Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Chene : Atolls et archipels
 Publié le 11/06/10  -  22 commentaires  -  1736 caractères  -  481 lectures    Autres textes du même auteur

Encrage marin.


Atolls et archipels



Dans les futaies cathédrales des houles maritimes, j’irai user mon corps aux atolls infinis des plages féminines, sur le sable sensuel des grèves humides. Mes mains s’agripperont aux granits perclus de micas et de molènes des falaises douanières percées de sentes littorales. Alors s’offriront à moi les archipels échevelés des bruyères arborescentes et les mélézins flamboyants des courbes noctambules.

Au large des camaïeux nacrés des sampangs de Palau, je jetterai l’ancre aux lassos des courants des mondes engloutis où les femmes des pêcheurs indigènes tressent sur des fils d’usnée les perles des lambis. Je remonterai les cascades vrombissantes des jungles infernales jusqu’aux forêts immergées des crues de l’Amazone où se perdent les écharpes de brumes de l’avenir des fleuves.

Pourrais-je alors finir mes jours dans ces jardins d’Éden bercés des flots de laminaires, au cimetière des estrans suspendus des golfes sans retour ?
Les marées inlassables des heures d’équinoxe viendraient se briser sur les rochers secrets des sirènes absentes, aux anses sylvestres des jours sans lune. Les mornes désertés des goélettes lointaines abriteraient les ports d’attache des lianes aigue-marine où retentirait le cri chavirant du pivert de retour des marais.

Mais aujourd’hui,

Vivre, vivre…
Aux talwegs lisses des courbes de tes jours où les rives ambrées de tes jardins de senteurs fécondent les moiteurs de nos nuits.
Revivre les vagues de froment des moissons de juillet à rendre jalouses les chênaies gourmandes de nos langues déliées.
Vivre, vivre encore et toujours… aux rivages d’écume de tes îles parfumées,
Aux berges des frissons des balatas en fleurs.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   bulle   
30/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et bien que dire ? Que c'est le genre de texte qui m'emporte et me transporte surtout..

C'est un récit très charnel, très sensuel, qui m'a provoqué des frissons.. Cette cascade voluptueuse coule bellement à mes yeux et à mes oreilles.

Merci pour l'évasion, pour ce beau voyage..

   Lhirondelle   
2/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Ce voyage d'atolls en archipels a de quoi me réconcilier avec cette prose dite poétique à laquelle il m'a rarement été donné l'occasion d'adhérer.
J'en apprécie les images, les subtiles métaphores. Les sens sont mis à contribution à la lecture, les couleurs, les fragrances, etc. L'ensemble s'amarre à l'encre suave...

J'en apprécie le traitement même si quelques phrases pourraient être un peu allégées... mais ce n'est que petits détails et cette prose demeurera une belle embarcation dans ce voyage très poétique et vivifiant de sensualité.

Je n'arrive pas à mettre de préférence sur telle ou telle image, toutes me plaisent. Et la dernière "Aux berges des frissons des balatas en fleurs" ne conclut pas ta prose mais donne envie, au contraire, de poursuivre le voyage...

Alors oui... "Vivre, vivre..." et l'écrire encore...

   LeopoldPartisan   
2/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Un rien trop alambiqué pour y croire vraiment. Ceci n'est bien sûr qu'un avis, mais je suis finalement assez réticent face à un lyrisme indéniable, pour lequel il me faut un dictionnaire là où j'aimerais pouvoir simplement m'envoler vers des alizées azurés en étant simplement bercé par une beauté toute en simplicité.

Une autre fois j'espère car j'ai connu moi aussi sous d'autres tropiques, ce genre d'illuminations.

   Anonyme   
11/6/2010
Ce texte plein de mots m'a laissé sur la rive. Une suite de descriptions ne font pas, à mon humble avis, un poème. Les « granits perclus de micas et de molènes des falaises douanières percées de sentes littorales » ont paralysés mon cerveau.
De la richesse dans le vocabulaire, des phrases longues dans lesquelles on se perd, comme dans les « jungles infernales ».

Trop alambiqué pour moi.

   Leo   
7/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau texte. Je regrette juste une chose, la répétition de phrases ou de bouts de phrases commençant par "au". Mais c'est un détail, les mots font rêver d'eux-mêmes.

   Anonyme   
11/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Ecriture soignée, appliquée certes, mais qui ne m'a pas emporté. Le fond me semble convenu malgré les intentions louables de l'auteur. J'ai relevé quelques clichés -à mon goût- qui auraient pu être évités : " futaies cathédrales, archipels échevelés, cascades vrombissantes (pas très heureux), jungles infernales, jardins d'Eden bercés des flots, courbes de tes jours, les moiteurs de nos nuits... Bref un ressenti plutôt mitigé.

   brabant   
11/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Chene,

Waouh ! Je reste scié, outré (outre-rempli; ce texte est outre !), balayé après la lecture de ce poème. Que de gifles poétiques ! Je suis moi-aussi un adepte du mot rare. Mais je crois qu'il faut s'appeler Littré pour apprécier entièrement, à première lecture, toute la saveur de ce poème. Luminescence quintessentielle.
Je serais bien incapable d'écrire cela.

C'est très beau, je m'incline. J'ai rebondi de trouvaille en invention comme on saute d'un rocher à l'autre pour traverser un gué. Chaque roche est différente et salvatrice, éblouissante éclaboussure. Ici on saute d' "Atolls" en "archipels". Le titre est bienvenu.

Comme 98°/° du texte est parfait, je devrais le recopier pour dire tout ce qui m'a plu, plu plu, scié !

Alors oserais-je une ou deux remarques ?
Est-il nécessaire de mettre "indigènes" pour les pêcheurs ? Il me semble que cela va de soi.
Je n'aurais pas précisé "chavirant" pour le cri du pivert. Un adjectif verbal est lourd. Vous avez déjà dit des goélettes qu'elles étaient lointaines, qualifié les lianes d'aigue-marine, ce "chavirant" vient en trop. Et puis laissez aussi un peu le lecteur se représenter le cri du pivert avec sa propre symbolique. Laissez-le souffler, respirer un peu, que diantre !

Je vois rien d'autre à redire.
Ben ... Si !...
Je voudrais redire:

"Waouh !"

   Anonyme   
11/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Chene ! Après qu'il m'ait fallu un dictionnaire pour appréhender le sens de certains mots, c'est mon seul reproche, j'ai trouvé cette prose en effet très poétique... Ce texte où s'entremêle la mer et la féminité ne me laisse pas insensible, sans doute parce que j'ai toujours aimé les deux et je te remercie pour ce cadeau matinal. Demain, en plongeant dans ces jardins d'Iroise bercés des flots de laminaire, je songerai sûrement à tes Atolls et archipels... Merci, poète ! Alex

   ristretto   
11/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
une traversée avec tourbillons et deferlante

malgré la longueur des phrases, malgré le "fouillis" de cette prose, je fus tout de même "embarquée" .et pour le plaisir de lire la dernière strophe

merci

   Arielle   
12/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Je suis vraiment désolée mais mon voyage, qui aurait pu être splendide, est gâché par l'accumulation des adjectifs qui alourdissent, plombent ce texte qui en perd toute musicalité.
Il me semble que, même en prose, la poésie doit se garder de trop décrire, trop préciser, se contenter de suggérer ...

   PostBlue   
12/6/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
J'ai le pied marin, mais les relents d'iode, d'algues macérées et de houle mazoutée non ne m'écœurent, mais me donnent incroyablement envie de décrocher, à la limite d'un ennui nauséeux que je découvre peu à peu.

Je répèterai : que d'adjectifs et de compléments du nom ! C'est à s'y perde, un coup assuré à ennuyer le lecteur d'une phrase dont on perd le fil à la deuxième complémentarité qui ne fait déjà plus aucun sens, mais qui, au rythme monotone, au ton monocorde, à la respiration extrêmement longue et peu avenante, ne porte en son sein aucune qualité pour entraîner le lecteur (moi donc).

Les images sont éthérées, à la limite de la dénature complète par l’esprit – la recherche de métaphore se veut puissante ; c'est une faiblesse dans une totale projection comme on en voit souvent d’autre. Le texte, pour moi, se relègue à un classique de traitement ; j'ai l'impression d'une redite, de lire des poncifs aux thèmes aquatiques, derrière un étal de mots recherchés, qui reflète d’un côté un potentiel littéraire, de l’autre déçoive par un « pauvre en traitement » parce qu’ils ne sont qu’un artifice, une poudre aux yeux du lecteur – afin de l’impressionner ( ? ).

En tant que lecteur, oui, tout cela m'ennuie éperdument - c'est donc un défaut, fut-ce recherché par l'auteur ; le texte se cherche dans une voie d'erreur qui ne me retrouve pas, perd son lecteur et ne crée pas même son lectorat. Pour moi c'est un mauvais texte.

   Damy   
12/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
C'est vrai qu'il est un peu pénible d'avoir trop souvent besoin du dictionnaire pour comprendre le début du texte (sampangs, usnées, lambis, balatas - dont je n'ai pas trouvé la signification!-).
Cela fait un peu savant "précieux" et heurte la lecture qui doit s'interrompre trop souvent...

Malgré cela j'ai eu le sentiment de voyager dans les éthers de la nature où prédomine la mèr (néologisme), l'eau amniotique puis où s'éclot l'amour d'une autre, tierce.
J'ai aimé l'érotisme sensuel de: "Aux talwegs (je connais, je suis géographe) lisses des courbes de tes jours où les rives ambrées de tes jardins de senteurs fécondent les moiteurs de nos nuits." mais je n'ai pas aimé que "les vagues de froment" s'opposent aux "chênaies gourmandes".

Au total, une belle lecture, très poétique, mais à la partition musicale difficile.

   pieralun   
13/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne suis pas fan de la prose poétique, et j'avoue, à tort, que je ne la lis pas. Il fallait donc que l'auteur m'inspire par ailleurs pour que je m'y consacre.
Bravo Chène! J'ai lu avec un grand à priori, j'ai pénétré le texte et il a fini par m'emporter dans le dédale des lianes amazoniennes, sur la magie des océans et sur les non moins magiques courbes féminines.
Ton texte me rappelle un texte de Mallarmé où, lui exprimait ce désir de Partir, partir....malgré les fortes attaches de l'amour d'une compagne.

   irisdenuit   
14/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chene,


La poésie, selon moi, embellit l'ordinaire.

Dans le cas de ton texte, mission accomplie !!! j'ai été transportée ailleurs qu'à l'arrière de mon clavier.

De plus, il m'a permis d'améliorer mon vocabulaire.

Merci de ce répit,

Au plaisir,

Amicalement, Iris

   aldenor   
15/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Des associations de mots évocatrices : cathédrales des houles, plages féminines, écharpes de brumes…
J’aime l’amplitude nostalgique des deux premiers paragraphes ; les rares virgules me semblent cependant superflues et coupent le rythme.
« Pourrais-je alors finir mes jours… » me dérange. Le mode interrogatif ne cadre pas avec le ton affirmatif du début. Je verrais mieux « Je finirai mes jours… »
La fin ne m’emballe pas trop. Non pas que les vers soient moins bons, mais en somme le poème manque ainsi d’unité, on ne comprend pas pourquoi chanter un avenir nostalgique quand on vit un présent mirifique. Je ne sais pas si je suis très clair : je trouve que ce sont deux poèmes et le lien entre eux n’est pas suffisamment souligné.

   belaid63   
16/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
un beau texte qui m'a fait voyager et puis il y'a cette phrase:"je jetterai l’ancre aux lassos des courants des mondes engloutis où les femmes des pêcheurs indigènes tressent sur des fils d’usnée les perles des lambis" que je trouve, personnellement, superbe

merci

belaid

   ANIMAL   
17/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour moi qui aime les minéraux, le monde végétal et la nature en général, quel plus bel hommage à la femme et à l'amour que ce poème ?

Un vocabulaire riche, des images choisies, des couleurs, des sons et des odeurs émaillent ce texte peut-être pas accessible à tout un chacun au premier abord mais Ô combien rafraîchissant.

A voix haute, certains passages manquent parfois de musicalité (granits perclus... Au large des camaïeux... aux anses sylvestres) et une ou deux virgules auraient été bienvenues (après juillet par exemple) mais ce n'est que broutilles.

Atolls et archipels est une perle de culture, si j'ose dire. J'ose :-)

   David   
22/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Chene,

De "futaies" en "chênaies", par "Palau" et "l'Amazone", c'est un tour du monde qui se dessine de traversées en escales. Il m'a fait penser à une citation ou un proverbe que je n'ai plus exactement en tête, mais qui dit à peu près "les hommes préfèrent être le premier, les femmes préfèrent être la dernière" compagnon et compagne s'entend, le texte en serait peut-être une illustration à contrario, un effacement de la contradiction apparente du proverbe...

   Anonyme   
23/6/2010
Commentaire modéré

   Anonyme   
23/6/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
"Aux talwegs lisses des courbes de tes jours où les rives ambrées de tes jardins de senteurs fécondent les moiteurs de nos nuits."

Cette phrase résume à elle seule l'absence totale de poésie qui se dégage de ce texte. C'est lourd, pompeux, presque pédant tant la complexité des mots est là. Je n'avais plus entendu le mot talweg depuis ma licence de géographie option géomorphologie c'est dire...

Bref, une prose qui n'est en rien poétique tant s'accumulent les adjectifs, les phrases lourdes et presque vides de sens.

Je suis désolé, mais je n'adhère pas du tout, du tout, et il me semblerait qu'un passage à l'oral permettrait à l'auteur de se rendre compte des immenses imperfections de son texte.

   jaimme   
26/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un seul vrai reproche: je trouve certaines phrases trop longues. Apnée quasi mortelle. Est-elle voulue pour se perdre dans les sentes musquées de ces méandres/femmes?
Allez, un deuxième: le "vivre, vivre...": j'aurais bien vu le second "vivre" en lettres majuscules, pour souligner l'exclamation, le cri.
Sinon j'ai bien aimé. J'aime en général la poésie en prose. Celle-ci, pour moi, est délicieusement exotique et l'érotisme trouve des accents de vrai amour dans l'avant-dernière phrase.
Merci Chêne.

   alex2   
26/6/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une écriture étouffante, par trop grandiloquente : phrases excessivement torturées, vocabulaire trop élaboré. Je regrette de ne pas avoir aimé, parce que je reconnais qu'il y a un gros travail derrière tout cela. Une grande recherche dans les champs lexicaux des "atolls et archipels".
Mais une suite de mots exotiques ou exotisants ne suffisent pas à faire un poème. De la poudre aux yeux, je dirais. Désolé, très sincèrement. Mais je pense qu'un peu plus de simplicité ne nuirait pas à ces lignes. Ici, pas de voyage, rien. C'est pourtant le but de de cette poésie, le titre en témoigne.

J'ai beaucoup hésité à choisir entre "Bien (-)" et "Moyen +", mais n'ayant pas vraiment ressenti grand chose... Technique. De la technique langagière sans sentiments à mon goût.

A vous relire, vraiment !

   Lariviere   
2/7/2010
Bonjour Chêne !

Dans ce poème, je suis partagé entre la réalisation et l'intention...

Je comprends l'intention : faire un fond agréable et langoureux aux vagues de mots et aux impressions sans fin pour les voir rouler jusqu'à l'ivresse du dernier paragraphe où s'échoue l'exaltation dans un mélange de climat chaud et d'apaisement...


C'est ce genre de choses que j'aime particulièrement chez Saint- John Perse, par exemple.

Il y avait pour réussir cela, des phrases racées, de la fantaisie de ton et d'images, du vocabulaires riches et aussi des émotions suffisamment chaudes et colorés...

L'énorme problème vient d'après moi, non pas de la longueurs, mais de la construction de toutes ces phrases construites à juste titre comme des flots incessants...

Je pense que pour préserver la flottabilité nécessaire par moments à la lisibilité et à la lecture, il aurait fallut épargner le lecteur de toutes ces répétitions interminables de propositions. Je ne compte même pas le nombre de fois où l'on retrouve "des"... Alors bien sur, cela donne un aspect "atone" (les opticiens !!!) souhaité, je pense, par l'auteur... C'est une piste, j'avoue que je n'ai pas prévu à sa place de palliatif àses prépositions qui en l'état gêne mais sont utiles à la construction et à l'intention...

Ce que je constate, c'est que le résultat n'est malheureusement pas probant pour moi....

Une autre piste pour casser un peu le caractère pompeux des phrases, aurait peut être été de substituer certaines richesses lexicales par d'autres termes plus accessibles, aussi riches mais moins heurtant et tout aussi évocateurs... Peut être même essayer de trouver un équilibre entre fragments de phrases riches et fragments plus légers... Histoire de laisser respirer un tant soi peu le lecteur pour mieux le replonger par la suite...

Pour finir, j'ai aimé les douces sensations de chaleur qui se dégage malgré tout, lancinantes, syncopées de ce texte... J'aurais aimé voir plus de coloration et d'explosion de couleur par moment...

Voilà

Bonne continuation à Chêne !

   Cristocdleballe   
18/12/2010
Commentaire modéré


Oniris Copyright © 2007-2023