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Poésie néo-classique
MCboulette : J'ai soif
 Publié le 13/06/10  -  13 commentaires  -  843 caractères  -  267 lectures    Autres textes du même auteur

Première pause bière au bar du coin...


J'ai soif



Bout de bar 17 h

Une senteur nicotinée, brute de goudron,
Une plaine de glaise fluo en formica
Où marc de canard côtoie champ de houblon,
Où l’arachide salée s’arrache aux doigts gras.

Grince le bois défraîchi pour chaque passage
La porte râle son humidité latente, battante.
Bruit sec des talons à la fumeuse de passage
Aux rondeurs sonores d’une pression haletante.

Clown nippé de vin, nu de piste, de gradin
Ou fantôme qui voudrait mais qui n’est plus rien.
Docteur en existentialité professeur des autres
Ou crucifiant la vie : l’amoureux apôtre.

Ambiance mortuaire en cette joyeuse cabale
Convivialité chimique de dopamine,
Là ça respire la vie, le mâle et l’usine
Dans le ventre moite de ce doux cannibale

J’ai soif…


 
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   Damy   
26/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai apprécié la recherche de rimes, qui n'est pas une obligation en poésie libre.

Mais le fond m'échappe, hélas. J'ai cherché, comme m'y incite la phrase en exergue, à détecter l'ambiance première d'un bar malfamé.
Mais à part la dernière strophe, que je peux comprendre, le reste me paraît trop édulcoré et j'ai eu du mal à me représenter "la plaine de glaise fluo en formica", "La porte râle son humidité battante", toute la 3° strophe...
Mon appréciation reste donc très subjective, car mes limites personnelles n'empêchent sûrement pas à d'autres d'apprécier.

   Anonyme   
13/6/2010
Globalement assez lourd en ce qui concerne la rythmique... Comme après une bonne cuite ; je cite :
passage
latente, battante
haletante
passage
cabale
dopamine
usine
cannibale
etc...
Un poème qui ne m'a pas donné soif.

   bulle   
5/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je me suis questionnée d'entrée sur l'utilité des rimes..

Je ne perçois pas de musicalité non plus, désolée. La découpe peut-être en est-elle la cause/conséquence ?

Est-ce un effet "mélangeur" voulu ?

Le fond : j'ai bien aimé le décor posé, un peu glauque, sans l'être trop. La rencontre des ces personnages/personnalités, les raisons de chacun d'être là, et les sens "récepteurs".

Je suis donc un peu mitigée quant à l'ensemble, même si j'ai apprécié et ressenti cette ambiance, assez bien rendue..

   brabant   
14/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Je situerais ce bar quelque part entre les bouges de l'Amsterdam de Jacques Brel - réalistes - et les estaminets amsterdammed de Jean Ray à connotation plus savoureuse mais aussi plus inquiétante, plus fantastique.
Vous avez ainsi l'art de camper une ambiance; ce bar mi-réaliste mi-fantastique ne doit rien à personne qu'à vous et peut-être à lui-même.
Deux vers bien troussés voire bien rôtés:
"Bruit sec des talons à la fumeuse de passage
Aux rondeurs d'une pression haletante."

Et maintenant que je vous ai bien félicité, je m'en vais vous bien, et beaucoup gronder.

Je trouve dommage de n'avoir pas fait de ce texte libre rédigé suivant une typographie de texte classique ou néo-classique avec strophes de quatre vers et schémas de rimes à la fin des vers... un texte véritablement néo-classique avec une métrique rigoureuse.

Ce poème présente de belles images, j'entends par là des images intéressantes, de l'invention. Il méritait un effort plus important que celui de la simple imagination. Pourquoi vous contenter de vers de longueur inégale... ça fait négligé, jetés comme ça... ça fait: je vous jette mes flashes comme ils me sont venus, bruts de décoffrage, oyez ! oyez ! Ce manque de travail n'est-il pas un manque de respect pour le lecteur ?
"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le et le repolissez sans cesse"
Je reste fidèle à un certain Boileau.

Je ne veux pas me contenter d'approximations, y compris sur le plan sémantique et métaphorique (pourtant certaines images sont brillantes):
- si les doigts sont gras, l'arachide ne "s'arrache" pas.
- "râle" est intransitif.
- qu'est-ce qu'un "fantôme qui voudrait mais qui n'est plus rien" ?
- de quoi l'apôtre est-il amoureux ?
- "Là ça respire la vie, le mâle et l'usine", le public décrit précédemment ne s'inscrit pas dans ce schéma-là, même au second degré, il est trop varié.
- l'heure ne me semble pas convenir pour un tel spectacle.
- les oppositions sont forcées: "Ambiance mortuaire... joyeuse cabale", n'aurait-il pas fallu inverser les adjectifs pour conserver un sens ? et où y a-t-il cabale ?
- l'absence d'articles à de nombreuses reprises donne un aspect désuet malvenu à certains vers

Et surtout je le rappelle il aurait fallu faire un effort pour respecter pour le moins une métrique néo-classique. Comme c'est regrettable !


Je reste persuadé que l'on pourrait faire quelque chose de très bien avec ce texte.
Que le poème eût été beau !

   LEVENARD   
7/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
L'ambiance me va. Mettez-moi un siège et un demi.

Les vers sont un peu bousculés... mais en bégayant (et le bégaiement vient vite en bouche au fur et à mesure que la soif s'éloigne), on y arrive.
(Personnellement, la catégorie Poésie libre ne me semble pas autoriser davantage qu'une autre à ce qu'un poème fasse l'effet de mâcher une brosse métallique... - c'est un aparté).
Une humanité mal définie (à mon sens à cause de l'état du chercheur en sociologie qui rédige le texte !) embarquée vaille que vaille en joyeux suicide collectif...

Toutefois, je n'ai pas réussi à sortir de ma bouche dans un état présentable : Existentialité ! alors je propose que ce soit lui qu'on sorte ! Je suis pas trop non plus pour cabale??? contre qui ???
En résumé, ça m'a bien plu, c'est vrai, le sujet m'emballait, mais tudieu, un peu plus de tenue et de rigueur dans la débauche !

Y'aura un peu de nettoyage orthographique à faire... ( défraichi, nippés, nus...).

   belaid63   
14/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
ca me plait assez et particulièrement:
"Où l’arachide salée s’arrache aux doigts gras."
"Grince le bois défraîchi pour chaque passage
La porte râle son humidité latente, battante."

"Là ça respire la vie, le mâle et l’usine
Dans le ventre moite de ce doux cannibale

J’ai soif…"

j'aime moins: "la glaise fluo en formica"
quelques lourdeurs pour moi: "l'amoureux apotre" "pression haletante"

sinon, le texte se lit bien et sonne bien à l'oreille

merci à l'auteur pour cette envie d'avoir soif

   alpy   
17/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Désolé Mcboulette mais je n'ai pas accroché.

Je sais bien que c'est du néo-classique et qu'il y a des libertés permises mais n'arrive à trouver le rythme au poème. Certaines métriques clochent. Les rimes ne sont pas toutes pareilles (1212, 1212, 1122, 1221). Tout cela fait que la lecture ne soit pas aisée et fluide.

Je ne trouve pas très belle l'image "Une plaine de glaise fluo en formica"

D'un point de vue contenu, je n'ai pas tout compris. Je n'arrive pas trop à visualiser les rondeurs sonores ni d'où sort entre les mâles de l'usine un doux cannibale si ce n'est pour rimer avec cabale (peut-être j'ai passé à côté de quelque chose).

Si t'ouvres un sujet en forum pour discuter ce poème j'aimerais bien que tu m'expliques ces métaphores que je n'ai pas compris.

Bonne continuation.

   David   
22/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour MCBoulette,

Un sens de la chute assez percutant, le titre est preque un cri primal, sauf que ce n'est pas dit fort. Une strophe sur l'odeur, une autre sur les bruits, ça me rappelle une expression raciste d'un maire naïf qui découvrait sa ville dans sa cruelle réalité, peut-être était-il trop loin d'un propos aussi simple qu'un "J'ai soif".

J'aime bien le côté monstrueux de la descritpion, pour les personnages, les "bêtes de foire" dont il est souvent question quand un écrit raconte un bistrot. Pour les nombreuses comparaisons possibles, j'aurais souhaité un peu plus, mais au moins ça travaille une muse qui n'est pas prête de s'assécher.

   jaimme   
26/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce type de bar ne m'a jamais donné soif!
Ou bien c'est justement de boire dont a besoin le narrateur s'il est habitué de ce lieu, infâme bouge mais tellement pareils à de nombreux bar.
En définitive le lieu n'est pas décrit, les repères sont identiques à ceux de milliers de bars.
Beaucoup de sonorité m'ont accroché, cela a déjà été relevé.
"Grince" en début de vers n'arrête pas de m'accrocher.
La troisième strophe est ma préférée tant je pense à ceux qui "parlent haut et fort". Je déteste ces grandes gueules omniprésentes dont le niveau du discours est inversement proportionnel aux décibels utilisés.
Je vois une ambiance, forte et désespérée, de tous ces lieux.
La forme est à retravailler (voir comm ci-dessus), mais le fond est de qualité. Pour moi bien sûr.

jaimme

   tibullicarmina   
29/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
aïe aïe aïe! Un poème bien mal rythmé: j'ai décroché dès le premier quatrain et n'ai jamais réussie à goûter le texte.
Mal rythmé au point que cela en devient vite fatiguant à lire: ces vers "néo-classiques" n'ont de vers que l'apparence et la rime. Je me demande s'il n'eut pas mieux valu écrire le texte en prose ou en vers clairement libres. Encore une fois, la catégorie "néo" ne se justifie ici que par la présence des rimes (du reste, elles sont souvent riches) et l'apparence de vers mesurés.

Cette ambiguïté peut-être voulue m'a beaucoup gêné. Pourtant, tout n'est pas négatif, loin de là. Les sonorités imitatives de ce vers, par exemple: " Bruit sec des talons à la fumeuse de passage". Ce "bruit sec des talons" est très bon. On ne peut nier qu'il n'y ait un ton, haletant, puissant, ni une richesse d'imagination.

Mais il manque la facture, la forme. La matière est là mais il manque la forme (mises à part les rimes). Seule la moitié du travail a été effectuée. C'est bien dommage.

   Lariviere   
5/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai commencé cette lecture avec un a priori défavorable concernant le thème qui ne me fait ni chaud ni froid. L'ambiance d'un comptoir, pour connaitre un minimum, ne me semble pas un sujet terriblement transcendant...

Puis j'ai commencé à lire à haute voix et j'ai trouvé un rythme original, audacieux, avec des découpes franches assez inattendues.

"Grince le bois défraîchi pour chaque passage
La porte râle son humidité latente, battante."

La fin du deuxième vers est presque une horreur pour l'oreille à première vue. Mais si on réécoute, le vers est formidablement bien construit et cet effet de cassure et d'assonances collent bien au thème, à l'image décrite dans le vers, et donne une fantaisie singulière à l'écriture. J'aime beaucoup. Dommage que pour moi, les deux vers qui suivent et qui clos le quatrain ne soient pas à la hauteur.

De façon générale, les images sont originales et servis par une belle écriture. Le premier quatrain résume bien la qualité de celle-ci et la fantaisie adéquate des différentes images poétiques choisis. C'est ma strophe préférée dans ce texte :

"Une senteur nicotinée, brute de goudron,
Une plaine de glaise fluo en formica
Où marc de canard côtoie champ de houblon,
Où l’arachide salée s’arrache aux doigts gras."

Le troisième quatrain est celui qui me déçoit le plus. Il me parait écrit trop facilement, avec des idées trop convenues dans leurs transcriptions et peut être avec moins de subtilité et d'originalité que le reste du texte.

J'aime beaucoup le quatrain de fin, suivi de son dernier vers (verre ?) , parce qu'il allie la fantaisie à cette audace rythmique que l'on retrouve au fil du poème.

Merci à l'auteur.

   silene   
19/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Ca fait un peu compromis, ce qui est rarement satisfaisant : des rimes, mais pour quoi faire, un rythme, oui, mais pas d'euphonie, lisez ... où l'arachide salée s'arrache aux doigts gras... c'est pas terrible.
Le fond part un peu dans tous les sens, avec des images que je ne trouve pas très parlantes, ou faciles, le fantôme qui voudrait mais qui n'est plus rien...

   Anonyme   
4/7/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Décidément, je n'arrive pas à "apprécier" votre écriture, je vous ai pourtant relu plusieurs fois, toujours le même ressenti, je m'ennuie.

Il me manque le rythme, la fluidité, des mots davantage percutants.
des images en couleurs, et non en noir et blanc. Cela serait tout aussi vrai, mais moins "tristounet".
Le pittoresque me semble présent, mais votre façon de l'exprimer n'a rien de franchement enthousiasmant.
L'ambiance n'est pas au rendez-vous. Votre description n'a rien de palpitant.


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