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Chansons et Slams
MarouaDash : Dimanche gris
 Publié le 07/02/17  -  9 commentaires  -  2158 caractères  -  124 lectures    Autres textes du même auteur

Par un après-midi d'un dimanche pluvieux et maussade, cette humeur prit possession de mon âme.


Dimanche gris



J’ai peint mes ongles en noir, sur mon lit de désolation.
J’étais vêtue en noir, les pieds nus gelés de ce froid de mort.
J’écris ces mots avec des mains tremblantes, quelle création !
Après une automutilation mentale, tous mes nerfs fonctionnent à tort.
Et à travers ces fantômes du passé, j’ai pu tenir la rose par ses épines
Enfoncées dans ma chair, le venin parfumé contaminait mes souvenirs
Paralysant chaque entraille et organe, tel un effet de morphine
Est-ce un état d’euphorie, ou d’illusion concrète du rêve réjoui du pire.
Prisonnière de ce corps et de ce cœur battant aussi fort que les cloches de l’église
J’avance comme un ivrogne, que même les murs de la ruelle évitent de toucher.
Déclarant la guerre au reflet du miroir, je ramasse les morceaux qui agonisent
Essayant de les remodeler à ma guise, ils refusent de fusionner avec mes péchés.
Vers qui vais-je me retourner pour confesser ? Dieu ou Satan ?
Cher Dieu, ramène ta création au jardin d’Éden et emprisonne Lilith et laisse Adam errer
Cher Satan, enlève ton masque et fais face à tes mœurs et cède au pardon
N’est-ce pas une confession d’un perdant, d’un vaincu enraciné dans une raie.
Séparant le mal du bien, et le bien du mal, cherche ! Cherche, l’endroit où ils baisent.
La lune est le reflet du soleil, ainsi Satan serait-il le reflet de Dieu ?
Tout ce carnage et tout ce cirque, pour que la fin se traduise en braise.
Je peins mes ongles en noir, sur mon lit de désolation.
Je contemple le toit, il me parle et me dit : « Ferme les yeux, et écoute la pluie. »
J’écoute la pluie et elle me dit : « Enfant de la nuit, je suis en admiration
Écoute le vent qui me porte. » Je reste aux aguets, scrutant dans tout ce bruit.
La voix du vent, mais il ne parlait pas, il soufflait des mots de violence.
« N’écoute rien, laisse-toi aller, ne t’accroche pas. Délivre-toi de tes chaînes !
La résistance finira par s’altérer et tes désirs prendront le contrôle sur ton abstinence
Enfant de la nuit, quelle est la lumière qui te guide ? » – Ma haine !


 
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   Arielle   
26/1/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Je ne parviens pas à entrer dans ce drame éculé dune âme tiraillée entre le bien et le mal, entre dieu et diable.
Dès le premier vers, les ongles peints en noir et le lit de désolation me font l'effet d'une mise en scène terriblement artificielle.
Déclarer la guerre au reflet du miroir me semble la seule chose à faire pour sortir un peu de cette pénible accumulation d'images égotistes noyées dans un fatras pseudo religieux.
La haine qui clôt le texte semble sans objet particulier sinon celui de donner à l'ensemble un peu plus de noirceur mais elle ne ne convainc pas ni ne me sort du profond ennui que m'inspire cette lecture

   silvieta   
26/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'incipit et le titre résument fort bien le contenu du poème.

La narratrice souffre et la lecture du poème a été pour moi une petite souffrance. Le poème a-t-il pour autant atteint son but ?

J'ai souffert à cause de l'aspect compact du texte. La question que je me pose régulièrement: certaines formes de textes rendent-elles mieux sur papier que sur écran ? par exemple un texte comme celui là.

J'ai souffert aussi parce que les phrases se rapportant au malaise éprouvé par le personnage et celles qui concernent ses réflexions ainsi que les quelques rares évocations du déchaînement de la nature, tout se déverse en avalanche et en vrac.

La raison s'y perd. On ne sait pas ce qui est cause de ce spleen mais ce n'est pas important encore que...le passage sur le "vaincu enraciné dans une raie " auquel succède une ligne plus loin le "Cherche, l'endroit où ils baisent." est des plus vulgaires.
Que signifie à la fin " ...tes désirs prendront le contrôle sur ton abstinence "? quand on est au trente-sixième dessous on ne fait plus de projets, pourtant.

Ce qui est plus important c'est que, perdu par le manque de paragraphe et ployant sous l'accumulation de tout, on laisse passer des fautes de syntaxe. Un exemple que j'ai failli laisser passer : "La voix du vent, mais il ne parlait pas, il soufflait des mots de violence." ( Cette phrase est bancale ).

J'ai aimé cette image très forte : " Je peins mes ongles en noir, sur mon lit de désolation." ( je n'aurais même pas mis de virgule ) ainsi que la réflexion très subtile " La lune est le reflet du soleil, ainsi Satan serait-il le reflet de Dieu ?" J'aurais aimé que le reste soit de la même veine.

   Vincent   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
bonjour, et bravo

votre slam me rappelle le film Tommy

de Ken Russell mon réalisateur préféré

en particulier la séquence représentant Tommy

mort d'une overdose ou son squelette est envahit

par un serpent

je ne suis pas du tout un auteur de slam

mais j'ai adhéré au votre

j'ai adoré

   Anonyme   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Plutôt noir que gris ce dimanche !
Plus que d'un état dépressif, le tableau d'un anéantissement psychologique, voire même une sorte de dégoût de soi : " Prisonnière de ce corps et de ce cœur battant aussi fort que les cloches de l’église
J’avance comme un ivrogne, que même les murs de la ruelle évitent de toucher "
" Vers qui vais-je me retourner pour confesser ? Dieu ou Satan ? "

L'allusion à Lilith reste ici ésotérique et peut-être liée à l'origine du mal être de la narratrice (?)
"Enfant de la nuit, quelle est la lumière qui te guide ? »– Ma haine !" De qui, De quoi? C'est là sûrement la clé de ce texte, mais est-ce bien important pour que le lecteur l'apprécie ...

Des images intéressantes en tous cas..

   Ascar   
7/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Lilith fut la première femme d'Adam selon la pensée judaïque. Insoumise à son mari et adepte de la luxure, elle fut chassée du paradis par Dieu.
De votre poème, je comprends que le lit de la désolation est celui où vous avez aimé cet homme qui était votre Adam. Vous en souvenir, vous perce le cœur car c'est douloureux. Et, pour cause, il semble qu'il est parti pour une autre femme que vous appelez Lilith pour ne pas l'appeler pu.. C'est elle qui l'a détourné de votre amour, qui vous l'a volé...C'est elle l'objet de cette haine que vous nourrissez de souvenirs...


Sur la forme, je suis sensible à quelques images qui soulignent la puissance destructrice de la haine et de la soif de vengeance qu'elle peut inspiré.
Il y a de belles découvertes surtout après les 8 premiers vers que je trouve en dessous de la suite.

Si mon analyse est juste, j'espère que vous avez retrouvé le chemin d'Eden en suivant les bons conseils du vent

Bonne continuation

   Pouet   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bjr,

Je vous souhaite la bienvenue sur le site, même si mon commentaire ne vous semble pas très accueillant, mea culpa...

Pour ma part je n'ai pas trop aimé le texte. Un texte un peu "gothique" me semble-t-il..? Un texte qui se veut pourvoyeur d'une certaine "violence", qui cherche peut-être à "choquer" qui sait, mais dont au final il ne (me) reste pas grand chose.

Alors j'ai tout de même souri en lisant "d’un vaincu enraciné dans une raie."... De là à dire que le perdant l'a eu dans le c... il n'y a qu'un poil :)

En revanche "entrailles" au singulier? Et puis est-ce réellement différent des organes? Les entrailles ne qualifient-elles pas l'ensemble des organes de l'abdomen? Pourquoi "entraille" ET "organe", je m'interroge... Certes nous avons d'autres organes, je l'avoue, je m'en vais de ce pas les répertorier...

Sinon beaucoup d'emphase, des répétitions, une connotation religieuse qui ne me cause guère, des vers de longueurs disparates qui enlèvent de l'impact.

Au final, peu convaincu, désolé.

Voilà, un simple ressenti qui n'engage que moi, hein.

   hersen   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pour ma part, si ce poème est sombre, et aussi peut-être trop compact dans sa présentation, il recèle de bons passages.

J'aime assez
"j'ai peint mes ongles en noir sur mon lit de désolation" (la virgule semble en trop)

Dieu ou Satan, le soleil ou la lune, ce texte aurait peut-être tiré un avantage d'un peu plus de personnalité sur le fond, mais j'admets une personnalité dans la forme.

Je trouve un peu trop de part.présents et je me demande pourquoi, alors qu'on est au présent, tout à coup le vent ne parlait pas, il soufflait...

Je vois que vous êtes nouvelle sur le site. Je profite donc de ce commentaire pour vous souhaiter la bienvenue.
Vous n'êtes pas sans savoir que le partage est la règle sur le site. Nous serions tous heureux de vous lire en commentaire qui, tout en étant une façon de participer à la vie du site, est aussi un bon exercice d'écriture.

A vous relire, marouaDash,

hersen

   MarouaDash   
15/2/2017
Modéré : commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin ouvrir un sujet dans « Discussion sur les récits »)

   Bice   
8/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très bon poème auquel j'ai tout de suite accroché.


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