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Poésie contemporaine
Meaban : Cronces
 Publié le 31/10/12  -  5 commentaires  -  786 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur

À la sortie de Lavoûte-Chilhac, Saint-Cirgues (43) prendre la direction de Chastel, vous arriverez au col de Cronces,il y a là un calvaire minuscule en fer forgé, arrêtez-vous, asseyez-vous au bord de la route (il ne passe personne) et contemplez…


Cronces



Infinitésimale la note d’une cloche
Elle vibre doucement comme une main d’enfant
Au terme de vallées où grésillent les sources

Infiniment profonde cette heure du zénith
Où la rumeur exhale aux festins du silence
La courbe d’une route qui mène sur les hauts

Est-elle commensurable cette rudesse d’homme
Mourante dans le déchant d’anciennes vallées
Honnies pour ces hivers qui n’en finissent pas

Les courants virevoltent dans le cœur du massif
Et leurs chants magnétiques évoquent pour mon âme
D’immenses constellations aux amples magnitudes

Les voiles d’incertitudes s’étarquent doucement
Aux faîtes de petits cols où croissent les calvaires
Elles me portent aux voyages, flamboyées solitudes.


 
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   Anonyme   
17/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je connais bien ce col de Cronces et j'avoue que le poème même s'il n'est pas parfait lui rend un bel hommage.

Le texte souffre quand même de pas mal de loudeurs qui le rendent un peu désagréable à lire (parfois) :

- Infinitésimale et Infiniment dans un texte court et à 3 vers d'écart: c'est dur à lire et lourd.

- commensurable: même si ce mot a un sens précis ici, ça reste quand même pesant aussi.

Je regrette un peu l'absence de couleurs dans ce texte, le vert du col ou le jaune auraient été bienvenus.

Par contre ça : "D’immenses constellations aux amples magnitudes" et "Mourante dans le déchant d’anciennes vallées
Honnies pour ces hivers qui n’en finissent pas" c'est superbe.

Bref, j'aime mais je reste mitigé.

   stellamaris   
31/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un poème qui ressemble à des alexandrins... Mais qui n'en n'est pas. Du coup, le rythme est pesant, la prononciation butte... Une impression de lourdeur s'en dégage. Pour moi, une poésie peut être classique, néoclassique ou libre, je n'ai rien contre aucun de ces trois genres j'aime énormément certains textes dans les trois ; mais une poésie libre doit l'être franchement, de manière décomplexée, et ne surtout pas chercher à "singer" la poésie classique - pardon pour le terme péjoratif, mais c'est mon ressenti - sans quoi elle perd tous les attraits de la poésie libérée sans y regagner aucun de ceux de la poésie classique.

Cette impression est renforcée par la présence de mots longs et lourds à prononcer - J'ai du mal avec commensurable ! -

Et ces vraiment dommage ici, car certaines images sont splendides et méritaient une meilleure mise en valeur !

Avec toute mon amitié.

   brabant   
31/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Meaban,


Oui ! (Euh, je ne réponds pas là aux 2 coms précédents que je viens de lire après avoir rédigé le mien sur 'paper' hein ! lol - je m'exclame c'est tout)... donc Oui ! Ce texte ne manque pas d'allure... même s'il manque d'allant (lol hein), il y a l'élan... sans la course, la hauteur... sans le plongeon (il est vrai que plonger dans le vide peut s'avérer dangereux aux esprits cartésiens, donc le vertige est là !).

- j'aime la parenté "Infinitésimale/Infiniment/Est-elle commensurable... ?..." qui unifie les trois premiers tercets.
- de même que "magnétique/magnitudes" qui soudent le quatrième (rien que pour lui. lol)
Le dernier tercet porte naturellement l'homme à l'ivresse des grands voyages sous le sceau du mysticisme.
Je vois là un Zoroastre non corrigé par Nietzsche, un Zoroastre qui serait resté un Savorgnan de Brazza, calvaire oblige ! lol


Je ne connaissais pas "déchant" ni le verbe 'estarquer'.


Merci pour ce texte à la fois 'terre-à-terre' et spirituel, rude et flamboyant, certainement métaphysique. Du moins en ce qui me concerne :)

   domi   
31/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
brabant me fait rire.. moi aussi j'ai pensé à mon commentaire avant de lire ceux des autres, et - comme Brabant - j'aime ces adverbes, mais je les mettrais davantage en valeur, par ex seuls, ou presque, dans un seul vers :
Infinitésimale
la note d’une cloche
...

Infiniment profonde
cette heure du zénith
...

reste la définition de la poésie contemporaine, inconnue de moi... ce que j'en comprends ici c'est que la rime est bannie, et cela me plait beaucoup car cela force à trouver encore plus de mots au plus près du sens, et permet des sonorités plus nombreuses...
il me semble aussi qu'il ne faut pas lire à haute voix, mais seulement des yeux et... direct au coeur !
là, c'est très beau...

   Mona79   
11/12/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je n'avais pas encore lu ce poème, mais pourquoi lorsque je lis Meaban ai-je presque toujours les larmes aux yeux ? Parce que la poésie est là dans toute son ampleur et la force de ses images :
"Au terme de vallées où grésillent les sources/Où la rumeur exhale aux festins du silence/
Les courants virevoltent dans le cœur du massif
Et leurs chants magnétiques évoquent pour mon âme
D’immenses constellations aux amples magnitudes/
Elles me portent aux voyages, flamboyées solitudes."

Parce que la poésie c'est ça, tout simplement. Merci Meaban.


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