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Poésie néo-classique
marogne : Soleil couchant, Images (VII), (VIII) et (IX)
 Publié le 26/07/08  -  2 commentaires  -  2912 caractères  -  16 lectures    Autres textes du même auteur

Évocation du souvenir du Mexique précolombien dans le Mexique d'aujourd'hui...


Soleil couchant, Images (VII), (VIII) et (IX)



(VII) : Paricutin


La voix de ceux qui sont sans voix... Photo prise par l'auteur


De cendre et de feu, puissant, vengeur,
Il brisa la vie, fit fondre les pierres,
Quelques murs noircis, muette prière,
Vengeance aveugle, l’espoir y meurt.

Perché, au soleil, le serpent bleu brille
Gardien hautain de la cité brûlée
La vengeance du peuple opprimé
Sur le désert son œil seul qui scintille.

Un sentier qui fuit le ciel noir d’orage,
L’enfant court, pieds nus, souriant, devant
Sur le cheval, des touristes savants
Ne voient que la beauté, jamais la rage.

Le nouveau village comme une tache
Cabanes, poussière, boue, pauvreté
Les indiens, dans le bar, l’œil égaré,
Innocents, sans racines, ils se cachent.


Montesson, le 27 juin 2008



(VIII) : Diego di Rivera


Un grand oeuvre peint pour dénoncer la colonisation, passé et présente... Photo prise par l'auteur


Et Frida chantait sa douleur en vain
Ailleurs, sans cesse, chercher la solution
Trotski ? Staline ? Diego ? La raison ?
Et Rivera créa son œuvre peint.

Flammes et inquisition, politique,
Lutte des classes, peur des sans racines,
Dieux ricanants, diables, pleurs qui ravinent,
Fureur des combats, les bolcheviks.

Tout mêler, le passé et le présent
Quetzalcóatl et Lénine, toujours,
Haïssant et pleurant, l’esprit est gourd,
Tourbillon, violence, toujours le sang.

Il peignit les murs, exposa leur vie
Sous la surface, toujours ils souffrent
Dans le palais national le gouffre.
Son art pour sauver, espoir, utopie ?


Montesson, le 29 juin 2008


(IX) : El tenante Marcos


Photo prise par l'auteur


Maïs, les palmiers au milieu des champs
L’eau partout, vert, rouge, bleu, des images
L’enfant, belle sous le fardeau, en nage
Rejoint, caché et oublié, son camp.

Maître, Paysan, duo immémorial
Soumission, respect, mais sang de guerriers
Se redresser, fiers, l’histoire nier
Un guide, vaincre le mal par le mal.

Armes, masques, troupes, la révolte
San Cristobal, symbole à conquérir
Broderies, armée, chars, cause, mourir
Étouffés, bannis, pauvre la récolte.

Là, il donne la main à un enfant
Voix de ceux qui sont sans voix, Il avance
Son message sans frontière, il tance
Lieutenant Marcos, symbole vivant.


Montesson, le 3 juillet 2008


 
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   David   
28/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marogne,

Le personnage qui courre sur la première photo me rappele celle célèbre de l'enfant qui fuit avec des brûlures sur son dos un village vietnamien bombardé au napalm. Mais c'est le poème qui m'a fait la regarder en y cherchant le drâme, elle pourrait être banale, un peu sombre, ça peut être le soir comme la fumée d'un incendie, l'enfant courre aprés un bus ou s'enfuit. D'aprés le poème, il aurait de bonne raison pour les deux.

Il y aura un crescendo des énumérations de poème en poème, moins de récits, plus de symboles au fur et à mesure. la deuxième Photo présente un tableau, celui là semble conçu comme la fresque de la bataille d'Hastings, une foule de personnages à qui les habits ou les objets donnent un sens, il est plus moderne "De la conquista al futuro" 1929-1935, c'est les références que j'en ai trouvé.

Et le dernier poème, à peine des phrases, langage qui tourne au télégraphique, au dessous de la photo, avec un slogan compréhensible par les peuples latins, là bas ils sont dits latinos, et un article d'une constitution qui n'existe peut être plus. Même le personnage, sans doute l'oeuvre d'un peintre de fortune, dont ce n'était pas le premier métier, est d'autant plus présent.

J'ai bien aimé cette série de poèmes illustrés, bravo !

   Anonyme   
28/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le premier des trois est mon préféré. La fuite de l'enfant, cécité des touristes... On y perçoit bien le désoeuvrement des indiens qui, comme souvent dans ce cas, ont pris le mauvais côté du "modernisme", à savoir l'alcool... Nombre de tribus du Pacifique par exemple sont tombées aussi dans cet écueil...

Le deuxième, l'art pour résister... S'exprimer dans ses oeuvres, créer du beau avec de l'innomable... "Espoir ou utopie"? Certainement les deux.

Le troisième, une énumération de sensations et d'impressions, de réalité.
Un homme, symbole de la résistance et de la liberté...


Je salue donc cette idée de rendre hommage à un peuple (une civilisation) dont la terre fut volée, les coutumes piétinées... Un texte d'acualité aussi, les hommes ne tirent aucune leçon de l'histoire. Un éternel cycle de "besoin" de conquête et de domination, de mégalomanie et de stupidité...

Bravo pour l'ensemble de cette série.


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