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Poésie libre
Meaban : България (Bulgarie)
 Publié le 02/10/09  -  13 commentaires  -  900 caractères  -  268 lectures    Autres textes du même auteur

Mystérieuses assonances en mineures Asies.


България (Bulgarie)



Une fanfare cliquette dans l’étroite ruelle
Trompettes bosselées font luire la poussière.

Elle donnerait bon teint aux filles attifées
Riantes sur les bancs, les yeux écarquillés
Ourlés comme la mer Noire, paupières maritimes
Le regard anthracite, la langueur d’un chant.

« Mystérieuses assonances en mineures Asies »
Sur ces grandes bordures, s’y enfuit l’Occident.

Où seraient donc enfouies les oriflammes thraces ?
Nourritures ottomanes, subsides pour les Grecs ?
Danubes incertains, cyrilliques destins
De ces peuples bulgares, semences des Balkans.

Ils s’en vont à l’encan sur les aires nouvelles
Au souffle des montagnes sous de froides Serbies.

Ils donneraient bon teint aux vieilles attifées
Comme des Baba Yaga et leurs balais de fer
Gentes matriochkas, devisant de concert.


 
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   Lapsus   
2/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Il fait voyager ce poème, avec ses étranges assonances en "mineures Asies", à prononcer sans faire la liaison sous peine d'y glisser une chanteuse française majeure.

Il chante le carrefour des cultures et de l'Histoire, carrefour à jamais capté par le folklore, héritier et héritage des peuples.

   jaimme   
2/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une très belle musicalité!
Aucun vers pour m'arrêter. Une Serbie bien froide, des mamies sorcières et un destin incertain. Belle analyse.

Bravo Meaban!

   karminator   
2/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il est rare de lire des poèmes aussi musicaux sur Oniris, je trouve. Vraiment de magnifiques sonorités et un rythme spécial et touchant. On ressent le patriotisme social à l'intérieur de chaque syllabe et le tout est magnifiquement agencé.

Par contre.... non, je n'ai rien à redire. Ça ne m'a pas particulièrement profondément touché, mais c'est certainement un magnifique poème.

   Anonyme   
2/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les deux premiers vers sonnent bien. Après j'ai trouvé la sonorité un peu "dure", je ne suis pas plus fan que cela de la musique du texte louée par les précédents commentateurs.
En revanche, "les yeux écarquillés/Ourlés comme la mer Noire, paupières maritimes/Le regard anthracite, la langueur d'un chant", ça c'est magnifique. A mon goût s'entend.
Rien que pour ce passage, j'aime ce poème.

   Chene   
3/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est vivant, c'est mis en scène avec des mots choisis : certains très beaux, déjà cités, et un autre que j'apprécie moins : "attifées", elles sont pourtant propres sur elles les slaves ;)
Et je ne suis pas vraiment convaincu de la reprise sur le teint des jeunes filles qui auraient soudainement pris de l'âge sans qu'on en perçoive la raison (ou alors je ne l'ai pas saisie).

Deux petites remarques sur la forme :
- la ponctuation est partiellement utilisée. Peut-être pour l'homogénéité du tout, soit on l'adopte partout, soit on prend la liberté de la laisser à la respiration et à la perception du lecteur. Je n'ai pas de préférence à ce propos.
- je n'aime pas trop l'absence d'article du deuxième vers. C'est une pratique courante, certes, mais ça fait souvent "Mince ! j'ai un pied de trop ! Au diable, l'article !"

Belle lecture vivante, agréable et dépaysante.
Chene

   Anonyme   
3/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle carte postale d'un pays plutôt méconnu (enfin pour moi).

De jolies impressions : "la fanfare cliquette"
"Les yeux écarquillés/Ourlés comme la mer noire"

J'apprécie la sonorité de la dernière strophe avec ce mot (rare) doux à l'oreille : "Baba Yaga".

C'est juste le vers :"Mystérieuses assonances en mineures Asies" qui me semble dur à la lecture. Même s'il est justement question de mystérieuses assonances, je ne comprends pas le pourquoi de ce vers. Alors que l'ensemble du poème coule plutôt bien dans l'oreille.
En Asies mineures serait tellement plus agréable. Il n'y a de plus, pas la contrainte de la rime.

Les"Oriflammes thraces" ont également perturbé ma lecture.

Mais une belle invitation au voyage en tout cas.

   Meaban   
3/10/2009
Note aux commentateurs

Je n’écris pas de la poésie pour la performance où l’esthétique, la métrique est là pour servir le rythme ou la dramatique, un peu comme les tonalités musicales, mais je ne m’y sens pas soumis, en vérité j’en ignore totalement les règles, diérèse et autres contraintes
Aucun de mes écrits n’est anodin, il correspond toujours à quelque chose d’éminemment personnel : des impressions, des traces de souvenirs
Je n’écris qu’à l’instinct, je ne sais pas faire autrement…

Amicalement

loic le meur

   LeopoldPartisan   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
où Goran Bregovic pour le son rencontre Emir Kusturica pour les images et nos revoilà parti pour le rythme endiablé de Taraf de Haïdouks ou de Vera Bila. Quel mystère que ces voix qui sont ici célébrées avec énormément de respect et de dextérité.

cette culture est hélas bien trop méconnue.

   FIACRE   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un thème qui nous fit rencontrer un ailleurs porté, en effet, par la musique de l'histoire et des mots.
Original.

   Marquisard   
5/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
beaucoup aimé aussi, c'est bien c'est beau c'est classe et ça met de bonne humeur au matin avec le café.
M'en vais travailler la vieille Baba Yaga au coeur !

   David   
8/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Meaban,

Qui donnerait bon teint, des fanfares ou de ses peuples bulgares... j'imagine les "filles attifées" sur le banc, chacune un peu plus petite que celle à sa droite, devenir les "Baba yaga" de la fin du poème (un pseudo de sorcière). Mais ça pourrait un instant particulier, où le temps semblerait se dérouler en suivant une fanfare, au gré du paysage. Un drôle de poème en tout cas.

   daphlanote   
11/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe.
Je l'avais lu en centrale, il y a quelques temps, en me promettant d'y revenir. C'est chose faite.
Le texte célèbre la Bulgarie et le fait magnifiquement.

On oublie les lieux communs cent fois rabâché de façon lourde et fatigante. Et pourtant, ici, on imagine, on apprend, on reconnait. Merci de nous donner à connaître ce pays, surtout quand l'exercice est aussi difficile.

J'ai aimé la musicalité superbe du texte. La dernière strophe me touche particulièrement, j'aime beaucoup son phrasé.
Un seul regret, les "mystérieuses assonances en mineures Asies".

   alpy   
11/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Maeban,
Normalement j'ai du mal avec la poésie libre mais ce n'est pas le cas de celle-ci. La musicalité est là et les images font rêver. Avec une écriture simple t'as réussi a donner autant la forme que le fond. J'ai pu visualiser dans ma tête ces ruelles et ces gens presque comme s'ils étaient réels.
Bonne continuation,
Alpy


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