parfum,
De la rosée sur tes lèvres.
Et j'ai vu tes grands yeux marron
Sur une note de leur chagrin.
C'est un vide dans un ciel creux
Que deux nuages qui se disent adieu ;
C’est d'un gris qui brûle les yeux
Comme une dette qu'on paye aux cieux.
Oh acidalie mon doux linceul,
Tu es l'océan et le vide dedans
Car acidalie mon miel de linceul
Sans toi même le vent
Ne sera plus comme avant.
J’ai rêvé de ta douce voix,
Comme une chenille au bord de la mer.
Dans ma tête elle fait écho,
Et dans mon cœur à un rythme amer.
Oh acidalie ma vie sans toi
Est le roman d'un ange oublié
Aux enfers.
Et cette insomnie sera sans fin
Car sans toi linceul à quoi bon mourir
Et c'est toi acidalie, c’est toi mon doux linceul...