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Poésie en prose
MarieS : Irritabilité
 Publié le 15/02/14  -  6 commentaires  -  905 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur

Pensées comme images sans cadres, récupérées au sein de la nuit comme des souvenirs. Il y a une volonté de clarifier une situation, une posture de l'âme et du corps et dans un même temps, l'envie de montrer la beauté la poésie du dehors rentrer en contact avec l'émotion intérieure. État de mélancolie grave. Qui fait voir cependant un versant réchauffé par la présence de l'autre.


Irritabilité



Irritabilité face au jour.
Même parfois
contre les parois de la nuit.
Le calcul des heures nouvelles, médiocrement prévisibles.
Aggravation toujours plus amère
à travers les rayons froids et bleus.
Troubles qui triturent la chair – dans l'attente d'un festin épidermique.
Fantasmagorique Idéal mêlé au Mal de l'ivresse.
Ou vertiges sobres
au sein du sein, pressé sans en tirer aucun suc.

La nuit, l'outre-noir de la mysticité détache les corps
et creuse la pupille.
Mais le pas est ardent sur les pavés – ceux qui font trébucher le somnambule.
La viscosité de l'âme et la mine de plomb,
Déjà sur le rail du revers.
À ces heures indues, de véritables portes se dégondent.
Vois là,
un passage qui se dresse
Et tient sa promesse.
Première fois sensible avec l'inconnu. Enrayée au petit matin.


 
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   Robot   
15/2/2014
Pas encore de commentaire, et ce serait dommage qu'un p'tit nouveau ne reçoive pas une opinion. Alors je me lance. Comme je l'ai écrit dans un forum, un texte devrait se suffire à lui même. Cependant vous avez éprouvé la nécessité de produire un long incipit. A mon sens, ceci indique que vous n'avez pas complètement réussi à exprimer dans le poème lui même ce que vous désiriez dire aux lecteurs.
Je ne note pas, car je ne saurais dire pourquoi je n'ai pas accroché, sinon à la vérité parce que vous même avez eu le sentiment peut être d'un manque de clarté qui n'est pas dépassé par une sublimation poétique.

   senglar   
15/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MarieS,


C'est assez pessimiste et ça crisse sous la dent mais ces lancinances ont été réfléchies, travaillées en vue d'être transmises, épidermiquement approfondies. La lecture s'en déglutit sur une gorge à vif. Je n'y vois pas beaucoup d'espoir mais une leçon est certes à en tirer.

La sexualité elle-même y montre ses limites. J'ai l'impression d'être dans un grand avortement de la vie.

Vais prendre un Nurofen pour le jour, les Alka Seltzer sont pour la nuit. Le Lexomil ne peut rien (lol).

L'incipit a placé les curseurs sans nuire au poème, pas plus que le poème n'a nui à l'incipit. J'ai aimé que l'on incipitât. L'incipit c'est l'antichambre ; à chacun de choisir ou non s'il veut un hall. J'aime les maisons victoriennes et les portiques des temples. Dieu sait si ce temple-ci est profond, pronaos et naos !

brabant :)

   costic   
22/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup aimé ces « images sans cadre ».
Des reflets qui pour moi sonnent juste, avec des accords précis et évocateurs.
Particulièrement pour : les parois de la nuit/ Le calcul des heures nouvelles, médiocrement prévisibles/ l'attente d'un festin épidermique/du sein, pressé sans en tirer aucun suc/l'outre-noir de la mysticité/ La viscosité de l'âme…
Écriture au rythme irrégulier mais envoutant.
Poème sensible, comme palpable.
Par contre je ne suis pas très fan des incipits, la première phrase aurait suffit à mon gout. Pourquoi tout expliquer ?

   Anonyme   
23/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En première lecture, j'aime beaucoup.
Je me suis retrouvée devant une toile dont l'auteur éclaire tour à tour les détails.
Je ne saurais pas trop détailler pour expliquer tout ce qui m'a plu.
Le peu de verbe qui rend statique le poème est très efficace pour faire ressentir la mélancolie, le malaise ou l'attente.
La présentation aide à entrer dans ce texte, sans elle je l'aurais lu avec mes propres sens, j'aurais aimé aussi.
Un poème sensuel, tout en clair-obscur pour que le lecteur puisse y entrer, se l'approprier et repartir, ravi de sa lecture.

   Lotier   
1/5/2014
Bonjour MarieS,
Quand les nuits sont blanches, les jours sont amers. C'est bien cette amertume qui sourd de votre texte. Et la solitude.
L'espérance est dans la quête initiatique du Mystère (de l'amour ?) qui se dérobe.
J'ai été sensible à votre approche de la lisière de l'être, à votre exploration des vertiges et des inerties de l'âme et du corps.
À vous lire,
Lotier

   Anonyme   
20/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Irritabilité face au jour.
Même parfois
contre les parois de la nuit. "

Belle entrée en matière, je suis vos tourments mots après mots, je les ressens, "troubles qui triturent la chair", la douleur dans toute sa splendeur, s'infiltre tout en profondeur.

Il me faudrait citer tout votre texte, car chaque mot exprime tout un ressenti, aux nuances impressionnantes, qui m'ont fait réagir. Alors une dernière phrase de vous : "A cette heure indues, de véritables portes se dégondent".

Et puis non, je ne m'arrête pas, parce que je trouve la fin dès plus sublime et si vraie :

" Vois là,
un passage qui se dresse
Et tient sa promesse.
Première fois sensible avec l'inconnu. Enrayée au petit matin. "

Quel final, qui donne à la douleur, sa douceur, sa couleur, belle texture dans ce phrasé, il va résonner en moi encore un petit moment. Comment ne pas être sensible aux vertiges de vos mots, ils nous sont pour certains, si semblables dans l'expression de l'intime de l'être qui vibre, au gré des tourments.


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